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LU POUR VOUS : Journal La Semaine Africaine du Mardi 21 Octobre 2014

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« J’ai été victime d’abus de pouvoir »

luvuentendu.jpgInternaute s’étant rendu célèbre dans les milieux congolais de la diaspora et du pays, Patrick Eric Mampouya a subi une perquisition et une garde à vue, jeudi 16 octobre 2014, dans une affaire l’opposant à Guy-Milex Mbonzi, éditeur de presse. Réagissant à l’information publiée dans La Semaine Africaine, dans l’édition du mardi 16 octobre dernier, dans la rubrique « coup d’œil en biais », il a fait savoir à la rédaction qu’il a été « victime d’un abus de pouvoir et ne reconnaît pas avoir détourné un quelconque bien appartenant à Guy-Milex Mbonzi ». Interview !


*Monsieur Mampouya, qu’est-ce qui vous amène à la rédaction de La Semaine Africaine ?

  **J’ai tenu à rencontrer le directeur de publication, à la suite de l’information publiée dans La Semaine Africaine concernant la mésaventure que j’ai vécue jeudi 16 octobre 2014. J’ai tenu, en effet, à rétablir les faits, car ce qui a été dit dans le journal n’est qu’une manipulation.

 

*Que s’est-il passé alors ?

** Tout d’abord, je tiens à souligner que j’étais, pour Guy-Milex Mbondzi, un grand soutien financier et il me doit encore de l’argent malgré ses dénégations.

Quand j’ai constaté qu’il se mettait à publier dans son journal, «La Voix du Peuple», puis «La Trompette», des articles diffamatoires et insultants contre des personnalités dont je suis proche et que je respecte, j’ai décidé de couper toutes relations avec lui.

Un vrai journaliste mène des enquêtes, un vrai journaliste fait des analyses, un vrai journaliste fait des recoupements avant de livrer les informations à ses lecteurs, je déteste les journalistes alimentaires.

Bien avant mon départ pour la France j’avais donc coupé toutes relations avec ce dernier au point de ne plus lui serrer la main.

Après un séjour de deux mois en France, le jeune Arold Gatien Samba, qui anime le site Brazza-News, m’a confié un colis contenant un costume d’une valeur de 29 euros dont la veste a même des trous, et un appareil de mise en forme sexuelle pour les hommes d’une valeur de 15 euros, à remettre à un ami à Brazzaville.

Il s’avère que l’ami dont il parlait est une personnalité politique qui est aussi un grand ami à moi. Je n’avais pas du tout accepté que cet ami s’abaisse à ce niveau (se faire offrir des objets ignobles).

Quand je suis arrivé à Brazzaville, j’ai découvert que le colis était plutôt destiné à Guy-Milex Mbonzi, qui est le collaborateur de Arold Gatien Samba, et là, je n’ai pas du tout apprécié d’avoir été manipulé.

J’ai alors décidé de ramener le colis à Paris dans deux mois pour le remettre à son expéditeur afin qu’il trouve un autre moyen de l’expédier.

Malgré les nombreux envoyés de Guy-Milex Mbonzi qui me demandaient de remettre le colis, j’avais décidé de le ramener en France. C’est alors qu’il s’est décidé d’en faire un problème d’honneur et de me faire mordre la poussière pour me montrer qu’il a des relations au sein de la police.

 

* Qu’a-t-il fait alors ?

** Il a demandé à un officier de police, un commandant, de me régler mon compte. Après que Guy-Milex Mbonzi ait désigné l’emplacement de mon domicile et de mon bureau aux agents de la police, le commandant a envoyé quatre policiers lourdement armés perquisitionner mon domicile et mon bureau à 5h du matin, puis m’interpeller.

Pendant la perquisition, ils ont pris toutes mes cartes de visite et des documents. Ils m’ont pris dans leur Toyota B.J, dans la cabine, jusqu’à mon bureau où ils m’ont demandé d’ouvrir mon ordinateur.

Je croyais franchement que j’étais interpellé pour une histoire politique. Ensuite, j’ai été abandonné au commissariat central de police, assis à l’entrée de la cellule de garde à vue. C’est vers 11h qu’on m’a emmené chez un inspecteur qui s’est mis à m’interroger après avoir scruté avec une attention particulière tous mes documents et toutes les cartes de visites en ma possession.

Jusque-là, je ne savais pas pourquoi j’avais été interpellé. Après, on m’a conduit chez le commandant, qui m’a demandé de restituer le colis contenant le vieux costume fatigué d’une valeur de 29 euros et l’élargisseur de pénis d’une valeur de 15 euros à Guy-Milex Mbondzi.

"Je suis tombé des nues! C’est pour ça qu’on m’a interpellé, qu’on a perquisitionné mon domicile et mon bureau à 5H00 du matin" ? Me suis-je exclamé.

J’ai répondu au commandant que j’avais décidé de ne pas remettre le colis, mais de le ramener à son expéditeur quand je serais de retour en France.

Le commandant qui visiblement voulait faire plaisir à son indicateur Guy-Milex Mbonzi s’est énervé et m’a fait placé dans la cellule de détention. Je suis resté près de 4 heures assis sur le sol dans la salle commune des prisonniers du commissariat central de Brazzaville.

Je suis triste et malheureux de m’être fait avoir par un minable assoiffé d’argent que j’ai soutenu financièrement dans le passé au nom de la cause.

Pendant que j’étais dans la geôle du commissariat central de Brazzaville, Guy-Milex Mbonzi jouait l’intéressant en se pavanant dans les bureaux des inspecteurs et du commissaire tout en distribuant ça et là des billets d’argent pour encourager et remercier les inspecteur de police.

C’était son heure de gloire, le torse bombé, la tête haute, il buvait du petit lait en répétant à qui voulait l’entendre qu’il avait pu terrassé Patrick Eric Mampouya. Finalement, à la suite des pressions sur mon frère-cadet pendant que j’étais en cellule, celui-ci a remis le colis au commissaire pendant que Guy-Milex Mbonzi se pavanait d’orgueil dans le bureau du commandant.

C'est incroyable c'est une histoire triste. Dans notre pays n'importe quel niama-niama peut tuer ou faire du mal à quelqu'un par les services de police.

On m’a libéré vers 17h30.

 

* Vous avez parlé d’abus de pouvoir, pourquoi ?

** Toute cette affaire a été manigancée par Guy-Milex Mbondzi, qui était dans le bureau du commandant, puisqu’il s’est mis à remercier les inspecteurs de police avec des billets de banque, après mon interpellation.

On est en droit de se demander comment et pourquoi un individu, fut-il indicateur de police, peut se permettre d’instrumentaliser un officier de police, son équipe et toute une institution comme la Police Nationale, sommes-nous dans une République ? Y-a-t-il un Etat au Congo ?

Les policiers qui sont venus perquisitionner chez moi n’avaient pas de mandat de perquisition délivré par un juge. J’ai été arrêté et séquestré arbitrairement alors qu’une simple convocation aurait suffit pour m’entendre sur les faits.

L’officier traitant de notre indicateur de police qui se fait passer pour le meilleur journaliste du Congo à ordonner une perquisition à mon domicile et à mon bureau, il a mené l’enquête, il a décidé de mon incarcération donc de ma condamnation sans aucun respect des procédures pour ce genre d’affaire et tout cela pour faire plaisir à son indicateur.

La police congolaise a vraiment des problèmes avec les règles et les lois, il ne suffit pas de numéroter les tenues des agents de la police routière. Comment un corps de métier qui est censé faire appliquer et faire respecter les lois et les règles de la République se met en position d’illégalité.

C’est toujours bien de respecter les règles et les lois surtout en République. Ce qui m’est arrivé est inacceptable dans un pays de droit. Si l’institution policière et tous ses agents veulent être respecté, alors ils doivent montrer l’exemple et respecté les règles et les lois de notre pays.

Tout ça, c’est illégal.

C’est pourquoi j’ai voulu rétablir les faits, dans votre journal.

Patrick Eric Mampouya


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