LES OSCARS D’EWO
Que 2012, soit le point de départ d’une renaissance démocratique devenue indispensable
Par Jean Bruno AYEL’O (Talassa)
Après 51 ans d’indépendance, les Congolais ne vont pas éternellement et sans frais pour eux, mentir aux autres Congolais. La politique au
Congo ne va pas éternellement et sans risque pour ses acteurs, ressembler à un marché de dupes. Nous avons tous souhaité la démocratie politique, ce n’est pas pour mentir, pour voler et pour
tuer.
Ce n’est pas non plus pour favoriser la montée en flèche du tribalisme qui prend de l’ampleur au Congo Brazzaville. Et nous ne recherchons pas la paix et la cohésion sociale pour sécuriser les menteurs, les voleurs des malles du Trésor ou des Impôts et tous ceux qui surfacturent les devis !
Pour l’essentiel, quand nous aurons posé les vraies bases de l’unité nationale, la transformation sociale s’en trouvera facilitée dans la mesure où le recensement administratif et l’ensemble des opérations électorales ne seront plus redoutés comme les échéances de tous les dangers. Elles seront tout simplement le point de départ d’une renaissance démocratique devenue indispensable.
Dès lors, les questions de la paix et de la sécurité auront rodé le dialogue politique et social, et exalté le consensus comme mécanisme d’évitement des crises sur les problèmes sensibles et d’intérêt national.
En outre, la citoyenneté politique appellera alors le plus grand nombre, par le moyen d’une pratique conséquente de la décentralisation, à la prise des décisions sur tout ce qui concerne le développement économique et socio culturel dans les districts jusqu’au dernier village du Congo Brazzaville.
La distance qui sépare les Congolais de la Nation est de plus en plus grande
C’est une erreur des soit disant intellectuels congolais, notamment les politiques qui conçoivent des projets de société en ignorant la volonté de ceux-là même que ces projets sont censés prendre en charge et qui, le plus souvent en sont les acteurs principaux.
Jusqu’à ce jour, l’expression des consciences nous a permis de mesurer la distance qui sépare encore les Congolais de la Nation, de la chose publique, de la République et de l’intérêt général…
Décidemment, au Congo Brazzaville, le futur est là pour régler les comptes au présent ingrat, car, pour la plupart des opérateurs politiques de notre époque, le présent n’a cessé d’être toujours enivrant, magique, envoûtant avec sa cohorte de plaisirs, de voyages de noces, de réjouissances interminables et surtout de mallettes d’argent volé !
C’est sans doute ce qui justifie le déficit de patriotisme et la présence dans les esprits de la plupart des Congolais des notions de Nord/Sud, de sinistre mémoire.
En guise de rappel, notre pays est sans doute victime de sa propre histoire : les premiers partis politiques ont été crées sur des bases ethniques (UDDIA, MSA, PPC).
Dans toutes nos grandes villes, Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie, par exemple, l’occupation de certains quartiers par les populations s’est faite essentiellement sur des bases ethnico tribales : Bacongo, Makélékélé, Diata, Moutabala, Talangai, Mikalou, Ouenzé, Ngamakosso à Brazzaville.
Il en est de même pour les quartiers Mvoumvou, Mbota et Mouyondzi à Pointe-Noire sans oublier les quartiers Baloumbou, Batsangui à Dolisie, etc.
Pire. Les deux plus grandes équipes de football de notre pays ont, plus ou moins, longtemps représenté le Nord et le Sud du Congo.
Comment allons-nous alors briser ces clichés liés à notre histoire désordonnée ?
Comment pouvons-nous, aujourd’hui, panser ces plaies béantes si, ici et là, nous cultivons le tribalisme et le clanisme dans la gestion des affaires publiques qui, au Congo Brazzaville, sont pour la plupart confiées aux cadres issus d’une ethnie qui se veut dominante et toute puissante ?
En effet, si l’élection constitue le fondement de toute démocratie, le tribalisme peut être considéré comme le plus grand virus de la vie démocratique en ce qu’elle sape la sincérité du vote, fausse le jeu démocratique en instrumentalisant tous les électeurs.
Le tribalisme, le plus grand virus du jeu démocratique
Ceux qui pensent à demain donc au Congo Brazzaville de demain sont à respecter, mais ceux qui pensent à une gloire politique qui résiste au contexte politique actuel et s’impose à l’histoire, s’exposent et seront tôt ou tard confondus par le vent de la démocratie qui souffle ou soufflera à une vitesse inimaginable.
C’est pour cela qu’au-delà des postures politico triomphalistes de certains "nominés des Oscars d’Ewo 2011", le Recensement Administratif Spécial (RAS), l’établissement des listes électorales ainsi que le nouveau découpage électoral devraient se faire par une commission nationale comprenant l’administration, les partis politiques les plus représentatifs sans oublier la société civile, la vraie.
Enfin, plus qu’en 2007 et 2009, la maîtrise du corps électoral devient une exigence pour la transparence et la sincérité d’un scrutin démocratique que l’on souhaite apaisé, transparent, civilisé et surtout riche d’espérances pour le bien de tous.
--------------------------------------------------------
Révision de la Constitution, élections 2012 et 2016
Les dés semblent être pipés avec le risque de résurgence des barricades et autres
Par Ghys Fortuné DOMBE BEMBA (Talassa)
La révision de la constitution, les élections législatives de 2012 et présidentielles de 2016 sont des sujets qui continuent à faire couler beaucoup d’encre et de salive. Il serait ignoble sinon aberrant de ne pas en parler vu la kyrielle des conséquences que la révision de la constitution et les élections génèrent à travers l’Afrique.
Au Congo Brazzaville, plus d’un citoyen consciencieux, épris de paix a été surpris par le discours de fin d’année de M. SASSOU, qui a parlé de la transparence, des élections apaisées alors qu’en sa qualité du premier magistrat et flic du pays, il est sans savoir, que le fichier électoral, le découpage et autres, posent des problèmes depuis belle lurette
Révision des listes électorales
La révision des listes électorales était prévue depuis 1962 à travers le décret n° 50-232 de novembre 1962. Selon l’esprit des pères de l’indépendance, cette révision est permanente annuelle. Elle se fonde sur un recensement administratif. Les commissions mises en place à l’époque devaient être dirigées par un fonctionnaire, avec un représentant de chaque groupement politique.
Les textes qui régissent notre pays, prévoient l’organisation chaque année d’un recensement administratif. Malheureusement, depuis 2003, aucun recensement administratif n’a été fait. Celui qui a été prévu en 2011, n’a pas rendu ses résultats. Le constat est un échec flagrant. Il n’y a donc aucune base pour aller vers une révision des listes électorales. Mais le gouvernement préfère marcher sur les textes.
On projette la révision des listes électorales sur un prétendu fichier de l’élection présidentielle de 2009, qui n’est pas fiable. Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation l’a reconnu puisque dans l’espace de deux mois et cinq corps électoraux avaient été communiqués.
Avant l’élection, notamment le 9 juillet 2OO9, le ministre avait communiqué un corps électoral de 2 millions 200 000 électeurs. Le président de la CONEL avait communiqué le 11 juillet 2OO9 un corps électoral de 1 million 800 000 électeurs. Et le jour de l’élection, le chiffre rendu public était de 2 millions 78 000 électeurs.
Inutile de faire la politique de l’autruche. Il y a un réel problème de maîtrise du corps électoral. Mais, au-delà de la maîtrise du corps électoral, ce fichier est faux. Il ne repose que sur le recensement administratif de 2001 qui, lui-même, est truffé d’erreurs, comme le gonflement et la manipulation de chiffres, par exemple. Ces données seront donc mises à la disposition du gouvernement qui, logiquement devrait invalider les résultats de ce recensement. Ce qui est très grave, n’est-ce pas ?
Comme on peut bien le constater, dans notre pays, on peut partir du faux pour avoir du vrai. Ce qui est évident aujourd’hui, on va partir du faux, pour valider qu’au finish le faux. Donc, aujourd’hui, de façon sérieuse, le gouvernement ne devrait pas être en mesure d’entreprendre une quelconque révision extraordinaire des listes électorales.
On ira ni à une élection juste, ni à une élection apaisée, ni à une élection transparente avec un corps électoral plein d’erreurs et un découpage injuste et déséquilibré.
A Brazzaville, s’agissant de Poto-Poto, l’arrondissement le moins peuplé avec 93 000 habitants, il est prévu trois circonscriptions. Mais Mfilou qui a plus du double de la population de Poto-Poto, avec 187 000 habitants, n’a que deux circonscriptions. Mfilou a également moins de circonscriptions que Moungali, qui, avec 166 000 habitants, dispose de trois circonscriptions. Ouenzé dont la population est de 186 000 habitants a quatre circonscriptions. C’est la honte.
Il faut donc arrêter le faux, car, la communauté internationale et nationale n’est dupe. Actuellement plus d’un Congolais se demande pourquoi les soi-disant opposants invités à Ewo, n’ont-ils pas vu toutes ses erreurs ? Etaient-ils partis seulement pour leur "ventre"? Pensent-ils donc réellement à l’avenir du pays ?
Pour parler comme Clément MIERASSA, Ewo n’a servi qu’à cautionner l’incapacité et l’incompétence des membres du gouvernement, notamment les erreurs du ministre de l’Intérieur qui, jusqu’à présent, n’a pas pu réaliser correctement le moindre recensement administratif. Après avoir tenté de faire du bruit pour celui de 2011, il a été incapable d’en publier les résultats parce qu’il sait que c’est un échec flagrant. On est actuellement dans une situation chaotique.
Les documents signés par certaines personnes à Ewo posent problème
Pour preuve, l’annonce faite par le ministre en janvier 2011, disait que sur les 171 partis existants, 41 seulement avaient déposés des documents exigés. Puisque ces 171 partis existent encore, pourquoi c’est pratiquement une trentaine de partis seulement qui ont été conviés à la rencontre d’Ewo. Cela n’est pas une bonne chose.
Près de 12O délégués ont effectué le déplacement d’Ewo. Pour cette concertation, il y a eu 41 délégués pour la majorité, 35 participants pour l’opposition, 21 pour l’administration et près de 11 représentants pour la société civile. On ne peut pas venir après dire que c’est la majorité qui a été là-bas.
La tricherie se fait lors de l’élaboration des listes électorales. C’est pourquoi la maîtrise du corps électoral et la fiabilité des listes électorales sont fondamentales. C’est à partir de la liste électorale que l’on retrouve les mineurs, les fictifs, les étrangers. Pourquoi, le régime en place, refuse-t-il le recensement administratif ? Le recensement administratif spécial ne devrait-il pas permettre à tous les acteurs politiques de tous les bords de suivre les différents processus électoraux.
S’agissant de la démarche qu’ils veulent imposer, qui est un diktat, c’est le ministère de l’Intérieur qui sortira ces listes sous le prétexte que ce sont des listes du fichier de 2009. Il n’y a aucune contre expertise pour le démentir. On est sûr qu’au bureau d’enregistrement, il n’y aura pas beaucoup de retranchements et d’ajouts. C’est comme cela que les choses vont se passer. Toute la machine va être déployée.
On risquerait de trouver des personnes qui vont se faire enregistrer dans tous les arrondissements sous des faux noms. Sur cette base, on établira des fausses cartes d’identité, n’est-ce pas ?
Le régime avait fait sciemment pour désorganiser tout le système de collecte de données. Pourquoi la statistique a des problèmes ? Si l’on était un pays sérieux, on ne devait pas avoir des problèmes. Il fallait prendre en ligne de compte le recensement de 2007.
Pourquoi pour 2007, on a juste donné les résultats du Kouilou ? Ce qui est constant et évident, c’est que le régime actuel ne veut pas que les choses soient bien faites.
Pour les législatives 2012, si elles ne sont pas transparentes, équitables et justes, quelques candidats risqueront, selon certaines indiscrétions, de faire recours aux barricades.
M. SASSOU qui avait remis le pays, soi-disant entre les mains de Dieu, devrait tout mettre en oeuvre pour appliquer la justice divine, afin d’éviter le pire.
Aujourd’hui, beaucoup de nos compatriotes se posent la question de savoir pourquoi SASSOU ne ferait-il pas comme Amadou TOUMANI Touré (ATT) qui a déclaré publiquement qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession lors des prochaines présidentielles ?
Le très patriotique journal Talassa pense que SASSOU est un grand démocrate. Pour cela, il ne devrait donc pas chercher à s’accroche au pouvoir, en respectant la constitution en son article 185, dans son alinéa 3, définissant les matières non révisables.
Il s’agit à cet effet de "la forme républicaine, du caractère laïc de l’Etat, du nombre de mandats du président de la République et des droits prévus aux titres I et II de la Constitution", qui "ne peuvent faire l’objet de la révision"
--------------------------------------------
Est-ce un simple coup d’épée dans l’eau aux yeux du pouvoir ?
Les injustices de la loi portant sur découpage électorale, mises à nu
Par Ruffin TAUFFE MABALA (Talassa)
Au nombre des questions fondamentales qui fâchent au sein de la classe politique de notre pays, figurent le manque d’un recensement administratif cohérent depuis 2002, la non maîtrise du corps électoral et le gonflement des listes électorales, ayant permis des fraudes massives lors des échéances électorales passées, mais aussi celle liée au découpage électoral, qualifié par certains acteurs politiques nationaux d’injuste, puisque se fondant sur des raisons subjectives et non objectives.
En effet, c’est sur cette dernière question que le président du Parti social démocrate congolais (PSDC), M. Clément MIERASSA a focalisé son attention particulière ces derniers temps, à travers les approches de solutions proposées dans son document intitulé, "Le découpage électoral en question : réflexion du PSDC". C’est dans ce cadre qu’il a animé le 1er février 2012 une conférence de presse, afin de dénoncer certaines injustices, selon lui, contenues dans la loi n° 5-2007 du 25 mai 2007.
Pour M. Clément MIERASSA, la loi n°5-2007 du 25 mai 2007 qui modifie certaines dispositions de la loi n° 9-2001 du 10 décembre 2001 portant loi électorale, garde intact l’aspect qui fixe le nombre de circonscriptions à 137. Il a rappelé lors de sa conférence de presse que les insuffisances qui avaient été évoquées par le régime actuel concernant le découpage de 1992, n’ont jamais été mises à nu. Pour lui, ni la loi n° 9-2001 du 10 décembre 2001 portant loi électorale, ni son texte d’application à savoir le décret n° 2002-173 du 23 mars 2002, déterminant les circonscriptions électorales aux élections législatives de mai 2002 et fixant les limites de ces circonscriptions, ni la loi modifiant la loi n° 9-2001 du 10 décembre 2001, ne donnent davantage d’indications sur ces critères.
Voici grosso-modo quelques morceaux choisis sur ce qu’il a dit lors de cette conférence de presse :
"Beaucoup de choses sont dites et beaucoup de déclarations sont faites. Tout ceci ne rassure pas les Congolais qui sont convaincus du manque manifeste de volonté politique du pouvoir actuel, d’organiser des élections libres, démocratiques et transparentes. Ceci s’illustre par la volonté des autorités de créer une confusion pour les prochaines élections législatives de 2012.
L’appréciation du pouvoir selon laquelle le climat politique est de plus en plus rassurant, nous ne la partageons pas, et nous ne sommes pas les seuls puisque, selon "The Economist Intelligence Unit", l’indice de la démocratie pour l’année 2011 dans notre pays est de 2,89 sur 10. Ce qui classe le Congo parmi les pays à régime autoritaire.
De l’avis de tous, ce découpage est la manifestation de l’arbitraire organisé par le pouvoir qui a injustement et délibérément supprimé dans les zones les plus peuplées du pays, et crée dans les zones les moins peuplées des circonscriptions à sa dévotion, au gré de sa convenance et de ses intérêts, pour se faire une majorité très peu représentative.
Concernant la situation au niveau des départements, il est assez curieux de constater que la Bouenza, le département le plus peuplé du Congo avec 309.073 habitants n’a que onze (11) circonscriptions comme la Cuvette qui n’a que 156.044 habitants, avec presque la moitié de la population de la Bouenza, et moins de circonscriptions que les Plateaux qui en ont 13, pour une population nettement inférieure de 174.591 habitants.
Lorsqu’on jette un regard sur la situation comparée entre d’une part 1992, et d’autre part 2002 et 2007, on se rend compte que la Bouenza a perdu 5 circonscriptions, le Pool 2 alors que dans le même temps les Plateaux en ont gagné 5, la Cuvette 2, la Cuvette Ouest 1, la Sangha 2, la Likouala 3. Ce qui fait apparaître de façon claire et évidente que le découpage de 2002, repris en 2007 a favorisé les départements de la partie septentrionale du pays qui ont gagné 13 sièges alors que les autres départements ont globalement perdu 4 sièges.
La situation au niveau des communes, l’injustice criarde constatée, frappe impitoyablement les communes. A Pointe-Noire, on constate que Lumumba a 3 circonscriptions avec 102.456 habitants, autant que Tié-Tié avec 257.255 habitants et Loandjili avec 260.927 habitants. Ces deux derniers arrondissements ont plus du double de la population de Lumumba. Cela relève situation préoccupante. Mvoumvou, avec une population voisine du tiers celle de Tié-Tié et Loandjili a deux circonscriptions, alors que les autres arrondissements nettement plus peuplés, n’ont que 3 circonscriptions. Cela n’est pas normal.
A Brazzaville, on note, par exemple que Bacongo avec 98.782 habitants n’a que deux circonscriptions, et Mfilou avec 196.440 habitants n’a que deux circonscriptions. Cela est véritablement scandaleux. Poto-Poto a trois circonscriptions comme Moungali qui a 166.719 habitants. Moungali avec 166.719 habitants a trois circonscriptions. La commune de Ouenzé avec 182.057 habitants a quatre circonscriptions, tandis que Mfilou qui est nettement plus peuplé avec 196.440 habitants, n’a que deux circonscriptions. Cela est inexplicable. Makélékélé et Talangaï qui ont plus du triple de la population de Poto-Poto ont respectivement cinq et six circonscriptions. Quels critères a-t-on retenu ?
S’agissant des districts, et tenant compte de l’organisation administrative de 2002 et de 2007, on a 86 districts. Le plus petit d’entre eux, Moungoundou Nord a 1.385 habitants et le plus grand de tous Madingou a 62.000 habitants. Ainsi, on a, par exemple, 13 districts ont une population comprise entre un et 5.000 habitants. Chacun d’eux représente une circonscription électorale ; 16 districts ont une population comprise entre 5.001 habitants et représentent chacun une circonscription ; 36 districts ont une population comprise 10.000 à 20.000 habitants. Ici pour des raisons difficiles à expliquer, Epéna avec 17.499 habitants et Mvouti avec 18.094 habitants, ont chacun deux circonscriptions. Et pourtant Dongou avec 19.365 habitants et Kimongo avec 19.578 habitants n’ont chacun qu’une circonscription.
Comment le justifier ? That’s the question ?
16 districts ont une population comprise entre 20.001 et 40.000 habitants et Mossaka avec 25.636 habitants ont chacun deux circonscriptions, tandis que Bétou avec 29.736 habitants, Ngabé avec 30.091 habitant, Loudima avec 32.775 habitants, Kinkala avec 34.608 habitants et Mouyondi avec 36.815 habitants n’ont chacun qu’une seule circonscription. Et 6 disctricts ont une population supérieure à 40.000 habitants.
Il s’agit d’Owando, de Gamboma, de Sibiti, Impfodo, Mindouli et Madingou.
On peut déjà noter que la population congolaise est de 2.285.611 habitants pour l’ensemble des communes qui représe 41 circonscriptions soit un siège en moyenne pour 14.077 habitants. La moyenne pour une circonscription pour l’ensemble du Congo est de près de 27.000 habitants. La République Démocratique du Congo (RDC) a 500 députés pour une population de 19.300.000 d’habitants, soit un député pour 107.000 habitants ; et le Burundi a 106 députés pour une population de 9.500.000 d’habitants".
---------------------------------------------------
Dernière Minute (Les Dépêches de Brazzaville)
Elections législatives 2012 : réorganisation des commissions
administratives de révision des listes électorales.
Le président de la République a publié le 6
février le décret n° 2012-26 du 6 février 2012 modifiant et complétant certaines dispositions du décret n° 2008-407 du 9 octobre 2008 modifiant et complétant le décret n° 2001-530 du 31 octobre
2001 portant création, attribution et organisation administrative de révision des listes électorales
Chaque commission administrative de révision des
listes électorales comprend un bureau et des membres composés ainsi qu'il suit :
Président : le sous-préfet ou l'administrateur-maire ; premier vice-président : le représentant des partis ou groupements politiques de la majorité ; deuxième
vice-président : le représentant des partis ou groupements politiques de l'opposition ; troisième vice-président : le représentant des partis ou groupements politiques du centre ; quatrième
vice-président : le représentant de la société civile appartenant à une organisation de promotion et de défense de la démocratie ou à celle dont la mission a un rapport avec les élections ;
rapporteur : le secrétaire général du district, de la communauté urbaine ou de l'arrondissement ; secrétaire : le représentant de l'administration ; enfin, le trésorier : le percepteur du
district ou le receveur de l'arrondissement.
Le nombre des membres de la commission administrative de révision des listes électorales varie d'une entité administrative à une autre, suivant l'étendue
géographique et l'importance de la population du district, de la communauté urbaine ou de l'arrondissement. Les membres sont proposés par les partis ou groupements politiques de la majorité, de
l'opposition, du centre et par la société civile.
Chaque bureau d'enregistrement des demandes d'inscription, de modification, de retranchement ou de radiation est composé de :
un président : le représentant de l'administration ; un secrétaire rapporteur : le représentant de l'administration ; et les membres sont choisis parmi les
représentants des partis ou groupements politiques de la majorité, de l'opposition, du centre, de la société civile et les chefs de quartiers ou de villages, de zones ou de blocs du ressort de la
commission administrative de révision des listes électorales.
Les membres du bureau de la commission administrative de révision des listes électorales, les membres du bureau d'enregistrement des demandes d'inscription, de
modification, de retranchement ou de radiation sont nommés par arrêté du ministre chargé des Élections. Toutefois, précise le décret, le président de la commission administrative de révision des
listes électorales peut, après consultation du bureau, demander au ministre chargé des Élections, de lui adjoindre un personnel supplémentaire.
Rappelons que la réorganisation des commissions administratives de révision des listes électorales s'inscrit dans le cadre des recommandations de la concertation
politique d'Ewo, organisée du 15 au 17 décembre 2011. Cette réunion avait préconisé le déroulement du scrutin législatif 2012 sous le couvert du dispositif juridique nouveau issu de la prise en
compte des recommandations de la concertation.