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LU POUR VOUS : LA VOIX DU PEUPLE DU 31 OCTOBRE 2013

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Henri Lopez : bientôt rappelé à Brazzaville

Selon une source diplomatique congolaise qui a requis l’anonymat, l’ambassadeur du Congo en France, devenu doyen du corps diplomatique, Henri Lopez, sera bientôt rappelé à Brazzaville.

Par Juslin Bazoungoulaluvuentendu.jpg

Pour introduire, Monsieur Henri Lopez tente sans succès depuis plusieurs années de décrocher le prestigieux poste de secrétaire général de la francophonie. En cela, il vous souviendra qu’à l’époque, il avait été même proposé à ce poste par le président Denis Sassou-N’guesso lui-même, sauf que la France et autres avaient soutenu la candidature du Sénégal en la personne de l’ancien chef d’Etat, Abdou Djouf. Privé d’un rayonnement à l’échelle francophone, Henri Lopez se vit donc réduit à son simple rôle d’ambassadeur du Congo en France et d’écrivain.  

Habitué des mésaventures, depuis un certains temps, sur recommandation du président congolais, monsieur Henri Lopez essaye d’obtenir un rendez-vous à l’Elysée, avec le président français François Hollande, question de venir en rescousse au pouvoir de Brazzaville dans le cadre des affaires pendantes par devant les juridictions françaises, les disparus du Beach et les Biens mal acquis en l’occurrence. Malheureusement, il se heurte à une fin de non recevoir de la part de la présidence française, et ce, malgré d’autres subterfuges, à l’instar de son statut d’écrivain, utilisés par lui pour atteindre cet objectif. Même Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères français, ne peut rien pour lui. Par conséquent, à quoi sert un ambassadeur à l’étranger, surtout dans un pays comme la France dont les décisions peuvent influer sur le cours de la vie politique du Congo-Brazzaville, si ce dernier ne peut rencontrer le chef d’Etat en fonction dans le pays où il a été nommé ? Le prétendu rappel à Brazzaville d’Henri Lopez est-il lié à son incapacité à faire triompher diplomatiquement, Denis Sassou N’guesso dans les milieux socialistes français, à soigner l’image de ce dernier en France, à infléchir la position de François Hollande à l’égard du président congolais ou encore à cause de sa durée à ce poste ? Peut-il se faire en outre que son départ ait été imposé par le pays d’accueil, la France ? Si oui, pour quelles raisons ?

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Un nouvel ambassadeur de France ou la recherche d’un ambassadeur idéal ?

L’ambassadeur de France, Jean François Valette, est arrivé à terme de son mandat au Congo-Brazzaville. Mais force est de constater que ce dernier, avec son épouse, continuent toujours à serpenter dans les rues du quartier Bacongo qui abrite la case De Gaulle, le lieu de résidence des ambassadeurs de France.

Par Jean Pierre MAKOSSO

Nombreux sont ceux qui se posent déjà des questions sur son maintient en poste à Brazzaville alors qu’il a été annoncé tambour battant qu’il était remplacé par Jacques Maillard. De sources officielles, ce dernier serait malade et incapable de venir prendre ses fonctions à Brazzaville. Sur ce, Jean François Valette a vu son mandat rallongé de 6 mois, le temps pour la France de lui trouver un autre successeur.

Recherche d’un ambassadeur idéal ?

Selon certaines indiscrétions, l’état de santé de Jacques Maillard est un profit pour certains socialistes aux affaires en France pour lesquels cette nomination était importune. Et pour cause, ces derniers jugeraient Jacques Maillard très proche d’un français du nom de Rocard qui serait un des conseillers officieux de Denis Sassou-N’guesso. Sur ces entrefaites, Jacques Maillard, semble-t-il, est un homme indésirable dans le cadre des changements que la France souhaite initier très prochainement au Congo-Brazzaville. C’est d’ailleurs, en tout état de cause, spécule une source diplomatique, que les socialistes veulent remplacer les Jean François Valette et consort dans le sérail diplomatique Franco-Congolais à cause de leur proximité avec la droite. En somme, il faut en poste à Brazzaville des français capables de défendre sans faille la position de François Hollande et du parti socialiste vis-à-vis de Sassou-N’guesso. Et, quoi de plus normal que ceux-ci accomplissent librement leur politique africaine avec les hommes de leur choix ! Puisque, c’est un secret de polichinelle, certains français, à l’instar de Nicolas Sarkozy, Jean François Copé et autres, lesquels ont perdu le pouvoir en France, soutiennent Sassou, et ce, à ciel ouvert. A en croire une source diplomatique française qui a requis l’anonymat, l’incapacité de Maillard à prendre ses fonctions au Congo, laisse une large marge de manœuvre aux socialistes qui entendent rectifier le tir et trouver un ambassadeur idéal à l’accomplissement de la politique que la France entend installer au Congo. Comme à l’époque coloniale ou dans le souci véritable d’aider le peuple congolais ?

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Hydevert Mouagni : Un fantassin au service d’Edgard Nguesso

Pris de court par le peu de temps qui lui reste avant 2016, la date de tous les dangers, le pouvoir de Brazzaville qui compte changer la Constitution passe à l’offensif. Explications.

Par Christophe EBARA

Ayant jugé peu fécond le débat du changement de la Constitution au sein du parti congolais du travail (PCT) et même de la majorité présidentielle élargie, certains membres de la famille présidentielle à l’instar d’Edgard Nguesso ont décidé de mettre la main dans la patte. Pour se faire, le directeur du domaine présidentiel (DDP), neveu de son oncle de président, s’est attaché les services d’Hydevert Mouagni pour faire du lobbying auprès de la jeune crème intellectuelle congolaise à l’Assemblée nationale et partout ailleurs.       

Il n’y a pas si longtemps, le député de la première circonscription de Moungali, Hydevert Mouagni, a occupé les feux de la rampe dans le mouvement « touche pas à mon président », notamment en préconisant d’organiser une marche à l’ambassade de France au Congo. Après avoir essuyé une fin de non recevoir de la part du préfet de la ville de Brazzaville, le général Moundélé Ngollo, qui préfère privilégier la voie diplomatique, il a organisé une conférence de presse au cours de laquelle, une désorganisation criarde a été notée par les journalistes restés plus de 3 h, sans boire ni manger, à attendre rien que l’allocution du député de Moungali ! Tout compte fait, cette conférence de presse qui a mis en orbite l’amateurisme d’Hydevert Mouagni a duré près de 5 h ! Le mot de circonstance prévu était corrigé par l’intéressé au bord d’une rouge colère à l’endroit de ses partisans, au vu et au su de tous. Ce qui avait le plus choqué l’auditoire ce jour même sont les propos d’Hydevert Mouagni lorsqu’il essayait d’aménager le président de la république. « Que vous n’aimiez le président Sassou ou pas, est-ce que celui qui viendra après lui aura assez des moyens pour construire le Congo ? Le président Sassou a au moins son argent, il a beaucoup volé… ». Toute chose qui laisse transparaître que, selon ce dernier, l’argent dont dispose impunément le chef de l’Etat congolais, appartient à ce dernier ! Et, c’est fort de cet argumentaire infantile qu’Hydevert Mouagni se prend pour un grand homme politique congolais, ami du président de la république. Mon œil !!! Mais aussi, c’est le type d’intellectuels comme Hydevert Mouagni que le chef de l’Etat et ses neveux pensent avoir comme alliés susceptibles de piloter le projet du changement de la Constitution dans un pays d’érudits. Suivez mon regard !!!

Au demeurant, d’après des indiscrétions, monsieur le député de Moungali, Hydevert Mouagni, aurait reçu en tapinois de la part d’Edgard Nguesso, la mission de susciter, avec d’autres jeunes proches de la majorité présidentielle - les vieux étant disqualifiés d’office -, au Parlement, le débat du changement de la Constitution. Les jours passent si vite, il faut déjà attaquer, se disent-ils. Sur ces entrefaites, l’argent circulerait déjà dans les milieux des jeunes intellectuels du pouvoir et proches de celui-ci. En clair, la mission de Mouagni consiste à prendre attache avec des parlementaires, des jeunes cadres, députés ou pas, faisant même partie de la société civile, pour qu’ensemble soient dégagées des propositions pour la nouvelle mouture de la Constitution prochaine à adopter, lesquelles suggestions permettront au président Sassou de contourner le verrou du nombre de mandats qui l’empêchent de rempiler en 2016. Depuis, selon des langues revêches, le président du club perspectives et réalités du Congo (CPR) se décarcasse comme un beau diable attirant des démons vers un dessein machiavélique et ici, celui de flouer une fois de plus le peuple à travers le changement de la Constitution et le maintien d’un système autocratique. Tandis que son mentor, Edgard Nguesso - qui a paniqué et failli piquer une tête lorsque son nom a été cité dernièrement à RFI dans des dépenses vestimentaires onéreuses -, comme Satan qui a mis en route ses lieutenants, attend les retombées de son missi dominici. Vigilance. Il est désormais établi que laisser se pérenniser le clan Sassou aux affaires, c’est le voir s’enrichir de plus bel, au point d’acheter des montres d’une valeur d’un demi-milliard, pendant que le peuple, lui, ne fait que s’appauvrir de plus en plus. Si au moins le peuple profitait des revenus pétroliers et autres, cela se comprendrait. Mais, comme ce n’est guère le cas, tant pis pour ceux qui seront une fois encore dupés par Sassou, sa famille et compagnie et les enrichiront de plus en plus.

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2016 : Kabila Kabangue a montré le chemin, Sassou N’guesso n’a d’autre choix que de suivre !

Le président de la république du Congo, Denis Sassou-N’guesso, a pris part, dernièrement, à la clôture de la concertation nationale entre la majorité et l’opposition en RDC. Deux temps forts susceptibles de garantir la paix et de cultiver l’unité nationale, à répercuter au Congo-Brazzaville, nous ont touché. 

Par Rigobert MAVOUNGOU

Le premier, c’est la décision des congolais d’en face de rapatrier à Kinshasa et à Lubumbashi les restes du président Mobutu et de Moïse Tshombé. Cette recommandation a due déranger le président Sassou, présent dans la salle, qui tarde à construire une tombe à l’ancien chef d’Etat, Alphonse Massamba Debat, pendant que la dépouille de Marien Ngouabi, assassiné dans la même période, repose paisiblement dans un mausolée où nous lisons chaque jour : « Gloire immortel au camarade Marien Ngouabi ». Et ce, pendant que le chef de l’Etat congolais a dépensé et continue à débourser des milliards pour le rapatriement des restes de De Brazza et leur maintient sur le sol congolais ! Des restes qui, contrairement à la construction d’une tombe symbolique à l’ancien chef d’Etat, n’ont aucun impact sur l’unité nationale ! Ceci étant dit, nous attendons voir si cette leçon donnée par Joseph Kabila à Sassou-N’guesso a été comprise par ce dernier et que d’ici peu, une sépulture digne de ce nom sera érigée en l’honneur de celui à qui nous devons cet aphorisme : « Quand la politique se mêle de l’administration, le pays stagne », Alphonse Massamba Debat en l’occurrence. Le concernant, nombreux de nos cadres du nord au sud soutiennent qu’il a été le président qui a le mieux dirigé la république du Congo. Quelle honte ce sera si et seulement si, un autre chef d’Etat après Sassou construit une tombe à Massamba Debat ! 

Le deuxième temps fort, c’est cette phrase contenue dans le discours du président Joseph Kabila : « (…) la constitution sera scrupuleusement respectée tel que nous l’avons adoptée en 2006 ». Voilà, la leçon du petit (Kabila) au grand (Sassou). En hommes politiques responsables et légalistes, les chefs de Kinshasa rassurent déjà leurs populations sur le fait que Joseph Kabila ne modifiera pas la Constitution de son pays et ne briguera pas un troisième mandat. Ceux de Brazzaville, soutiennent tantôt que le débat du changement de la Constitution du 20 janvier 2002 n’est pas à l’ordre du jour, instruisent tantôt leurs kamikazes politiques de le lancer dans les tribunes du pays. Pour la première hypothèse, celle d’un débat qui ne serait pas à l’ordre du jour, il convient de dire que ce sont des faux fuyants. Il n’est pas un péché de se prononcer déjà sur le changement ou non de la Constitution au Congo-Brazzaville. A preuve, Joseph Kabila l’a fait. S’agissant de la deuxième hypothèse qui consiste à intéresser l’opinion sur ce changement, nous disons simplement comme Joseph Kabila : « le président Sassou doit scrupuleusement respecter la Constitution tel que nous l’avons adoptée en 2002 ». Faire autrement n’est pas de nature à garantir la paix sociale et l’unité nationale au Congo-Brazzaville. Si un chef d’Etat encore jeune, avec plein de projets, ayant également amorcé des chantiers, décide de se retirer à la fin de son deuxième mandat, à fortiori Denis Sassou-N’guesso, un septuagénaire qui, en 2016, aura plus de 30 ans d’exercice du pouvoir, qui a déjà situé toute sa famille et amassé toutes sortes de biens ? Quelle image donnera le président Sassou à l’opinion nationale et internationale s’il s’obstine à ne pas céder le fauteuil à un autre congolais en 2016, pendant qu’en face, la même année, au vu et au su de tous, Joseph kabila rendra le tablier ? En vérité nous vous le disons, le chef de l’Etat congolais n’a d’autre choix que de suivre le chemin que lui montre celui de la RDC, sinon, ce sera une aventure qui se soldera en mésaventure. Le parti au pouvoir (PCT) et ses alliés n’ont désormais d’autre issue que de préparer en leur sein, un candidat, qui ne sera pas Denis Sassou-N’guesso, à présenter à l’élection présidentielle de 2016. Le fameux débat du changement de la Constitution ne tiendra jamais sa route, surtout, que les pays frontaliers qui sont dans la même situation que le Congo-Brazzaville, l’on exclu. Enfin, la rumeur selon laquelle, le président Sassou aurait retrouvé son acte de naissance, par conséquent, possède un âge moins élevé qui lui permettra de se représenter, est une autre diversion de ses affidés que le peuple inscrit dans le désespoir d’un pouvoir perdu, tout gardant à l’esprit que le verrou du nombre de mandats lui est fatal. 

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Qui sauvera le soldat Marcel NTSOUROU ?

C’est sûr que ce titre ne plaira pas au Colonel Marcel NTSOUROU. Il lui est déjà si pénible de s’accommoder de ses galons de Colonel ! Parions qu’il comprendra la belle ironie, lui qui aime les références historiques. Et dédramatisons ! Ici, la référence est cinématographique.

Mais ne nous trompons pas ; réagir malgré tout à sa littérature désormais insipide, relève des œuvres de salubrité publique, tant il est établi, qu’en vérité, au-delà du désespoir d’un homme, s’expriment les signaux d’une conspiration annoncée, amorcée, avortée, plutôt différée, en attente d’un nouveau souffle.

Le 04 mars 2012, ne s’est pas terminé comme il en rêvait, le 03 mars 2012, dans un grand moment d’exaltation devant ses partisans : Les institutions de la République ne se sont pas effondrées. Et ceux qui attendaient la conflagration de l’ECCRAMU comme le signal de leur putch, ne sont pas passés aux phases suivantes d’une horrible cabale programmée…

Au cœur de ce complot, insatisfait de l’étrange verdict du procès inénarrable sur l’Affaire dite du 04 mars, le Colonel Marcel NTSOUROU a pris l’option de la provocation à outrance, comme s’il donnait désormais à sa littérature enflammée la mission de brûler le Congo, l’embrasement du dépôt d’armes de Mpila ayant été cette éruption volcanique que n’attendaient pas les conspirateurs abasourdis par l’ampleur du désastre survenu !

Marcel NTSOUROU provoque. Visiblement, il vise le clash !

L’espoir secret du désespéré est de voir le Gouvernement de la République tomber dans le piège d’une répression, ou d’une incarcération qui lui donnerait l’occasion de s’immoler, lui qui recherche le martyr !

La République a choisi le droit. Et le pourvoi en cassation du verdict de l’Affaire dite du 04 mars met le Colonel Marcel NTSOUROU hors de lui.

Il ne veut pas d’un nouveau procès. Il fait tout pour qu’il n’ait pas lieu.

Ces outrances dans la presse ont pour objectif de précipiter « les événements » ; de les susciter.

Personne n’est descendu dans la rue en réponse à ses appels à la désobéissance. La campagne médiatique sans cesse renouvelée jusqu’à la saturation n’a rien donné. Alors il attend que la Force Publique fasse irruption dans son bunker, pour le contraindre, et l’arrêter. Par compassion, peut-être, la foule intercèderait pour lui.

Mais l’homme espère mieux que cela : le soulèvement de ses  réseaux dormants, ses fameux amis, ses partisans qu’il prétend nombreux dans les quartiers comme dans les casernes.

Une chose est certaine, ses amis de conspiration ne lèveront pas le petit doigt. Ils savent très bien que le rapport de force ne peut pas leur être favorable. Et ils savent aussi que le peuple ne suivra jamais ceux qui ont déclenché l’apocalypse le 04 mars 2012.

Les fameux amis de NTSOUROU ne rêvent même plus de rééditer, ici, les soubresauts du « printemps arabe ».

Le Colonel sait-il seulement que ces amis là le mènent en bateau ? Ils lui mentent au sujet de sa popularité. Le Mouvement des Indignés Congolais qu’ils lui présentent comme l’élément déclencheur du soulèvement espéré est, en vérité, un groupuscule d’anarchisants en mal de sympathisants.

Ils ont un Cheval de Troie. Ce sont les idéaux des Droits de l’Homme instrumentalisés par les réseaux activistes de Radio et Télévision Forum ; les vertus de l’action humanitaire de la Fondation EBINA perverties et dévoyées par un Joe Washington à la naïve exaltation de justicier de bazar ; et la communauté internationale qui est induite  en erreur par une campagne de lynchage médiatique contre  le Congo, ses institutions et ses autorités. Voilà la face humaine d’une conspiration politicienne. Derrière, il y a le corps du complot.

Mais Marcel NTSOUROU s’impatiente : ça ne bouge pas ! Les commanditaires cachés qu’il protège ne semblent pas pressés. La tribu Téké qui appartient à la nation congolaise est fidèle à la République et à ses institutions ; elle est fidèle aussi à l’esprit du KWEMBALI : paix, justice, et unité. Elle réprouve la théorie de la ristourne tribale au pouvoir qui n’est que pure folie. Les alliances tribalo-militaro-politiques ne sont pas encore au point ; mais, plus grave, ces alliances et connexions criminelles sont connues. Elles seront bientôt dénoncées par le peuple qui ne veut plus jamais d’effusion du sang congolais, après les guerres civiles de triste mémoire.    

Un nouveau procès aura lieu. Dans un contexte de grande sérénité. De cette Affaire dite du 04 mars 2012, tout ce qui est caché viendra au grand jour. Inévitablement.

Le Colonel Marcel NTSOUROU le sait. Comme il est incommensurablement orgueilleux,  il ne reculera pas devant la plus audacieuse des bravades. Il se voudra brigand ou martyr. Donc, même seul, il tentera le coup d’éclat. En attendant, il provoque : « outrages et défis » !

NTSOUROU est un homme seul aujourd’hui. Ses fameux amis ont peur d’aller jusqu’au bout du complot. NTSOUROU est un sacrifié. Il est tellement prétentieux qu’il ne le voit pas. Il est orgueilleux jusqu’à l’aveuglement. Il s’ébroue, rue dans les brancards. Mais il est désormais seul. Sa solitude immense s’épaissira proportionnellement  à son lâche abandon par ses fameux  amis.

Il appelle à la rescousse l’opinion internationale en des démarches qui, pour un Officier Supérieur de son rang, relèvent de la haute trahison. Il s’est fendu d’un article dans lequel il justifie, contre le droit de réserve et l’obligation de discrétion, le droit à la parole d’auto défense  pour un « Officier entraîné dans une procédure judiciaire et mis à la disposition de la justice pour s’expliquer … ».

Il élude la vraie question, quand on sait que tout n’a pas été dit sur le 04 mars 2012, qui est la phase initiale d’un vaste complot. Le Congo pleure encore ses morts. Par des efforts de langage, le Colonel Marcel NTSOUROU use d’euphémisme pour banaliser cette tragédie qu’il présente comme « un triste accident », alors que la trame d’un complot est si évidente !

Le Colonel, de plus en plus exalté, discourt sur le droit, et menace !

Cependant, il ne peut empêcher de voir sourdre de cette logorrhée, de cette bravade verbale, le chant du cygne, le râle ultime du moribond !   

Il ne veut pas d’un nouveau procès. Il vise le clash. Mais, ceux qui savent, et toutes les autorités qu’il agonit d’injures ont fait le choix de laisser la justice suivre son cours.

« Ne répondez pas »

Ne répondez pas à la provocation du désespéré. Il nourrit de sa dérisoire impertinence la très haute opinion qu’il a de lui-même ; l’infatué !

Dans le récent numéro du journal le Glaive, mythomane invétéré, il convoque cet épisode de l’histoire de France qui voit le Roi LOUIS XIV fomenter un complot contre Nicolas FOUQUET, vicomte de Vaux, surintendant général des Finances. « (Le) complexe d’infériorité, (la) jalousie maladive, et (la) haine implacable » du Roi vis-à-vis de FOUQUET seraient à l’origine de cette formidable cabale. Ce texte de l’histoire de France sert de prétexte au Colonel prétentieux pour dire donc aux lecteurs que « l’envergure de sa personnalité …, sa popularité au sein des Forces Armées et au niveau du peuple congolais…, le haut niveau de ses connaissances tant militaires qu’intellectuelles… (etc) » feraient « ombrage » aux plus hauts dignitaires de son  pays ! Expression paroxystique de la mythomanie ordinaire !

Dieu nous préserve de la vanité et des vaniteux ! Qui guérira l’infatué ? Quelle parole de sagesse, de modestie, de justesse et d’équilibre réussira à briser les murs épais de la bêtise autiste qui embastille le mythomane, le schizophrène ?

Ne répondez pas au désespéré !

Le Premier des congolais a la grandeur, la noblesse, et le poids de sa charge. Il situe son action positive au cœur de la grande histoire d’un peuple qui lui fait confiance, pour avancer dans la paix, sur le chemin du progrès et de l’unité de la nation. Il ne répondra pas au désespéré.

Il paraît que le Colonel Marcel NTSOUROU vise le sommet ! Est-il seulement à la hauteur des défis que l’histoire complexe du monde pose aux congolais et au Congo pour que nous menions à terme le processus de création d’un Etat-Nation moderne ? S’il était une lumière, une espérance pour ce pays, il y a des lustres qu’on l’aurait su !

Il y a quelque chose de très infantile dans la dérisoire exaltation de ce monsieur à l’égo démesuré.

Ne répondez pas au désespéré !

Monsieur le Ministre d’Etat en charge de la Justice et des Droits Humains.

Messieurs LENGA, AKIERA, BOUKA, ne répondez pas.

Général OBARA, Colonel OBOUANDE, messieurs ESSAMY NGATSE et OKO NGAKALA, ne répondez pas au désespéré.

Qu’il vienne au prochain procès, dans un contexte dépassionné, assister à la démonstration des fils qui le lient de très près à une conspiration avérée ; au démêlage de l’écheveau des relations occultes de son complot.

Je dirais particulièrement au Directeur Général de la Police de ne pas répondre au désespéré.

Ici l’outrance est même ridicule. Pourquoi répondre à ce Colonel qui se dit avoir la science infuse, mais qui va chercher les arguments de son acrimonie contre le Général Jean François NDENGUE, dans les poubelles du mensonge éhonté !

Le comble de la bêtise et du manque de respect pour les lecteurs c’est d’insinuer dans ce texte paru dans le journal le «Glaive» que le Directeur Général de la Police n’a jamais été à l’école, qu’il devrait sa brillante carrière à « un militantisme béat » !

Evidemment, c’est de la basse calomnie. Au-delà de ce qui a déjà été prouvé dans les Ecoles, il y a la trace que l’on laisse dans l’histoire.

La grande intelligence se juge à l’aune du bilan d’une carrière. On considère alors ce qu’un individu a fait pour sa communauté, pour son pays. Le grand homme à la grande intelligence est caractérisé par sa capacité à se servir des outils de pouvoir et de décision pour asseoir l’autorité de l’Etat, pour rassurer ses semblables, pour donner au métier qu’il exerce ses lettres de noblesse, par une très bonne gestion des structures qui concourent aux bons résultats.

C’est au pied du mur que l’on reconnaît le génie d’un maçon. C’est, avant même son terme que l’on peut évaluer le bilan d’une carrière, par préfiguration, en tenant compte des œuvres déjà réalisées, et des états de service. Prétendre à très haute et tonitruante voix que l’on est le plus intelligent des militaires congolais quand on a pour états de service les calamiteux échecs aux postes essentiels que la République vous a confiés devrait inciter le Colonel Marcel NTSOUROU à beaucoup plus de modestie.

Quelle trace laisse t-il dans l’histoire de son pays ? Qu’a-t-il fait de grand pour la communauté nationale ? Sur quel champ de bataille s’est t-il illustré comme vaillant homme d’armes ?

Il est notoire que dans la liste des Officiers de valeur, des fins stratèges, des combattants intrépides, attachés à rétablir la paix en bravant la racaille et la canaille, figure en bonne place le nom de Jean François NDENGUE. Il est, jusqu’aujourd’hui, des noms et des présences qui rassurent. Jean François NDENGUE peut se prévaloir d’en être.

Alors, au regard de sa carrière  terne, qu’est ce qui peut justifier l’époustouflante arrogance du Colonel Marcel NTSOUROU ?

Le bon sens n’enseigne-t-il pas que seuls les œuvres, les apports positifs au bon ordre et à la vie paisible de ses contemporains sont les vrais signes de l’authentique intelligence ?  

Je voudrais rappeler au Colonel NTSOUROU que le grade de Général de Police de 2ème Classe ne fait pas du Général Jean François NDENGUE « un présumé Général de Brigade » ; Mais l’équivalent d’un Général de Division.

Que le Colonel NTSOUROU qui est censé savoir comment fonctionne les structures financières de la police, parle de détournement des « moyens financiers consommés allègrement … » relève de la mauvaise foi.

Depuis la Réforme de la Police, la Direction Générale de l’Administration, des Finances et de l’Equipement (DGAFE) a la haute main sur la gestion des finances de la police, le Directeur Général de la Police ne gérant que les fonds de souveraineté dont le montant est connu de tous.

« Général tribaliste » dit-il ; c’est une blague ! Qu’il interroge donc les congolais de toute origine.

Le peuple est le meilleur baromètre de sympathie patriotique ; le degré de popularité, et de reconnaissance, comme les palmes ou lauriers d’homme de paix, c’est le peuple qui les attribue.

Que le désespéré interroge les congolais de partout à propos des faiseurs de paix. Le peuple sait mieux que quiconque que la police de la République est encore, malgré certaines insuffisances d’ailleurs décriées et condamnées par le Commandement, la meilleure garantie de sécurité et de protection des biens et des personnes. Ce peuple n’a pas oublié l’extraordinaire exploit de sa police qui a pacifié nos grandes villes devenues des jungles au sortir des guerres civiles congolaises. Toutes les instances sécuritaires et diplomatiques internationales tiennent le Congo pour l’un des pays les plus sûrs au monde.

Et le peuple ne se trompe pas quand il dit de Jean François NDENGUE qu’il est « le Général du peuple ».

Il sait reconnaître les siens, tous ces modestes et braves soldats du peuple, accessibles, disponibles, et toujours prêts à apporter aux congolais davantage de paix et de sécurité. Avec, en plus, une humilité authentique et une loyauté absolue envers le Chef Suprême des Armées.

Elle a raison, la dame qui disait, hier, je cite : « Si NTSOUROU avait même le millième de sympathie et de popularité dont jouit NDENGUE, on ne boirait plus de l’eau dans ce pays ! ». Parole très congolaise et d’une lumineuse exactitude.

Dans un débat à arguments sérieux, au plus fort de la controverse, l’injure délibérée, de mauvaise foi, bête et méchante, traduit le désarroi, l’asthénie argumentative, et, le comble, la volonté de détruire son contradicteur, de le tuer symboliquement ; ce qui n’est pas loin du meurtre ; de l’assassinat radical.

On ne répondra pas au désespéré.

Que le Colonel Marcel NTSOUROU vienne répondre devant la justice de son pays.

Il ne passera pas pour un martyr. Et Les hommes et les femmes de ce pays n’embraseront pas le Congo pour ce mythomane.

Albert NGANKABA

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Réplique du colonel Marcel Ntsourou : Les revers d’une rupture consommée

« Ceux qui encensent et placent Sassou au-dessus des hommes doivent savoir que ce n’est qu’un mortel avec toute sa vulnérabilité de mortel. Il n’est ni Dieu, ni son ange, il n’a rien d’extraordinaire, ce n’est qu’un homme ordinaire », tempête Ntsourou

Non Monsieur, votre titre « Qui sauvera le soldat Ntsourou » est tout ce qu’il faut en ce moment tragique que traverse la Nation et le peuple congolais. Si le mot est pris dans son véritable sens, je suis vraiment un soldat et un soldat solitaire en lutte contre la pure espèce que la nature n’ait jamais créée en ce début de siècle et contre un système arbitraire et inique que cette espèce a pu tisser dans notre cher pays presque deux décennies durant.

Par Marcel  NTSOUROU

Oui, vous dites vrai, il est pénible de m’accommoder du galon de colonel pour la simple raison qu’en lieu et place des valeurs intrinsèques des individus méritant ces palmes d’honneur (le grade de général), cette espèce a préféré faire le choix du clientélisme tribal au sein des siens et d’une absence des valeurs militaires dans les contrées des autres si ce n’est une absence totale de choix, créant ainsi un déséquilibre tant qualitatif que quantitatif dans ce genre d’exercice, comme il n’a jamais été le cas dans ce pays. Vous ne le savez peut-être pas et je vais vous le dire : la frustration dans ce domaine au niveau des cadres formés dans de grandes écoles et qui très souvent ont été meilleurs que les siens, est à son comble du nord au sud, à l’exception du département de la Cuvette qu’il veut présenter par ses choix tribaux comme le centre de l’intelligence militaire au Congo, il n’en est rien ! C’est en cela qu’il m’est pénible de m’accommoder les galons de colonel. L’histoire a donné à l’armée congolaise l’occasion d’élever les meilleurs de ses fils et cadres. Mais, peu de ceux-là ont été promus. La majorité de ceux qui ont été mis à l’évidence préféraient sillonner les rues et fréquenter les buvettes de Brazzaville lorsque ceux qui sont marginalisés aujourd’hui répondaient présent à des tâches dans des conditions extrêmement complexes. Devant une telle ingratitude dont d’ailleurs il est coutumier, il n’est pas sérieux de parler d’ironie. Le sort d’un homme accusé à tort et cela de manière expresse d’un crime aussi odieux que l’incendie de l’ECCRAMU et dont monsieur Yoka exige la condamnation à mort par le truchement de monsieur Devilert, heureusement avocat étranger devenu soudain fou, relève du dramatique. Et, il n’est pas ici question de dédramatiser. L’ironie dans ces conditions relève du sadisme. La salubrité publique à laquelle vous faites allusion devrait commencer par un appel à débarrasser le Congo de la vermine que représentent tous ceux qui ont instruit contre les intérêts du peuple congolais, cette affaire macabre. La salubrité publique devrait commencer par lancer un appel pour le départ sans condition ni négociation de l’instigateur de ce complot. Car, si complot il y a eu, c’est celui qui a consisté en une conspiration à ne pas dire la vérité au peuple congolais. La véritable conspiration est celle-là. C’est pour cela que je vous dis que devant un geste si grave, relevant de la haute trahison vis-à-vis du peuple et même du parjure tant il est établit qu’il a été sciemment décidé d’induire le peuple congolais en erreur en embarquant des officiers, des ministres, des magistrats de toutes les juridictions dans une affaire si honteuse : la personne qui se sent seule aujourd’hui c’est le président Sassou. Car, tout le monde qu’il a entraîné dans cette conspiration en parle et me parle aujourd’hui. Le président Sassou m’a toujours dit qu’il connaît les cadres congolais. Je pense que fort de cette connaissance il ne peut être surpris qu’après l’échec d’un complot, ces cadres qui n’assument jamais, parlent. Et il ressort de leurs propos que c’est lui qui a été à la base de tout et bien évidemment toutes les ficelles de ce complot contre les intérêts du peuple congolais remontent directement à lui et à lui seul comme instigateur et commanditaire principal. Le président Sassou le sait maintenant que pour ce qu’il m’a fait, il payera le prix le plus lourd et que ses tentatives d’instrumentaliser la force publique, l’administration et la justice ne sont plus que le chant d’un cygne mourant. Le peuple congolais, la force publique congolaise, le corps administratif et le corps des magistrats sont scandalisés par tant de bassesse et d’ignominie et le repousse comme la pire des gangrènes. Oui, le 4 mars 2012 ne s’est pas achevé comme il a voulu l’exploiter. Oui, la tentative maladroite de se servir de mon anniversaire comme un tremplin pour rebondir et renaître comme un phénix devant le peuple congolais avec l’image de celui qui a vaincu la catastrophe, a empêché la conspiration, a découvert les « coupables » d’un incendie criminel, a lamentablement échoué face aux arguments massues exposés par le colonel Ntsourou devant le peuple congolais et qui l’on convaincu de la manigance programmée et mise en œuvre par Denis Sassou-N’guesso. Le procès qu’il a voulu de tous ses vœux, malgré une bataille de procédure sans merci qui a duré, oh ! du jamais vu au Congo, près de 17 mois et suite auquel il est arrivé à son but en marchant sur toutes les règles du droit instituées par le code de procédure pénale au Congo et en recourant, avec monsieur Lenga, à la tricherie la plus vile qu’est connue jusqu’alors la justice congolaise, a été un véritable échec pour lui malgré les injonctions de Yoka Emmanuel et la corruption des jurys. Un échec qu’il peine à digérer jusqu’aujourd’hui et qu’il a voulu tout rectifier en recourant à des manœuvres administratives honteuses, puériles, non réglementaires, non statutaires et illégales contre ma personne. Il apparaît de toute évidence que les âmes des morts du 4 mars 2012 le poursuivent pour sa responsabilité dans cette tragédie et que la tentative éhontée et irresponsable de la transférer à des gens innocents, le consumera jusqu’à la fin de son règne et les véritables tribunaux qui seront installés après son départ feront la part de vérité. Ainsi, l’histoire condamnera ou acquittera les uns et les autres. En voulant brûler Ntsourou sur l’échafaud de ses propres erreurs, il a aujourd’hui le retour des flammes. Acquitté par le procureur général, libéré par la cour criminelle, Ntsourou apparait aujourd’hui devant lui comme un monstre qui a déjoué toutes ses manigances. Le président Sassou sait qu’il ne peut plus rien contre lui. Il sait que le prochain coup appartient à Ntsourou et il lui sera fatal. Alors, il panique et dans cette panique, envisage maladroitement toutes les options. Toutes lui semblent bonnes mais lui paraissent en même temps des pièges. Alors il gesticule par des petites manœuvres d’intimidation, brandissant tantôt la répression par la force publique qu’il emploie désormais comme un instrument personnel en violation de la Constitution ; tantôt il menace ma carrière que je dois à d’autres personnes, Milongo et Lissouba, et à laquelle il n’a rien ajouté 16 ans durant. Mais tout ceci n’est que le fruit d’actions désordonnées d’un homme désemparé qui a trahi sa fonction, la nation congolaise et le peuple. Et qui, dans un parjure inédit, a refusé la vérité au peuple congolais. Bien sûr qu’en ce qui me concerne, sorti indemne de ce piège mortel, totalement blanchi par le procureur général qui exerce les poursuites au nom du peuple congolais, libéré par la cour criminelle qui rend la justice au nom du peuple congolais, fort de ces atouts, je suis en position de démontrer au peuple congolais la forfaiture d’un homme qui a voulu utiliser le drame qu’il a lui-même généré pour organiser sa propagande personnelle et se hisser sur les cadavres de ses victimes (nous autres), se présentant comme le défenseur absolu de la nation, de ses valeurs et pour certainement exiger à travers cette action symbolique la poursuite de son « œuvre salutaire » au-delà de 2016 ! Quelque soit le choix que monsieur Sassou fera concernant 2016 pour échapper à ce qui lui reste de son destin, il est conscient qu’il court vers un échec retentissant. L’affaire du 4 mars s’est amorcée comme celle de sa fin. Dans tous les cas, le colonel Ntsourou ripostera à n’importe qu’elle action qu’il envisagera. Avec peu de moyens, mais avec une terrible efficacité.

Monsieur, votre délire sur mes réseaux dormants, sur mes partisans et amis, sur la communauté internationale induite en erreur, relève du traumatisme d’une âme hantée par la responsabilité d’un drame et la volonté de l’étouffer. Votre esprit malade voit des commanditaires cachés, voit la tribu téké fidèle à la république et à ses institutions, interprète l’esprit du Kwembali, vous la voyez reprouver la théorie de la ristourne tribale au pouvoir. Vous voyez des alliances tribalo-militaro-politiques qui ne sont pas constituées et leur connexité que vous connaissez. Dans votre fièvre mentale, vous voyez un peuple imaginaire (peut-être le peuple mbochi) qui les dénonce et vous parlez de deux guerres civiles de triste mémoire, probablement celles de 1997 et 1998, en oubliant que l’instigateur principal des deux, c’est le président Sassou. Vous parlez d’un nouveau procès qui aura lieu dans l’affaire du 4 mars. J’ose croire que ce sera avec une cour suprême débarrassée du trio infâme : Lenga, Bouka et Akiera qui ont perverti la justice congolaise au sommet. Avec une cour criminelle composée de magistrats non instrumentalisés et des jurys auxquels il ne sera pas donné des millions pour mal lire le droit et qu’à cette occasion, Yoka ne sera plus ministre de la justice pour commenter dans les medias les réquisitions du procureur général près la cour d’Appel. Que Ndengue, Obara, Obouandé et Kouni seront en ce moment là en prison pour tortures. Une véritable commission sera mise en place et ne sera pas dirigée par Sassou. Des personnalités et institutions garantissant la transparence seront mises en place. Oko Ngakala ne sera plus procureur de la république ou juge d’instruction. Itsa ne sera plus président de la chambre d’accusation. Que les nouveaux cadres seront installés par une commission indépendante du président Sassou. Et alors, nous saurons réellement ce qui s’est passé le 4 mars 2012. Ce n’est que dans ces conditions de transparence totale, avec des cadres d’autres ethnies à des postes clés de responsabilité, qu’un pareil procès pourra être tenu, et ce, après une instruction raisonnable du dossier.

Votre esprit enflammé se contredit dans ses propos. Tantôt vous dites que mes amis n’existent pas, tantôt vous dites qu’ils ont peur d’aller jusqu’au bout du complot (donc ils existent), parfois vous dites que je suis seul et craignez quand même d’approcher mon bunker tenu par un seul homme ! Ensuite, vous parlez de l’opinion internationale et vous arrivez jusqu’à parler de la justification contre le droit de réserve, le droit à la parole d’auto-défense pour un officier mis à la disposition de la justice pour s’expliquer. Est-ce vrai ou faux ? Vous entourez le 4 mars 2012 d’une nébuleuse de complot. Mais qu’en a-t-il été réellement après 17 mois de procédure et 1 mois d’audience complètement transparente ? Quel seul argument prouvant ce que vous dites a été apporté par les avocats de l’Etat, le ministère public sous les ordres du brillant Moukala Moukoko ? Rien ! Il a été reconnu, et ce, même par les avocats de l’Etat, qu’il n’y a aucune preuve. Alors d’où viendra tout ce qui est caché après tant de temps et pourquoi cela n’a-t-il pas été présenté lors du procès ? Aussi, pourquoi ceux qui, soi-disant, détiennent la vérité de cette affaire ont-ils refusé de se présenter à ce procès, Ndengue, Obara, Obouandé et Kouni, alors qu’ils avaient été cités par les avocats de la défense ? Tout ceci n’est que du vent ! Ceux qui ont présenté au peuple congolais de la poudre à la place des billets de banque, ceux qui n’ont jamais présenté aucune arme, ceux qui ont présenté les documents du commandement des écoles des FAC à la place des documents du complot, pourront-ils présenter autre chose ? Alors de quel complot parlez-vous dont la trame est si évidente ? Alors que ceux que vous vouliez présenter comme les complices de ce complot ont tous été acquittés par votre propre justice. Dès lors, le véritable complot est celui qui a été fabriqué par Sassou contre le colonel Ntsourou et qui apparaît aujourd’hui de toute évidence au regard de toutes les manigances qu’il organise dans l’ombre pour essayer de le faire aboutir malgré son échec patent. Les morts que le Congo pleure aujourd’hui sont des morts provoqués par le président Sassou !

Oui ne répondez pas à une vérité toute transparente ! Ne répondez pas aux manigances d’un monarque se croyant au-dessus de l’homme mortel et qui, idéalisant sa personne, se croit doter par Dieu de capacités extraordinaires au point d’oublier que comme le plus simple des mortels, il a des tares de complexe, jalousie et haine jusqu’à en user contre celui qui ne se soumet pas à sa soi-disant grandeur. Ceux qui encensent et placent le président Sassou au-dessus des hommes doivent savoir que ce n’est qu’un mortel avec toute sa vulnérabilité de mortel. Il n’est ni Dieu, ni son ange. Il n’a rien d’extraordinaire, ce n’est qu’un homme ordinaire. Les Dieux sont aux cieux et sur terre, il n’y a que des mortels. Oui ne répondez pas ! Le premier des congolais à qui l’on attribue la grandeur, la noblesse et le poids de sa charge et plus à plaindre qu’à encenser. Sinon, comment peut-on parler de grandeur lorsqu’on confie à un subordonné des faux billets pour mener une enquête dont on a les résultats ; lorsqu’on a reçu ce collaborateur dans son salon en pleine nuit et que l’on a critiqué avec délectation l’auteur de la contrefaçon, puis ensuite, quand ces faux billets posent problème, on a pas l’honnêteté de demander à la commission d’enquête de laisser tomber cette affaire, mais que pire, dans l’ombre, comme le plus vulgaire des intrigants, on ordonne à ladite commission de la mettre à la charge du subordonné ? Quelle grandeur y a-t-il dans un tel homme ? La noblesse consiste quant à elle à respecter et faire respecter son honneur au point même d’aller en duel pour la garantir. Quelle noblesse y a-t-il à tisser des complots contres ses collaborateurs ? A torturer des jeunes gens pour leur faire avouer des mensonges ? A exiger à des magistrats, même les plus hauts, à recourir à la forfaiture ? Comment peut-on descendre si bas et parler de noblesse ? Non monsieur, votre poésie lyrique est certainement bonne à lire mais difficile à digérer pour nous qui avons vécu les actions sombres et perfides d’un monarque vieillissant et en perte de vitesse. Laissez le peuple congolais tranquille lui qui subit tous les jours la trahison d’un homme qui accumule à l’étranger des milliers de milliards et qui, lorsqu’il est assailli par la justice étrangère, au lieu de se taire, distribue de l’argent au peuple pour applaudir ses forfaits. Laissez le peuple tranquille lui à qui on a toujours refusé la vérité lorsqu’il y a des crimes de masse dans ce pays, crimes qu’on met toujours sur le dos des innocents. Ne parlez pas de paix au peuple, un slogan qui, en réalité, est une terreur pour l’empêcher de faire toutes sortes de revendications. La paix n’est pas l’œuvre de Sassou. Mais, celle des centaines de congolais qui, pendant des années, jour pour jour, ont travaillé pour qu’elle s’accomplisse. Ne parlez pas de progrès au peuple, les écoles sont sans table-bancs, sans maîtres ni professeurs partout au Congo. Les hôpitaux sans médicaments et sans médecins sont le pire exemple de la régression de la nation, au-delà des projets éminemment couteux et dont la duré de vie n’excède pas 3 ou 5 ans. Les routes maintes fois faites et refaites sont l’exemple patent. Ne lui parlez pas d’unité de la nation, car, elle n’est que de façade. Des congolais appartenant à une seule région se vautrent dans l’opulence et d’autres se morfondent dans la frustration. Non ! Il ne sert à rien de me répondre parce que je suis un congolais qui a vécu de près toutes ces injustices. En me demandant si je suis à la hauteur des défis que l’histoire complexe du monde pose aux congolais et au Congo pour viser le sommet, je dis : de quoi ne serais-je pas capable lorsque les plus incapables des hommes ont été hissés au sommet de l’Etat ? Pour mener à terme le processus de modernisation d’un Etat, faut-il des hommes du passé ? Sachez que ceux qui vivent sous le clair de lune ont toujours ignoré que la lumière du soleil existe. Dégagez la lune et son obscurité (Sassou) et vous verrez apparaître le soleil et la lumière du jour (Ntsourou). Si vous, vous voulez que le Congo reste dans la pénombre, moi je veux que le soleil resplendisse au-dessus de cette nation tant aimée. Non ne me répondez pas monsieur le ministre de la justice car vous n’êtes pas capable de me répondre. Dans cette affaire du 4 mars, vous avez simplement été odieux. Cette procédure est illégale. Non ne me répondez pas, messieurs Lenga, Akiera et Bouka car vous avez Sali à tout jamais le renom de la justice congolaise. Le premier en inventant des textes qui n’ont jamais existé. Le second, juge rapporteur, en déformant le contenu de l’article 558. Le troisième, procureur général, en sillonnant le palais de justice avec de l’argent à proposer aux magistrats pour corrompre leur intime conviction et obtenir ma condamnation. Non ! Ne me répondez pas messieurs Obara, Obouandé, vous qui avez enfreint les articles de la Constitution en torturant des jeunes gens et qui devrez absolument être jugés pour cela. Non ! Ne me répondez pas messieurs Essamy Ngatsé et Oko Ngakala, magistrats instrumentalisés, à la solde de la tribu et qui, avez avec un zèle rare dans l’accomplissement de ce qui est illégal, ordonné des perquisitions le 2 mars à un domicile pour le premier et pour le second, créer des infractions à partir de Pointe-Noire. Vous n’avez rien à me répondre tant votre trahison de votre serment est sans égal.

Quant à Ndengue que vous encensez particulièrement et qui est en réalité le commanditaire de votre article. Sachez que le niveau de connaissances que vous lui reconnaissez et les qualités combien brillantes que vous lui attribuez feraient torde de rire le plus simple des policiers ou des militaires. Vous lui attribuez une qualité de stratège, stratège de quoi ? Depuis octobre 1997, j’ai personnellement été aux postes que j’occupais, témoin des tribulations d’un officier caricatural, porté plus vers le désordre et le crime que vers la sérénité et la loi. Vous dites que son nom et sa présence rassurent. Mais ils ne rassurent point les milliers de parents de ceux qu’il a assassinés ou fait assassiner en prétendant remettre de l’ordre. Je ne me le suis jamais caché et je le lui aie toujours dis, et il le sait. En ce qui me concerne, je n’ai jamais eu à parler de moi, si vous ne me connaissez pas, interrogez les militaires congolais, ils vous diront ce que je suis. Quant aux bonnes œuvres accomplies par cet individu, je n’en veux pour exemple que les tortures infligées aux jeunes gens injustement appréhendés dans la procédure du 4 mars. Un officier qui se dit général du peuple et qui recourt allègrement à ce que la Constitution de la république du Congo (la loi suprême) a prohibé, ne mérite aucune considération, surtout, lorsqu’il s’agit de crimes contre l’humanité. Et lorsque cet officier fuit de venir s’expliquer devant la justice de son pays, ne fut-ce qu’en tant que témoin, au cours d’un procès, dont vous exigez de tous vos vœux la reprise, cet officier, vous en conviendrez, n’a rien de grand. Vous demandez que je vienne répondre devant votre justice instrumentalisée, mais vous comprenez que votre héro, lui-même, a refusé de s’y présenter, me donnant alors raison. Alors, que voulez-vous en fin de compte. Non monsieur ! Cette parodie de justice n’en vaut pas la peine. L’arbitraire dans ce pays a suffisamment connu des jours de gloire. La constitution du Congo demande de s’y opposer. Elle a été votée par les hommes et les femmes de ce pays qui, de ce fait, sont d’accord avec moi. Devant cette réalité, je suis prêt à passer pour un martyr. Je laisse le choix des moyens à vous et à vos commanditaires. Quelque soit le moyen par lequel vous voudrez faire triompher l’illégalité et l’arbitraire, je m’y opposerai et c’est un devoir constitutionnel de tout citoyen. Je serais vainqueur au non de la légalité ou martyr de la légalité.

Marcel Ntsourou 

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Interview de Clément Mierrassa

« Nous ne pouvons qu’être ravis que la France se saisisse du dossier du Beach et il faut que l’enquête soit reprise et poursuivie à Brazzaville »

Membre du front des partis de l’opposition congolaise, Clément Mierassa, à en croire certains observateurs de la scène politique nationale, est le plus cohérent des opposants congolais. C’est pour avoir son point de vue sur le recensement administratif spécial, l’affaire des disparus du Beach et des biens mal acquis que le journal ¨La Voix du Peuple¨ s’est rapproché de lui pour une interview. Voici ¨in extenso¨ les propos recueillis auprès de l’ancien ministre Clément Mierrassa. 

Propos recueillis par Guy Milex M’BONDZI

La Voix du Peuple : Que pensez-vous du recensement administratif spécial qui a lieu actuellement  sur le territoire national ?

Clément Mierassa : je vous remercie pour votre question,  je dois d’abord vous dire que nous sommes vraiment préoccupés parce que depuis 2002 aucune élection libre, démocratique et transparente n’a été organisée dans le pays. Vous connaissez le débat qui a toujours eu lieu concernant les élections au Congo. Et, moi, je  suis de ceux qui pensent que les élections devraient être organisées par une commission électorale véritablement indépendante.

Après la guerre de 1997, après la transition de 5 ans qu’on a connue, le président Sassou, qui sous le président Lissouba avait toujours défendu l’idée de la mise en place d’une commission  électorale véritablement indépendante, a opté  pour la mise en place d’un système qui est directement contrôlé par le gouvernement à travers le ministère de l’intérieur. Malheureusement on s’est rendu compte depuis de nombreuses années que ce ministère avait monté un système de tricherie, un système  de fraude, un système mafieux qui fait que depuis 2002 nous n’avons véritablement pas connu d’élections crédibles dans ce pays.  Des voix se sont élevées pour réclamer que les choses changent; nous avons apporté régulièrement des preuves, parmi celles-ci, nous avons déjà démontré que lors des locales de 2008, dans la plus part des localités, le corps électoral était supérieur à la population, ce qui  avait carrément prouvé que le recensement administratif de 2001 était un recensement manipulé qui devait aider à la transformation de la  victoire militaire du président Sassou en victoire politique. Et, on a été confronté à un autre problème, c’est l’incapacité du ministère de l’intérieur d’organiser de façon neutre chaque année un recensement administratif comme le recommandent les textes de notre pays et souvent on est surpris que le ministre de l’intérieur et le président de la république déclarent que les élections étaient transparentes alors que tout le monde savait ce qui se passait.

Une trouvaille du pouvoir : les concertations !

En 2009 il y a eu la concertation de Brazzaville. Après cette concertation, ceux qui,  dit-on, devraient représenter l’opposition, principalement Mr Miokono et Fila, avaient réagi en disant : « le gouvernement ne respecte pas les engagements ». Nous sommes partis aux élections présidentielles, tout le monde s’est rendu compte que c’était scandaleux, la preuve : Jean  Claude Ibovi, député de la majorité,  a déclaré à une occasion et je crois que vous avez dû le suivre : « le président Sassou avait été battu dans la Bouenza et dans le Kouilou ». Et pourtant, selon les  résultats officiels annoncés par le ministre de l’intérieur, le président Sassou avait gagné dans tous les départements du Congo. Donc la preuve a été faite de ce que tout ça c’est de la mascarade, ce sont des parodies d’élections. Il y a eu après un autre simulacre : la mascarade d’Ewo. Ceux qui sont partis à Ewo ont fini par reconnaître que le gouvernement n’avait pas respecté ses engagements. L’une des voix les plus fortes la dedans, c’est celle de notre ami Guy romain kifoussia, qui a déclaré publiquement : « j’ai été trompé une fois, je ne voudrais plus être trompé ». Après Ewo, on a connu des élections législatives et un éminent membre du comité centrale du PCT à savoir Gomez de Makanda a déclaré à haute  voix au cours d’une conférence de presse : « au grand jamais, une élection n’a été aussi sale et aussi dégoutante que les législatives de 2012 ». Et vous savez que ces législatives nous ont permis de révéler d’autres cas de fraude ! Le plus flagrant pour lequel nous attendons toujours des explications, c’est celui du député (PCT) de  mfilou 2, qui a été déclaré élu avec 4997 voix alors qu’il n’y avait que 2600 votants dans cette circonscription ! Il y a eu d’autres cas encore plus graves : le corps  électoral de Madibou est  passé de 7706 électeurs à 45942 électeurs au deuxième tour. Celui de Mossendjo est passé de 2631 électeurs à plus de 12.000 électeurs au deuxième tour. Mfoati est passé quant à lui de 5.000 électeurs à plus de 13000 électeurs au deuxième tour. Voyez-vous donc qu’il y a véritablement au Congo, un système frauduleux pour lesquels des voix se sont toujours élevées.

Le recensement administratif spécial est une opération qui devrait être arrêtée !

Et lorsqu’ils sortent de Dolisie et disent : il suffit, comme par un coup de baguette magique de faire un recensement administratif spécial pour qu’on ait réglé tous les problèmes du corps électoral, nous disons que c’est faux, c’est faux, d’autant que cela ne règle pas tous les problèmes ! Par ailleurs, aujourd’hui tous les congolais savent, que comme le recensement de 2001, le recensement administratif spécial de 2013 n’a pas du tout marché. C’est de façon politicienne que les partisans du pouvoir, le président du Sénat et celui de l’Assemblée, déclarent que les choses se sont bien passées. Et, c’est ce qui aggrave la situation au pays parce qu’on se rend compte que le monde politique navigue à contre courant de la pensée politique de l’opinion nationale. En réalité, le recensement administratif spécial n’a pas du tout marché, cette opération devrait être arrêtée, elle ne peut pas permettre aux gens d’aller à des élections locales, libres, démocratiques et transparentes. Donc, le problème reste en suspend et je crois qu’il faut arrêter et tirer les conséquences de cette opération.

L. V. P. : Que pensez-vous de la résurgence de l’affaire des disparus du Beach en France, notamment avec l’interpellation de certains généraux et les perquisitions de leurs domiciles, pendant que l’Etat congolais, lui, oppose le respect de l’autorité de la chose jugée ?

Clément Mierassa : Pour ma part, je ne suis pas surpris du rebondissement quotidien de cette affaire. En 2005 le président Sassou a fait beaucoup de déclarations sur l’affaire des disparus du Beach. Il avait même promis que la lumière allait être faite et insisté sur le fait qu’il ne pouvait y avoir de paix sans justice. Ce qui était une bonne chose. Par la suite, le président Sassou a déclaré que le procès allait démontrer qu’il n’y a jamais eu de massacres ! Paradoxe. Nous sommes allés au procès; les congolais ont constaté, qu’après contestation du chiffre de 353 disparus, on est arrivé au moins à un chiffre de près de 86 disparus. Donc un chiffre suffisamment important qui interpelle la conscience de tous les congolais. Malheureusement, on a fini par acquitter tout le monde, faisant passer ces crimes comme étant sans auteurs ! Ce qui est extrêmement grave ! Est-il possible d’admettre qu’il y ait eu des crimes et que l’Etat qui a l’obligation de protéger ses citoyens puisse se déclarer comme qui dirait incompétent pour rétablir la vérité dans cette affaire? Et ce, dans un pays où la Constitution déclare clairement que la personne humaine est sacrée ? J’attire l’attention de l’opinion sur le fait qu’en 2011, le gouvernement congolais a fait venir une mission des Nations Unis qui a travaillé sur les disparitions forcées et les conclusions de ce groupe de travail sont claires : le droit à la vérité est un droit absolu, le procès organisé en 2005 n’a pas aboutit à l’établissement des responsabilités pénales et individuelles. Il fallait donc que l’enquête sur les disparus du Beach soit reprise et poursuivie. Et, nous sommes des congolais, ceux qui sont morts sont nos frères ! Est-ce qu’on peut reconnaître qu’il y a eu des morts et ne pas se battre pour qu’il y ait rétablissement de la vérité ?

Je suis préoccupé de ce que, ce soit la justice française qui se batte aujourd’hui !

Moi, je suis personnellement préoccupé que ce soit la justice française, au nom de la compétence universelle, qui se batte pour faire la lumière sur cette affaire, alors qu’au Congo, y compris le premier magistrat, tout le monde veut se cacher derrière, soi-disant, le principe de l’autorité de la chose jugée. C’est très grave, c’est l’ouverture à l’impunité. Voilà pourquoi, dans la même optique, nous apprenons par le biais des médias internationaux, qu’il y a des chefs d’Etat qui réclament le retrait de leurs pays de la cour pénale internationale (CPI). En effet, ils veulent la voie ouverte à l’impunité des crimes crapuleux, des assassinats et autres cas de tortures perpétrés au cours de leurs mandats. Il est aujourd’hui prouvé qu’au Congo il y a des assassinats crapuleux et des cas de tortures. Et nous ne pouvons qu’être ravis que la France se saisisse de ce dossier du Beach et que des personnalités comme le général Dabira aient été entendues. Ce dernier était déjà parmi les accusés de 2005. J’ai été très heureux d’entendre sur les ondes de RFI, le général Dabira déclaré qu’il est innocent et entend prouver son innocence. Que dans 18 mois cette affaire sera derrière lui. Lékoundzou qui était à l’époque ministre de la Défense a été entendu, reste l’ancien ministre de l’intérieur, Pierre Oba. Je suis donc préoccupé que ce soit la France qui établisse la lumière sur cette affaire et il faut que tous encouragent ce pays dans sa démarche, parce qu’il ne faut pas autoriser que les assassinats de ce genre restent impunis et que les auteurs se promènent librement en disant : « c’est l’autorité de la chose jugée ». Ce serait très grave. Et, je suis même surpris que ce soit la position des soi-disant juristes et hommes d’Etat congolais. En conclusion : ce sont des congolais qui sont morts, et aussi longtemps qu’on n’a pas établi la lumière sur leurs conditions de disparition, il faut que l’enquête se poursuivre et il faut tout faire pour retrouver les responsables de ces crimes.

La Voix du Peuple : Bien reçu. Media part vient de faire des révélations découlant des procès verbaux de la police française sur l’enquête des biens mal acquis en étalant toute une liste d’achat des biens vestimentaires par le président Sassou et sa famille pendant que le peuple congolais galère et végète en dessous du seuil de pauvreté. Quel regard portez-vous en gros sur l’affaire des biens mal acquis ?  

Clément Mierassa : L’affaire des biens mal acquis est une autre extrêmement grave. Vous savez que nous avons comme loi fondamentale, la Constitution qui en son article 48 dit précisément ceci : « Tout citoyen, élu ou nommé à une haute fonction publique, est tenu de déclarer son patrimoine lors de sa prise de fonctions et à la cessation de celles-ci, conformément à la loi. L’inobservation de cette obligation entraîne la déchéance des fonctions dans les conditions fixées par la loi  ». Cette Constitution nous l’avons adoptée en 2002. Mais, savez-vous que jusqu’aujourd’hui, le président de la république avec ses collaborateurs ministres, généraux et autres, personne n’a déclaré ses biens sous le fallacieux prétexte qu’ils n’ont jamais pris des textes d’applications de cette loi. Ce qui est encore très grave. Et, les congolais découvrent quoi à travers les enquêtes qui sont menées en France : que les dirigeants congolais sont extrêmement riches. Et c’est parce qu’ils ont honte de la richesse qu’ils ont accumulées qu’ils se gênent de déclarer leurs biens. Les preuves,  pendant qu’au pays, le congolais moyen a du mal à joindre les deux bouts du mois, sont la découverte d’une partie du patrimoine du camp présidentiel et des nombreux comptes bancaires grâce aux enquêtes françaises. Vous avez écouté les scandales. Madame Sassou a fêté son anniversaire avec un million d’euros, cela équivaut à 650 millions de Fcfa, dans un pays où beaucoup d’écoles n’ont pas de table-bancs alors que 150 voire 200 élèves se battent pour occuper une place dans une classe. Pire, dans un pays où depuis plus de 10 ans, nous connaissons des excédents pétroliers. Le congolais continue à croupir dans la misère. Mais où va son argent ? Pourquoi il n’y a pas une juste répartition des richesses de notre pays ? Je dis qu’il y a complaisance lorsque les hommes politiques disent que le pays marche bien, les institutions fonctionnent normalement, parce que c’est le laxisme et le Congo est une dictature où tout le monde se soumet au prince qui est le président Sassou. Tout est permis et on ne peut absolument rien dire. Fort heureusement et c’est une chance pour les congolais que le président Sassou, avec sa famille, ait acquis beaucoup de biens et fait des dépenses prestigieuses en France qui est un pays démocratique et des Droits de l’Homme. Ce qui nous permet aujourd’hui de découvrir une richesse que le clan présidentiel voulait cacher. C’est scandaleux ! D’autant que c’est le président Sassou qui, a une certaine époque, a déclaré : « vivre durement aujourd’hui pour mieux vivre demain ». Les congolais ont fini par réaliser que c’est le clan Sassou qui vit mieux, c’est lui qui vit dans l’opulence et qui a tout. Et le gouvernement ajoute à ce cynisme avec des budgets qui atteignent des montants exorbitants, quand il veut passer de la valeur du point d’indice 200 à 300 en laissant le peuple l’échelonner en 4 ans. Alors que logiquement, le Congo a des moyens d’aider le peuple congolais à améliorer ses conditions de vie. Sur ce, nous sommes très heureux, à la fois déçus, que ce ne soit pas nos institutions qui prennent à bras le corps ce problème, lesdites institutions  étant sous la botte, caporalisées et instrumentalisées par le pouvoir, et de l’autre côté, nous sommes satisfaits de constater qu’il y a des pays comme la France qui peuvent nous aider  dans ce sens. Le pouvoir, par diverses raisons, se préoccupe de dire que le président Sassou va avoir un troisième mandat, alors que le simple fait qu’il ne déclare pas ses biens devaient l’exclure et même être susceptible de le faire comparaître en haute cour de justice pour haute trahison.

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Crises aux frontières congolaises : les FAC, une coquille bien vide !

D’entrée de jeu, il faut dire que nulle part au monde il n’existe d’armées infaillibles. L’opinion internationale sait pertinemment que même pour le cas des puissantes armées mondiales, le matériel souvent brandit se révèle parfois inefficace sur le terrain : le cas des drones américains qui, pendant la guerre d’Iraq, perdaient de l’altitude et tombaient ridiculement au sol, permettant ainsi aux populations iraquiennes de les capturer. Mais, la situation qui prévaut au sein de l’armée congolaise est sans pareil au regard des nombreux généraux dont-elle dispose, des budgets de l’Armée et fonds engrangés par le Congo qui auraient pu permettre de former  et équiper comme il se doit les Forces Armées Congolaises. Au moment où les militaires étrangers se pavanent sur le territoire national comme dans un pays où il n’y a point de chef : zoom sur les FAC.

Par Brice NSONA TOUNDA

Lors des défilés, le faible matériel militaire que le Congo présente à son peuple et à l’humanité est plus que ridicule pour que ledit peuple ne se leurre sur une éventuelle victoire quelconque s’il venait à être attaqué par des ennemis. Une situation d’autant plus préoccupante qu’à la tête du Congo on a un général d’armée, resté longtemps gestionnaire des services et commandant en chef de l’Armée. Disons-le sans mettre des gants, le matériel de l’armée congolaise est en majorité constitué de ¨chinoiserie¨. Et comme vous le savez bien, les produits importés de Chine ne présentent aucune garantie fiable. A ce titre, les blindés congolais achetés en Chine, à Singapour et en Corée du Nord, ne peuvent pas, en temps de guerre, quitter du quartier Talangaï à Bacongo sans tomber à deux ou trois reprises en panne. Ils ne servent en réalité qu’à orner les FAC et les défilés militaires du 15 Août. Ce qui nous emmène parfois à nous demander : que fait le président Sassou, commandant en chef des FAC, avec l’argent du pétrole ? Au point de ne pas posséder un semblant d’armée bien formée et équipée ? On dit que la priorité a été donnée à sa milice qu’il formerait à Tsambitso, à quelques kilomètres de son village natal. Comme si besoin en était de plonger à nouveau le pays dans le climat qui régnait à l’époque de Pascal lissouba qui préféra former sa milice, les obévilois, en lieu et place d’organiser les forces armées congolaises. Un témoignage fort, qui devrait laisser apparaître aux yeux du peuple la dangerosité du pouvoir en place est venu du colonel Marcel Ntsourou, n°2 des services, lors du procès du 4 mars, quand il affirmait que la réserve militaire que possédait le Congo à l’ECCRAMU avant le drame, ne pouvait lui permettre, en cas de guerre avec un pays étranger, de tenir pendant une demie journée ! Une hypothèse qui se vérifie dans notre récent passé. Il vous souviendra que le Congo, avec comme commandant en chef le président Pascal Lissouba, avait tenu pendant trois mois la guerre de 1997 contre Denis Sassou-N’guesso et ses partisans. Mais force avait été de constater que face à l’immixtion de l’Angola dans ce conflit, l’Armée congolaise était resté inefficace. A peine avaient-ils survolé le ciel congolais en 1997, que deux Mig 21 mirent un terme à tout un pouvoir démocratiquement établit et fit partir les dirigeants de l’époque en l’exil. Nous sommes convaincus que cela est toujours possible aujourd’hui. La faiblesse des FAC ne réside pas seulement dans son manque de l’armement, mais aussi dans la trouille que possèdent ses hommes éprouvés par le danger au point où l’on se demande à juste titre si ces derniers ont véritablement une vocation militaire où y sont arrivés par opportunisme. Il n’est un secret pour personne que depuis 1997 à aujourd’hui, les guerres connues par le Congo sur son territoire national ont été menées par des étrangers, particulièrement, les angolais, les tchadiens, les rwandais et quelques autres mercenaires d’origines diverses. C’est le cas de la guerre du Pool. Posons-nous donc la question de savoir : le jour où le Congo sera attaqué par une puissance étrangère, ou par les mêmes pays qui lui viennent souvent en aide, que deviendra-t-il ? Il est aujourd’hui établit que certains militaires congolais ne peuvent pas tirer sur un ennemi, même pas sur une mouche ! La preuve nous a été donnée par ceux, pourtant armés, qui ont récemment été poignardés par des tchadiens. Mais aussi pendant le 4 mars. Le jour même de ce drame plusieurs officiers avaient déserté, personne parmi eux ne voulait se rendre sur le site de l’incendie, excepté quelques uns qui, malheureusement, ont été traqués comme des comploteurs pour avoir fait preuve de bravoure. Au Congo, l’Armée est composée des poltrons. A preuve, les seigneurs de guerre sont des civils. Ils font mieux la guerre que les militaires qui, eux, sont payés et entretenus avec l’argent du contribuable pour défendre le territoire national !

Un officier supérieur des FAC déclarait il y a très peu, que la couardise des forces armées congolaises est telle que, chacun devait avoir deux ou trois PMAK chez lui pour assurer sa sécurité. Un point de vue qui n’est pas saugrenu et mérite son pesant d’or si l’on s’en tient à la situation vécue par les habitants de Kimongo et des 12 villages environnants le 13 Octobre 2013. Imaginez un seul instant que les troupes angolaises à l’instar des rebelles de l’Est de la RDC s’étaient mit à tuer, violer des compatriotes et saccager leurs demeures lorsqu’elles se sont introduites au Congo, qu’elle aurait été l’importance des Forces armées Congolaises pour ses populations si ces dernières ne bénéficient pas de leur protection. Le mieux ne serait-il pas pour elles de s’armer pour se défendre ? Et dans une situation aussi gravissime, il est surprenant que la démarche du pouvoir soit celle de privilégier la voix diplomatique. En réalité, cette allure cache au fond la faiblesse des Forces Armées Congolaises en face du géant militaire qu’est l’Angola. Sinon en pareilles circonstances, des Etats qui se respectent, répondent au moyen des mesures musclées en boutant d’abord, avec force, hors du territoire nationale l’ennemi et les négociations suivent après. Mais qu’avons-nous remarqué ? Le Congo, lui, a intercédé auprès des autorités angolaises pour que ceux-ci ordonnent le retrait de leurs troupes du territoire congolais ! Ce qui n’a toujours d’ailleurs été véritablement fait après la libération des 51 éléments des FAC pris en otage par les angolais. Cette situation signifie qu’au Congo, les troupes d’un pays frontalier peuvent à tout moment s’introduire, occuper des villages et prendre des militaires en otage. Quelle honte pour une Armée qui n’est forte que pour s’attaquer à ses propres citoyens.  Cela ne peut plus faire l’ombre d’un doute, à l’image des hôpitaux lors du 4 mars, les forces armées congolaises sont une coquille bien vide. La loi et la force sont des slogans creux. On fait désormais état d’une autre incursion des troupes de la Seleka aux frontières du Congo et de la Centrafrique.

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Où sont passés les 5 milliards que le ministère des finances a attribués aux officiers ayant accédé à la retraite automatique ?

Cela fera bientôt 11 mois que certains officiers, parmi lesquels des colonels biens connus, ont accédé à la retraite automatique. Or, le terme automatique équivaut au payement immédiat des pensions aux retraités. Mais force est de constater que jusqu’au moment où nous mettons sous presse, aucun franc blanc n’a été touché par ces hauts cadres militaires qui ont servi la république avec honneur et dignité.

Brunel LOUSSAKOU

Par conséquent, ces officiers supérieurs de la Force publique ont entrepris des démarches à l’endroit du ministère des Finances, du ministère du Travail et de la CRF. Au ministère des Finances, ils ont rencontré le conseiller du ministre des Finances chargé du portefeuille, lequel les a confié que dans le budget alloué à la CRF pour le payement des retraités, se trouve un excédent budgétaire de 500 millions au sujet desquels une injonction avait été faite au directeur général de la CRF, Mr Otina, d’utiliser ce reste pour payer les 600 officiers concernés. Ce qui signifie que 10 mois durant, la CRF a touché chaque mois un excédent budgétaire de 500 millions pour payer les officiers de la Force publique sans qu’aucun d’entre eux n’ait perçu son argent ! Des démarches de même nature ont également été menées au ministère du travail où ces cadres ont discuté avec le directeur de cabinet du ministre Florent Ntsiba. Sur ces entrefaites, excédés, certains colonels de l’armée se sont rendus voir le directeur général de la police, Jean François Ndengue, pour demander son concours avant qu’ils ne passent à des actes peu recommandables à l’égard de Mr Otina ou encore recours à des manifestations publiques. Sans coup férir, Jean François Ndengue aurait pris son téléphone et appelé différents ministres du gouvernement. Pour les officiers en question, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, la CRF détourne 500 millions chaque mois, ce qui fait en tout 5 milliards de FCFA en 10 mois ! Cette situation met en lumière la mauvaise utilisation du budget de l’Etat par les différents ministères. Le nombre des fonctionnaires à payer est connu ainsi que leurs salaires. Comment peut-il se faire que le ministère des Finances ne verse pas un montant exact à la CRF pour le payement des retraités au point que cette caisse possède des excédents pour lesquels il n’y a aucun suivi ? Cela sous-entend, que le directeur général de la CRF ou encore ses collaborateurs peuvent se sucrer largement des deniers publics sans que l’Etat ne s’en aperçoive. Et, généralement, dans le budget de l’année qui suit, on y inscrit à nouveau les mêmes salaires pendant que les excédents qui auraient servi à les évacuer, sont comme qui dirait placés dans les oubliettes ! Mais en réalité, échouent dans les poches des dignitaires de l’administration congolaise. Ainsi, certains s’enrichissent avec l’argent du contribuable au vu et au su de tous dans la république bananière du Congo. Les officiers concernés auraient fixé le délai du 15 novembre aux autorités de Brazzaville avant, qu’en bons militaires, ils ne revendiquent leurs pensions autrement. Aux dernières nouvelles des inspecteurs d’Etat auraient été délégué à la CRF pour s’enquérir de la situation, autrement, pour voir clair sur l’utilisation de ces 5 milliards objet du contentieux.

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Sassou «neutralisé» ne maîtrise plus le pays, l’administration encore moins les finances !

Est-ce la fin de règne de Sassou ? S’interroge-t-on à Brazzaville où le chef de l’Etat semble totalement déconnecté de certaines réalités. Et pour cause, des membres de la famille régnante, ont mis le pays sous coupe réglée. Des officiers affairistes aux membres de la famille biologique du chef de l’Etat, ivres de pouvoir, tous les ingrédients d’un scénario d’une chute semblable à celle du maréchal Mobutu Sese Seko sont en train d’être réunis. Sassou se réveillera-t-il enfin de son long sommeil pour reprendre la main ?

Par Jean-Claude OBOUYA

Un jour pair, un officier supérieur de la police rend une visite impromptue à un directeur général d’une société publique fraîchement nommé par le chef de l’Etat congolais. « C’est moi qui t’ai fait nommer car j’ai envoyé une bonne fiche de renseignements te concernant à Sassou », lui confie-t-il. A l’office congolais d’informatique (OCI), c’est autour de André Méteké, alors directeur général de l’office, d’essuyer le courroux redoutable du même officier. Il n’en fallait pas plus pour que le cadre du parti au pouvoir soit défenestré de son poste tel un malpropre. Depuis le départ de ce dernier, l’office congolais d’informatique est dans une phase jugée « critique ». Trafic d’influence ou abus de position dominante ? Les officiers des services ont mis le pays sous coupe réglée. Ce sont eux qui façonnent les fiches de renseignements qu’ils adressent au chef de l’Etat. Ils s’appuient généralement sur les ragots et autres informations colportées dans certains milieux défavorisés par leurs hommes liges. Ainsi pourrait être la fameuse affaire du 4 mars dans laquelle des officiers ont été accusés sous la base de la fixation.

Ces officiers qui travaillent en trio, contrôlent tellement les services sécuritaires, qu’un autre, fraîchement nommé à la garde républicaine a préféré créer son propre service de renseignements pour leur opposer un contre poids. « Sassou ne contrôle plus rien », s’est confié à ¨La Voix du Peuple¨ un cadre du parti congolais du travail ayant requis l’anonymat. Ces officiers des services se sentent pousser des ailes. Il parait que certaines grosses légumes de l’administration publique congolaise, de la force publique et du monde politique national rampent à leurs pieds. Pierre Michel Nguimbi n’a-t-il pas usé de sa sympathie avec l’un de ce « trio arbitral », l’arbitral central surtout, pour rebondir comme ambassadeur du Congo au Sénégal ? Un jour impair, le plus influent d’entre les trois aurait eu l’outrecuidance de proposer son ami Bonaventure Engobo au poste de ministre du Tourisme. Devant le refus du Boss d’accéder à cette énième sollicitude, il a eu à le proposer comme son adjoint, en remplacement du colonel Marcel Ntsourou.    

Pour la petite histoire, certains lieutenants de celui qu’on désigne désormais « arbitre central » disent à qui veut les entendre que c’est ce dernier qui aurait financé, en partie, la campagne présidentielle de Macky Sall. Et d’ailleurs qu’à l’occasion de l’investiture du président sénégalais, « l’arbitre central » s’est vu déroulé le tapis rouge à l’issue du match Macky Sall/Abdoulaye Wade.

Alfred Onanga, le directeur général des douanes congolaises, ne jure plus que par son nom. D’autant que « l’arbitre central », confie-t-il en privé, avait bien fait d’infliger un carton rouge à son adversaire Okoua Symphorien, alias maréchal.

Ne demandez pas à Rigobert Maboundou, le ministre de l’Agriculture, d’aller accuser Gilbert Ondongo chez Denis Sassou N’guesso pour ses crédits budgétaires qui n’arrivent pas. Il préfère, pour plus d’efficacité, spécule-t-on, s’en remette au bon soin de celui que ses détracteurs appellent tout simplement « vice président de la république » ou encore à Maurice N’guesso.

Le manque de contrôle des affaires publiques par Denis sassou-N’guesso, est si évident que même ses propres enfants ont chacun un mini-gouvernement. Selon certaines indiscrétions, c’est Christel Sassou-N’guesso qui aurait positionné Gilbert Ondongo comme ministre des Finances, Bienvenu Okiemi à la communication et tout récemment, Serge Bouya au poste de DGA du port autonome de Pointe-Noire. La liste n’est pas exhaustive. La première dame, quant à elle, tient son gouvernail : Collinet Makosso, ministre de la jeunesse, Nombo Rodrigue, Dg de Air-Congo, Coussoud Mavoungou, alias kirikou (c’est le petit nom que Sassou lui aurait donné) à la Marine marchande…     

« Lorsque je me sens en difficulté, je cours vite chez vieux Momo (Maurice Nguesso), chez Claudia ou Coco », avait confié  Thierry Lezin Moungalla à un ami. Comment un groupe d’individus a pu ainsi mettre le pays sous coupe réglée ? Tous ces gens à quelques responsabilités que ce soit obéissent plus à leur mentor qu’au chef d’Etat. Où est le président Denis sassou-N’guesso ? Les congolais ont-ils élu Denis Sassou-N’guesso ou sa famille pour diriger le pays ? S’interroge-t-on dans les chancelleries occidentales à Brazzaville. Une situation d’autant plus préoccupante que les services transmettent des informations erronées au chef de l’Etat. En témoigne l’affaire dit Jean martin Mbemba, accusé sans la moindre preuve de préparer un coup d’Etat avec le colonel de police Jean Claude Mbango. Et que dire de ces fiches ayant présenté André Okombi Salissa comme le « sofa » de Sassou ?  

Le pays est-il gouverné par Denis Sassou-N’guesso ? A l’observation, le chef de l’Etat serait privé des informations de première main. Sous fond de règlements de comptes, le trio arbitral aux commandes des services joue « au fou du roi ». Lorsque les forces armées angolaises (FAA) décident de faire une incursion au Congo, le fameux trio arbitral n’a pas vu venir le danger, lâche un officier supérieur, et pas des moindres, qui a requis l’anonymat. Une chose est sûre, « Sassou semble désorienté depuis qu’il s’est mis a équidistant de Pierre Oba », ajoute Michel, un officier des services, au visage aussi ridé de tristesse qu’un derrière de tortue.

La valse des millions volés dans le district d’Oyo

Que dire de la dilapidation des fonds publics ? Pendant que les congolais croupissent dans la misère, le clan Sassou et compagnie accumulent des millions de francs du contribuable dans leurs caves et chambres à coucher. Jugez vous-même les faits qui suivent ! Depuis le début de l’année 2013, un phénomène nouveau à vu le jour. Si à Brazzaville, dans les quartiers nord, se sont les fils à papa et leurs amis qui se servent dans les réserves familiales et claquent des millions à coup de virées nocturnes et diurnes, à Oyo, se sont les voleurs et braqueurs qui y ont trouvé un terrain de prédilection pour des vols spectaculaires dans les résidences des tontons macoutes congolais. La facilité d’y opérer, et surtout, les gains glanés sont au-delà de toute imagination.

L’argent du pétrole congolais a élu domicile à Oyo, au vu et au su de toute la population. Tenez, au mois de janvier 2013, les domiciles de Mr Oscar Ottoka, directeur technique à la délégation générale aux grands travaux, dans son village natal ¨Bokouelé¨, était visité par des voleurs. 800.000.000 de FCFA ont été emportés. Quelques jours avant ce vol à Bokouelé, le domicile du colonel Tsinzel à Oyo était visité. La somme de 650.000.000 millions avait été subtilisée. Toujours à Oyo, pendant la période allant de janvier à Octobre 2013, le domicile du directeur général du trésor public, Mr Albert Ngondo, a subi le même sort. La bagatelle de 900.000.000 de FCFA était emportée. A Tchikapika, le domicile du ministre Jean Jaques Bouya a été visité. Le coffre fort qui s’y trouvait a été emporté ; mais heureusement pour ce dernier, les malfrats n’ayant pas réussi à le défoncer l’ont abandonné dans la nature avec son contenu. Le coffre fort a été récupéré par les agents de police et transporté par l’hélicoptère de l’armée à destination de Mouémbé, son village situé à quelques kilomètres d’Oyo. Le cas le plus récent est celui du vol au domicile de Mr Serge Mouyi, ce franco-congolais déjà cité dans l’affaire des biens mal acquis (société franck export d’Orly France), la coquette somme de 630.000.000 avait été emportée. De nos jours les malfrats savent où trouver les sommes faramineuses à subtiliser d’autant plus que cet argent circule au vu et au su de tous. Et, Oyo est devenu le principal eldorado des grands voleurs à juste titre. Comme peuvent le constater les citoyens congolais, l’argent du Congo ne passe plus par les banques de peur d’être découvert par les enquêteurs des biens mal acquis. Il se trouve simplement dans les différentes résidences du clan Sassou et leurs proches. Pourtant, les fonctionnaires qui ne peuvent joindre les deux bouts du mois doivent attendre 4 ans pour passer à l’indice 300, soit l’indice 25 chaque année et c’est jusqu’en 2017. Allez comprendre le mépris des gouvernants pour le reste de la population. Les expropriés des terres où sera érigé le complexe scolaire Denis Sassou-N’guesso attendent toujours d’être remboursés. Comme quoi, au Congo il n’existe ni priorité, ni urgence. Les victimes des explosions du 4 mars 2012 ne nous démentirons pas.


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