L’indigne Général NDENGUET "attaque" Le Ministre OKOMBI qui se Défend
Par Ghys Fortuné DOMBE BEMBA (Talassa)
Après avoir été bombardé Général de brigade par des circuits sinueux de Mpila et élevé tout récemment Directeur général de la police (nouvelle formule) nonobstant la
désapprobation de plus d’un citoyen, on croyait que Jean François NDENGUET changerait, grosse erreur.
La preuve, ce Général de brigade, qui se croit tout permis après avoir été cité dans plusieurs scandales comme, celui
de l’affaire des disparus du beach, de la mort par torture d’Alguain Mampouya, des fauteurs de troubles et faussaires interpellés mais relaxés, l’affaire des faux complots et bien d’autres, il a
pété les plombs en plein tarmac de l’aéroport international de Maya-Maya. Emouvant. Qui l’aurait imaginé un seul instant en cette période des fêtes de fin d’année 2011.
En effet, le 21 décembre 2011, à quelques minutes du départ de M. SASSOU NGUESSO pour Dolisie, en vue de
procéder à l’inauguration du premier tronçon routier Pointe-Noire-Dolisie, le tarmac de l’aéroport international de Maya-Maya a été pris d’assaut, comme d’habitude, par tous les corps constitués,
civils et militaires confondus, venus rendre des honneurs au chef de l’Etat avant son départ. Et clac ! Un ange de malheur survola les lieux et laissa planer un gros nuage, sombre et
épais.
En effet, vue de dos, la cérémonie était très belle et marquée, ici et là, par des sourires interminables et quelques
postures protocolaires entre les ministres, les conseillers, les officiers du commandement des FAC et tous les autres invités de marque.
C’est dans cette ambiance très gouailleuse que le Directeur Général de la Police,
le Général Jean François NDENGUET, commence sa diatribe au ministre de l’enseignement Technique et Professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, André OKOMBI SALISSA avant de lâcher,
entre deux mots, ce qui suit : "tous les leaders politiques qui soutiennent les actions du Président SASSOU, ont déjà dissout leurs partis et associations politiques, conformément à la donne
politique actuelle qui, depuis le dernier congrès du PCT, n’autorise plus l’existence des associations satellites... Comment, jusqu’ici, tu n’as pas encore pensé à dissoudre ton fameux CADD-MJ
qui, semble-t-il, parait très flou, c’est de la traîtrise (...)". Un ange de malheur survola les lieux et laissa planer un gros nuage, sombre et épais.
En un laps de temps, le Ministre André OKOMBI SALISSA, en sa qualité de Coordonnateur du Comité d’Action pour la
Défense de la Démocratie-Mouvement de Jeunesse (CADD-MJ), changea brusquement d’humeur car, les propos secs et directs du Général Jean François NDENGUET ont été très mal pris par
le ministre André OKOMBI SALISSA.
Sur le tarmac, un ange de malheur survola les lieux et laissa planer un gros nuage, sombre et épais. Et pour
cause ?
Cette pique du Général Jean François NDENGUET à l’endroit du Ministre André OKOMBI SALISSA a fini par jeter le pavé dans la
grande marre du PCT où, avouons-le, depuis la fin du congrès, la volonté forcenée ou l’entêtement de certains leaders étaient très mal perçu par les autres membres du PCT.
Les observateurs sont d’avis que le Ministre André OKOMBI SALISSA a violemment réagi à cette boutade. Et c’est ce que voulait
bien dire le Général Jean François NDENGUET.
Dans les milieux proches du Ministre André OKOMBI SALISSA, on n’a vraiment pas digéré
cette plaisanterie de mauvais goût, ces propos qui sentent la méfiance car, y affirme-t-on, André OKOMBI SALISSA n’a jamais manqué une seule occasion de témoigner de sa fidélité à M. SASSOU
NGUESSO. Ces propos, estime-t-on, sont encore une fois la manifestation d’une volonté pernicieuse qui date, celle de faire avaler des gênes d’infidélité illusoire à OKOMBI SALISSA pour l’écarter
de SASSOU NGUESSO.
En effet, depuis belle lurette, André OKOMBI SALISSA est vu d’un air insuffisant par certains "Mbochis" qui
se disent dépositaires du pouvoir. On l’accuse à tort ou à raison d’ambitieux et d’avoir des agendas cachés. Il y a quelques temps, certains officiers supérieurs avec leur chef avaient pondu un
mensonge grossier, selon lequel André OKOMBI SALISSA sortait avec la première dame du Gabon.
Après ce mensonge, l’ombre d’OKOMBI SALISSA a été collée au traquenard tendu au Directeur Général du journal
Talassa au cours de laquelle, il avait failli être tué, n’eut été la grâce divine.
Il y a une année, la résidence d’André OKOMBI SALISSA, bien que Ministre de son état, a été copieusement
perquisitionnée par les bérets rouges de SASSOU NGUESSO. Depuis la tenue réussie, du 15 au 18
décembre 2011, des festivités marquant les 18 ans du CADD-MJ et les 4èmes universités de ladite association, plusieurs membres du PCT et de nombreux fidèles de Denis SASSOU
NGUESSO ne cessent de se poser mille et une questions.
André OKOMBI SALISSA et son double scaphandre : Ministre "influent" et membre du bureau
politique du PCT
Comme quoi, les propos très croustillants du Général Jean François NDENGUET n’ont fait que percer l’abcès qui s’était
déjà formé dans les esprits du dernier carré des fidèles et compagnons de lutte de M. Denis SASSOU NGUESSO qui, cela n’est un secret pour personne, accomplit son deuxième et dernier mandat de 7
ans à la tête du pays. - Sauf modification brutale de la Constitution du 20 janvier 2002 -, comme certains laboratoires et officines seraient déjà en train de l’envisager en catimini
(…).
Très courroucé et afin d’éviter l’humiliation devant les autres membres du gouvernement très étonnés par la tournure des
faits (…), le très remuant André OKOMBI SALISSA (Tout bouge !) ne pouvait que revêtir son double scaphandre de ministre et surtout de membre du bureau politique du PCT
!
En effet, très embarrassé par la douche froide qu’il venait de recevoir de la part d’un Général soit-il un Directeur Général
de la Police Nationale (DGPN), le Ministre ne pouvait demeurer sans réaction.
C’est ainsi qu’une longue dispute s’engagea entre les deux autorités qui, sans honte,
se lancèrent des diatribes à la grande surprise de l’assistance qui, dans un dernier sursaut, a évité de vivre le pire : très furieux, le Ministre André OKOMBI SALISSA et le Général Jean François
NDENGUET ont failli franchir… les limites de la décence et de l’acceptable en se tenant au collet !
Dieu merci, plus de peur que de mal, l’irréparable a été évité de justesse.
Est-ce tout ce qu’un Ministre et un Général ont à démontrer aux Congolais sur le tarmac de Maya-Maya ?
Décidemment, il revient aux proches collaborateurs de Denis SASSOU NGUESSO, l’inquiétant privilège, s’il en
est un, de briller toujours par l’exemple au lieu de se fourvoyer dans des combines louches qui n’honore personne.
En guise de contre-attaque et pour remonter les bretelles au Général NDENGUET, le Ministre OKOMBI SALISSA, le ton
ferme et dans un style qui lui est particulier, a déclaré sèchement qu’il ne revient pas un officier supérieur soit-il DGPN, de tancer vertement un ministre de la République ? Non
!
Pour André OKOMBI SALISSA, un Directeur Général de la police nationale est au service de l’Etat. A ce titre,
il doit faire preuve de neutralité et éviter de se mêler des questions politiques ou politiciennes, comme il en a pris la fâcheuse habitude !
Pour tout dire, cette espèce de provocation - presque - directe et devant les autres ministres membres du Parti Congolais du
Travail (PCT) a fini par dévoiler certaines contradictions internes et les éternels trafics d’influence, que couvent les milieux très feutrés de Mpila où, malgré le dernier congrès du PCT,
les chauves-souris et les tortues à double carapaces, font la pluie et le beau temps.
En outre, il a déclaré qu’il a longtemps défendu la cause de Denis SASSOU NGUESSO,
peut-être plus que certains opportunistes qui aujourd’hui tentent de le diaboliser en cherchant inutilement des poux… sur sa tête. "Il s’agit, essentiellement, de tous ceux qui, nuit et jour,
s’accrochent à certains membres de la famille SASSOU NGUESSO dans le but de trahir les autres, s’enrichir et surtout se faire une place au soleil dans la grande Cour de Mpila et ses annexes (…)"
Pour quelle espèce de références ?
Serait-ce ce refus de fondre dans le PCT qui serait pris pour une dissidence et ait conduit le Général Jean François
NDENGUET à prendre André OKOMBI SALISSA pour un agitateur ? Assurément. Pourquoi donc, se demandent les observateurs, ce même traitement n’a pas été accordé à
Blanchard OBA, Willy NGUESSO et bien d’autres ? Serait-ce, s’interroge-t-on, parce que biologiquement, ces deux cités sont membres de la famille du président, ce
qui n’est pas le cas pour André OKOMBI SALISSA dont les entrailles ont pour origine les Plateaux, donc proche de Mathias DZON ? Alors, la loyauté à un homme
serait-elle fonction de l’appartenance à la même tribu ?
Comme quoi, il y a lieu de conclure qu’à Mpila, malgré toutes les recommandations et conclusions issues du dernier
congrès du PCT, le CADD-MJ fait de la résistance puisque jusqu’à ce jour les chauves-souris et les tortues à doubles carapaces n’ont pas désarmé !
En cette période des fêtes de fin d’année qui exige beaucoup de pondération, d’introspection et de paix intérieure, il est
temps que le Général Jean François NDENGUET, Directeur Général de la Police Nationale et son jeune frère le Ministre André OKOMBI SALISSA, membre du bureau
politique du PCT, oublient l’incident ô combien déplorable survenu la semaine dernière sur le tarmac de Maya-Maya.
Dans un esprit chevaleresque, que ces deux autorités, qui se réclament très proches de
Denis SASSOU NGUESSO, se laissent éclairer par les paroles de l’Evangile qui condamnent la colère, la haine, la calomnie et la jalousie.
En définitive, la morale populaire nous enseigne, chaque jour, qu’un régime superficiel appelle toujours des cadres politico
militaires superficiels en raison du caractère politico clientéliste ou militaro-stratégique des choix opérés par la plupart des grands gourous qui règlent l’ordre des choses et des réflexes
acquis. Qui dit mieux ?
Quelqu’un serait-il derrière les agissements de Jean François NDENGUET ou serait-ce simplement des blagues
?
Nous y reviendrons.
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Veillée Mortuaire de la Justice à Pointe-Noire
La réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature tenue à Brazzaville, a provoqué la fièvre Ebola aux magistrats de la magistrature judiciaire en service à
Pointe-Noire. Les mines sont tristes, nombreux ont perdues du poids en moins de quelques heures, multipliant des coups de fil à une relation influente. Et ils ont raison de s’inquiéter,
conscients qu’ils sont de leurs méfaits et de leur malfaisance.
Le constat en effet est particulièrement triste, c’est de notoriété publique, si notre système judiciaire, en dépit d’être le
plus médiocre, se trouve être le plus corrompu d’Afrique subsaharienne, un Congolais sur trois interrogé, déclare que le mal niche essentiellement dans nos juridictions relevant du ressort du
département de Pointe-Noire.
Plus rien ne va notamment à la Cour d’appel du ressort, où les magistrats semblent
avoir pris des vacances, les audiences sont désormais rares, et quand elles ont lieu, son Premier président, s’est choisi trois conseillers qui sont systématiquement retenus pour les transports
sur les lieux. Il faut dire qu’ici, le transport sur les lieux est désormais un eldorado, une mine d’or, une occasion de dépouiller les justiciables. Les rares audiences qui ont lieu, commencent
aux environs de 13 heures, ce qui d’ailleurs soit dit en passant, a attiré la colère du barreau de Pointe-Noire, le vendredi dernier, au point de menacer de saboter toutes les
audiences.
Depuis précisément lundi 26 décembre 2011, l’inquiétude se lit sur toutes les mines des magistrats depuis la Cour d’appel
jusqu’au tribunal de grande instance, car, la réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), convoquée dans sa fonction disciplinaire, inquiète ; on redoute un séisme, plus personne ne
travaille, chacun attendant son sort certainement dans la maison d’un féticheur, susceptible de lui éviter une mutation qui le couperait de la mine d’or qui est d’être dans une juridiction à
Pointe-Noire. Pourvu, tel est le vœu de toute une population, que cette réunion n’accouche pas d’une souris.
Nonobstant le relèvement particulièrement significatif de leurs émoluments, en dehors de tordre le coup à la règle de
Droit, le magistrat à Pointe-Noire s’est spécialisé à refuser au justiciable, le droit fondamental à un procès juste et impartial. L’on déplore chaque jour et cela particulièrement depuis quatre
années au moins, une magistrature corrompue livrée au plus offrant, un système judiciaire dévalorisé par des pots-de-vin qui sapent la confiance du justiciable.
Personne n’est épargné, le Parquet qui s’est transformé en une juridiction, terrorise, en distribuant abusivement des
réquisitions qui, soit viennent bloquer l’exécution des décisions juridictionnelles prononcées au nom du peuple, soit ordonne des décisions juridictionnelles, convoquant de la manière la plus
abusive des citoyens terrorisés.
L’on se demande dans quel monde nous vivons. Ce pourrissement de la justice n’est pour
autant pas une fatalité, loin s’en faut, il suffit d’un peu de volonté politique. En tout cas, le ministère de la Justice, paraît désormais être celui qui accuse le plus gros dysfonctionnement,
son ministre étant plus présent à l’étranger que dans le pays, bien qu’il se soit octroyé le plus bel immeuble de tout le gouvernement.
La thérapie idoine se trouve irréfutablement dans la réforme du système judiciaire, pourtant annoncée avec tapage tant par le
Chef de l’Etat lui-même, que par le Garde des Sceaux. Où est donc passée la loi sur la réforme de la profession d’avocats ? Où est passée la commission de réforme des textes mise en place depuis
plusieurs années ? C’est toute la chaine judiciaire qui se trouve au ban des accusés : magistrats, avocats, huissiers de Justice, épargnant les notaires pour le moment.
La corruption judiciaire désigne ainsi toute influence indue sur l’impartialité du processus judiciaire, par tout
acteur du système judiciaire. Elle concerne les policiers, les avocats, les procureurs, les juges, les gardiens de prison et tous ceux qui participent à la chaîne de prise de décision judiciaire,
car à la Maison d’arrêt, on y est déposé à 11 heures, il suffit d’un peu de sous, pour se la couler douce chaque nuit dans les bras de sa femme à la maison.
Il faut souligner un fait, c’est que le Congo Brazzaville, et c’est à l’actif du pouvoir en place, notamment de Denis
SASSOU NGUESSO, ne déplore pas d’ingérence politique dans le fonctionnement de la Justice ; le pouvoir judiciaire est véritablement indépendant et libre, en tout cas pour ce qui est des
décisions dans les affaires non politiques. Il n’y a aucune immixtion du pouvoir exécutif dans la prise des décisions judiciaires. La faiblesse déplorée dans le système judiciaire est du seul
fait des Magistrats eux-mêmes.
Nous en appelons donc au Magistrat suprême, afin que des sanctions exemplaires soient
prises afin d’arrêter l’hémorragie, le soudoiement des juges, les avocats qui régulièrement exigent des honoraires supplémentaires pour accélérer ou repousser une affaire ou pour orienter leurs
clients vers des juges connus pour rendre une décision favorable. Pour leur part, les juges peuvent accepter des pots-de-vin pour retarder ou accélérer une affaire, accepter ou rejeter une
procédure d’appel, influencer d’autres juges ou, simplement, trancher une affaire dans un sens donné.
Quelles traces donc laissera le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux Aimé Emmanuel YOKA sur son
passage à ce ministère ? Depuis la naissance de la République le 28 novembre 1958, après le règne de l’abbé Fulbert YOULOU et Alphonse MASSAMBA-DEBAT, le seul
ministre de la Justice, qui a effectivement laissé des traces avec de nombreux textes, est, paix à son âme, le Ministre Dieudonné KIMBEMBE. Et pourtant de très nombreux textes
sont nécessaires, en dehors de la révision nécessaire de ceux qui existent.
La profession d’avocat étant fermée par l’esprit syndical du barreau actuel, qui en interdit l’accès même aux anciens
magistrats remplissant les conditions requises par la loi, des professeurs d’université etc.. il serait pourtant opportun de créer la profession de Conseil juridique, un créneau pour la création
de nombreux emplois, pour de nombreux diplômés en Droit, à qui l’Etat ne propose rien. M. le Garde des Sceaux, travaillez et arrêtez de roupiller ! Le peuple attend des sanctions des magistrats
véreux bien connus.
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L’OIF Dévoile les Contre-Performances de la Culture au Congo
Brazzaville
Par Passi BIBENE (Talassa)
A la lecture d’une enquête menée par des membres de l’association Culture et Développement à Brazzaville en
collaboration avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et la mairie de la capitale du Congo Brazzaville, la politique culturelle de ce pays ne serait qu’une vision
volontariste. Malgré les potentiels artistiques dont dispose le Congo Brazzaville, aucun secteur culturel n’a permis l’essor du développement des industries culturelles. La crédibilité de
l’action gouvernementale en matière culture est mise en jeu.
L’Etat ne joue pas son rôle pour favoriser la diffusion de la culture au Congo Brazzaville. C’est le moins qu’on puisse dire
après lecture du rapport d’enquête pilotée par le président de l’association culture et développement, M. Francisco DALMEIDA, en collaboration avec la mairie de Brazzaville.
Que ce soit sur la mise en place d’un environnement juridique, institutionnel, fiscal,
financier, administratif ou sur un point de vue infrastructure, l’Etat ne répond pas à son rôle d’acteur majeur dans le développement de la culture et des industries culturelles; le FESPAM étant
plus un instrument de relations publiques à côté d’une "culture de la lecture publique encore très marginale".
En effet, malgré les millions investis à la construction des édifices comme le mémorial Pierre SAVORGNAN DE BRAZZA, la
plupart des musées congolais font face à des grandes difficultés. Par exemple, "le musée national et le musée panafricain de la musique se trouve dans un état
inquiétant".
Cela est d’autant plus vrai que ce même rapport épingle une quasi-inexistence des bibliothèques au Congo. Si
Brazzaville et Pointe-Noire constituent des cas différents en raison des bibliothèques privées, on le rapport note par conséquent qu’il n’existe pas de bibliothèque à l’intérieur du pays ; ce qui
est triste pour un pays réputé par la qualité de sa littérature. A ce titre, l’état de la bibliothèque nationale- fermée depuis des lustres- constitue un exemple qu’aucun démagogue ne saurait
nier.
En plus, l’absence de distributeurs dont souffre la filière du livre au Congo Brazzaville est un signe qui ne peut occulter
une réalité qui se vérifie par rapport aux coûts de productions très élevés et à la cherté des matériaux (importés) destinés à l’impression des ouvrages, auxquels sont confrontés les différentes
maisons d’édition locales, signale ce rapport d’enquête intitulé "profil culturel national de la République du Congo".
Par ailleurs, la filière de la musique qui a longtemps été l’ "une des industries
culturelles les plus dynamiques au Congo" se trouve en perte de vitesse aujourd’hui. La pauvreté des artistes contraints à la mendicité prouve combien la propriété intellectuelle n’est pas
garantie par l’Etat. A ce sujet, le rapport signal que "la lutte contre la piraterie reste une priorité sur laquelle le ministère de la culture et des arts ainsi que le bureau congolais des
droits d’auteur (BCDA) sont attendus…" afin de permettre aux artistes tant de vivre de leurs œuvres que de garantir des création artistiques de qualité.
Autrement, le Congo Brazzaville risque non seulement de s’enfoncer de plus bel dans la consommation des produits culturels
étrangers (au point d’oublier notre identité culturelle), mais aussi de favoriser l’apparition des œuvres sans portée artistique comme c’est déjà le cas des chansons grossières actuellement
"consommées" sur toute l’étendue du territoire national congolais.
A la lumière de ce rapport, le pouvoir en place à intérêt de matérialiser sa politique culturelle et d’investir davantage sur
les ressources humaines s’il veut réellement faire du "Congo Brazzaville un pays émergent d’ici 2030".
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"Une éventuelle dévaluation du franc CFA plongera les Congolais dans une misère, de
plus en plus, accélérée" selon Joe Washington EBINA
Par Auguste Junior (Talassa)
Féru de lecture et soucieux d’aborder l’un des points clés de l’actualité financière internationale, marquée en
ce mois de décembre par quelques éclats de voix sur une éventuelle dévaluation du Francs CFA, M. Joe Washington EBINA, président de la Fondation Ebina, qui ne ménage aucun effort pour associer sa
voix à celles des autres citoyens, dans la recherche perpétuelle du bien-être et du bonheur partagé, a animé, le 17 décembre 2011, à Brazzaville, un point de presse.
Dans son mot introductif, Joe Washington EBINA, a déclaré qu’une éventuelle dévaluation du FCFA serait une
catastrophe inimaginable et surtout insupportable pour notre pays et notamment le peuple congolais qui traverse des moments très difficiles de son histoire, en raison de la pauvreté accélérée
dans laquelle se trouvent plongées des milliers de familles criblées de dettes incalculables. Le panier de la ménagère ne manquera pas de prendra un sérieux coup de massue.
En outre, la paix sociale, la sécurité, l’éducation, le sport, la culture et l’ensemble
des activités sociales de base seront paralysées et frappées de plein fouet par le virus de la dévaluation du Francs CFA qui, avouons-le, n’épargnerait personne.
En clair, la vie économique nationale devrait sans doute s’arrêter ipso facto laissant ainsi libre cours à une période de
crise alimentaire, remous sociopolitiques, misère sociale et généralisation de la pauvreté, instabilité politique, etc...
Ne nous laissons pas distraire par les rumeurs liées à une éventuelle dévaluation du FCFA dans la mesure où cette dévaluation
tant redoutée sera notre agonie programmée ! Car, dans sa marche folle et destructrice, la dévaluation du FCFA compliquera toutes nos chances et tous nos efforts de développement en raison de la
modification brutale des termes de l’échange et des rapports économiques entre le Nord et le Sud, entre les pays développés et l’ensemble des pays pauvres et surendettés d’Afrique noire qui
demeurent accrochés au FCFA.
Assurément, pour Joe Washington EBINA, la dévaluation qui nous fait déjà tressaillir, produirait des
conséquences néfastes sur le vécu quotidien de la population car, le Congo ne produit presque rien et n’exporte presque rien. Exceptés, quelques barils de pétrole et le bois dont les réserves
diminuent au fil des années.
A la lumière des orientations contenues dans "Le Chemin d’Avenir", il revient donc aux gouvernants
d’apporter des solutions au quotidien des congolais car une éventuelle dévaluation du FCFA plongera assurément tous les Congolais dans une misère, de plus en plus, aigue et accélérée.
En effet, au lieu de multiplier les promesses et se laisser fourvoyer par les rumeurs et les éclats de voix qui se font
entendre sur une éventuelle dévaluation du FCFA, les architectes du "Chemin d’Avenir" se doivent de multiplier des efforts et imaginer des solutions afin que l’année
2012, soit marquée au Congo Brazzaville par des grandes avancées significatives dans le domaine de la santé, la réinsertion des jeunes désœuvrés, l’alimentation, l’éducation, l’hygiène publique,
le sport, la culture et la protection de l’environnement.
Enfin, pour Joe Washington EBINA, l’année 2012 qui débute dans quelques heures, devrait être un moment de joie
et de plaisirs immenses pour les fonctionnaires Congolais qui tissent du mauvais coton avec des petits salaires de misère qui ne représentent presque plus rien dans un environnement socio
économique plombée par la misère sociale, la surenchère et la flambée des prix des produits alimentaires de première nécessité.
Au regard de ce tableau très hideux et presque apocalyptique, les architectes du "Chemin d’Avenir" devraient prendre à bras
le corps cette situation, pour compenser ce marasme éventuel sur le plan national et international. Cette rumeur, a-t-il ajouté, devrait nous galvaniser et éveiller nos sentiments nationaux et
notre attachement à la nation. A moins que certains Congolais, haineux et de très mauvaise foi, aient choisi de sacrifier et piller tout le Congo Brazzaville avant 2025 !