Passation du bâton au Congo Brazzaville
Au lendemain des évènements du Burkina Faso, soit pratiquement trente huit jours après le départ du président Blaise COMPAORE qui a été chassé, limogé, dégagé, viré et bouté dehors par les Femmes et Hommes intègres de notre continent et de l’Afrique au sud du Sahara. Après le sommet de la francophonie à Dakar. Les autorités politiques du Congo Brazzaville, notamment les pouvoirs en place doivent tirer les enseignements pour éviter toute chasse aux sorcières et passer le bâton aux générations futures en toute quiétude.
D’entrée de jeu, en dehors de Krishna, Bouddha, Abraham ou Jésus Christ, il n y a pas d’Homme providentiel. Dès lors qu’on aime son pays, on veut le faire progresser et le sortir de toute dépendance sans ignorer l’interdépendance, nous pensons que quiconque peut protéger, investir et améliorer les conditions de vie matérielles de son peuple peut postuler au pouvoir.
Ceci dit, qu’il n y a pas de messie, d’Homme providentiel ou de sauveur. L’important est de faire en sorte que notre Congo Brazzaville gagne, que nous puissions donner la priorité au Congo Brazzaville et que cela se ressente dans son assiette, dans sa dépense, ses économies et dans son quotidien.
Il est temps, que les détenteurs du pouvoir, notamment son excellence, monsieur Denis SASSSOU NGUESSO en sa qualité de chef de l’Etat, de président de la République, de chef suprême des armées et de président de la magistrature prenne le taureau par les cornes pour favoriser une succession digne et le triomphe des idéaux démocratique.
Il est sage, que l’artisan de la paix, le vainqueur de la vasière, et le père de la démocratie parte du pouvoir avec les mains propres, étant donné qu’il s’est battu tout au long de sa vie pour établir, consolider, reconquérir, dynamiser cette paix. Un apôtre de la paix ne peut supporter de faire couler le sang ou plonger son pays dans le chaos.
L’actuel président de la République du Congo Brazzaville, après la guerre du 05 juin 1997 au 15 octobre 1997 a été l’artisan de la paix, pour cela, nous lui sommes gré et nous le félicitons pour avoir rétabli la paix et consolider celle ci.
Dès lors, il est clair que l’objectif initial du président Denis SASSOU NGUESSO était de rétablir la démocratie qui avait été mise à mal. Une fois, qu’il a sauvé la démocratie bien que balbutiante, malmenée, maltraitée et bafouées avec le non respect de cette constitution qui nous a été imposé, l’artisan, l’apôtre de la paix, notre vénéré chef d’Etat doit partir sans plonger le pays dans le chaos ou le déluge. On lui reconnaît sa qualité d’artisan de la paix.
Voilà pourquoi, nous souhaitons qu’il sorte par la grande porte et entre dans l’histoire en tant qu’initiateur et sauveur de la démocratie Congolaise, pour cela, il doit respecter la loi fondamentale qu’il a taillée pour lui. Il en va de son honneur.
Ce président doit être le garant de la démocratie, de la paix et de la tranquillité des esprits. Qu’il ne se laisse par berner par des clans, des lobbies et groupes de pression qui veulent s’enrichir au détriment du vaillant, fier et courageux peuple Congolais.
Le Congo Brazzaville a besoin, au-delà de la baisse des cours du pétrole dû à la diminution de la consommation des sources d’énergie de l’orgue Chinois, de l’exploitation du gaz de Schiste et surtout de la promotion et la montée des sources d’énergie alternative de patriotisme, de transparence et de justice sociale qui passe par la démocratie, celle ci se caractérise par le respect de la règle édictée, de la liberté de la presse, de la liberté d’expression, de la tolérance, de l’apaisement et surtout la cessation des enlèvements, tueries, emprisonnements pour ses opinions.
Il est temps que les polices parallèles, les milices à la solde du pouvoir (GRB) et tout organe de répression politique arrêtent, cessent et freinent avec les méthodes qui annihilent, avilissent et détruisent l’élan démocratique.
C’est en cela que le président doit agir pour conduire le pays en 2016 à une passation de pouvoir dans la paix, l’apaisement, la décrispation, la démocratie et la détente pour que continue, triomphe et vive le Congo dans un esprit d’unité, de travail et de progrès.
Ce ne sont pas les femmes et hommes intègres, honnêtes, sérieux, patriotes, conciliateurs, bâtisseurs et sages qui manquent pour donner la priorité au Congo Brazzaville, permettre grâce la créativité, l’inventivité, l’ingéniosité et l’intelligence des filles et fils du Congo Brazzaville de produire par le fruit de leur labeur des richesses pour faire la prospérité de notre pays.
L’avantage de l’alternance est tel qu’il permet non pas seulement la rotation des femmes et des hommes, elle permet le renouvellement de la classe politique et fait émerger les talents tout en assurant et assumant l’égalité des chances.
Elle favorise la méritocratie, l’apaisement et le débat sans violence ni heurt en épargnant de faire couler le sang des autres. Force est de constater, que le président de la République, son excellence monsieur Denis SASSOU N’GUESSO a l’impérieux devoir de préserver, en toutes circonstances, l’unité nationale, la forme républicaine de l’Etat, le respect de la constitution, le fonctionnement des pouvoirs publics et la continuité de l’Etat.
Il doit jouer son rôle de garant de la constitution, de gardien de la paix, et du chantre de l’alternance selon le rôle qui lui ait dévolu par la constitution du 20 janvier 2002, par les articles cinquante six cinquante sept, cinquante huit et suivants de ladite constitution qu’il récuse à juste titre.
Sachant que le président SASSOU est l’Homme des enjeux, nous souhaitons qu’il prenne les choses en mains pour organiser une alternance qui fasse gagner le Congo, en donnant la priorité à notre patrie.
Ceci dit, nul n’est besoin de dissoudre les institutions, ou de mettre sur pied un gouvernement d’union nationale. Il s’agit juste de faire respecter cette constitution et de jouer réellement la carte de la transparence pour que triomphe en bonne intelligence le vaillant, courageux et fier peuple Congolais dans la concorde, la consolidation et la conquête profonde de la démocratie dans un espace apaisé, réconcilié, juste et sécurisé en garantissant l’égalité des chances à toutes les forces politiques.
Pour cela, il y a quelques préalables qui sont nécessaires :
1/ Dissoudre la police politique le GRD et faire jouer à la DGST le rôle qui lui a été prescrit par les actes de la Conférence Nationale souveraine de 1991 ; sans oublier de ramasser les armes de destruction massive qui sont dans les mains des jeunes miliciens irresponsable à la solde du pouvoir ;
2/ Assumer et obtenir la neutralité de la force publique, de manière à assurer la sécurité des femmes, des hommes, des urnes et autres institutions concernées par la fiabilité des élections libres et transparentes ;
3/ Assurer et garantir toutes les libertés publiques, notamment les libertés d’expression, de la presse et de manifester sans craindre d’être enlevé ou molesté ; pourvu que l’on ne mette pas en cause la cohésion nationale en prônant le tribalisme ;
4/ soutenir la société civile dans son rôle de force de proposition et laisser les observatoires, les associations et les organismes de droits de l’Homme dénoncé les exactions, et la puissance publique punira tout comportement qui avilit, dégrade et viole l’Humain ;
5/ Reprendre le recensement général de la population et de l’habitat pour avoir des listes fiables permettant de garantir en amont la transparence et éviter toute manipulation des résultats ;
6/ Revoir de fonds en comble la composition de la Commission électorale, en la rendant paritaire, neutre, transparente, indépendante et objective ; c'est-à-dire, toutes les composantes de la classe politique doivent être représentées à cette commission ; prendre à témoin les observateurs internationaux proches des pays scandinaves
7/ Veiller à l’accès des différentes forces politiques aux médias, de manière que toutes bénéficient de manière parfaitement égales à l’audiovisuel ;
8/ Amnistier et libérer les prisonniers politiques, en vue de réconcilier les Congolais et désamorcer l’atmosphère politique.
C’est un consensus qui engagerait toutes les forces vives pour que dans la paix, la concertation, la conciliation, la concorde et la responsabilité à faire triompher la démocratie et de réussir une passation de pouvoir digne de notre fierté.
Nous devons faire place au patriotisme, de transparence et la justice sociale pour que nous donnions toute la priorité à notre Congo Brazzaville. Toutefois, nous devons souligner, que nous n’avons pas besoin d’un référendum, la constitution doit s’appliquer, et une concertation nationale pour mettre sur pied un code de bonne conduite pour une passation de bâton en toute responsabilité s’impose avec le concours de toutes les forces vives.