MM. OBAMI ITOU, KOUMBA et LENGA prendront-ils une décision historique sur la
catastrophe de Mpila ?
Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)
Au lendemain de l’accession du Congo Brazzaville à la dignité d’Etat souverain et indépendant, un tournant décisif venait d’être pris, notamment par la cristallisation de l’espérance
collective dans le devenir de la Nation. Les expériences vécues à travers les différents régimes politiques qui se sont succédés, ainsi que celles des autres peuples, ont
conduit le peuple congolais à faire le choix de la démocratie pluraliste comme socle des valeurs devant orienter le développement du pays, stimuler son épanouissement moral, culturel, matériel et
répondre à la demande collective d’un mieux-être social.
Aussi, soucieux d’œuvrer à l’enrichissement du patrimoine universel commun à toutes les sociétés démocratiques de par le monde et en se
fondant sur les valeurs socioculturelles propres à notre pays, le peuple congolais proclame sa ferme volonté de bâtir un Etat de droit et une nation fraternelle et solidaire ; condamnant le
coup d’Etat, l’exercice tyrannique du pouvoir et l’usage de la violence politique sous toutes ses formes, comme moyen d’accession ou de conservation du pouvoir.
La Constitution du 20 janvier 2002 définit clairement les droits, les devoirs, les limites des pouvoirs judiciaire,
exécutif et législatif. Seulement, depuis la catastrophe de Mpila, plus d’un Congolais interrogé dans la rue se demande si les parlementaires congolais sont réellement des représentants du peuple
ou tout simplement des pions de M. SASSOU NGUESSO qu’il a placé dans le ring. Si non, comment peuvent-ils, aujourd’hui, ignorer plusieurs articles de la Constitution ? Suivez notre
regard.
L’article 30 de la Constitution stipule : "L’Etat est garant de la Santé Publique. Les personnes âgées et les personnes
handicapées ont droit à des mesures de protection ou rapport avec leurs besoins physiques, moraux et psychologiques ou autres en vue de leur plein épanouissement …"
Le ministre de la santé et de la population, M. Georges MOYEN, son homologue des affaires sociales et de l’action
humanitaire, Mme Emilienne RAOUL, et les soi-disant représentants du peuple peuvent-ils nous dire avec précision si cet article est vraiment respecté à la lettre ?
Il est également dit dans l’article 35 de la constitution : "Tout citoyen a droit à un environnement sain, satisfaisant et
durable et a le devoir de le défendre". Peut-on dire avec le drame du régiment blindé de Mpila et d’autres catastrophes ayant occasionné plusieurs pertes en vie humaine, de nombreux
blessés graves et beaucoup de sans-abris que l’Etat congolais garantit aux populations un environnement sain, satisfaisant et durable et veille à la protection et surtout à la
conservation de la nature ?
Les articles 36 et 37 de ladite Constitution abondent dans le même sens quand ils évoquent notamment "les conditions de stockage,
de manipulation des déchets toxiques, polluants, radioactifs ou tout autre produit dangereux".
Dans cette optique, la question que plusieurs sinistrés et parents endeuillés et interrogés à Talangai et Ouenzé se posent depuis le 4 mars
2012, est celle de savoir si nos fameux parlementaires, députés et sénateurs confondus, sont réellement conscients du fait que "les munitions, les obus, les grenades, les armes
toxiques et polluants et tous les autres produits polluants dangereux sont très mortels et très nocifs pour la vie humaine et l’environnement?"
Que diront à cet effet nos fameux députés et sénateurs qui, agrippés aux intérêts financiers, sont aujourd’hui
obligés de se taire comme des carpes ?
Il est également relevé à l’article 38 que "Tout acte, tout accord, toute convention, tout arrangement administratif ou tout
autre fait, qui a pour conséquence directe de priver la Nation de tout ou autre partie de ses propres moyens d’existence, tirés de ses ressources ou des richesses naturelles, est considérée comme
crime de pillage imprescriptible et puni par la loi".
Quelles décisions ou mesures ont été préconisées par le parlement congolais qui avait toujours gardé un silence sur l’affaire des armes et de
munitions lourdes de guerre non conventionnelles en provenance, par exemple, de la Corée du Nord ?
Les parlementaires congolais n’étaient-ils pas conscients de l’imminence du danger, en tant que représentants du peuple, concernant
l’importation frauduleusement par le Congo Brazzaville des quantités d’armes et de munitions lourdes de guerre non conventionnelles, en faisant des arrangements avec les pays mis sous embargo
depuis des années comme la Corée du Nord qui avait fourni des armes au Congo Brazzaville, saisies entre temps par l’Afrique du Sud, avant d’être mises à sa disposition ?
Ne savaient-ils pas que ces types d’armes de destruction massive étaient dangereux avec les risques qu’elles représentent. Pourquoi, cette
affaire n’avait jamais interpellé ces soi-disant élus du peuple, s’ils étaient sérieux, alors qu’ils sont pourtant très agiles et alertes quand il s’agit des émoluments, des indemnités de session
et des descentes parlementaires ?
Pourquoi ce silence coupable ?
Pourquoi cette peur de dire la vérité et surtout d’éviter de rendre compte devant le tribunal de l’histoire pour avoir laissé le mal
et le désordre s’installer au Congo Brazzaville ? En cette période très sensible et riche en évènements dramatiques, pourquoi tous nos fameux députés et sénateurs ont-ils peur de dire la
vérité et de franchir le rubicond ? Nos parlementaires ignorent-ils l’article 39 qui évoque la notion de haute trahison ou comme acte de forfaiture ?
Sous d’autres cieux, les parlementaires Congolais seraient montés au créneau pour demander des comptes au gouvernement ainsi qu’au président
de la République qui gère le ministère de la Défense nationale ? Pourquoi ce silence coupable et les images ubuesques du petit cinéma en noir et blanc que certains parlementaires nous
offrent continuellement sans honte et sans peur sur les médias ? Avions-nous réellement une assemblée et un sénat ? A quoi servent ces instruments mort-nés et considérés comme des
simples chambres d’enregistrement des oukases du Boss et de ses obligés ?
A la vérité, les présidents André OBAMI-ITOU du Sénat, Justin KOUMBA de l’Assemblée nationale ne savent-ils pas que
l’article 78 de la Constitution dit clairement que "le président de la République est le chef suprême des Armées et préside les Conseils et le comité de défense ?"
Depuis la nuit du 4 mars 2012, les 3 millions 800 milles Congolais, Dieu et le Diable à la longue queue regardent attentivement MM.
Justin KOUMBA, André OBAMI-ITOU ainsi que tous les députés et sénateurs "bien élus ou non" qui, en pareille circonstance, devraient se
réunir en congrès en vue de statuer par vote au scrutin secret à la majorité simple des deux tiers de ses membres pour clarifier la situation, établir les responsabilités, diligenter les enquêtes
et indexer voire exposer les ministres et les officiers supérieurs ou subalternes présumés complices dans les évènements dramatiques du 4 mars 2012.
Or, il s’avère que jusqu’à ce jour, les parlementaires ne se soucient de rien et ont les yeux rivés ailleurs. Où en sommes-nous avec les
responsabilités individuelles des uns et des autres, au lieu de privilégier comme toujours la responsabilité collective afin d’étouffer la vérité ?
Quel ministre, colonel ou Général a été interpellé par les parlementaires
?
Jusqu’à ce jour, personne n’a osé ouvrir la bouche pour tenter d’éclairer la lanterne des Congolais qui, avouons-le, ont fini par
comprendre que nos fameux députés et sénateurs ne sont que des simples lampistes, des peureux, des marionnettes, des affamés accrochés tout simplement derrière leurs propres intérêts politico
alimentaires, aux émoluments, indemnités de sessions et des descentes parlementaires.
La responsabilité du président Denis SASSOU NGUESSO, en sa double qualité de président de la République et de ministre de la
défense nationale, ne devrait-elle réellement élucidée et engagée ? Oui ou non ?
Qu’en pensent tous les "Kokobar infatigables" du Sénat et les députés fanatiques et zélés de
l’Assemblée nationale ? Au finish, ce n’est qu’à cet instant qu’en dernière analyse que le président Placide LENGA, cet ancien de Mbounda, comme le président
SASSOU, qui a toujours vanté les valeurs de la République le 28 novembre de chaque année, ne devrait-il pas recourir à l’article 153 de la Constitution en vue d’interpeller et
juger le sieur SASSOU NGUESSO Denis pour tous les faits mentionnés ci-dessus et qui, sous d’autres cieux, allaient donner des ailes aux députés, sénateurs et magistrats.
Les nôtres sont-ils aussi sérieux, compétents, impartiaux et prêts à défendre les intérêts de la République, pour
agir librement de cette manière comme le font leurs pairs dans d’autres pays à travers le monde entier ? Or, il est bien connu de tous que chez-nous, les choses sont encore gérées de façon
artisanale et subjective, sur fond de tribalisme primitif, de clanisme accéléré et surtout d’influence des loges politico-mystiques.
La très patriotique rédaction de "Talassa" est convaincue que tôt ou tard tous ceux qui sont aujourd’hui aux
affaires et se taisent en cautionnant le mal, répondront des évènements du 4 mars 2012. Car, nul ne pourrait oublier cette journée de sang et de larmes. Malgré la corruption accélérée et tous les
billets de banque qui circulent, ici et là, nul ne pourrait oublier ce dimanche des mille et une explosions et détonations qui ont donné la mort à des centaines de Congolais parmi lesquels
plusieurs enfants en bas âge, sans oublier de nombreux disparus et blessés.
A la vérité, comme le dossier volcanique et très brûlant des Disparus du Beach de Brazzaville, le régime de Brazzaville sous la
conduite de M. SASSOU NGUESSO vient, une fois de plus, d’ouvrir une autre boite de pandore qui, avouons-le, est loin de se terminer avant juillet 2020.
Dès lors, il revient d’ores et déjà aux historiens, aux juristes, aux sociologues, aux politologues et aux moralistes d’intérioriser
et surtout de se ressourcer afin de jouer, ici et maintenant, leur partition dans ce nouvelle épisode du feuilleton "Pongo politico-militaire" qui se joue au Congo Brazzaville sous les
lampions du fameux "Chemin d’Avenir".
Soyons-en rassurés, tous les grands acteurs du 4 mars 2012 seront tôt ou tard confondus par l’histoire, rattrapés et jugés, car la vérité est
toujours révolutionnaire sur cette terre des hommes.
La rédaction de "Talassa" s’attend à un geste fort de la part des parlementaires s’ils sont conscients, sérieux et
très soucieux de la gravité des faits.
Tant que les formalités constitutionnelles abordées plus haut ne sont pas appliquées on ne parlera jamais de la haute
trahison par le président de la République.
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Pourquoi le Procureur de la République et Cie ne réagissent-ils pas sur le drame du 4 mars 2012
?
Une enquête impartiale, différente celles sur l’assassinat de NGOUABI, les disparus du Beach et les explosions attribuées à Thystère, est réclamée
On ne le dira jamais assez, la catastrophe liée à l’explosion des munitions lourdes d’armes de guerre qui a eu lieu au régiment
blindé à Mpila dans la capitale congolaise, suscite encore aujourd’hui et continuera toujours de susciter dans les tout prochains jours plusieurs questionnements tant que les Congolais en
général, les parents personnes mortes et blessées gravement en particulier, ne connaitront pas les vraies raisons de cet hécatombe à travers une vraie enquête crédible et transparente, comme le
réclame aussi la communauté internationale.
Le pouvoir de SASSOU doit arrêter de prendre les Congolais pour des idiots, pour avoir dès le premier jour banalisé et caché
la vérité sur l’origine du drame, le nombre de morts et de blessés graves, les disparus et les sans-abris.
Actuellement, ce pouvoir despotique continue de faire planer un flou artistique, non seulement pour l’enquête ouverte à cet effet, mais aussi
pour la commission d’enquête mise en place dans ce même cadre. Comme toujours, l’objectif est de brouiller les pistes et de miser sur l’apathie du peuple congolais et de sa prétendue naïveté. Nos
compatriotes ne peuvent pas être étonnés pour ce genre de manipulation dans laquelle le pouvoir actuel est "ceinture noire" avec plusieurs danes.
Voilà pourquoi, nombreux sont nos compatriotes qui veulent avoir la quintessence du document nommant les membres de
cette commission d’enquête et leur profil professionnel. Ce document, est-il un décret présidentiel, un arrêté ministériel ou une simple note de service ?
En dehors du colonel OBARA, plus d’une personne se demande si la commission est-elle composée des militaires ou des
civils ? Quels sont les critères qui ont prévalu pour leur sélection ?
Comme on peut le constater, plusieurs interrogations nécessitant des réponses justes et claires, reviennent dans la bouche de beaucoup de
Congolais, concernant la tragédie du régiment blindé de Mpila et les petites basses manœuvres éhontées qui sont présentement en train d’être manigancées.
Ce qui est encore plus poignant actuellement, c’est le silence dont fait montre le procureur de la République par rapport aux pertes
en vie humaine, à l’ampleur des cas parlant des personnes blessées gravement et traumatisées et aux dégâts matériels importants enregistrés, n’a-t-il pas ouvert une information judiciaire. A-t-il
eu peur de s’autosaisir s’agissant de cette affaire qu’il aurait jugée hautement politique ou aurait-il été influencé au point de ne pas lui accorder l’attention et le sérieux qu’elle
mérite ?
Peut-on supposer que le procureur de la République, SASSOU NGUESSO et ses acolytes seraient en train de gagner du temps,
dans le but de trouver un bouc-émissaire pour lui endosser toute la responsabilité de cette catastrophe très meurtrière ?
Cela ne devrait étonner personne, car le pouvoir de SASSOU est passé maître dans l’art de la manipulation. Pour
preuve, le défunt Jean Pierre THYSTERE TCHICAYA, pour ne citer que lui, avait été accusé pour les explosions intervenues à l’aéroport international de Maya-Maya et au cinéma Star, avant d’être
condamné, puis libéré après. En fait, la seule vraie raison de ce sale montage criminel et odieux était de trouver le motif qui devait occasionner la déchéance de M. Jean Pierre THYSTERE TCHICAYA
du bureau politique.
L’histoire récente du Congo est pleine d’exemples patents qui cadrent avec la logique cynique dont ferait montre, semble-t-il, le régime de
SASSOU, comme l’affirment à hue et à dia beaucoup de nos compatriotes. Le mystère resté jusqu’aujourd’hui impénétrable sur l’assassinat du président Marien
NGOUABI qui serait attribué à plus d’un dignitaire de Mpila, en dit long.
De manipulation en manipulation, finalement se sont des pauvres innocents qui ont payé les pots cassés pour que le Nord conserve le pouvoir.
Le président Alphonse MASSAMBA-DEBAT et ses soi-disant prieurs ont été sacrifiés à l’autel des intérêts égoïstes du groupe tribalo-ethnique qui était animé après l’assassinat de
Marien NGOUABI par YHOMBI et autres.
Les véritables assassins de Marien NGOUABI courent toujours. C’est aussi ça le côté cynique de
l’histoire politique du Congo Brazzaville et la vérité sur certains dirigeants qui nous gouvernent.
Prélude d’y revenir il sied de dire, hier, les champions de l’intox ont fait courir le bruit selon lequel, le général Blaise
ADOUA qu’on voudrait éloigner de SASSOU serait au centre de cette catastrophe. Alors qu’il n’a donné aucune consigne à ces fans pendant sa convalescence au Maroc et
devrait rentrer cette semaine-ci sauf changement de la dernière minute.
Aujourd’hui le bruit vient d’être lâcher autour de deux dignitaires tékés, alors qu’ils sont très loin de la garde et de contrôle de
ces maisons qui viennent d’exploser.
Dans nos prochaines éditions, nous aborderons sur les questions pertinentes qui vont édifier le peuple sur cette catastrophe.
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MM. Pierre NGOLO et Michel NGAKALA auraient-ils tenté de déstabiliser André OKOMBI SALISSA
?
Ruffin TAUFFE MABALA (Talassa)
L’histoire récente du Parti congolais du travail (PCT) peut nous édifier à suffisance sur les coups de gueule, les empoignades, les
controverses, les conflits d’intérêts, etc, qui ont toujours été à la base de l’affaiblissement et de la léthargie auxquels ce parti a toujours été confronté, à n’en point douter, depuis la
naissance de cette formation politique.
Aujourd’hui, une lutte ouverte pour le leadership, le positionnement, la préservation et la consolidation des privilèges
particuliers, entre autres, oppose le PCT au Comité d’action pour la défense de la démocratie-Mouvement de jeunesse (CADD-MJ).
Le grand Goliath, le PCT et le petit David, le CADD-MJ, avec à sa tête André OKOMBI SALISSA qui sont actuellement en
bisbille, campent chacun dans ses positions. Qui l’aurait cru lorsque l’on sait que le PCT et le CADD-MJ appartiennent tous les deux à la même famille politique et servent chacun à sa
manière un même régime ? Ce qui ne devrait pas en principe poser aucun problème, même si le point d’achoppement, pris comme prétexte pour nuire au CADD-MJ, est son autodissolution.
Plutôt que d’utiliser les manières primitives et staliniennes pour juguler la crise, n’est-il mieux que Denis SASSOU
NGUESSO lui-même parle ou laisse simplement André OKOMBI SALISSA avec son CADD-MJ ?
N’est-il pas vraiment indécent pour le PCT de soulever une pierre qui risque de retomber sur ses pieds aujourd’hui fragilisés par la
catastrophe causée par l’explosion des munitions lourdes d’armes de guerre survenue le dimanche 4 mars 2012 au régiment blindé de Mpila dans la capitale congolaise ?
Comme le savent tous les Congolais, mieux que l’actuel secrétaire général du PCT, M. Pierre NGOLO, les quartiers les plus
touchés du fait de ce drame, étaient acquis pour la plupart au PCT, n’est-ce pas ?
En ce moment sensible de malheur, le CADD-MJ et son chef, M. André OKOMBI SALISSA devraient faire aussi preuve de compassion. Comme
il l’a affirmé lors de notre entretien avec lui, quand il a reconnu que la période n’est pas propice pour les intrigues, les basses manœuvres, les complots, etc, parce que les Congolais en
général et certains compatriotes en particuliers, sont encore en deuil, bien que ce deuil ait pris fin officiellement.
Ainsi, nombreux sont les militants et sympathisants du CADD-MJ qui se posent la question de savoir pourquoi quelques membres de ce mouvement
de jeunesse comme MM. ELENGA, MAKALA, YOKA et bien d’autres sont-ils en train d’effectuer des descentes dans les chefs-lieux des départements
pour déstabiliser le CADD-MJ, en dénigrant son leader. Ces traîtres qui auraient reçu beaucoup d’argent pour réaliser leurs sales besognes, se sont rendus déjà, selon nos investigations, à
Pointe-Noire, Dolisie et Madingou.
Malheureusement ces émissaires qui parlent au nom du secrétaire général Pierre NGOLO et du secrétaire permanent
Michel NGAKALA n’ont pas pu convaincre les sympathisants du CADD-MJ qui ne jurent qu’au nom d’André OKOMBI SALISSA. Ces descentes ressemblent à une goutte d’eau dans la mer.
Certains militants et sympathisants du CADD-MJ que nous avons interrogé n’arrêtent pas de pointer un doigt accusateur sur l’actuel secrétaire
général du PCT, M. Pierre NGOLO et l’ancien commandant de la milice, M. Michel NGAKALA, qui ont échoué dans leur mission d’isoler M. André OKOMBI
SALISSA ou de diviser le CADD-MJ pour mieux régner.
Ce qui est grave, c’est de constater que tous ces émissaires sont ressortissants d’une même contrée. Les gens auront-ils tort de penser que
c’est l’acharnement d’une tribu contre OKOMBI SALISSA?
Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.
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Les ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA devraient éviter le pire au Nord de
Brazzaville…
Ça bouge à Kintélé, où la colère gronde devant… les Israéliens !
Par Jean Bruno AYEL’O,de retour de Kintélé
Très impopulaire depuis le 4 mars 2012, le gouvernement congolais qui ne cesse de tisser du très mauvais coton n’est pas encore au
bout de ses peines, au regard du climat très malsain et conflictuel qui règne, depuis quelques semaines dans la partie nord de Brazzaville notamment au site de Kintélé où se déroulent les travaux
de construction des fameux 1000 logements qui, au fil des mois, alimentent la chronique.
En effet, depuis 2008, les propriétaires terriens n’ont cessé de manifester et de revendiquer le paiement de leurs droits d’expropriation au
motif que ce site de Kintélé, constitué de 577 parcelles devant abriter les 1000 logements, a été acquis foncièrement par l’Etat congolais par arrêté N° 4185 du 4 juin 2010, fixant entre autres
les procédures d’expropriation pour cause d’utilité publique en vue de la construction d’un forage d’eau, de l’usine de fabrication et de montage des matériaux de construction des 1000
logements.
L’Etat n’est pas la raison, la démonstration de sa force n’est pas un but en soi…
Or, il s’avère que jusqu’à ce jour, tous les propriétaires des 577 parcelles expropriées couvrant une superficie de 83 hectares, 75
ares et 15 centiares, n’ont jamais été indemnisés, depuis 2008.
Le gouvernement, par le biais des ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA, a failli pour ne pas
avoir rempli toutes les conditions et modalités liées à cette expropriation qui pourrait ressembler à une escroquerie qui ne dit pas son nom. A qui la faute?
En outre, conformément à l’article 6 de l’arrêté susmentionné, il est bien mentionné ce qui suit "les expropriés percevront une
indemnité, juste et préalable".
Aussi, en se fondant sur le fait, que la pertinence des décisions publiques et même leur légitimité sont à ce prix, le bon sens et le respect
des principes commandent à ce que tous les "vrais acquéreurs des parcelles expropriées depuis 2008 par l’Etat sur le site de Kintélé, et détenteurs des pièces
justificatives" soient dédommagés ! L’article 17 de la Constitution stipule : "le droit de propriété et le droit de succession sont garantis"
(…)
Au regard de ce qui précède, il est donc, de la responsabilité du ministre des Affaires foncières et du domaine public, M. Pierre
MABIALA ainsi que du ministre, délégué général des Grands Travaux, M. Jean Jacques BOUYA, de faire appliquer sans faille les procédures d’expropriation en procédant au
paiement, sans délai, des droits reconnus aux propriétaires des parcelles expropriées, tel que l’exige l’article 17 de la Constitution du 20 janvier 2002, qui stipule : "Le droit de
propriété et le droit de succession sont garantis. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique moyennant une juste et préalable indemnité dans les conditions prévues
par la loi".
Au lieu d’imaginer des pistes de solution et mettre en place des conditions idoines qui fassent éviter le pire, les
ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA semblent laisser pourrir cette situation qui, au fil des semaines, se dégrade et s’aggrave. La colère monte.
Et, certains réflexes inciviques et belliqueux gagnent petit à petit les esprits de ceux qui se sentent, lésés et
roulés par l’Etat, pensent qu’ils ont tout perdu. Presque. A qui la faute ?
Qu’adviendra-t-il le jour où, contre toute attente, les chantiers de Kintélé seront saccagés par la foule en
colère ?
Qu’adviendra-t-il le jour où, très excédés, les propriétaires des 577 parcelles maladroitement expropriées, appuyés par les propriétaires
fonciers se mettront à détruire les premiers ouvrages de SOCOMOD ?
Quelle sera alors la réaction des techniciens israéliens qui, visiblement se sentent très embarrassés par ce bras de fer entre d’une
part, les propriétaires des 577 parcelles et de l’autre le gouvernement qui fait montre d’une certaine lourdeur dans le règlement de ce dossier très sensible.
Quelle politique d’expropriation pour raison d’utilité publique voulons-nous inventer au
Congo Brazzaville ?
Car, au moment où les travaux des 1000 logements s’exécutent normalement par la société israélienne SOCOMOD et avant le démarrage, dans les
tout prochains jours, du tout nouveau chantier de 5000 logements, il est navrant de constater l’état d’abandon, d’oubli, voire de confusion dans lequel se trouvent plongés tous ceux qui, depuis
des années, avaient acquis "régulièrement et légalement" des parcelles sur ce terrain, devenu depuis le 4 juin 2010, un bien public.
Plus que jamais, les ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA devraient comprendre, ici et maintenant, que la
poursuite des travaux des 1000 logements, la pertinence des décisions publiques et même leur légitimité sont à ce prix. Car, l’Etat n’est pas la raison, la démonstration de sa force n’est pas un
but en soi, que le gouvernement ou certains chercheraient à atteindre à tout prix. Non. Où en sommes-nous avec l’application effective des textes en la matière ?
A tout prendre, quelle politique d’expropriation pour raison d’utilité publique voulons-nous inventer au Congo Brazzaville ?
Ici et maintenant, il est urgent de ressaisir pour ne pas continuer à détruire le tissu social et provoquer des remous sociaux inutiles, en
cette période très sensible et pleine de suspense et d’inconnues...au moment où les techniciens israéliens de la société SOCOMD se sentent de plus en plus exposés aux
incursions et menaces répétées des membres du Collectif.
Qu’adviendra-t-il le jour où, les chantiers de Kintélé seront saccagés par une foule en
colère ?
L’incommunicabilité, la lourdeur et surtout l’indifférence affichées par les ministres en charge de ce dossier étonnent plus d’un citoyen et
font planer des images apocalyptiques ( !)
Et, interrogé par "Talassa", l’héritier et propriétaire foncier de Kintélé, M. Elie NGAMBIO
NGATSEBE, d’une voix assurée, a déclaré que le gouvernement doit prendre en compte les revendications légitimes des propriétaires des 577 parcelles expropriées au site de Kintélé qui,
désabusés et embarrassés, ne savent plus à quel saint se vouer.
Pour M. Charel MAMPOUYA MATONDO, secrétaire en charge des questions stratégiques du collectif, en ces moments très
tendus et imprévisibles, le gouvernement doit exiger en son sein l’entretien de sa survie et de son image historique au nom de ceux qui auront plus tard à en porter l’héritage.
Dès lors, il ne sert à rien d’utiliser les mêmes méthodes que les gangsters, en imposant ce qui a plutôt besoin d’être compris, appliqué et
réglé conformément à l’arrêté N° 4185, du ministre Pierre MABIALA, a-t-il conclu.
Qui a dit que la force des armes viendrait à bout de la détermination du collectif des
expropriés ?
Pour le collectif des propriétaires des parcelles, le bon déroulement des travaux des 1000 logements du projet "Nouveau
quartier", dépendra du paiement des droits qui leur sont reconnus par la loi.
Telle est la toile de fond de l’assemblée générale du collectif des propriétaires de parcelles - maladroitement - expropriées par l’Etat,
organisée le 13 mars 2012, à Kintélé.
A l’issue de cette grande rencontre qui a regroupé près d’une centaine de participants, peu avant 12 heures, la tension était montée d’un
cran devant les bureaux de la SOCOMD où, profitant sans doute de la confusion qui y régnait, un policier zélé, - sans doute de formation douteuse -, et armé d’un PMAK a failli commettre…
l’irréparable avant l’arrivée des premiers renforts.
Qui a dit que la force des armes viendrait à bout de la détermination du collectif qui, à y regarder de près, ira jusqu’au bout ?
Affaire à suivre.
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Les 3 millions de francs CFA qui seront décaissés bientôt, divisent déjà certaines
familles
Par Auguste Junior (Talassa)
Depuis le lancement de l’opération de recensement des familles sinistrées, des faits insolites ainsi que des scènes ubuesques frisant
l’immoralité et l’irresponsabilité ont été signalées dans certains quartiers sinistrés notamment à Kanga-Mbandzi, Le Paternel, Docteur Blanchet, ex-Dépôt CFCO, Dragages, Yoro, 753, rond-point
Ebina, T.P et au tristement célèbre rond-point Libomi où la plupart des locataires et logeurs, éblouis par les 3.000.000 de francs CFA, ont perdu le tête et ne parlent plus le même
langage.
Cela étonne et plonge, de facto, la conscience collective dans une série de fantasmes pleins d’images surréalistes, diaboliquement ubuesques
et fantasmagoriques.
En effet, source incontournable de la plupart des maux et des désordres qui nous accablent, nuit et jour, l’argent, symbole de prospérité et
de puissance, s’invite au débat quotidien et commence petit à petit à faire oublier dans la mémoire de certains citoyens, "le grand tsunami de Talangai et Ouenzé", ainsi
que la profondeur des douleurs, le nombre de morts, des blessés et des disparus sans oublier les bruits assourdissants des détonations infernales et déflagrations inoubliables du dépôt des
munitions, le 4 mars 2012, au camp des blindés à Mpila.
Qui a dit que l’argent était un mauvais maître et la source de la plupart de nos malheurs ? Mieux. Qui a
dit que les Congolais ont toujours eu la mémoire courte, très courte et surtout l’esprit mesquin, véreux et très cupide ?
Si non. Pourquoi devrait-on, aujourd’hui, sacrifier idiotement nos bonnes relations de bon voisinage et tous nos rapports avec certains
voisins, soient-ils locataires, à cause des fameux 3 millions de francs CFA que le gouvernement se propose d’allouer, dans les tout prochains jours, à chaque famille ?
Pire. Pourquoi certains membres d’une même famille ne parlent plus le même langage, s’épient et se regardent-ils en chiens de faïence
?
Comment pouvons-nous, en un laps de temps, oublier si facilement le grand désastre et toutes les atrocités des scènes apocalyptiques
et dramatiques du 4 mars dernier ? Sommes-nous encore des hommes intègres, sérieux, responsables et dignes d’être respectés ?
Non ! La rédaction de "Talassa", très attristée par les comportements désinvoltes de certains citoyens ne peut
que regretter la bassesse d’esprit, l’immoralité et surtout l’insouciance qui prennent le dessus sur l’essentiel à savoir les vraies raisons de la catastrophe du 4 mars 2012, les auteurs et les
conséquences incalculables des milles et une explosion du dépôt des munitions du camp des blindés à Mpila.
Ici, au quartier Kanga-Mbandzi, non loin du petit marché, M. Daniel O., 52 ans, un logeur maffieux a tout simplement tourné le dos à ses deux
locataires cupides et insolvables pour les remplacer "frauduleusement" par deux membres de sa propre famille, appelés d’urgence…du quartier Moukondo.
Là, au quartier Yoro, les frères et sœurs, Didier, Sidonie, Alain, Francis, Carine, Jacques et Annie, tous orphelins et issus d’une même
famille.
Alexis, un ancien Cobra, âgé de 48 ans et en chômage accéléré depuis plus de 10 ans caresse déjà le rêve de s’acheter un taxi en... occasion
!
La tricherie et la maffia de certains membres du PCT, présidents du quartier, chefs de bloc ou de
zone dénoncées
Aussi, il y a lieu de signaler le climat de désordre occasionné par certains militants du PCT notamment les chefs de bloc et de zone,
"suspects et maffieux" qui, pour la plupart seraient, eux-aussi, cités et indexés publiquement pour avoir entretenu des réseaux de faux sinistrés, faux locataires lors
du recensement. Comme quoi, si le toilettage des listes se réalise avec munitie, certains chefs de bloc et de zone maffieux, tous d’obédience PCT pourront être sanctionnés et
punis ( !).
Et, au moment où nous bouclons cette édition, certaines familles sont déjà plongées dans des contradictions interminables depuis de
l’annonce de l’arrivée dans les tout prochains jours à Brazzaville de certains parents et grands-parents en provenance de l’arrière-pays.
Pour preuve, les frères Richard 28 ans et Ulrich M., 24 ans, demeurant non loin du bar dancing "Izé-Izé" ont pris
la ferme décision de s’offrir à chacun d’eux, un titre de voyage pour gagner la France ou la Belgique, à l’insu des autres membres de la famille. Qui l’aurait cru ?
Et pour cause, dans un pays comme le nôtre où, la misère accélérée et la pauvreté ambiante font cause commune et
s’abattent sans pitié sur la plupart des familles, la décision prise en conseil des ministres du 8 mars 2012, d’attribuer à chaque famille ayant perdu son habitation, une allocation d’urgence de
3.000.000 de francs CFA fait tache d’huile autant qu’elle soulève, ici et là, des passions, des déchirements, des commentaires ampoulées, des polémiques inutiles voire des accrochages dans la
plupart des familles dans les quartiers sinistrés notamment à Talangai (quartiers 61 et 62) et Ouenzé.
A la vérité, comme il fallait s’y attendre, depuis la publication du compte rendu du conseil des ministres du 8 mars 2012, certains citoyens
mal intentionnés et guidés par le gain facile, ont commencé à intimider voire menacer leurs propres locataires qui, embarrassés et impuissants, ne savent plus à quel saint se vouer.
Si le toilettage des listes se réalise, sans faille, de nombreux cas suspects ou frauduleux pourront
être décelés ( !)
Enfin, malheur à tous ceux qui ne s’intéressent qu’à la modeste allocation du gouvernement qui, coûte que coûte, tente de redorer son image
très ternie depuis le 4 mars 2012.
Conscient du fait que l’argent n’aime pas le bruit, nous allons apprécier comment, dans quelques jours, certains bénéficiaires de cette
cagnotte de Mpila vont devoir se comporter dans nos quartiers bombardés et mal éclairés !
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Réaction d’un parent éprouvé à l’oraison funèbre du ministre Florent TSIBA
Propos recueillis par Fall MESSIER (Talassa)
On ne le dira jamais assez que le pouvoir de SASSOU est un pouvoir hypocrite, démagogue qui n’a pas de la considération pour les
autres. Beaucoup de ONG des droits de l’homme insistent tout le temps là-dessus. Mais peut-on faire prendre conscience à des gens qui sont des adeptes indécrottables et invétérés des assassinats
politiques et amoureux des sacrifices mystico-fétichistes humains, afin de s’enraciner au pouvoir, comme si le sang de nos compatriotes qu’ils font couler, n’est pas le même que celui qui
coule dans leurs veines ?
Comment peut-on faire prendre conscience à des gens qui sont habitués aux mensonges, au vol, à la fraude, aux détournements des deniers
publics, mais aussi impliqués dans plusieurs scandales, affaires louches et complots, même ceux visant la déstabilisation de certains régimes à l’extérieur du pays ?
Il sied de signaler pour le plus grand intérêt du pouvoir de SASSOU, et singulièrement pour les caciques du système, que
l’année 2012 qui a été incriminé tout au long de l’oraison de Florent TSIBA, n’a rien à voir avec toutes les erreurs, les carences, les défaillances, les décisions injustes, les
injustices sociales, l’avidité et la cupidité dont a toujours fait montre le pouvoir de SASSOU qui, fait endurer à nos compatriotes plusieurs souffrances, frustrations et autres
traitements indignes à l’égard de la personne humaine.
Une chanson populaire en vogue de nos jours, exécutée par un jeune orchestre au rythme du coupé-décalé, ne dit-il pas
que ce n’est pas le pays qui est mauvais, mais plutôt les gens qui le dirigent ? L’année 2012 n’a jamais demandé au régime de SASSOU de stocker les munitions lourdes et les armes à destruction
massive dans un camp, situé près d’un quartier populeux. Le Président SASSOU et ses acolytes n’ont-ils pas toujours été animés par la ferme volonté de prendre en otage les populations, qui leur
sont fidèles pour le plus grand intérêt de leur pouvoir ?
SASSOU n’a-t-il pas toujours mis en pratique pour son pouvoir,
le principe de diviser pour mieux régner ? Toutes les personnes qui ont subi et qui subissent encore la pratique permanente, barbare et hypocrite de ce principe, le savent mieux que
quiconque. Comme au temps du mono, on procède à la création des noyaux durs bien tribalisés et fanatisés pour toutes sortes de manipulation au profit du pouvoir. Ces pratiques ne sont pas
nouvelles au Président SASSOU et ses acolytes, devenus des grands gardiens du temple.
Le président et ses acolytes figurent parmi ceux-là, qui ont toujours clamé que "mieux vaut sacrifier un Mbochi ou quelqu’un du
nord pour le pouvoir, que de perdre le pouvoir", comme au temps du monopartisme. Aujourd’hui, beaucoup de nos compatriotes bien fanatisés politiquement dans ce sens, pensent qu’après SASSOU,
ça sera le déluge pour nos frères du nord.
Ce qui n’est pas moins vrai parce qu’avant lui, il y a eu d’autres, des brillants chefs d’Etats, comme Marien
NGOUABI, pour ne citer que celui-là.
Tout cela, c’est de l’intox qui permet d’avoir à sa cause ou de garder sous son juron, tous ceux qui lui sont acquis.
Beaucoup de nos compatriotes, quels qu’ils soient, le comprennent déjà. Et aujourd’hui quand une catastrophe se déclare, ce sont tous les Congolais qui sont en deuil, ainsi que tous les
départements du pays.
On ne pourra pas démontrer pour le cas de la catastrophe survenue à Mpila, que c’est une ethnie seulement qui a été touchée. Comme le dit le
refrain de notre hymne nationale : "...Oublions ce qui nous divise. Soyons tous unis que jamais. Vivons pour notre devise, Unité, Travail, Progrès". Ce qui
sous-entend que tout ce qui nous divise, doit être sérieusement banni.
SASSOU et ses acolytes doivent prendre toutes leurs responsabilités pour la catastrophe, qui a eu lieu au régiment blindé de Mpila.
Les très proches du président comme Jean Dominique OKEMBA, Blaise ADOUA et d’autres officiers supérieurs, devenus des hommes de main de la présidence tels que le colonel INGANI qui avait la
charge de la surveillance des armes, devraient être entendus dans cette affaire et condamnés, s’il le faut. Selon des rumeurs, ces munitions lourdes et ces armes de destruction massive étaient
sous le strict contrôle de la présidence de la République. Le Président SASSOU l’ignorait-il ?
Le président de la République et ses généraux de main qui le conseillent dans le mal, doivent comprendre que l’année 2012, ne leur a jamais
demandé de militariser le pays afin de mieux mater toute opposition au pouvoir, n’est-ce pas ? Tous les grands gardiens du temple du régime, militaires et civils ne le savent-ils pas mieux
que quiconque, qu’on ne joue pas avec des munitions lourdes et des armes de destructions massives ? On ne peut pas trouver des prétextes sur l’année 2012. Ne dit-on pas que qui veut noyer
son chien l’accuse de rage ? L’année 2012 n’est pas et ne sera jamais un chien enragé qu’on peut accuser de rage. La sagesse ne nous enseigne-t-elle pas qu’un prévoyant ne peut jamais
regretter les précautions prises pour tels ou tels autres cas ?
2012, année nouvelle que t’avons-nous fait et en quoi nous t’avons offusqué ? Cette question est revenue tout au
long de cette oraison funèbre, mais, après cette catastrophe le Président SASSOU et tous ses acolytes, ont-ils eu le temps de s’interroger sur leurs plans machiavéliques, qui visent à avoir à
leur disposition toutes sortes d’armes et munitions lourdes de guerre dans le seul but de garder le pouvoir jusqu’à l’éternité, violant ainsi toutes les règles régissant la
démocratie ?
Les autorités congolaises sont passées maîtres dans l’art de tromper. Ils ne disent rien quand ça marche, mais quand "ça
caille" ou quand on est en difficulté, tout le monde monte au créneau pour faire de l’intox, n’est-ce pas ? Comme, on l’a vu aux premières heures de la catastrophe avec les
déclarations données vaille que vaille par certains membres du gouvernement, sans aucune maîtrise de la situation. Le ministre Charles Zacharie BOWAO a excellé dans la médiocrité
dans ce cadre.
Le terrorisme et l’extrémisme de l’Etat ne sont pas acceptables dans notre pays. Et la boîte de pandore ouverte par le régime de SASSOU ne
cesse de susciter plusieurs questionnements. La capitale congolaise avait été dans un passé très récent, confrontée à des tragédies de ce genre, même si le nombre de victimes est supérieur à ce
qui s’est produit à Mpila, pourquoi pour les précédents drames tels que celui de l’église Saint Pierre Claver et autres, l’Etat et le Parlement n’avaient-ils pas décidé des mesures
identiques ? Comme pour dire que beaucoup de ceux qui nous dirigent, portent en eux beaucoup de germes du tribalisme.
SASSOU, ses acolytes guerriers et les bourreaux du peuple devraient tirer toutes les leçons de cette
catastrophe
Comparaison n’est pas raison et les exemples pris dans l’oraison funèbre lue à cette occasion ne cadrent pas avec les réalités
congolaises. Dans les pays qu’elle cite, les autorités n’ont pas honte de démissionner, de faire leur mea-culpa quand elles sont accusées d’avoir causé du tort à leur pays et à leurs
compatriotes.
Depuis, les bêtises accumulées par les membres de la famille du président et du gouvernement ne cessent d’être dénoncé par les ONG des droits
de l’homme, qui ont déjà démissionné dans notre pays ? Ce ne sont pas les preuves pouvant permettre leur arrestation ou leur traduction à la justice qui manquent, n’est-ce
pas ? Avec cette catastrophe, le temps n’est-il pas venu pour SASSOU et ses acolytes de faire le mea-culpa et de trouver une sortie honorable après avoir causé du tort
au peuple et à la Nation congolaise ?
Ne disait-on pas au temps du mono qu’en de pareils cas, il est mieux quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne vous quitte ? A bon
entendeur, salut et que Dieu soit béni, Lui qui a prouvé à tous ceux qui se disent forts et puissants qu’ils ne sont pas plus forts que Dieu qui les a créés.