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Michel NGakala Le Tricheur

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Michel NGakala le tricheur stalinien élevé et éduqué aux complots permanents

michel-ngakala

Par Grégoire LEFOUOBA

Membre du Comité Central du PCT

Au

Camarade NGAKALA Michel,

Secrétaire Permanent du Comité Central du PCT 

Camarade NGAKALA,

Je vous accuse pour intrigue, effronterie, arrogance, trafic d’influence et accusation gratuite.

En vous écrivant cette lettre, j'ai décidé de ne point subir plusieurs interprétations  sur notre différend au regard des injures qui m'ont été proférées par vous, me considérant comme un frein pour la réussite du candidat du PCT aux législatives dans la circonscription unique de Kellé, ce qui est à vos yeux inquisiteurs, un acte de trahison en plus.

La sagesse des Anciens  dit : "L'arbre qui, un jour vous avait sauvé la vie contre la furie d’un buffle dans la forêt ou la savane, on ne l'utilise point pour réchauffer le corps en temps de grand froid".

 L'humilité comme sagesse des manières et politesse de l'esprit

L'humilité grandissante est le pouvoir de "ne pas savoir" et qui permet aux autres d'être eux-mêmes autour de nous. Sans notre jugement ou sans faire leur inventaire, ils se sentent en sécurité. Notre humilité permet différentes interprétations du même évènement. Elle nous permet de reformuler notre point de vue.

N'étant pas attachés à avoir "raison" ou "tort", nous incluons davantage les autres et nous ne sommes pas en compétition avec la réalité. Nous cultivons ainsi un sentiment "d'unité dans la diversité", plutôt un besoin d'être en compétition ou de nous comparer. Quand nous explorons ce que "nous ne savons pas" nous attirons des expériences de nos vies que notre égo n'a pas projetées, attendues ou imaginées.

Nous faisons une place pour le mystère, le champ des possibilités et la paix dans nos vies  et de cette façon nous déployons la confiance en étant honnêtes avec nous-mêmes et avec les autres en ce qui concerne notre vie intérieure. Pendant vingt ans, j'ai appliqué cet enseignement  et tout le monde  sait et observe que sur certaines questions de notre vie commune, je suis une carpe du fleuve,  donc muet.

J'évoquerai ici en quinze points : la nature des problèmes que je vous reproche tout  en évitant, l'injure, la seule arme de dissuasion politique en votre possession, en stigmatisant votre caractère intrigant et hypocrite, en soulignant les travers et l'odeur  de la corruption dans le traitement des questions importantes du Parti, comme l'investiture aux élections, en essayant de comprendre la notion de trahison afin que les lecteurs, de préférence, membres du PCT, prennent objectivement position, en montrant votre acharnement contre ma personne, votre menterie récurrente autour de la célèbre phrase, "le Président m'a dit" afin de vous signifier la plainte que je formulerai officiellement contre vous auprès  des instances habilitées à régler les litiges au sein du Parti.

Tout se passe comme si l'élection à Kellé oppose Grégoire Lefouoba du Pct à un autre candidat du Pct que le Parti soutiendrait. Alors qu'il s'agit d'un citoyen libre de son action et qui se présente à une élection démocratique à Kellé.

Aujourd'hui encore, se dégage l'idée que si le candidat investi par le Parti trébuche, ce serait la victoire de Lefouoba et que sa victoire, serait celle de l'ensemble de ceux qui le soutiennent contre moi, donc mon échec, telle la figure renversée de votre piteuse dialectique. Quelle hérésie!

Si le ton de ma lettre peut paraître quelque fois rugueux, ce n'est qu'une faiblesse de ma part, la non maitrise de la langue de travail en est la cause, car loin de moi, le sentiment d'utiliser votre méthode qui sublime l'invective et l'injure, et vous voudriez  bien me disculper  en toute fraternité et camaraderie de mon accablant déficit.

J'ai attendu sept jours pour mesurer si vous étiez capable d'humilité afin de régler le linge sale, en vain. Votre puissance ne vous autorisant à vous abaisser, la voie que j'emprunte est la meilleure pour un débat public.

La grave erreur du dernier Congrès réside dans votre maintien au Secrétariat Permanent et le PCT paiera très cher.

L'analyse et l'examen de la situation du Parti me donnent l'occasion de comprendre que l'une des graves erreurs du dernier Congrès du Parti aura été votre maintien au même poste car le rapport audit Congrès extraordinaire avait insisté sur l'insuffisance des résultats du Secrétariat Permanent auquel vous apparteniez.

1. Le décor et les faits.

Le mercredi 05 décembre 2012, je passe au siège du Parti dans le but de m'informer sur les modalités de paiement des cotisations statutaires avant de me rendre à l'étranger. Le camarade et collègue Jean Marie Ata me reçoit poliment et me fixe rendez-vous pour le lendemain. 

Au moment de repartir, le Protocole m'aborde pour me demander de passer saluer le Secrétaire Général du Parti qui se trouvait dans un bureau. N'ayant aucun sujet précis à traiter, j'ai exprimé ma gêne  à l'agent du protocole de voir le Secrétaire Général et ce dernier m'a convaincu de saluer ne fut-ce que l’ami, qu'il est.

Je résolus donc par amitié d'aller le saluer. La rencontre était chaleureuse et amicale jusqu'à votre irruption dans le bureau du Secrétaire Général, accompagné de Mme Esther Gayama, elle aussi, membre du Secrétariat Permanent du PCT, certainement pour lui prouver combien vous êtes  puissant, capable de ridiculiser une personne qu'elle respecte. Peine perdue!

D'un ton acéré et sûr, à la limite de l'injure, et n'ayant pas eu la maîtrise auditive de l'articulation irrégulière de votre phrase, j'ai cru comprendre ceci : tu vas de trahison en trahison..., avant de poursuivre, "je le dis devant votre ami".  J'ai immédiatement pensé aux résultats de l élection législative partielle dans la circonscription unique de Kellé.

D'un ton ferme, je vous ai interdit de me parler en ces termes, vous enjoignant de me dire l'objet de  votre assaut en présence du Secrétaire Général.

J'ai pensé à une mise en scène, puisque le Camarade Ngolo n'a pas interrompu votre acharnement et en plus, tous les trois vous veniez de Kellé soutenir le candidat du Parti qui n'a pu passer au premier tour. Enfin ce n'est qu'une cogitation de ma part.

Votre passé récent d'officier supérieur des Forces Armées Congolaises, de Premier Secrétaire de l’Union de la Jeunesse Socialiste Congolaise aurait pu vous dissuader de parler de manière si bruyante devant un supérieur hiérarchique qui, d’ailleurs n'a osé dire mot.

Serait-il habitué à vos brusqueries ? Comment peut-on parler de cette manière dans le bureau de travail d'un supérieur ? Quel est cet art de banaliser le commandement ?

2. Pourquoi cette correspondance ?

Sachant comment se trament les complots et les condamnations en politique, je préfère ce support pour vous obliger à déposer en temps opportun devant la commission des litiges du Parti, c'est-à-dire la Commission de Contrôle, le but de votre agression verbale, par écrit.

J'ai attendu sept jours pour voir si vous étiez capable de rattraper votre malveillante attitude. Hélas, il me semble que vous avez droit de vie, de promotion des membres du Parti en échange de leur allégeance envers vous. Quelle belle illusion d'en faire une formule applicable en tout lieu et à tout le monde !

3. L'art de penser le pouvoir acquis par la gesticulation psychologique.

Votre attitude d'effronterie est un message adressé à l'ensemble du personnel politique du PCT pour qu'il comprenne que le véritable Secrétaire Général du PCT c'est bien vous et non celui qui est officiellement investi car un homme normal n'aurait jamais agi ainsi.

Un officier supérieur de votre rang, (même à la retraite), devrait à ce niveau connaître les hommes et leur psychologie pour éviter de penser que tout le monde peut et doit obéir à votre puissance.

A travers l'allégeance et/ou la servilité de certains intellectuels en proie à la recherche d'un emploi politique mieux rémunéré, vous aviez imaginé que tous les oiseaux de la terre avaient le même plumage. Je pense être assez lucide pour me permettre une telle hallucination, au point de me jeter dans vos bras comme protecteur pour un emploi.

Toute cette méprise  de votre part m'inspire un sentiment de pitié pour vous et pour moi-même. Comment peut-on imaginer que moi, je puisse vous faire allégeance puisque  tous vos gestes et faits le prouvent ; le diable étant dans le détail, je m’abstiens volontiers d’en parler.

Je fais partie de la race de ceux qui n'obéissent qu’à leur conscience ou alors à une conscience éclairée.

4. Comment expliquez-vous votre agression ? Pourquoi dois-je être le bouc-émissaire ?

Votre activisme sur le cas de Kellé dégage une impression qui a bien l'air de cacher quelque chose. « De l'or ! De l'or jaune, étincelant, précieux ! Non, dieux du ciel, je ne suis pas un soupirant frivole... Ce peu d'or suffirait à rendre blanc le noir, beau le laid, juste l'injuste, noble l’infâme, jeune le vieux, vaillant le lâche... Cet or écartera de vos autels vos prêtres et vos serviteurs ; il arrachera l'oreiller de dessous la tête des mourants ; cet esclave jaune garantira et rompra les serments, bénira les maudits, fera adorer la lèpre livide, donnera aux voleurs place, titre, hommage et louange sur le banc des sénateurs ; .....Allons, métal maudit, putain commune à toute l'humanité, toi qui mets la discorde parmi la foule des nations... »

Vos responsabilités dans cette occurrence permettent un bon refuge derrière le devoir militant. La réponse ne m'est pas précise mais, permettez que l'on s'interroge sur ce cas et la violence de votre verbe et je suis loin d'imaginer la présence du précieux métal.

Il est donc  beau de trouver un bouc-émissaire de luxe  pour justifier  un demi-échec...

5. Une position de principe et non un refus de respecter les "directives"

Tout porte à croire et à penser que le camarade Ngakala Michel a un autre problème qu'il n'arrive pas à exprimer de manière claire et précise.

Le camarade Ngakala Michel a-t-il oublié la teneur du message livré par les sages à la délégation du Secrétaire Général du PCT à la veille de la dite élection législative partielle à Kellé ? Je ne me permettrai pas de gloser sur ce candidat qui fut mon collaborateur, décence oblige.

Que vous ont dit les "sages"  lors de votre entretien avant les dernières partielles ?

Ils vous ont bien parlé des injures proférées à l'endroit des  plus hauts dirigeants actuels, en prétextant que le virus Ebola était une pandémie orchestrée par le Président actuel.

Je n'invente rien car je vous ai dit publiquement en réunion de concertation à la Permanence devant le collège des élus de la Cuvette de l'Ouest, ma position de principe.

Enfin, l'humilité sauve.

Depuis 1992, candidat à Kellé, j'ai toujours été premier ou second ; sauf en 2007 analysant les rapports de force qui n'étaient pas fluides, j'ai décidé d'aller soutenir le candidat du PCT pour qu'un deuxième tour soit possible

Le Secrétaire Général, feu Ambroise Noumazalaye était bel et bien informé de ma démarche qui était aussi une position de principe. Je n'avais en retour  présenté aucune facture à qui que ce soit,  pour services rendus.

Malheureusement, le deuxième tour était entaché de fraudes en faveur du candidat actuel et le candidat du Pct avait été vaincu, non sans mérite. Bien au contraire!

J'avais observé une attitude d'un homme de gauche, républicain, qui barre la route à une idéologie funeste, comme on s'entendrait en France contre le Front National.

Les témoins de cette prise de position existent, et sont prêts à authentifier ou infirmer mes propos.

 6. Les critères de choix des candidats et le respect de la discipline du mouvement.

N'ayant pu remplir les critères de compétence, d'expérience et de popularité (sic!), j'ai été éliminé. En militant discipliné, je ne me suis pas présenté en indépendant pour battre campagne contre le candidat officiel du Parti.

Ma candidature a été motivée par les cadres de la Fédération de la Cuvette de l'Ouest pour semble-t-il, éviter une bipolarisation ou un affrontement, convaincus qu'ils étaient, que ma position ferait l'équilibre attendu.

Les cadres de la Fédération de la Cuvette de l'Ouest peuvent témoigner. Mais la pression arrogante et massive au moyen de l'argent facile est intervenue.

7. Une préparation psychologique pour trouver un coupable.

L'art de mentir trouve des astuces dans la préparation du mensonge afin de suggérer au Prince une attitude pour contre attaquer. De cette manière, on conclura, qu'on ne pouvait rien, le Camarade LEFOUOBA est un opposant, il n'a pas soutenu notre candidat, c'est un rebelle.

En conséquence, et de toute évidence,  "pour gratifier le candidat harcelé, afin de punir LEFOUOBA qui ne serait pas humble, il faut, diriez-vous, comme à l'accoutumée, camarade Président, il faut promouvoir notre candidat à Kellé pour que LEFOUOBA comprenne son entêtement".

Et le tour est joué, on a une promotion non parce qu'on la mérite mais pour faire mal et plier le supposé dissident. Quel entêtement, car personne ne m'a demandé de manière sereine et respectueuse de m'impliquer dans quoi que ce soit! Tout se passe comme dans une mafia organisée. Les preuves des concertations où je ne suis pas convié sont nombreuses.

Beaucoup ont utilisé mon nom comme épouvantail pour se maintenir ou monter en puissance, tant mieux. Pendant combien de temps va durer cette chanson à mélodie envoutante?

Aujourd'hui, le refrain prend de l'envol pour arroser toutes les oreilles.

Chacun de nous est face à son destin, lequel destin part du néant vers l'existence accomplie et assumée, pour se dissoudre dans le néant.

Le mouvement de la vie n'est qu'un jeu subtil dont les joies et malheurs ne sont pas déterminés, de manière précise d'avance, d'où l'impossibilité de croire que l'échec serait absolu ou la réussite serait quasi définitive et acquise une fois pour toute.

Tout étant relatif car dans un monde en mouvement, prendre du recul c'est aussi prendre l'avance. 

8. L’intrigue, le trafic d’influence et l’arrogance en politique sont un poison.

Qui au Parti n’a jamais été victime de vos intrigues ce, depuis l'ère du monopartisme ?  Les victimes de vos intrigues se comptent par centaines et se reconnaîtront, inutile de citer la longue liste. Ma position antérieure dans ce Parti m'a permis de connaître la nature des hommes.

Le trafic d’influence est votre arme de prédilection, la délation la marque de votre munition préférée, le mensonge par calcul, le meilleur art de votre existence. Pour ma part, je n'ai jamais émargé auprès de votre supposée influence pour une promotion quelconque, hier et aujourd'hui,  car mon éducation ne me l'autorise  point.

Votre arrogance sans fondement ne peut m’être exhibée.., je ne tremble jamais devant des lumières obscures.

9. Le Président m’a dit : 

"Le Président m'a dit" une phrase dont la musicalité exprime la puissance, le respect et certainement l'admiration et c'est votre leitmotiv.

La vocation du Président est de transmettre des Instructions, mais pas des "On m'a dit".

J'ai entretenu un commerce fort fructueux avec feu, le Ministre Antoine Ndinga-Oba dans une période difficile de la vie du pays et du Pct mais jamais, de sa bouche est sortie cette phrase. A ma connaissance, ce fut un proche parent aussi.

Il répétait à l'un ou à l'autre, ceci : on vous transmet les Instructions du Camarade Président. Jamais en officiel ou en privé, il ne s'exprimait comme vous le faites. Jusqu'à sa finitude, nous sommes restés en grande estime l'un pour l'autre. Son humilité et sa grande correction, ont fait de lui, un homme de qualité et d'une politesse d'esprit rare.

En France sous Mitterrand c’était Papa m’a dit, aimait répéter le fils aîné du Président Mitterrand d'après certains biographes.

Le Président ne peut que donner des instructions pour ceci :

- travailler pour que le Congo prospère, organiser le Parti de manière efficace pour le bien de l’organisation, rassembler les meilleures têtes et les personnes engagées pour faire face au défi de la mondialisation et de ses conséquences.

Le Président n’a pas dit :

D’injurier en son nom des gens qu’il respecte par ailleurs, de dire aux cadres que vous êtes le canal approprié pour leur élévation, de se passer pour la personne unique capable de régenter la carrière des uns et des autres, de vouloir se placer comme l’équivalent du Président, donc au-dessus de tout le monde ni de prendre de l’argent des gens pour faire miroiter des nominations d’Etat, au Gouvernement ou dans les Entreprises.

Vous donnez des garanties à certaines personnes qui vous sollicitent, en leur signifiant  que votre participation aux différentes nominations aux hautes fonctions politiques et administratives est une réalité, et qu’en retour: la manifestation sans faille de leur allégeance accommodante à votre importante personne, différents présents et autres accessoires de commodité, doivent accompagner cet arrangement.

Il vous arrive souvent d'être surpris car le Président possède une connaissance assez précise des cadres porteurs d'anti valeurs. Même quand vous pensez avoir réussi un tour de passe, rien n'est définitivement acquis.

Ainsi donc, l'échec d'une promesse vous met dans un embarras qui se manifeste par la multiplication des maladresses et autres brusqueries inappropriées d'où la manifestation de votre agression à mon égard.

10. La trahison en question car l'Histoire ne retient que ceux qui disent Non.

Pour ne pas devoir m'expliquer devant votre immense pouvoir, il est préférable de ne point déroger à l'esprit de mon engagement en politique.

Je n'ai ni trahi mon pays, ni une cause encore moins manqué à une promesse ou à un engagement.

Le mouvement de votre courte phrase "Tu vas de Trahison en trahison" qui exprime une dynamique de l'action d'essence historique, allant d'un point de départ  vers une chute précise, retrace donc une historicité qui renforce le fondement de votre agression à mon endroit. Il est d'une rare pauvreté argumentative.

Le point de départ serait de toute évidence, la Conférence Nationale Souveraine,  point culminant de ma prétendue trahison envers le PCT.

J'avais dit Non aux manœuvres de conspiration des forces hostiles au Parti, j'avais ainsi agi en conscience, accomplissant au delà du devoir de militant, un engagement idéologique, un devoir moral.

J'ignorais que cette forme d'action se lisait trahison dans votre office d'inventer le fondement éthique de l'action politique.

Avais-je donc certainement trahi aussi le Peuple et le Parti à la Conférence Nationale Souveraine?

Et vous, mon Colonel que faisiez-vous au temps chaud dans cette galère ? Repondez donc et sans injure, ni acrimonie.

Votre excellent souvenir doit vous réactualiser ma position de cette longue nuit du 10 au 11 Septembre 1992 à Moukondo où j'avais exprimé ma vision, disserté dialectiquement sur mon attitude devant  plusieurs camarades et en toute amitié. Que me voulez-vous encore ?

J'ai toujours dit ce que je fais et je fais ce que je dis, le plus souvent.

Peut-être qu'un ouvrage serait mieux placé pour éclairer pour longtemps, les zones d'ombre de cette affaire.

11. L’histoire est le récit d’événements dignes de mémoire : la motion de censure contre le Gouvernement Bongho-Nouarra en 1992.

L'histoire retiendra malgré tout, qu'un jour  en 1992, Maurice Stéphane Bongho-Nouarra, Premier Ministre, Chef du Gouvernement de Pascal Lissouba a été renversé par les quatre élus de la Cuvette de l’Ouest (Ewo, Kellé,  Mbomo, et Okoyo), région d'origine de Bongho-Nouarra et qui n'étaient pas inscrits dans les partis de l'opposition au pouvoir établi.  

Mon sentiment est que le Parti vainqueur des élections générales de Juillet 1992 avait accusé une faiblesse dans la gestion de sa victoire. Le cafouillage pour l'élection de Monsieur André Mouélé au poste de Président de l'Assemblée, issu du Pct aura été le déclencheur de la motion de censure.

L'histoire retiendra que ce sont les originaires du Nord Congo alliés à d'autres forces qui  l'ont descendu de son poste de Chef du Gouvernement.

L'histoire retiendra que pendant la transition démocratique, Bongho-Nouarra  avait avec le concours du PCT, tout fait au sein de l’Alliance Nationale pour la Démocratie pour obtenir la libération des prisonniers proches du PCT abusivement condamnés sous Milongo au moyen d'un travail politique méthodique et productif.

L'histoire retiendra aussi que le lynchage de Maurice Stéphane Bongho-Nouarra du poste de chef de gouvernement représentera et symbolisera l'une des grandes fractures politiques du pays, alors que rien ne pouvait autoriser une telle violence contre un frère.

Mes frères comprennent-ils aujourd'hui pourquoi avaient-ils agi ainsi?

Ils doivent avoir une conscience pleine de chagrin.

Les mêmes frères qui hier, ont chargé le Pct et son chef, pendant et après la Conférence Nationale Souveraine et qui croient  aujourd’hui soutenir bec et ongles le Président actuel aujourd'hui, vos héros actuels, que ne feront-ils pas de vous autres demain ?

Votre problème c'est ma  seule présence au Parti qui vous dérange comme si cela  ne dépendait que de votre bon vouloir.

Les vrais "traitres" se comptent parmi vous dont vous-mêmes. Parlons-en ! Je sais de quoi, je parle car beaucoup de choses peuvent être dites à votre sujet pendant la transition démocratique de 1991-1992.

Votre mémoire est si sélective au point où l'on imaginera que vous avez une aversion gratuite pour ma personne. Et, croyez-moi, je n'en souffre pas du tout.

En réalité,  la vraie question est d'avoir participé au Gouvernement Bongho-Nouarra et c'est ici le vrai problème car l'esclave s'était affranchi et il faut trouver le moyen de le passer à la pendaison, à la guillotine.

Je n'attends plus rien de mon frère Bongho-Nouarra qui s'en est allé avec une grave et profonde blessure

Les fragiles équilibres acquis au sein du Parti et de la Nation ne m'autorisent nullement d'aborder avec légèreté cette question. Chez vous, la frontière entre l'effronterie et les choses sérieuses n'existe pas et ne m'entrainez pas dans la boue.

Maintenant, laissez-moi tranquille, personne n'avait démissionné  du Gouvernement et sachez donc dans ce cas que tout le monde est traître et votre rôle désormais, est de les dénoncer ainsi la liste sera longue.

Je n'ai pas le destin d'une feuille morte.

12. Vingt ans après, je vous invite à un débat public sur la question.

Je pensais qu'une partie de  votre vie passée au village vous prédisposait à une certaine retenue car dans ce dossier beaucoup de personnes qui en ont fait leur fonds de commerce risqueraient de perdre des plumes et leur superbe.

Un débat public au sein du Parti aiderait les jeunes et je me délecte d'avance à l'idée que grâce à votre position centrale à l'organisation du Parti, il sera convoqué pour raviver la mémoire et lutter contre l'oubli. Et je me délierai, en interne dans le Parti, de mon obligation de réserve et l'on analysera le rôle de chacun de nous dans cette période de notre histoire. Et le vôtre pendant la transition et après.

Pour anéantir mon crédit politique, vous croyez effacer l'histoire par coup de décret malveillant, d'intrigue et de manigance.

Je sais que tout va bourdonner, rien ne changera les faits.

Je suis obligé de parler ainsi avec vous autres: car lorsqu'on est sur la même piste qu'un aveugle, il faut marcher sur ses pieds pour qu'il sache qu'il n'est pas seul en danse.

Alors, allons au débat comme on le fait dans les partis modernes sans haine, ni rancune, ni armes et munitions. L'avenir de l'humanité est dans l'échange et non dans la violence et l'injure.

13. Mon retour au PCT n'est ni une reddition ni un cauchemar.

En organisant une telle campagne de dénigrement contre ma personne, le but à atteindre est que je démissionne du Parti pour vous laisser faire prospérer l'esprit d'arrogance et d'intrigue, de concussion et de la manie du beau rôle et surtout d'usurpation de titre, de se passer pour un indispensable.

Souvenez-vous, de ce que je vous avais dit le 16 Juillet 2011  au sujet de ma réintégration au PCT en présence du Président de la Commission Préparatoire au Congrès, le Camarade Jean-Pierre Nonault ? Je vous avais posé les questions suivantes: Pourquoi l'ouverture maintenant en dehors de celle de 1979 et non hier ? Et si le Pct  n'était pas au pouvoir combien seraient venus à lui et sur quelle base ?

J'avais aimé la franchise habituelle de l'Ambassadeur Nonault qui m'a reposé les mêmes questions et j'avais demandé que ma réponse soit régulièrement transmise au  Camarade Président du Parti qui était en voyage.

Comme, je connaissais l'esprit de vous autres, ma réponse a dû vous raidir car elle était inattendue pour quelqu'un que vous croyiez en reddition. Quelle erreur!   

Une simple photo de moi, à la Une d’un journal de la place vous a laissé le tournis comme à beaucoup d’autres, reprochant à cette rédaction de faire la promotion de LEFOUOBA un jour avant le  dernier Congrès extraordinaire.

Votre attitude est indigne de celui qui brandit à chaque instant le véto du droit d'aînesse, qui n'est pas qu'un simple droit et avantage mais aussi  exige droiture et justice et non des petites plaisanteries de mauvais gout, de pouvoir jalouser les cadets.

Croyez  moi, mon retour ne  vous ferait de l’ombre  que si votre rendement est en deçà des espérances du Parti et du pays, mon passé n'est une menace pour personne.

14. Votre attitude ruine les efforts de rassemblement et d’ouverture.

Que le PCT, sous l'impulsion de son Président ait cherché à s'ouvrir à d'autres forces politiques pour sa dynamisation effective, ne devrait nullement donner l'occasion à certains camarades de trouver l’opportunité de  manquer de la considération pour les autres dirigeants du Parti.

Au lieu de m'injurier, il est plus facile de proposer une sanction contre moi ou convoquer un autre congrès, cette fois-ci non d'ouverture mais de fermeture pour régler nos comptes au lieu de gérer les non-dits

15. Je vous traduirais à la Commission de Contrôle pour dénigrement et intrigue.

Ce courrier que je vous adresse respectueusement et en toute camaraderie constitue pour moi, le fondement de la plainte qui sera examinée par les instances supérieures du Parti, instances habilitées à régler ce genre de litiges, c'est-à-dire la Commission de Contrôle et d'Evaluation, afin que ma religion soit éclairée.

Les statuts adoptés au dernier congrès du Parti n'étant pas encore mis en circulation et ne pouvant clairement m'y référer, mes vagues connaissances en la matière me suggèrent de considérer votre attitude comme un dénigrement d'un camarade, ce qui me semble-t-il, constitue une faute grave pouvant entrainer une sanction.

Il me plaît de vous signaler que le Camarade Secrétaire Général, recevra  respectueusement une copie authentique de ce courrier ainsi que les autres dirigeants le tout pour éviter que mon nom ne serve de fonds de commerce pour des mensonges gratuits.

Je suis un soldat qui a toujours gagné ses galons au combat comme le disait Voltaire et les injures ne m’ébranlent nullement.

Il est temps de conclure. Vous vous trompez d'adversaire et de combat.

Rien ne justifie votre acharnement. Je n'ai qu'une seule passion, celle de la vérité et de la reconnaissance des talents, de la lumière pour le Congo, du débat axé sur l'échange respectueux.

Je voue une aversion pour les intrigants car leur victoire n'est jamais solide, vraie.

J'ai soutenu dans ma prime jeunesse les valeurs de vérité pour que triomphent les meilleurs, j'étais loin d'imaginer que dans le renversement anormal des choses, à travers des personnes de moralité et d'éthique douteuses,  comme vous,  on oserait sur ce terrain qui exige de moi une candide  retenue, une si affreuse attaque de manière gratuite et impertinente.

Ma correspondance n'est que le cri de mon cœur attaqué par l'abjection ambiante d'une élite qui a perdu le sens de l'objectivité et celui de la reconnaissance.

Même vous aussi, osez me parler ainsi !

Je vous accuse non d'avoir dit ce que vous avez osé dire, ce qui n'a aucune importance pour moi, mais d'avoir manqué la gratitude devant notre histoire commune.

N'ayant pas le destin d'une feuille morte, je continuerai à combattre vos intrigues et votre arrogance, votre trafic d'influence car « le talent s’épanouit mieux dans la solitude ; le caractère se forme surtout dans les tourmentes du monde. » comme l'écrivait Goethe.

Et si vous pouviez me reconnaitre un petit talent, ce serait ma grande désolation!

        Avec camaraderie, veuillez recevoir les salutations de ma militance assurée/.


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