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MOUVEMENT CITOYEN : Sortie Officielle

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MOUVEMENT CITOYEN POUR LE RESPECT DE L'ORDRE CONSTITUTIONNEL

Sortie officielle

MOT DE CIRCONSTANCE DE MONSIEUR LE COORDONNATEUR

Clément MIERASSA

Clément MiérassaMes Chères Sœurs, Mes Chers Frères,

Chers Compatriotes

Distingués Invités,

Merci et merci d'avoir accepté d’être là aujourd’hui pour la sortie officielle de notre mouvement, le mouvement citoyen pour le respect de l’ordre constitutionnel, à un moment où notre pays court un grave danger; alors que chacun de nous ne cherche que la paix et le bien être dans cet espace béni de Dieu, espace  immensément riche alors que paradoxalement les congolais sont extrêmement pauvres.

Nous félicitons les initiateurs de ce rassemblement, qui va, j’en suis convaincu, grandir de jour en jour et toucher non seulement Brazzaville, mais tous les départements  de notre pays , la diaspora congolaise et la communauté internationale.

L’ambition est claire et nette : arrêter et stopper net le coup d’Etat constitutionnel en cours qui ne vise rien d’autre que la conservation et la monarchisation du pouvoir par un clan. Ce qui aujourd’hui est inacceptable.

En effet:

- Il faut rappeler que le Président Denis Sassou Nguesso est revenu au pouvoir en 1997 par les armes à l’issue d’une guerre fratricide et civile qui a causé de nombreux dégâts dans notre pays.

o   Dans ce cadre il a abrogé la Constitution du 15 mars 1992 dont l' une des caractéristiques essentielles  était la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels, conformément aux orientations de la Conférence Nationale Souveraine.

o   Il a présidé une transition de cinq ans dont la durée initiale était prévue à deux ans.

- Au cours de  cette période, il s’est taillé une constitution à sa  mesure qui écartait les potentiels concurrents et qui stipule clairement :

o   En son article 57 que «  le président de la République est élu pour 7 ans au suffrage universel direct. Il rééligible une fois ».

o   En son article 58 alinéa 6 que «  nul ne peut être candidat aux fonctions de Président de la République, s’il n’est âgé de quarante ans au moins et de soixante dix ans au plus, à la date du dépôt de sa candidature ».

o   En son article 185 alinéa 3 que : «  la forme républicaine, le caractère laïc de l’Etat, le nombre de mandats du Président de la République, ainsi que les droits énoncés aux titres I et II ne peuvent faire l’objet de révision ».

- Par ailleurs, conformément à l’article 69 de la Constitution, le Président de la République a prêté devant l’opinion nationale et internationale le serment de respecter et de défendre la constitution et la forme républicaine de l’Etat.

En  réalité, les choses sont claires et ne devraient souffrir  d’aucune ambigüité. Elles ne le sont ainsi que pour ceux qui sont respectueux des lois et règlements de la République, de l’Etat de droit et qu’en plus qui soutiennent l’instauration et la consolidation de la démocratie dans notre pays.

Malheureusement à 810 jours de la fin du deuxième, ultime et dernier mandat du Président de la République, un contexte particulier est crée dans notre pays avec particulièrement le recensement administratif spécial et surtout le soit disant débat sur le changement de  constitution

Mes Chères Sœurs, Mes Chers Frères,

Chers Compatriotes

Distingués Invités

Beaucoup de choses se disent sur la Constitution, la loi fondamentale de notre pays, qui, il faut le rappeler ,a été votée le 20 janvier 2002 à 84,50%, c'est-à-dire par une écrasante majorité des congolais. Elle s’impose à nous, à tous les congolais et notre devoir et notre obligation sont de la respecter et de l’appliquer.

Des voix des membres du parti au pouvoir, des proches du Président de la République s’élèvent pour demander le changement  de constitution, le plaçant lui-même dans une situation difficile d’être à la fois juge et partie. Et pour cause,  il aurait semble t’il choisi d’être à l’écoute de tout le monde pour trancher après. Qui veut on tromper ? Et en réalité, qui est dupe ?

En effet:

Dans le numéro 2720 du journal Jeune Afrique de mars 2013, évoquant cette question, François Soudan parle du mystère Sassou. Il indique d’ailleurs que la Constitution interdit au Président actuel de briguer un troisième mandat par un système de triple verrouillage : la limite d’âge (70 ans), la limitation du nombre des mandats (2) et l’impossibilité de modifier le texte fondamental.

François Soudan développe que pour contourner l’obstacle, il faudrait un changement de régime (de présidentiel à semi présidentiel) et donc une nouvelle constitution soumise à un referendum d’initiative populaire, un simple vote des députés présentant pour un tel enjeu, un évident déficit de légitimité.

 Selon lui, pour qui connait le Congo, l’hypothèse d’un nouveau (et ultime ) mandat de Sassou à la tête du pays ne devrait pas poser de difficulté majeure sur le plan interne.

En clair, il faut changer de constitution pour permettre à l’actuel Président de continuer à rester au pouvoir.

 En fait, il n’y a jamais eu et il n'y a  pas de mystère Sassou.

Dans un article publié dans le numéro 659 de la Lettre du continent du 22 mai 2013 sous le titre Sassou met le cap sur 2016, on peut lire ce qui suit : » aucun signe ne transparait de sa volonté de rempiler  en 2016, ce qui n’empêche pas Denis Sassou Nguesso de peaufiner le scénario lui permettant de modifier l’actuelle constitution pour se présenter au scrutin. Le Chef de l’Etat Congolais envisage notamment  de soumettre à un referendum une nouvelle mouture, début 2015. Comme principale nouveauté, ce texte moins «  présidentialiste » verrait la création d’un poste de vice président et celui d’un premier ministre »

Ces deux références illustrent clairement que le Président de la République actuel ne veut pas respecter les lois et règlements de la République, veut demeurer au pouvoir selon un principe simple, j’y suis arrivé par les armes et n’en partirai que par la force. Vision que nous ne partageons pas et qui  constitue une véritable menace pour la paix  de notre pays.

Vous voyez bien que depuis 2013, il détient par devers lui une mouture de constitution. Pourquoi ne l'a t-il pas présenté jusqu'alors? Ce qui nous permet à nous tous de comprendre aisément que ce qui se passe ici et là avec les pseudos sages et les jeunes et autres dans les départements n’est que folklore, mise en scène, manipulation et instrumentalisation organisés par le parti au pouvoir, avec les membres de ce parti principalement, les membres du gouvernement, du parlement et autres institutions.

Ils font des déclarations curieuses et inacceptables à l’endroit du Congo en énonçant qu’il n’y a pas dans notre pays d’autres intelligences capables d’assumer la continuité de l’Etat après 2016. Ceci dans un pays de près de 4,5 millions d’habitants et où près de 765.000 congolais ont un âge compris entre 40 et 70 ans et peuvent donc prétendre à la magistrature suprême.

Ce constat est d’ailleurs grave pour le Président de la République et le parti au pouvoir. C’est la preuve du cinglant échec de son action, si au bout de 45 ans de pouvoir, il n’a pas été capable de former des hommes capables de prendre en main les destinées du pays.

Souvent, on veut divertir les Congolais en disant qu’il ne s’est pas exprimé sur la question.

L’on peut rappeler ici que devant les sages de la Cuvette, il a développé en 2012 et en langue mbochi et devant le Président de l'Assemblée Nationale ce qui suit, nous citons : << Pour l'instant, à cette place de Président de la République, il n'y a personne capable de me supplanter. Je vous le dis, cette personne n'existe pas.>> fin de citation.

Dans son livre "Parler vrai pour l'Afrique" aux pages 89 et 90 publié en 2009, il s'exprime clairement et déclare ce qui suit: <<... Moi même d'ailleurs, à soixante six, soixante sept ans, je commence à envisager la sortie, parce que notre Constitution stipule que, à plus de soixante-dix ans, on ne peut plus être candidat à la présidentielle...; En tout cas, la Constitution précise que le Président ne peut effectuer plus de deux mandats.>>  fin de citation

Mes Chères Sœurs, Mes Chers Frères,

Mes Chers Compatriotes,

Distingués Invités.

On nous parle de changement de Constitution. Dans cette démarche même les pseudos-sages veulent ignorer bien de choses graves comme si l'on voulait masquer certains aspects.

En effet, la situation du Président de la République n'est pas des plus confortables puisqu'il viole dans l'impunité totale et devant le curieux silence des Institutions de la République, la Constitution du 20 janvier 2002.

Ceci peut s'illustrer par exemple par le non respect de l'article 48 de notre loi fondamentale qui fait obligation à tout citoyen élu ou nommé à une haute fonction publique de déclarer son patrimoine lors de sa prise de fonction et à la cessation de celle-ci, conformément à la loi.

L'alinéa 2 de cet article relève que l'inobservation de cette obligation entraine la déchéance des fonctions dans les conditions fixées par la loi.

il aurait dû déclarer son patrimoine en août 2002, en août 2009 et devrait le déclarer en août 2016. Il ne l'a pas fait. Cela ne préoccupe aucune des nos Institutions.

Dans le même cadre, on peut relever qu'il est Président du Comité Central du Parti Congolais du Travail en violation flagrante de l'article 72 de la Constitution qui stipule dans son alinéa 2 que le mandat de Président de la République est également incompatible avec toute responsabilité au sein d'un parti politique.

Les organisations de défense des droits de l'homme sont quant à elles préoccupées sur des nombreux cas de violations de notre loi fondamentale, notamment celles relatives à l'interdiction de tout acte de torture, de tout traitement cruel, inhumain ou dégradant.

Bref, les cas de violations de la Constitution par le Gouvernement et son Chef, sont extrêmement nombreux.

La question fondamentale qu'on devrait se poser à ce stade est celle de savoir s'il est honnête et décent de vouloir changer une Constitution qui n'a été ni respectée ni appliquée.    

Suite à ça, les Congolais tiennent à rappeler avec force qu'en sa qualité de Général d'Armée, de Premier Magistrat, le Président de la République est tenu de respecter le serment qu'il a prêté et dans lequel il a juré solennellement devant le Peuple Congolais et la Communauté Internationale de respecter et de défendre la Constitution du 20 janvier 2002.

 Toutefois, certaines choses méritent d'être dites sur le changement de Constitution:

1- Cela n'est nullement prévu dans le Chemin d'Avenir ; projet sur la base duquel le Président de la République a été élu.

2- Notre Constitution actuelle ne prévoit rien en ce qui concerne le changement de Constitution ; surtout pas le changement sur la base d'une initiative dite populaire.

3- On ne change pas les règles en cours du jeu ;

4- La limitation des mandats présidentiels à deux est un précieux acquis de la Conférence Nationale Souveraine pour garantir l'alternance démocratique et consolider la démocratie ;

5- La Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance de l'Union Africaine interdit dans son article 23 tout amendement ou révision de la Constitution portant atteinte à l'alternance démocratique ;

6- La démarche ne vise en fait que la conservation et la monarchisation du pouvoir ;

7- Pourquoi changer puisque tout marche si bien et ceci pourrait-on dire grâce à la Constitution du 20 janvier 2002.

La démarche aurait pu être motivée par:    

a)    l'ingouvernabilité du pays. Ce qui ne semble pas être le cas.

b)    le blocage du fonctionnement des Institutions. Celles-ci fonctionnent bien selon les tenants du pouvoir.

c)    le Changement de régime.

Cela exige que l'on constate la faillite du régime actuel et que les responsabilités de cette situation soient établies .

Il serait mal indiqué que ce soit les responsables de la faillite du régime qui s'arrogent le droit de définir le nouvel ordre.

Si tel est le cas, ils doivent être disqualifiés et tirer les conséquences de ce constat.

Mes Chères Sœurs, Mes Chers Frères,

Chers Compatriotes.

La situation de notre pays aujourd'hui est plus que préoccupante.

Il s'agit de notre avenir, de l'avenir de notre beau pays et devant celui-ci nous n'avons pas le droit de ne pas bien apprécier sa véritable et juste mesure.

Nous savons que certains ont choisi de réagir sur Internet. D'autres par contre ont décidé de mener le combat mais chacun dans son coin.

Aujourd'hui, avec le Mouvement Citoyen pour le Respect de l'Ordre Constitutionnel, nous sommes appelés à nous rassembler, à fédérer nos énergies pour stopper et arrêter net le coup d'Etat Constitutionnel en cours.

Cet appel nous concerne tous à savoir: Société civile, Individualités et Partis Politiques.

Ce jour 24 mai 2014, n'est en sorte que le début de notre marche, de notre épopée en vue de la restauration de l'Etat de droit, la Consolidation de la Démocratie et la sauvegarde de l'alternance démocratique. Levons-nous, soyons prêts, Menons ensemble des actions pacifiques pour atteindre notre objectif. 

 Plus, nous serons nombreux, plus nous serons forts.

Déjà, vous avez suivi quelques menaces et intimidations.

A cela nous disons que notre cause est juste et nous mènerons notre combat conformément aux lois et règlements de la République. Nous devons sortir de la peur.

Avec le Mouvement Citoyen pour le Respect de l'Ordre Constitutionnel, rassemblons nous, privilégions l'intérêt général et le Congo et disons désormais tous ensemble :

- Non au Changement de Constitution ;

- Non à la révision Constitutionnelle ;

- Non au 3eme mandat en 2016 pour le Président actuel.

Crions haut et fort et où que nous nous trouvons:

Toboyi !    Yậ mệ lunga !   ça suffit !   Trop c''est trop !   Yi wiri

Toboyi !    Yậ mệ lunga !   ça suffit !   Trop c''est trop !   Yi wiri

Toboyi !    Yậ mệ lunga !   ça suffit !   Trop c''est trop !   Yi wiri

Mobilisons-nous, Mettons nous debout, Arrêtons net ce coup d'Etat Constitutionnel en cours!

Le Président actuel exerce son deuxième, ultime et dernier mandat.

 Il sort en 2016, année au cours de laquelle le Congo va vivre l'alternance démocratique et si vous permettez la répétition, il ne lui reste qu'exactement 810 jours à la tête de l'Etat.

Je vous remercie pour votre aimable attention.      


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