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Mise au Point de M. Yves CASTANOU / Enquête Sur les Biens Mal Acquis

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Mise au Point de M. Yves CASTANOU

Suite à la publication de Patrick Eric Mampouya via Internet

yves-castanouLa liberté d’expression est un droit que l’on ne peut refuser à aucun citoyen. Cependant,  cette liberté ne devrait porter atteinte à la vie d’autrui.

Le journaliste a le devoir d’informer le public sur des faits avérés et non, utiliser abusivement ceux-ci pour faire passer ses propres idéaux.

J’ai été choqué de découvrir certains propos diffusés la semaine dernière sur Internet par Monsieur Patrick Eric MAMPOUYA. Des propos qui, pour l’auteur, se voudraient être élogieux à mon égard, mais qui au fond ne font que susciter une polémique dans laquelle je ne me reconnais nullement.

Il importe d’entrée de jeu, de distinguer et de dissocier le Pasteur que je suis, sur la base de ma foi chrétienne, du Directeur Général de l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques (ARPCE), nommé par Décret présidentiel N°2009-546 du 30 décembre 2009, sur la base de mes compétences techniques.

Dans le cadre de l’exercice de mes fonctions, je m’efforce tous les jours à donner le meilleur de moi-même,  pour continuer à mériter la confiance que Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République a bien voulu placer en ma modeste personne.

La prise de mes fonctions à la tête de l’ARPCE exprimait clairement mon adhésion à la vision du Chef de l’Etat contenu dans  "Le Chemin d’Avenir", projet de société sur la base duquel, le Peuple Congolais lui a renouvelé sa confiance en 2009, et qui sert aujourd’hui de boussole à toute l’action gouvernementale.

Je refuse que l’on utilise mon nom, ma personnalité et mes compétences pour faire passer des messages quels qu’ils soient, au grand public. Je ne pense pas être le seul congolais à avoir déclaré ses biens à la prise de ses fonctions. Je ne suis pas non plus le seul dirigeant qui fédère autour d’une vision, les intelligences des Congolais de tous horizons. Le Président de la République en est lui-même l’exemple concret dans sa géopolitique active.   

L’ARPCE a certes à son actif, des réalisations très encourageantes, obtenues en quelques mois d’existence, mais elle n’est pas la seule administration publique à avoir réalisé de bons résultats. Je peux citer en exemple, les infrastructures que la Délégation Générale des Grands Travaux (DGGT) construit sur l’ensemble du territoire national.

Je voudrais également souligner ici, les efforts louables déployés par le Gouvernement, à travers le Ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille Public, dans sa politique d’assainissement des fonds publics. Une opération réussie et saluée par tous, notamment par les organismes internationaux, dont l’action vise à améliorer le cadre de vie des populations et qui a permis entre autre au Congo d’accéder à l’initiative Pays Pauvre Très Endetté (PPTE).

La liste des bonnes performances obtenues par plusieurs administrations et dirigeants est longue et je ne pourrais tous les citer.

Je ne travaille donc pas dans mon pays en donneur de leçons. J’ai beaucoup trop de respect pour mes compatriotes et collègues qui font un excellent travail, chacun à son niveau, pour prétendre être le seul choix judicieux que le Président de la République ait fait.

Je crois fondamentalement que chacun de nous a sa partition à jouer, dans ce vaste chantier qu’est le développement du Congo.

En effet, nous sommes tous semblables aux différentes parties du corps humain, qui jouent chacune, un rôle déterminant dans le fonctionnement général de l’organisme.

C’est pourquoi, je reste convaincu que le Congo ne peut se construire qu’avec l’ensemble de ses fils et filles. Ma politique des ressources humaines dans la gestion quotidienne de l’ARPCE reflète parfaitement cette conviction. Cette politique est basée non seulement sur les compétences ô combien importantes de la diaspora congolaise, mais aussi et surtout, sur le savoir-faire du personnel local qui présente un avantage comparatif indéniable : celui de la maîtrise du terrain. C’est cette synergie qui fait toute la différence et permet d’obtenir de bons résultats.

Je tiens à renouveler ici, l’expression de ma gratitude à l’ensemble du personnel ARPCE, qui déploie des efforts considérables pour l’atteinte de nos résultats.

Ce que certaines personnes ont voulu faire passer comme "une bataille" entre le Ministère des Finances et l’ARPCE, est une très mauvaise interprétation des faits. Je n’apprécie nullement que cela soit présenté comme une victoire personnelle de Yves CASTANOU, à la tête d’une institution qui ne souhaite qu’accomplir ses missions régaliennes.

En effet, l’action du Ministère des Finances dans le contrôle de la gestion judicieuse des fonds par les structures de l’Etat dont l’ARPCE, est pleinement justifiée, eu égard à la volonté du gouvernement d’améliorer ses performances en matière de gestion financière. Ce que nous devons aussi retenir, et c’est le point sur lequel tout le monde est d’accord, est que l’autonomie financière accordée à l’ARPCE depuis sa création est cruciale pour la réalisation de ses différentes missions qui vise à contribuer au développement de l’économie numérique au Congo.

L’ARPCE entretient autant que possible, des relations cordiales de travail, dans le strict respect de ses missions et prérogatives, avec les différentes structures étatiques et privées de la place, tout autant qu’avec son Ministère de tutelle que dirige Monsieur Thierry MOUNGALLA, Ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies de la Communication. 

Que Dieu bénisse notre pays le Congo

Yves CASTANOU

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Enquête Sur les Biens Mal Acquis

Quand Tracfin traque M. SASSOU et Cie

Par Ghys Fortuné DOMBE BEMBA (Talassa)

Depuis le 11 novembre 2011, plusieurs services en Occident enquêtent sur les mouvements financiers, les biens, les voyages de certaines personnalités, notamment congolaises, et de leur entourage immédiat, au point de mettre discrètement certaines conversations téléphoniques sur écoute.

Ces services travaillent en étroite collaboration avec les magistrats, les ONG, les banques, les détectives, les services de renseignements, les circuits financiers par lesquels transitent les fonds détournés  et autres.

Parmi ces services se trouve Tracfin, la redoutable cellule anti-blanchiment d’argent du ministère français de l’économie, qui fait déjà trembler plusieurs systèmes dictatoriaux d’Afrique, avec la traque de plusieurs dignitaires.

Le Congo Brazzaville de M. Denis SASSOU, la Guinée Equatoriale de M. OBIANG NGUEMA MBASOGO, le Gabon de M. Ali BONGO, la République Démocratique du Congo (RDC) de M. Joseph KABILA, et bien d’autres sont donc aujourd’hui dans le viseur. A qui la faute ?

La réponse avec ce décryptage du système clanique et opaque du Congo Brazzaville

Le Congo Brazzaville, petit pays d’Afrique centrale, mais grand producteur de pétrole et de bois, ainsi que de nombreuses autres richesses naturelles comme l’or, le fer, le diamant, le cuivre, le gaz, le plomb… est limité au Nord par le Cameroun et la RCA, au Sud par le Cabinda, à l’Est par la RDC et à l’Ouest par le Gabon. Bénéficiant d’une pluviométrie abondante qui est présente dans ce pays sur presque toute l’année et qui est propice pour le développement de l’agriculture, le Congo Brazzaville est arrosé par de nombreux cours d’eau parmi lequel le fleuve Congo, premier fleuve d’Afrique et deuxième au monde de par son débit. Ajouté à cela, un soleil permanent 9 mois sur 12, susceptible de fournir son énergie à tous les ménages.

Malheureusement, la population congolaise est pauvre et croupit dans la misère en raison du fait qu’elle vit avec moins d’un dollar par jour. A cause essentiellement d’une mauvaise gestion de ressources naturelles, financières et humaines par une classe dirigeante plus soucieuse de ses propres intérêts et des dépenses de prestige au détriment des aspirations réelles du peuple.

Pendant ce temps, une croissance économique à deux chiffres et un budget national excédentaire sont vantés par les autorités, pour des résultats sans impact réel sur le vécu quotidien des Congolais qui, depuis des décennies, semblent pris en otage par une classe politique déconnectée des réalités.

Quel paradoxe pour un pays riche admis à l’initiative Pays pauvre très endettés ? 

Voici comment son dirigeant, Denis SASSOU veut à la fois  d’une chose et de son contraire.

C’est-à-dire vouloir faire du Congo Brazzaville, un pays développé ou émergent à l’horizon 2025, alors que ce pays est jusqu’à ce jour, géré par M. SASSOU et son entourage, de manière clanique et folklorique à l’instar d’une simple épicerie familiale. Xavier HARREL et Thomas OFNUNG dans leur récent ouvrage sur les biens mal acquis reviennent longuement sur les scandales financiers des familles régnante en Afrique Centrale Tenez !...

Julienne JOHNSON, dite "Joujou", l’aînée des filles SASSOU, depuis la mort de sa sœur Edith, gère dans ce pays "une société de location d’avions dont l’unique client est … la présidence congolaise". Ninelle, la troisième fille du président SASSOU, mariée au maire de Brazzaville, Hugues NGOUELONDELE, a, quant à elle, monté son entreprise d’installation de chapiteaux avec, comme principale client… le Palais présidentiel.

La Lettre du continent du mois d’avril 2011 enchaîne, concernant une autre fille SASSOU : "Cendrine, 38 ans, compagne de l’homme d’affaires italien Fabio OTTONELLO, demeure "Madame Tourisme et Restauration" de la famille. Directrice de sa propre société CSN, elle a noué en 2010 un partenariat avec le leader français du catering aérien, Servair, présent dans les aéroports de Brazzaville, Pointe-Noire et Ollombo. Propriétaire de deux restaurants haut de gamme, Le Terminalia à Brazzaville et Le Twiga à Pointe-Noire, Cendrine a repris, le 14 février 2011, sous le haut patronage de son père, la gestion du Grand Hôtel de Dolisie, ville natale de l’ex-président Pascal LISSOUBA.

Autre fille de choc, poursuit La Lettre du continent, "Kelly Christelle, dirige la société Christelle, qui a investi dans le secteur forestier. En mars 2011, elle a obtenu du ministère du développement durable, de l’économie forestière et de l’environnement l’attribution d’une concession de 235. 000 hectares, située dans le département de la Cuvette-Ouest".

Le train de  vie hallucinant de la famille Sassou suscite l’indignation de nombreux Congolais et étrangers. En témoigne, par exemple, cette anecdote significative : début 2011, l’ambassade de France à Brazzaville a accordé une aide, fort modeste, de 9 millions de francs CFA, soit 13.720 euros au Congo pour acheter 340 tables-bancs pour trois écoles publiques. Cela, alors même que la Communauté internationale venait de passer la dette congolaise à l’ardoise magique et que les cours du pétrole étaient installés à plus de 100 dollars le baril depuis plusieurs mois.

Quand la gestion clanique et opaque suscite la curiosité des Occidentaux

Dans le cas du Congo Brazzaville, nos confrères, Xavier HAREL de Tv5 et Thomas HOFNUNG de Libération, dans leur livre, "Le scandale des biens mal acquis" révèlent que, "les cargaisons de pétrole qui quittent chaque semaine le port de Djeno, près de Pointe-Noire, constituaient évidemment d’excellentes cibles pour les cabinets FG Hemisphere et Kensington qui découvrent rapidement l’existence de nombreuses sociétés écrans – Sphynx Bermuda, SNPC UK, Crossoil, Africa Oil and Gas Corporation (AOGC)… - créées par le régime. L’architecte de cette petite constellation de sociétés est l’ancien président de la SNPC, Denis GOKANA".

Les années passées à Elf ont permis à Denis GOKANA d’approcher quelques spécialistes de la carambouille financière comme Jack SIGOLET, le directeur financier d’Elf, qui lui présente l’avocat suisse Nicolas JUNOD. La société Sphynx  Bermuda, domiciliée dans les Bermudes, a vu transiter, par ses comptes, des dizaines de cargaisons de pétrole, tout comme sa petite sœur, AOGC.

En juin 2005, par exemple, la SNPC cède à AOGC une cargaison de 950. 000 barils de pétrole pour 49,7 millions de dollars. AOGC revend la cargaison à la société suisse de négoce Vitol pour 54,6 millions de dollars, empochant ainsi au passage une marge de 3,3 millions de dollars. Pourquoi le patron de la SNPC n’a-t-il pas vendu la cargaison directement à Vitol, pour la simple et bonne raison qu’il contrôle également AOGC ?

Denis GOKANA, chargé de commercialiser le pétrole congolais au meilleur prix pour le compte du Trésor public, a vendu à lui-même du pétrole à bas prix. Il a ensuite revendu cette cargaison au prix du marché, en empochant la différence au passage.

Des centaines de millions de dollars de revenus pétroliers ont ainsi été détournées. Au moins quarante-cinq cargaisons de pétrole ont transité par les comptes d’AOGC, Sphynx Bermuda ou Sphynx UK. La SNPC verse également à ces sociétés de convenance des centaines de milliers de dollars d’intérêts dans le cadre des préfinancements inutiles.

Denis GOKANA aurait-il pris la liberté de mettre en place ces montages, très directement inspirés de ceux développés par Elf, sans la bénédiction de M. Denis SASSOU ?

Denis Christel, son fils, a d’ailleurs vendu plusieurs cargaisons de pétrole à ces sociétés de convenance lorsqu’il dirigeait la Cotrade, dissoute fin 2009.

Pourquoi, notamment, BNP Paribas a-t-elle participé à des montages permettant de vendre le pétrole congolais très en-dessous de sa valeur, à des sociétés contrôlées par des proches du président congolais ?

En juin 2003, par exemple, la SNPC a cédé une cargaison de Yombo, un pétrole lourd, à la société de négoce Trafigura pour seulement 23,77 dollars le baril, soit près de six dollars en-dessous du "prix fiscal". Or, les documents relatifs à cette transaction indiquent que le destinataire des 560.000 barils de Yombo était BNP Paribas, alors que la banque ne fait pas de trading pétrolier. La seule explication est que la cargaison de Yombo a fait l’objet d’un préfinancement de BNP Paribas. Comment pouvait-elle ignorer les montages de la SNPC ?

De nombreux Congolais continuent de s’interroger sur le rôle de BNP Paribas dans le pillage des ressources du pays par le clan Sassou.

En janvier 2011, deux associations congolaises enregistrées en France, le Cercle la rupture et la Plate-forme congolaise contre la corruption et l’impunité (PCCI), ont déposé une plainte avec constitution de partie civile devant le Tribunal de grande instance de Paris pour "blanchiment en bande organisée".

La plainte visait BNP Paribas, l’ancien président de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), Denis GOKANA, ainsi que Denis Christel SASSOU-N’GUESSO, le fils du président.

Selon cette plainte, rédigée par l’avocat Brice NZAMBA, "il apparaît des indices graves et concordants de blanchiment d’argent en bande organisée, constitué par les montages financiers et juridiques accomplis par la BNP Paribas concourant à dissimuler et à convertir les détournements des revenus du pétrole congolais par l’entremise des sociétés écrans gérées par Denis GOKANA et Denis Christel SASSOU-N’GUESSO".

Question taboue : le népotisme du clan Sassou

Parler de la famille SASSOU-N’GUESSO qui est aux avant-postes de tout le pays est considéré comme un péché capital. Le Directeur Général du journal Talassa et bien d’autres personnes qui ont osé s’engager dans ce débat au Congo Brazzaville se sont attirés les foudres du Pouvoir et de ceux qui le soutiennent. Pourtant, sur le terrain, tout le monde peut constater clairement que les postes clés du pays dans tous les domaines sont détenus en général par les membres d’une tribu minoritaire du Congo Brazzaville, "Les Mbochis", tandis que la famille présidentielle contrôle pratiquement des pans entiers de l’économie congolaise, de l’armée et de la police.

Emporté par la dissolution de la Cotrade, comme l’exigeaient les institutions financières de Bretton Woods et les bailleurs de fonds pour que le Congo Brazzaville accède à l’IPPTE, Denis Christel SASSOU-N’GUESSO, pointé du doigt dans le détournement de la manne pétrolière, n’a pas pour autant été jeté en prison comme ces délinquants qui croupissent à la Maison d’arrêt de Brazzaville ou de Pointe-Noire, coupables de détournement des très modiques sommes.

Au contraire, il a été bombardé directeur général-adjoint de la SNPC, chargé de "l’aval pétrolier", à l’issue du Conseil des ministres du 29 décembre 2010. En clair, il est chargé de la commercialisation du brut congolais au sein de la SNPC comme il le faisait autrefois à la Cotrade. Cela s’appelle déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul.

Les commandes du président congolais sont à l’image de ses moyens financiers : colossales !

Une note de Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère français de l’économie, indique qu’en avril 2010, M. Denis SASSOU N’GUESSO a commandé quatre-vingt-onze costumes haut de gamme chez son couturier, pour la colossale somme de 276.000 euros. Un mois plus tôt, en mars 2010, il avait acheté quarante-huit chemises pour 24. 000 euros. En un an, de novembre 2009 à novembre 2010, Denis SASSOU N’GUESSO a dépensé plus de 652.000 euros, soit l’équivalent de plus de quarante années de Salaire minimum d’un Congolais, pour s’habiller chez Pape !

L’origine des fonds ayant permis de financer ces extravagances vestimentaires suscite également des questions.

Un peu plus de 302.000 euros ont été virés par le Credito Sammarinese SpA, une banque de Saint-Marin. Ce pays timbre-poste enclavé à l’intérieur de l’Italie doit l’essentiel de sa prospérité à un solide secret bancaire. Mais, ce n’est pas tout. Les comptes bancaires à l’origine des virements sont contrôlés par une société off-shore domiciliée à Maurice, une île située dans l’Océan Indien, prisée pour ses plages et son système financier.

Pourquoi le président du Congo Brazzaville a-t-il besoin d’une société off-shore avec des comptes bancaires situés dans un paradis fiscal ? Par souci de simplicité ? Ou d’opacité ?

Autre cas intéressant, les quatre-vingt-onze costumes (276.000 euros) mentionnés plus haut ont été réglés par la SCI Etoile. Pourquoi une société civile immobilière règle-t-elle les costumes de Denis SASSOU-N’GUESSO ?

En attendant d’y revenir longuement, il sied d’annoncer haut et fort que face à tous ces comportements déviants de la famille présidentielle et de certains dignitaires du pouvoir inique de Mpila, et d’autres caciques africains, les services d’enquêtes des pays occidentaux procèdent par des saisies des comptes, des avoirs et des biens et immeubles appartenant à ces dignitaires africains accusés de mégestion.

Le président Equato–guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, vient d’en être victime.

(Dossier à suivre)

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Brazzaville, l’une des Rares Capitales au Monde qui n’a Plus une Salle de Cinéma !

Par Logiciel Liston OKO HIYOYO et Nicole BEMBA MASSAKA (Talassa)

Qui l’aurait imaginé un seul instant ? Car, Brazzaville, avec ses 850.000 habitants, grand foyer socio culturel est jusqu’à ce jour, l’une des rares capitales au monde qui n’a plus une salle de cinéma !

Car, le cinéma a un rôle déterminant à jouer dans l’équilibre de notre société où le manque de loisirs sains, le stress, la promiscuité, le surmenage et l’oisiveté chronique menacent, au fil des jours, la vie morose des milliers de citoyens, privés de distractions et de lieux de détente.

A la vérité, contrairement à ce que d’aucuns seraient tentés de croire, la montée en puissance de la vidéo n’a pas évincé ou tué le cinéma puisque les grandes villes comme Paris, Bruxelles, Londres, Toronto, Barcelone, Washington, Berlin, Rome et Tokyo par exemple sont dotées de centaines de salles de cinéma qui sont fréquentées par un grand public.

En ce troisième millénaire commençant, il est impensable de faire du Congo Brazzaville un pays émergent à l’horizon 2025, sans penser au développement du cinéma, du théâtre et des autres formes de production culturelle et artistique. Pour les pouvoirs publics, il ne sert de rien à se cacher, périodiquement, derrière l’organisation vaille que vaille du FESPAM pour donner un souffle de vie à notre jardin culturel.

Qu’en est-il du cinéma congolais ? Où en sommes-nous avec les "pauvres" cinéastes congolais qui, malgré tous les milliards charriés par "La Nouvelle Espérance" et "Le Chemin d’Avenir" se sentent jusqu’ici abandonnés et privés de moyens ?

Depuis la sortie, il y a plus de deux décennies, du très célèbre film "La Chapelle" de Jean Michel TCHISSOUKOU, le cinéma congolais est de plus en plus absent, effacé et, …. Inconnu ! Qui y pense ?

Pour s’en convaincre, Brazzaville, capitale du Congo Brazzaville, pays des grands amoureux de la culture et des arts ne dispose plus d’une salle de cinéma depuis plus de trente ans.

Comme quoi, l’UNESCO, le PNUD ainsi que les autres organismes membres du système des Nations Unies devraient être interpellés ? 

Car, cela ne souffre d’aucun doute, le cinéma représente l’un des maillons essentiels de la vie de l’homme moderne en ce qu’il contribue énormément à son évolution, son éducation et sa transformation. En outre, l’art cinématographique est un puissant facteur de communication, de cohésion et de brassage entre les peuples. Ce que nombre de propagandistes du "Chemin d’Avenir" semblent oublier dans le cadre de l’exécution des projets juteux, liés à la municipalisation accélérée qui mobilise des milliards de francs CFA destinés à "moderniser" les différents départements de notre pays.

Voilà pourquoi, la multiplication du nombre des boîtes de nuit, des vidéos clubs de fortune, VIP, des caves et mini hôtels insolites dans tous les quartiers de Brazzaville et Pointe-Noire, ne pourrait à aucun moment, faire oublier la place qu’occupe dans la mémoire collective, le cinéma, septième art par excellence.

Considéré jusqu’à ce jour, comme un loisir sain et très éducatif, le cinéma – en sa qualité de septième art, - mérite encore sa place d’hier et d’avant-hier dans notre capitale, à condition de relancer cette initiative en imaginant de nouvelles stratégies devant permettre aux milliers de Congolais de pouvoir s’évader ; d’éviter le brouhaha quotidien de nos quartiers surpeuplés, en goûtant à l’envi aux plaisirs illimités de l’image et du son cinématographiques, dans des salles de cinéma plus modernes et surtout dotées d’équipements adaptés. En outre, comme l’ont reconnu nombre de sociologues et d’éducateurs avertis, la vidéo ne remplacera jamais le cinéma.

Il s’agit, pour l’essentiel, aux opérateurs économiques et culturels congolais, de permettre aux citoyens de renouer avec tout ce qu’ils ont connu hier dans les mythiques salles de cinéma de notre pays à savoir ABC, Vox, Rex, Vog, Rio, Roy, Duo, Ebina, Lux, etc. devenues des lieux de culte insolites !

En effet, comparativement aux pays d’Afrique de l’Ouest à savoir le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Nigeria ou la Mauritanie où, jusqu’à ce jour, la fréquentation des salles de cinéma est toujours d’actualité, le Congo Brazzaville a, depuis des décennies, tourné le dos au cinéma depuis la faillite de l’ex Office National du Cinéma (ONACI).

Depuis son lancement en 2005, le  fameux projet de municipalisation accélérée n’a jamais pensé au 7ème art. Les concepteurs de la "Nouvelle Espérance" et les grands évangélistes infatigables du "Chemin d’Avenir" n’y avaient jamais pensé, un seul instant. Les pouvoirs publics, eux, préoccupés par la construction des centaines d’infrastructures dans les différents départements de notre pays, n’ont jamais pensé à l’implantation des grandes salles de cinéma dans certaines localités comme Kellé, Makoua, Ewo, Impfondo, Ngoko, Boundji, Dolisie, où des milliers de citoyens sont privés de loisirs sains !

Exceptés les pouvoirs publics, les jeunes opérateurs économiques congolais très attirés par l’achat de voitures taxis et de bus, l’ouverture des boîtes de nuit et hôtels, devraient penser à relancer le cinéma congolais en s’inspirant intelligemment de nouvelles techniques et méthodes de divertissement en vogue à travers le monde.

Enfin, Dieu seul sait si, en réalité, dans le cadre de l’exécution du "Chemin d’Avenir" des lignes budgétaires avaient été prévues en vue de relancer notre cinéma appelé à se réinitialiser et surtout à se faire respecter comme le sont les cinémas burkinabé, ivoirien, malien, sénégalais, nigérian, tunisien, mauritanien…

Comment les évangélistes du "Chemin d’Avenir" peuvent-ils faire du cinéma, septième art par excellence, le cadet de leurs soucis ?

En effet, si hier, jusqu’en 1983 voire 1985, les Congolais, amoureux du beau et des belles œuvres de l’esprit, pouvaient chaque soir fréquenter les salles de cinéma à savoir Le Vog, ABC, Lux, Star, Rio, Vox et Ebina à Brazzaville, Roy, Rex à Pointe-Noire et Bayonne à Dolisie, aujourd’hui, plus rien n’existe car ces salles mythiques ont progressivement disparu au profit des églises de sommeil ou de réveil, selon les opinions des uns et des autres.

A Ouesso, dans le département de la Sangha, notre recherchiste a rencontré un ressortissant de Souanké, M. André MEKING MESSANG, âgé de 61 ans, qui n’a jamais connu ce que c’est que le cinéma congolais.

Les ministères de la Culture et des Arts ainsi que celui des Loisirs devraient s’associer, et nouer des partenariats féconds afin que le cinéma congolais sorte enfin de son long sommeil hibernal !

Enfin, au lieu de s’accrocher uniquement à l’organisation, vaille que vaille, du FESPAM qui, malheureusement, venait de nous endeuiller, il y a quelques mois au stade Eboué, il faudrait que le ministère d’Etat, TSIBA coordonnateur du pôle socioculturel et le ministre de la Culture et des Arts que dirige M. Jean Claude GAKOSSO, les opérateurs culturels ainsi que l’Association des Cinéastes Congolais (ACC) proposent une feuille de route, plus novatrice et susceptible de faire renaître le cinéma congolais qui, malgré les mille et un éloges sur les fruits doux ou amers du "Chemin d’Avenir", demeure jusqu’ici très effacé et presque…. fantôme ! 

Que cette année 2012 qui s’ouvre à nous, soit l’année du décollage effectif du cinéma congolais "new look". Que le très culturel ministre de la Culture et des Arts, M. Jean Claude GAKOSSO et ses collaborateurs zélés et amoureux du beau puissent s’activer afin que le cinéma congolais soit plus visible, plus valorisée afin qu’il sorte de son long sommeil hibernal à la faveur des courants impétueux du "Chemin d’Avenir". Vivement.

Nous y reviendrons car en revendiquant sans cesse les réquisits du "Chemin d’Avenir", le Président Denis SASSOU NGUESSO voudrait aussi, sans doute, savourer, un jour, le grand plaisir de voir, enfin, mis sur orbite nos acteurs, comédiens et autres praticiens du cinéma congolais.

La très patriotique rédaction de "Talassa" a-t-elle tort de revendiquer la promotion effective des talents dans le domaine du cinéma qui somnolent, ici et là, dans notre pays qui, caresse le rêve d’intégrer la liste très fermé des pays émergents à l’horizon 2025 ?

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Quand le Ministre COLLINET MAKOSSO Ressuscite Certaines Valeurs Républicaines

Par Cécilia France MASHITA (Talassa)

collinet-makossoCertaines actions initiées et mises en œuvre par quelques autorités politico-administratives de notre pays sont parfois interprétées ou comprises de façon simpliste par un certain nombre de nos compatriotes, qui ont tendance à les qualifier de routinières, alors qu’elles revêtent un caractère de responsabilité et de droit civiques du citoyen. Car, les Congolais, dans leur majorité, ont pris ces derniers temps, la mauvaise habitude d’oublier ce qui est essentiel et bon, d’où la nécessité de leur rappeler certaines choses.

En effet, le ministre de l’éducation civique et de la jeunesse, M. Anatole COLLINET MAKOSSO, a bien intériorisé cette nécessité en réhabilitant la cérémonie relative à la levée des couleurs nationales, qui doit avoir lieu chaque lundi de la semaine au niveau de la direction générale de la jeunesse. La première cérémonie de la levée des couleurs s’est déroulée sous le patronage du ministre lui-même, le 16 février 2012. Cette initiative qui paraît banale aux yeux de nombreux Congolais ayant perdu les repères du civisme, en vaut la chandelle.

Au moment où tout le monde s’accorde à reconnaître la nécessité de combattre les antivaleurs et de ressusciter les valeurs républicaines, de telles actions vont contribuer sans nul doute au renforcement des efforts consentis par le gouvernement de la République dans le domaine de l’éducation civique et morale de nos compatriotes.

Prenant la parole à cette occasion, le ministre Anatole COLLINET MAKOSSO, tout en se questionnant sur le choix de la direction générale pour démarrer les cérémonies de la montée du drapeau dans les administrations publiques, a souligné que l’exemple devait partir de son département ministériel, avant que d’autres structures étatiques ne  lui emboîtent le pas.

Il a fait savoir à son auditoire que la levée des couleurs qui est un acte obligatoire pour toute administration publique, était dans un passé très récent, exécuté sans humeur pour le respect de la République et de tous ses symboles.

M. COLLINET MAKOSSO a rappelé que la cérémonie de la levée du drapeau national est aussi l’occasion de fredonner l’hymne national, qui exhorte les Congolais à l’unité, l’amour et la fraternité, et vante les richesses et la diversité culturelle du pays.

"Tout Congolais qui se respecte et qui aime son pays, ne devrait pas trouver des excuses en ignorant les sages et riches paroles de notre hymne national qui sont plus que d’actualité" a-t-il déclaré, avant de plaider pour préservation de l’unité nationale et la consolidation de la cohésion nationale.


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