LE DRAME DU CONGO : UNE POPULATION SACRIFIEE A MPILA
Le Premier Rapport indépendant des explosions du 4 mars 2012 par l'A.D.H.U.C.
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/63/82/20/Rapport-illustre-sur-la-situation-du-4-mars-2012.pdf
Le ministre de la défense SASSOU NGUESSO, les officiers supérieurs AVOUKOU, INGANI, PEA et Cie pointés du doigt dans la catastrophe du 4 mars 2012
Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)
Un bruit persistant court les rues de la capitale, sur les causes et les responsables des explosions du dépôt d’armes et
munitions du Camp de blindé de Mpila, survenues dimanche 4 mars 2012 faisant plusieurs centaines de morts et des blessés graves.
Cette explosion vient gonfler le palmarès du festival macabre, véritable rituel auquel la République du Congo a pris un abonnement depuis le retour de SASSOU NGUESSO aux affaires, faisant qu’à des périodes régulières, les Congolais doivent verser un impôt de sang qui semble à chaque fois, après quelques semaines de la tragédie, victime d’une perte de mémoire de nos gouvernants, qui font comme si rien ne s’était passé.
D’aucuns attribuent ces explosions à une main noire qui partirait des mécontents politiques de Mpila soit de l’écurie de Blaise ADOUA, Directeur Général de la Sécurité Présidentielle (DGSP) qu’on disait décédé au Maroc, à cause d’un mauvais sort qui lui aurait été jeté par un des puissants gardien de temple du pouvoir diabolique de Brazzaville, alors qu’il est vivant et sorti déjà de l’hôpital.
Le journal Talassa qui ne peut tremper dans les méandres de la confusion et qui refuse d’indexer qui que ce soit nonobstant les multiples pressions extérieures que ses rédacteurs subissent, publie ci-dessous, une analyse qui découle de nos investigations.
La responsabilité des uns des autres
Ce qui est arrivé à Brazzaville, le 4 mars 2012 était prévisible et donc devait arriver. C’est un secret de polichinelle. De tous les présidents que le Congo a connus, Denis SASSOU NGUESSO est celui qui a la plus grande longévité au pouvoir, avec 28 ans de présidence de la république et 38 ans de ministère de la défense. M. SASSOU NGUESSO avait suffisamment le temps, les moyens matériels et financiers pour déplacer ces engins de la mort. Mais rien n’a été fait.
Pendant des décennies, le Congo Brazzaville a été dirigé par un homme qui n’est pas un civil. Cet homme est militaire et, de surcroît, officier général. Il n’est donc pas homme à ignorer les règles de base applicables à la gestion, à la conservation et au maniement des munitions et des armes de guerre. M. SASSOU est non seulement président de la république, mais aussi chef des armées et ministre de la Défense.
Tenez ! Depuis 1997 à aujourd’hui, pendant que les quartiers Sud de Brazzaville ont toujours fait l’objet des fouilles systématiques visant la recherche des munitions et des armes de guerre, les quartiers Nord de Brazzaville délibérément exemptés, se sont transformés en dépôts clandestins d’armes et de munitions sous le prétexte d’assurer l’autodéfense contre les hordes sudistes revanchardes susceptibles de renverser le système. Un système de chantage, de manipulation, de lavage de cerveaux et de terreur était ainsi né, avec, en toile de fond, le développement et l’instrumentalisation de la haine de l’autre.
Qu’on ne se voile pas la face puisque la responsabilité pénale du président SASSOU et de certains officiers supérieurs militaires des Forces armées congolaises (FAC), comme AVOUKOU, PEA, INGANI et d’autres, dans l’explosion des munitions lourdes et des armes de guerre qui s’est produite le dimanche 4 mars 2012 au régiment blindé à Mpila dans la capitale congolaise, ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Ils le savent. Et c’est aujourd’hui un secret de polichinelle.
Beaucoup de témoignages concordants révèlent que depuis son retour au pouvoir en 1997, après son putsch militaire qui a contraint Pascal LISSOUBA à quitter le pouvoir, SASSOU NGUESSO s’est mis à acheter tous azimuts des munitions et des armes de guerre de toutes sortes en vue de mater les rebellions comme ce fut le cas de la tentative de prise du pouvoir par les armes perpétrée par la milice ninja du pasteur Frédéric BITSANGOU, alias Ntoumi, mais aussi pour contrecarrer des coups d’Etat éventuels, imaginaires ou non.
L’accusation portée contre Mathias DZON, Clément MIERASSA, Me Ambroise Hervé MALONGA, Emmanuel NGOUELONDELE, Guy Romain KINFOUSSIA et d’autres ténors de l’opposition de l’époque, pour complicité de détention d’armes de guerre et atteinte à l’ordre public, est un cas de coup d’Etat imaginaire inventé par le régime de SASSOU avec le soutien de plusieurs hauts officiers de la force publique acquise aux causes injustes de l’actuel président de la république.
Le seul crime reproché à ces leaders de l’opposition portait sur le fait que ces hommes politiques avaient eu le courage de protester contre les résultats de l’élection présidentielle de 2009, qui s’était, selon eux, déroulé dans un cafouillage total, de tricherie avec des fraudes massives.
Stocker des munitions lourdes notamment et des armes de destruction massive particulièrement est une chose, mais avoir la capacité de garantir la sécurité pour que tous ces engins de la mort ne soient pas dangereux pour la vie des populations, en est une autre.
Comme tout le monde le sait actuellement après la catastrophe du régiment blindé de Mpila dans la ville capitale, le pouvoir de SASSOU s’est complu ces derniers temps à acheter les armes de guerre de toutes sortes et les munitions, même par des voies parallèles, négligeant ainsi les circuits réglementaires, avec le soutien inconditionnel et aveugle de quelques hauts officiers des FAC comme AVOUKOU, PEA, INGANI et d’autres lampistes, qui sont maintenant ouvertement cités pour cet hécatombe.
Certains pays pourtant jugés crédibles pouvant exercer un contrôle sur l’acquisition des armes de guerre, à l’exception de la Chine reconnue complaisante en la matière, n’ont pas hésité de tout temps à apporter leur caution morale au régime de Brazzaville dans ce cadre. Plusieurs d’entre eux seraient aujourd’hui dans le collimateur des ONG des droits de l’homme.
Comme les rumeurs qui circulent dans la capitale congolaise le disent, Brazzaville aurait-elle profité de la chute du président libyen KADHAFI pour acquérir des armes de destruction massive en provenant de ce pays ? Cela peut-être vrai parce qu’un adage populaire dit que "dans un kilogramme de mensonge, il peut y avoir 500 grammes de vérité". Comme pour dire encore qu’il n’y a pas "de fumée sans feu".
Quelles responsabilités pénales pour M. SASSOU et ses lampistes guerriers ?
Selon les textes internationaux et les experts en armement, "les autorités militaires sont responsables des ordres qu’ils donnent. Ils sont aussi responsables des désordres causés par leurs subordonnés lorsque ces désordres ont pu se commettre du fait de la négligence de ces autorités militaires, de leur excès de tolérance ou de zèle.
Les mêmes autorités militaires peuvent être tenues pour responsables pénalement ou disciplinairement si ces autorités savaient ou pouvaient supposer qu’un subordonné commettrait une infraction, un délit, ou allait en commettre, sans qu’elles aient pris toutes les mesures qu’elles pouvaient prendre pour les empêcher ou pour les faire cesser".
Ce qui sous-entend que M. SASSOU et ses comparses guerriers ne peuvent plus aujourd’hui se disculper et se dérober à la justice internationale.
Selon nos informations dignes de foi, les ennemis internes et externes de SASSOU NGUESSO seraient en train de courtiser plusieurs familles endeuillées et les parents des rescapés pour solliciter la Cour pénale internationale (CPI), pour les ester en justice à cause de leur manquement et négligence dans la protection des Congolais.
N’est-ce pas criminel de cacher au peuple la vérité sur des armes de guerre de destruction massive ? Les parlementaires étaient-ils au courant de l’acquisition par notre pays de ces armes de guerre jugées redoutables et du stockage de celles-ci dans un quartier populeux comme celui de Mpila ? Dans l’affirmative, même si ces questions relèvent du secret défense, n’était-il pas impérieux de les en informer ?
D’après les informations mises à notre disposition, les hauts officiers supérieurs nommés à des postes de responsabilité pour la garde et la surveillance des stocks d’armements de guerre que dispose notre pays, ont été écartés dans leur gestion. Même le chef d’état-major général des FAC de notre pays et plusieurs hauts cadres militaires compétents n’étaient que des simples figurants en la matière. Cela peut-il justifier le statu quo dont a fait montre le pouvoir vis-à-vis de la commission défense et sécurité du Parlement et tous les élus du peuple qui ont toujours fermé les yeux et ignoré délibérément la vérité sur ces armes ?
Certains députés qui ne mâchent plus les mots, regrettent d’avoir cautionné les inepties du pouvoir de SASSOU, en disant haut et fort à qui veut les entendre, que ce qui est arrivé à leurs électeurs et dans leurs circonscriptions électorales complètement ravagées par l’explosion, est inconcevable. Comme pour dire que cela peut également remettre en cause les élections législatives de 2012 dans ces zones horriblement sinistrées par la déception et le désarroi qui peuvent gagner les populations de ces circonscriptions.
La responsabilité pénale des autorités militaires conformément à la Constitution
Suivant l’article 35, "tout citoyen a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection et à la conservation de l’environnement".
Il est également stipulé dans l’article 69 : "Lors de son entrée en fonction, le Président de la République prête le serment suivant :
"Devant la Nation et le Peuple Congolais seul détenteur de la souveraineté : Moi (nom de l’élu), Président de la République, je jure solennellement :
- de respecter et de défendre la Constitution et la forme républicaine de l’Etat ;
- de remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation et le peuple m’ont confiées ;
- de garantir le respect des droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques ;
- de protéger et respecter le bien public ;
- de consacrer l’intégralité des ressources naturelles au développement de la Nation ;
- de garantir la paix et la justice à tous ;
- de préserver l’unité nationale et l’intégrité du territoire, la souveraineté et l’indépendance nationales.
Le serment est reçu par la Cour constitutionnelle en présence de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la Cour suprême".
Quelle précaution était prise pour le stockage de ces munitions dangereux ? Qu’a-t-on fait des débris et des corps déchiquetés de ce sinistre ? Où enterre-t-on les corps déchiquetés ?
Faut-il attendre la mort de centaines, voire de milliers de personnes pour que le Commandant en chef des armées, prenne conscience et se rende compte que ces choses-là étaient une menace permanente pour la vie des populations congolaises ? Pourtant, ils n’ont pas, en tout cas, traîné les pieds, lui et son clan, pour se faire ouvrir des centaines de comptes bancaires à l’étranger et s’octroyer des appartements, des hôtels particuliers, des studios de luxe en France et certainement ailleurs…
M. SASSOU qui est de surcroit militaire et officier général de son état, préfère se vautrer dans le luxe, la luxure et le crime, au lieu d’être un bon dirigeant capable d’anticiper les catastrophes. Ce n’est pas rien.
Il est Président de la république, commandant suprême des armées, ministre de la défense, un poste qu’il n’a jamais quitté depuis 1968, même quand il est président de la république. M. BOWAO, le philosophe du nihilisme, n’est qu’un délégué à ce poste qui reçoit les ordres de son titulaire. Alors, dans ces conditions, la responsabilité et la culpabilité de SASSOU NGUESSO sont totales.
Le Congo Brazzaville est indépendant depuis 1960, bientôt 52 ans. En dehors de ses villas privés qu’il retape avec les fonds de l’Etat (Villa de Mpila) et les palais qu’il démolit et restaure (Palais de la Glacière), toujours aux frais de l’Etat congolais, cet homme, qui est poursuivi pour abus de biens sociaux, s’est toujours contenté des infrastructures héritées de la colonisation quand il s’agit des infrastructures concernant l’armée, la police et le reste de l’administration. Il ne lui est jamais venu à l’esprit que ces installations peuvent être vétustes.
Maintenant, la question qui se pose à Brazzaville est celle de savoir comment les autorités politiques du pays, arrivées au pouvoir en 1997 par les armes grâce à la France du président Jacques CHIRAC, vont-elles se comporter face à cette tragédie ?
Outre les cinq déflagrations des dépôts d’armes de guerre de toutes sortes, entre 8 heures et 13 heures, le souffle de ces déflagrations a contribué à l’explosion des munitions, des mines, des grenades, des stocks de dynamite, des roquettes et d’autres mini-bombes stockées et camouflées dans les maisons individuelles.
Eviter l’erreur sur le jugement des disparus du Beach
Si l’enquête diligentée par le pouvoir de Brazzaville pond des résultats similaires à l’affaire du disparu du Beach, il n’est pas exclu que demain il y ait rebondissement. Surtout que, les enquêteurs congolais sont suspectés d’être juge et parti. L’Association nationale de défense des intérêts des victimes de la catastrophe en voie de création devrait être lucide.
L’exemple de l’affaire du Beach est patent. Selon certaines indiscrétions, plus d’une personne serait en voie de faire appel, via les Représentations diplomatiques accréditées en République du Congo, aux experts militaires de divers pays pour mesurer le niveau de radioactivité produit par les munitions explosées à Brazzaville, car convaincu que certaines munitions sont dotées d’uranium appauvri.
Et cela, le gouvernement congolais ne pourra jamais l’admettre s’il est juge et parti, et si on lui laisse la liberté de diligenter l’enquête annoncée.
Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise
A tous les Congolais du Nord et du Sud, il sied de dire haut et fort, que personne n’est l’ennemi de l’autre. Le Congolais de la région de la Likouala n’est pas l’ennemi du Congolais de la région du Kouilou. Celui de la Sangha n’est pas un ennemi pour ceux des autres régions du pays. Celui du Pool n’en est pas un pour ceux des Plateaux, de la Bouenza, de la Lékoumou, du Niari, et des deux Cuvettes, et inversement.
Pour preuve, les sinistrés des quartiers Nord de Brazzaville ont trouvé refuge dans les quartiers Sud de la capitale congolaise que M. SASSOU vilipendait et prenait pour des fiefs de ses principaux ennemis politiques.
C’est à nous maintenant de tirer les leçons de tout ce qui arrive dans le pays. La politique de "diviser pour régner", chère à M. SASSOU doit prendre fin. Il nous revient à nous tous de mettre nos mains à la patte afin d’éradiquer les antivaleurs et de consolider l’unité nationale qui ne doit pas être une simple vue d’esprit. Car M. SASSOU et son clan ont peur de voir les Congolais soudés et unis. Ils savent que cela est préjudiciable pour leurs visées machiavéliques, leurs basses besognes et leur truanderie.
Pourquoi tant d’obsession pour les armes ?
Bien qu’un Etat souverain ait besoin de s’armer pour la défense et la sécurité de son intégrité territoriale ou la libre circulation des personnes et des biens, l’acquisition de munitions et d’armes, surtout de destruction massive, devrait être conventionnée. Ce qui sous-entend, à n’en point douter, qu’il est nécessaire de le faire après une réflexion mûrie de plusieurs intelligences de la Nation. Point n’est besoin de garder des armes de guerre dans nos maisons.
En Juin 2010, on se rappelle que le dépôt privé d’armes du célébrissime Général Blaise ADOUA avait pris feu à son domicile de Talangaï, et ici aussi, aucune mesure de sécurité n’a jamais été prise, aucune sanction n’a jamais été prononcée, car il faut des armes en pleine ville pour la sauvegarde du pouvoir tribal, et tant pis pour la sécurité des Congolais.
L’heure a sonné pour procéder à l’inventaire, au démantèlement de tous les dépôts clandestins et au ramassage des armes et munitions qui seraient stockées illégalement dans les quartiers populaires tels que Ouenzé, Talangaï, Mikalou, Kombo, Massengo, Itatolo, Simba-Pelle, Djiri, Kintelé, etc.
Selon des observateurs aguerris, ces armements seraient gardés dans des conditions de conservation qui n’obéissent pas aux normes de sécurité réglementaires. De même, des lourds soupçons pèsent sur les sociétés privées parmi lesquelles BTP qui seraient impliquées dans le trafic des armes et des munitions et dont le propriétaire et le principal actionnaire, n’est autre que M. SASSOU NGUESSO, lui-même.
Des telles entreprises qui ne sont pas les bienvenues dans notre république doivent disparaître. Les autorités politiques, militaires et politico-administratives doivent savoir que les Congolais ne sont pas entre eux, des ennemis. Pourquoi donc, entreposer ces engins de la mort dans nos maisons et en pleine capitale ?
La France, principale distributrice de pouvoir dans les anciennes colonies françaises d’Afrique se doit d’y réfléchir et, au mieux, d’opérer sa propre décolonisation mentale, en vue d’une coopération plus humaine et plus humaniste avec l’Afrique.
La reconstruction et les indemnisations en question
Après les guerres successives de 1998 à 2004, toutes les infrastructures de base comme les structures scolaires et sanitaires, les églises, les ponts et routes, etc, étaient toutes démolies et bombardées. A ce jour, quinze ans après, quelques infrastructures de base seulement ont été réhabilitées dans plusieurs régions dévastées.
Il y a eu plusieurs milliers de morts, sans compter des charniers non répertoriés jusqu’à nos jours. Or ce qui vient de se passer à Brazzaville, le 4 mars 2012, dans les quartiers nord de Brazzaville, est une preuve de la folie meurtrière qui a toujours nourri le pouvoir de SASSOU.
Il est bien évident et logique que M. SASSOU NGUESSO indemnise nos compatriotes sinistrés suite à cette catastrophe sans précédent qui a soufflé et détruit plus du tiers de la ville de Brazzaville, mais que fera-t-on pour les précédents drames malheureux survenus dans notre pays, comme cela se dit un peu partout ailleurs ? Est-ce toujours la politique de deux poids et deux mesures qui sera appliquée.
Pour ce faire, le moment est sans doute venu pour M. SASSOU NGUESSO, sa progéniture et tout son clan de faire preuve de sacrifice et de patriotisme en rapatriant, de toute urgence, tout l’argent pillé et placé à travers le monde, notamment dans divers paradis fiscaux avec l’aide très active des banques françaises.
La vente de tout le patrimoine immobilier du clan acquis à l’étranger avec l’argent pillé dans les caisses de l’Etat congolais, entre autres, ne peut-elle pas être envisagée ? Comme le dit un adage, à quelque chose malheur est bon, car aujourd’hui, le pouvoir diabolique de M. SASSOU NGUESSO est mis à nu.
Prélude d’y revenir dans nos prochaines éditions, il sied de dire haut et fort, que de plus en plus on parle du colonel INGANI qui gérait et gardait les clés des locaux qui ont explosés.
De même, le commandant PEA et le général AVOUKOU seraient cités dans l’achat de ces armes et munitions qui ont créé la désolation des Congolais. Le général Blaise ADOUA par ailleurs, serait loin de cette affaire à cause de son absence prolongée au Congo pour cas de maladie. Jean Dominique OKEMBA par ailleurs, est constamment cité par plus d’un média notamment "La Lettre du Continent" dans l’achat des armes.
Dans un Etat de Droit où la vie humaine est précieuse et respectée, depuis le lundi 5 mars 2012, le Ministre de la Défense serait immédiatement démis, sans considération des relations maçonnique avec qui que ce soit. Toute la chaîne de commandement autrement dit le Haut Commandement des FAC depuis le Chef d’ Etat major serait aux arrêts, en attendant de situer les responsabilités. Mais SASSOU peut-il ainsi reconnaître l’incompétence pourtant criarde des ses fameux Généraux ?
M. SASSOU bien que n’étant pas le seul responsable dans cette catastrophe, cependant il devrait rectifier le tir question d’éviter le pire demain. Car, à ce jour plusieurs officiers supérieurs boudent le fonctionnement parallèle des organes des FAC. Oublions ce qui nous divise, levons-nous et bâtissons le pays sur des bases saines.
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LA REPUBLIQUE FACE A SES RESPONSABILITES
Par Joachim MBANZA (La Semaine Africaine)
Le rôle premier d’un Etat, c’est de protéger ses citoyens, avant de leur assurer un gite, la sécurité pour permettre la mobilité,
sans entrave, sur toute l’étendue du territoire national. C’est cela qui donne le droit à chaque Etat souverain, de lever une armée, dont la vocation première est la défense du territoire
national, contre toute attaque ennemi.
"La force publique est apolitique. Elle est soumise aux lois et règlements de la République. Elle est instituée dans l’intérêt général. Nul ne doit l’utiliser à des fins personnelles. La force publique est subordonnée à l’autorité civile. Elle n’agit que dans le cadre des lois et règlements. Les conditions de sa mise en œuvre sont fixées par la loi",prescrit l’article 171 de la constitution du 20 janvier 2002.
Le drame de Mpila, on le sait, est la conséquence de la manière dont l’armée, composante de la force publique, est gérée. Quelle que soit l’origine de l’incendie qui a provoqué l’explosion des munitions dans les dépôts du camp du régiment blindé et du génie (l’enquête en cours le dira), la responsabilité morale de l’armée ne fait aucun doute, dans ce drame. Et cette responsabilité appelle à des décisions importantes, dans la droite ligne de la tradition disciplinaire militaire.
Il ne s’agit, aucunement, de tomber dans la chasse aux sorcières, ni de fabriquer des boucs émissaires parmi les soldats, mais de sauvegarder l’esprit de responsabilité dans une institution appelée à gérer des engins dangereux, pour la défense du territoire national.
Or, depuis nos turpitudes sanglantes, la tradition disciplinaire au sein des composantes de la force publique a pris un sérieux coup. A l’époque, un soldat était appelé à se justifier devant ses chefs, de la perte d’une balle de son chargeur. Aujourd’hui, la force publique n’a plus la totale maîtrise de ses équipements, particulièrement les armes, qui peuvent se retrouver n’importe où, au gré de la volonté d’un chef, sans que personne n’ait à rendre compte.
Si hier, sous le parti unique, l’armée était le fer de lance de la défense du pouvoir (donc du régime en place), aujourd’hui, sa vocation et sa raison d’être sont bien déterminées par la constitution. C’est au nom de cela que le peuple, victime des négligences dans la gestion des équipements militaires, peut demander des comptes au gouvernement, dans la gestion de la force publique.
Cependant, la représentation du peuple (le parlement) est-elle à la hauteur de la détresse qui étreint, aujourd’hui, les Congolais à la suite du drame de Mpila ?
Pour une telle catastrophe, l’assemblée nationale peut-elle se contenter d’une question d’actualité au gouvernement, question d’actualité qui n’a, de toutes façons, rien apporté de nouveau dans la connaissance des faits ?
En tout cas, même l’interpellation, dans sa forme actuelle, n’est déjà pas suffisante pour traduire la détresse de l’opinion, tant la nature du drame vécu dépasse l’entendement, en matière de gestion publique.
Imaginons que les pays détenteurs d’armes nucléaires les conservaient avec négligence, l’humanité serait menacée de disparition de la surface de la terre. Dépasser l’émotion, et après l’hommage à nos martyrs, ceux qui ont perdu la vie dans des conditions atroces, à cause de nos négligences ou de nos fautes de gestion, la République, à travers ses institutions, est, dorénavant, face à ses responsabilités.
- Le gouvernement, pour faire aboutir l’enquête, doit déterminer la chaîne de responsabilités et prendre les mesures qui s’imposent ;
- le parlement, pour retirer ou non sa confiance à ceux qui, au niveau du gouvernement, ont failli ;
- la commission nationale des droits de l’homme, pour veiller à ce que les droits des citoyens soient respectés dans la réparation des préjudices qu’ils ont subis ;
- la justice, pour punir les coupables qui lui sont présentés ;
- le Conseil économique et social, pour veiller à ce que les politiques sociales n’occasionnent plus le dénuement des hôpitaux ;
- le Conseil supérieur de la liberté de communication, pour veiller à ce que les médias servent l’objectivité des faits, etc.
Il serait inconcevable, inexplicable et même tout simplement un non sens, de croire qu’après le drame de Mpila, la vie nationale peut reprendre son cours normal, comme si de rien n’était.
Le carnage de Mpila, même accidentel, met la République devant ses responsabilités, pas seulement d’enterrer ses morts, mais de faire que cela ne survienne plus jamais.
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Le Scandale de Claudia SASSOU et Autres… qui Donne du Tournis aux Congolais
Le 8 mars dernier, un vol humanitaire a été organisé par Claudia SASSOU NGUESSO, la fille du Chef de l’Etat congolais.
Certes, on pourrait se réjouir que face à cette catastrophe humanitaire, plusieurs centaines d’hommes, des femmes et des enfants sont morts dans des conditions horribles, que la fille de Denis SASSOU NGUESSO se soucie des populations blessées et apporte un peu de secours. A vrai dire, elle aurait mieux fait de s’abstenir....
Claudia SASSOU NGUESSO a inventé l’Humanitaire de luxe, l’Humanitaire Bling-Bling...
Les gens normaux, normalement constitués, dans des pays normaux, même dans quelques dictatures reculées ou dans quelques pays du Golfe, lorsqu’il se présente à eux une situation d’urgence du genre que Brazzaville connait actuellement, ils font appel à des compagnies qui louent des avions cargos.
Ces entreprises spécialisées peuvent ainsi charger jusqu’à 100 tonnes, voire plus, de matériels et de produits de premier secours. Mais, il faut s’appeler filles ou fils de M. SASSOU NGUESSO et ne savoir que faire de l’argent, pour s’amuser comme l’a fait une de ses filles Claudia, encore une fois, s’amuse avec l’argent dont on ne connaît l’origine.
Claudia SASSOU NGUESSO a affrété un avion en version VIP Chef d’Etat avec chambre à coucher, salle de bains, salons etc pour transporter 5 médecins comme des nababs. Dans les soutes, il n’y avait que 5 tonnes de produits.... Claudia aurait payé une fortune pour faire descendre cet avion à Brazzaville.
A ce prix-là au moins 200.000 euros pour l’aller-retour de l’appareil, elle aurait pu louer un avion cargo dans lequel il aurait été possible de charger 20 fois plus de produits et de matériels de première nécessité.
Pendant que des personnes gisent encore sous les décombres sans secours organisés, que les blessés s’entassent dans des hôpitaux sans soins, Claudia SASSOU NGUESSO s’est offert un voyage de prestige. Son frère Denis Christel n’est pas en reste, il commercialise le pétrole. Ce mois-ci, une dizaine de cargaisons pour un équivalent d’un milliard de dollars environ. Personne ne saura où passera cet argent !
Ce vol charter est une honte, un scandale de plus dans une capitale dévastée.
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Le ministre MVOUBA et Cie cités dans le rebondissement des différentes catastrophes
Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)
L’explosion du dépôt de munitions de la caserne du Régiment blindé de MPILA ce dimanche 4 mars 2012 qui endeuille gravement notre pays, vient gonfler le palmarès du festival macabre, véritable rituel auquel la République du Congo a pris un abonnement depuis le retour de SASSOU NGUESSO aux affaires, faisant qu’à des périodes régulières, les Congolais doivent verser un impôt de sang qui semble à chaque fois, après quelques semaines de la tragédie, victime d’une perte de mémoire de nos gouvernants, qui font comme si rien ne s’était passé.
Après l’épidémie du virus magique qui a désolé la population de Pointe-Noire faisant des centaines de morts, laissant le Gouvernement dit de la République indifférent, le crash d’un avion cargo Antonov 12 immatriculé TN-AGK de la Compagnie TAC sur un Quartier résidentiel de la Commune de Pointe-Noire le 26 mars 2011 faisant là aussi des centaines de morts, encore une fois au mois de mars, rien ne semble avoir été entrepris pour indemniser ces familles victimes de l’incompétence notoire de l’Etat, qui laisse des cercueils volants survoler nos Communes, sans la moindre garantie pour la sécurité de ses habitants.
Mardi 22 juin 2010, la série noire se poursuit avec plus d’une centaine de morts dans un accident de train survenu à Yanga sur la ligne Pointe-Noire-Brazzaville.
Ici également, dans l’indifférence totale du Gouverneur de la République, après une détention arbitraire de plus d’un an des deux conducteurs à la Maison d’Arrêt de Pointe-Noire, le procès dans ce scandale s’est déroulé sans que le CFCO n’ait pu témoigner le moindre remords, au contraire, conscient de leur impunité, les dirigeants de cette Société d’Etat, en premier lieu Isidore MVOUBA, n’ont même pas pris la peine d’assumer leur responsabilité de commettant en tant d’employeur, pour la prise en charge des frais de justice relatifs à la procédure. Ces deux agents ont du se débrouiller pour trouver des Avocats, qui à ce jour attendent que leur paye les honoraires y relatifs.
La catastrophe de Mpila constitue l’occasion de revenir sur le drame de YANGA, et tenter de ressortir sans équivoque le centre de la responsabilité. La question qui arrive à l’esprit est d’abord celle de savoir si les deux conducteurs pouvaient être tenues pour responsables du drame, comme l’avait immédiatement décidé Isidore MVOUBA qui s’était alors érigé en Juge.
En principe, le Droit pénal ne trouve à s’appliquer qu’à la personne qui a commis une faute, autrement dit, l’on ne peut être déclaré responsable que lorsque l’on a commis une faute, soit une faute délictuelle qui suppose l’intention de commettre un acte dommageable, soit une faute quasi délictuelle lorsque le fait a été commis par négligence ou par imprudence. Il faut donc rechercher celui par la faute de qui ce drame a été rendu possible. Il s’agit en d’autres termes d’établir d’abord la faute génératrice du drame, puis l’imputabilité de la faute.
D’ores et déjà, et afin de décourager la tentative qui transparaissait en filigrane dans le système de défense du CFCO et donc de l’Etat congolais, il convient de rappeler que le drame déploré est survenu dans un moyen de transport public, et qui permet d’invoquer l’obligation de sécurité du transporteur vis-à-vis des voyageurs afin que ceux-ci n’éprouvent aucun préjudice au cours du transport. Le transporteur en effet, ne peut se dégager de cette obligation de sécurité qu’en prouvant une cause étrangère autrement dit, un fait ne pouvant lui être imputé.
En d’autres termes, le transporteur demeure responsable de tous les accidents dont la cause resterait inconnu. Cette responsabilité suppose une relation contractuelle entre le voyageur et le transporteur car, seul un transporteur professionnel peut s’engager contractuellement peu importe que le transport soit réalisé à titre onéreux ou à titre gratuit dès l’instant où il est matérialisé par un titre de transport, un permis de circuler etc. L’obligation de sécurité de résultat existe pendant l’exécution du transport c’est-à-dire à partir du moment où le voyageur monte dans le moyen de transport et jusqu’au moment où il en descend.
Il en résulte que l’action intentée par les victimes à travers les ayants droits, est une action contre le transporteur, le commettant qui se trouve être le l’Etat congolais à travers le CFCO ; autrement dit, pour les parents des victimes ici présents, l’action n’est nullement dirigée contre les conducteurs, que l’Etat congolais s’est plu à présenter comme des boucs émissaires. Dès lors, la responsabilité civile du commettant ne fait aucun doute, quand bien même l’on pourrait éventuellement établir la faute des conducteurs autrement dit des préposés. La faute, si faute il y a, aura été commise dans l’exercice de leurs fonctions. Il y a pour l’Etat congolais, la responsabilité du fait d’autrui.
Ce contentieux étant réglé, il restait au CFCO, le commettant, d’établir la faute de ses préposés, en apportant la preuve de la faute commise par eux, à l’origine du drame. Or, les Avocats des accusés ont éloquemment démontré à l’occasion de ce procès que ce drame n’a pu être possible que du seul fait de défectuosité du chemin de fer, et des trains.
Dans un pays qui se vante de dégager depuis trois ans un excédent budgétaire de mille milliards de FCFA, il est simplement inadmissible que l’Etat dispose d’une compagnie de Chemin de fer aussi défectueux, un véritable cimetière potentiel. A-t-on dédommagé les victimes de ce drame ? La lecture de la sentence rendue par le Tribunal correctionnel du Tribunal de Grande Instance de Pointe-Noire témoigne de la manipulation de notre justice par l’Exécutif.
Comme de coutume, dans le dernier drame de MPILA, alors même que le nombre de morts n’est pas encore connu de manière certaine, SASSOU lui-même s’est précipité à annoncer l’indemnisation des victimes, et le Parlement aux ordres a emboîté le pas. Avec le PCT, la vie humaine a un prix.
Mais pourquoi garder tant d’armes en pleine cité urbaine ?
Ce drame comporte à notre avis trop de zones d’ombre qui laissent penser que le Gouvernement ment au peuple, le temps de laisser passer la douleur.
De Kinshasa en effet nous est parvenue la certitude que les obus qui y sont tombés étaient dégoupillés, ce qui laisserait croire qu’il s’agissait de tirs ciblés. Et la trajectoire de ces projectiles, d’après les spécialistes de la balistique, plutôt que d’être verticale, se retrouve horizontale au point de toucher la capitale voisine qui se trouve tout de même à au moins 5 kilomètres.
Le Gouvernement a vite fait d’évoquer avec certitude un court-circuit comme cause du drame. Piètre mensonge, car si la cause du drame est ainsi connue, pourquoi alors commandé une enquête ?
A moins d’insinuer que le court-circuit loin d’être accidentel est l’œuvre d’une main bien noire. Les Congolais ont droit à une explication claire et recevable. Pour le moment, il faut s’interroger si le Parquet de Brazzaville a ouvert une information sur ce drame ; il est permis d’en douter