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TCHICAYA MISSAMOU : HOPE FOR CONGO

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hope for congo

La Fondation "Espoir Pour le Congo" a été fondée par TCHICAYA MISSAMOU (un ancien enfant soldat congolais) qui devint plus tard un Marine américain, auteur & entrepreneur à succès. 

La Fondation "Espoir Pour le Congo" est un organisme à but non lucratif qui vise à satisfaire les besoins fondamentaux des enfants congolais, et à améliorer leur qualité de vie.

La Fondation "Espoir Pour le Congo" a pour ambitions

-       D’offrir aux enf ants congolais l'accès à une éducation dans les zones mal desservies.

-       De donner aux enfants congolais des compétences en leadership.

-       De subvenir aux besoins de base, les soins médicaux, la nutrition et de l'habillement

Chaque annéetchicaya-missamou, le camp de remise en forme Guerrier créer par TCHICAYA MISSAMOU en Californie aux USA organise une fête où tous les invités sont habillés en blanc de la tête aux pieds. Les billets sont vendus aux membres, amis, famille et collègues de travail du camp guerrier de remise en forme. La fête est un bon moment où les participants passent une très bonne soirée (dîner, boissons et danse) 

Cette année, nous avons collecté plus de 13.000 $ qui vont être distribués aux familles congolaises et à leurs enfants.

Collecte de vêtements

Le Camp de remise en forme Guerrier organise un événement annuel avec des centaines de personnes invitées à faire un don de vêtements, articles pour bébés, jouets, bicyclettes et des fournitures scolaires. 

Les personnes qui font des dons sont les bienvenus pour rester au Camp de remise en forme Guerrier et  profiter d'une ambiance chaleureuse, de la musique et du champagne. 

La fondation "Espoir Pour le Congo" collecte ainsi chaque année des centaines de dollars de marchandises pour donner aux hommes, aux femmes et aux enfants Congolais.

Fête de Noël

Depuis le début, le Camp de remise en forme Guerrier organise une fête de Noël! La fête se déroule dans une salle de banquet à l'hôtel Hyatt à Valence, en Californie. Famille, amis, et collègues de travail des membres du Camp guerrier de remise en forme sont tous tenus d'apporter un jouet non emballé pour être donné à Toys for Tots.

Voyage au Congo 2012

Nous avons planifié un voyage de mission au Congo Brazzaville pendant 10 jours au mois de mai 2012. Nous allons ensuite distribuer des fournitures médicales aux hôpitaux, des vêtements, des jouets et des fournitures scolaires aux enfants dans les villages. 

Certaines personnes qui feront le voyage sont des infirmières, des médecins et des étudiants. Notre fondation a obtenu des containers de fournitures médicales d'une valeur plus de $ 200.000 qui vont être expédiés et distribués dans les hôpitaux au Congo Brazzaville.

Nous sommes convaincus que chaque enfant doit avoir la possibilité d'avoir une éducation. 

Nous sommes convaincus que l'éducation est la meilleure façon de briser le cycle de la pauvreté. 

En offrant aux enfants un accès à l'éducation et en leur enseignant les compétences en leadership, nous serons en mesure de briser le cycle de la pauvreté héréditaire

Site Internet : http://www.hopeforcongofoundation.org/index.php


4 Mars 2012 : UN DIMANCHE NOIR à BRAZZAVILLE

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LES CONSEQUENCES DE LA MAUVAISE GOUVERNANCE

4 mars 2012Les congolais sont-ils désormais prêts aux changements ? Mêmes aux yeux de ceux qui se croyaient "biens-nés" ou "protégés" par le système, M. Denis SASSOU ne sera plus jamais crédible. Depuis le 5 février 1979, date de sa prise de pouvoir, le Congo Brazzaville est devenu le théâtre d’événements atroces sans que personne ne soit ni responsable ni coupable.


Des milliers de destins brisés, des assassinats crapuleux, des morts par dizaine chaque jour dans les hôpitaux du pays, des épidémies à répétition, des morts par court-circuit, des AVC récurrents, des morts par empoisonnement, des accidents de la route, des accidents de trains, des accidents de bateaux, des accidents d’avions, des guerres civiles à répétition, des explosions de dépôts d’armes et de munitions… Bref, les Congolais vivent un enfer où chaque nouvelle année apporte son lot de catastrophe.
La fatalité ou le manque de chance n’expliquent pas tout ; tous les malheurs qui frappent le Congo Brazzaville ont pour origine LA MAUVAISE GOUVERNANCE que nous dénonçons quotidiennement. Tous les congolais subissent de prêt ou de loin les effets de LA MAUVAISE GOUVERNANCE.
Les congolais sont-ils désormais prêts aux changements ? Après l'enterrement des victimes des explosions du 4 mars 2012 nous savons tous qu’aucun coupable ne sera punit puisque les résultats des enquêtes ne seront jamais connus et personne ne démissionnera puisque la thèse de l'accident est privilégiée (accident au Congo veut dire c'est la faute à personne).
Aucun coupable aucun responsable et quelques indemnisations à la carte pour calmer les populations, circulez il n'y a rien a voir ; c'est la faute au destin, la responsabilité de la fatalité... Aucune leçon ne sera tirer par les autorités puisque d'autres dépôts d'armes et d'autres facteurs accidentogènes existent à travers le pays...
Maintenant, tous les congolais (même ceux qui en doutaient) savent que personne n’est en sécurité au Congo Brazzaville et que cette catastrophe qui n'est hélas pas la dernière tant que M. Denis SASSOU dirigera notre pays.

A FORCE D'AVOIR PEUR DE LA MORT ON FINIT PAR MOURIR DE PEUR
Si les Congolais sont désormais prêts aux changements, alors il nous faudra nous battre tous ensemble pour un autre Congo autour des valeurs universelles de la bonne gouvernance.
Le risque est inhérent à l’homme et toute activité humaine comporte des risques. Le risque est la combinaison de la probabilité et de la (des) conséquence(s) de la survenance d'un événement dangereux.
Dans le domaine de la sécurité, le risque se définit comme l'existence d'une probabilité de voir un danger se concrétiser dans un ou plusieurs scénarios, associée à des conséquences dommageables sur des biens ou des personnes. La survenance d'un accident est donc le résultat d'une combinaison de facteurs de risque qu’on peut maitriser pour en minimiser les conséquences.
Pourquoi autant d'armes de guerre à Brazzaville quand on sait qu'aucun pays au monde ne menace l'intégrité territoriale du Congo Brazzaville. Ceux qui avaient achetés ces armes de guerre ainsi que ceux qui en avaient la responsabilité savaient qu’ils faisaient courir un risque aux populations civiles.
 Les armes de guerre sont faites pour tuer et non pas pour jouer aux billes ; les explosions du 4 mars 2012 ont donc rempli l'objectif de ceux qui les avaient achetés : TUER DES CONGOLAIS


Un accident est un événement, généralement non souhaité, aléatoire et fortuit, qui apparaît ponctuellement dans l'espace et dans le temps, suite à une ou plusieurs causes, et qui entraîne des dommages vis-à-vis des personnes, des biens ou de l’environnement.
Un accident survient parce qu'il existe au moins un objet ou une activité présentant un danger, pour lequel les scénarios d'action ou de coexistence mis en œuvre présentent un risque insuffisamment maîtrisé.
Si les Congolais sont désormais prêts aux changements, alors cette fois-ci ils ne se contenteront pas de verser quelques larmes de crocodile sur les dépouilles des victimes ni de quelques indemnisations ciblés pour calmer leur douleur.
Si les Congolais sont désormais prêts aux changements, alors cette fois ci ils réclameront une véritable justice pour que les vrais coupables soient sévèrement punis et que rien ne soit plus jamais comme avant.

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RIEN NE SERA PLUS JAMAIS COMME AVANT !
Par Le Pasteur Yvan (France)
Rien ne sera plus jamais comme avant ! De même qu’il y a un avant et un après 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, un avant et un après 11 mars 2011 avec Fukushima au Japon, il y aura au Congo un avant et un après 4 mars 2012.
Personne ne peut imputer au Dieu Créateur la responsabilité de la tragédie vécue par le peuple congolais. Il n’empêche, "Rien n’arrive sans que l’Eternel ne l’ait permis" ! Que Dieu permette ne signifie pas qu’Il le désire ; cela signifie qu’Il lui arrive de retirer Sa main de protection afin de laisser se produire des catastrophes, et ce dans le but d’enseigner aux hommes des leçons qu’ils ne parviennent pas à assimiler autrement.
Le sage Ecclésiaste dit : "Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis : Dieu a fait l’un comme l’autre...." Ecclésiaste 7.14
Réfléchir signifie se poser des questions, analyser, faire une introspection afin d’essayer de comprendre pourquoi un malheur s’est produit, et quelles leçons doivent être tirées. Personne ne peut revenir sur ce qui s’est passé, mais personne ne comprendrait que l’on ne tire pas de leçons véritables de ce qui s’est passé.
Ne vous y trompez pas : Les familles endeuillées, les milliers de personnes blessées et le peuple congolais dans son ensemble n’accepteront pas que cette extrême douleur soit vaine ; qu’aucune leçon n’en soit tirée ; ni qu’aucun changement véritable et durable ne soit amorcé dans les cœurs.
Le sang parle ! Et le sang innocent de ces centaines de morts crie d’une voix forte et plaide devant le trône de Dieu en disant : "Jusqu’à quand, Maître saint et véritable, tarderas-tu à faire justice et à venger notre sang sur les habitants de la terre ?" Apocalypse 6.10.
Je le répète : il y aura un avant et un après 4 mars ; rien ne sera plus jamais comme avant !

Dieu parle tantôt d’une manière, tantôt d’une autre
La Bible dit : "Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, Tantôt d’une autre, et l’on n’y prend point garde." Job 33.14
Dieu parle parfois à travers les circonstances de la vie. Il permet que des malheurs, des tragédies surviennent pour avertir les hommes, pour les convaincre de changer, pour les rappeler à l’ordre. Mais hier comme aujourd’hui, les hommes n’y prennent point garde ! D’aucuns pensent que Dieu ne voit pas, n’entend pas et ne s’intéresse pas à ce qui se passe sur terre. Mais en vérité, Dieu regarde, Il voit, et Il entend ! Il n’est pas indifférent à ces soupirs et à ces cris des populations qui montent vers Lui et Lui demandent : "Jusques à quand les méchants, ô Eternel ! Jusques à quand les méchants triompheront-ils ?  Ils discourent, ils parlent avec arrogance ; Tous ceux qui font le mal se glorifient. Eternel ! Ils écrasent ton peuple, Ils oppriment ton héritage ; 6  Ils égorgent la veuve et l’étranger, Ils assassinent les orphelins. Et ils disent : L’Eternel ne regarde pas, Le Dieu de Jacob ne fait pas attention" !  Psaumes 94.3-7
Dieu met en garde les riches et les puissants
Non, Dieu n’est ni aveugle, ni insensible ! Il est patient ! Avant de juger, Il prend toujours le soin d’avertir les hommes afin de les ramener à Lui, à la sagesse. Cependant, hier comme aujourd’hui, les hommes n’y prêtent pas attention. Hier déjà par le prophète Jérémie, Il avertissait les riches et les puissants, la minorité qui décide pour la majorité dans les termes suivants :
"Comme une cage est remplie d’oiseaux, Leurs maisons sont remplies de fraude ; C’est ainsi qu’ils deviennent puissants et riches. Ils s’engraissent, ils sont brillants d’embonpoint ; Ils dépassent toute mesure dans le mal, Ils ne défendent pas la cause, la cause de l’orphelin, et ils prospèrent ; Ils ne font pas droit aux indigents. Ne châtierais-je pas ces choses-là, dit l’Eternel, Ne me vengerais-je pas d’une pareille nation ? Des choses horribles, abominables, Se font dans le pays."  Jérémie 5.27-30
Des choses abominables se faisaient dans le pays, mais les riches et les puissants ne voulaient pas changer. Dieu entend depuis toujours les soupirs des faibles et des opprimés qui Lui demandent d’intervenir dans les affaires des hommes. Et à ceux qui pensent qu’Il n’entend pas, Il répond :
"Prenez-y garde, hommes stupides ! Insensés, quand serez-vous sages ? Celui qui a planté l’oreille n’entendrait-il pas ? Celui qui a formé l’œil ne verrait-il pas ? Celui qui châtie les nations ne punirait-il point, Lui qui donne à l’homme l’intelligence ?" Psaumes 94.8-10
Rien n’arrive dans le monde naturel sans avoir au préalable été validé et entériné dans le monde spirituel.
A chaque fois que les peuples oppressés ont crié, Dieu a entendu et Il a fini par répondre. Ses réponses sont des jugements, des sentences divines qui sont exécutées à travers des événements en apparence naturels, mais qui n’ont en réalité rien de naturel. La chute du mur de Berlin, le 11 septembre 2011, et même le récent printemps arabe n’avaient rien de naturel.
A travers les tragédies de la vie, Dieu parle !
Le psalmiste déclare : "Lorsque le peuple crie, l’Eternel entend... ". Psaumes 34.17
Il entend les cris des peuples, Il entend les cris du sang innocent qui réclame justice et vengeance ; et gare à celui qui choisit de ne pas écouter ce qu’il dit !
L’auteur de l’épitre aux Hébreux avertit chacun d’entre nous en disant : " … Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs". Hébreux 4.7
Dirigeants et peuple congolais, entendez-vous ce que Dieu dit aujourd’hui ?
Combien de tragédies devront encore se produire pour que chacun réalise qu’il est temps de changer ? Il y a toujours un temps où il faut que les choses, les mœurs, les cœurs changent véritablement ! Rien n’est jamais permanent ! Il n’y a que deux constantes qui ne changent pas : Dieu et le changement !
Résister à cette loi du changement, c’est résister au Juge de l’univers et c’est attirer à soi des malédictions générationnelles, c’est-à-dire celles qui affectent une personne et toute sa postérité.
La question n’est pas : "Allez-vous changer ?" mais plutôt : "Allez-vous changer de gré ou de force ?", "Soutiendrez-vous ou subirez-vous ce changement qui s’annonce ?" ; "Serez-vous vecteur ou victime de ce changement désormais ordonné par la Cour Céleste de Justice sur le Congo Brazzaville ?"
Une chose est certaine : rien ne sera plus jamais comme avant ! Quelque chose s’est passé dans la sphère spirituelle pour le Congo. Saurez-vous faire comme les fils d’Issacar dont la Bible dit qu’ils "savaient discerner comment Israël devait agir en fonction des circonstances " ? 1 Chroniques 12.32 (version Semeur). Les fils d’Issacar savaient décoder les messages divins cachés derrière les circonstances de la vie et ils recevaient alors l’intelligence pour savoir quoi faire.
Lorsque le temps de Dieu est arrivé pour une chose, personne ne peut l’empêcher de se manifester. Dans les années 1960, la France n’avait non seulement pas prévu de redonner leur indépendance aux colonies, mais elle ne le désirait même pas. Cependant, dans le calendrier de Dieu, le temps de la libération des peuples d’Afrique avait sonné ; trop de sang innocent avait été versé, trop d’injustice avait été accumulée devant le trône du Juge de l’univers : aucun gouvernement, personne, ne pouvait empêcher l’Afrique d’accéder à l’indépendance. Dieu adressait alors un message aux nations occidentales ! Malgré leur résistance, elles ont fini par céder parce que personne ne peut se mettre en travers de la route de Dieu lorsqu’Il a décidé que le temps du changement est arrivé.
Il y a eu trop de vies innocentes arrachées, trop de destins détruits, trop de sang inutilement versé, trop d’injustice tolérée, trop d’impunité, trop d’abus, trop de mépris des droits élémentaires des citoyens, trop de lois transgressées… Assez c’est assez ! Le peuple congolais aspire à mieux que cela, et il le mérite parce qu’il a longtemps payé le prix de la patience dans le calme.
Avec ou sans votre consentement, de grands bouleversements affecteront ce pays ! Pourquoi ? Parce que c’est le temps dans le calendrier de Dieu ; et que personne ne pourra l’en empêcher !
50 ans, c’est la saison du Jubilée, de la libération des prisonniers !
50 ans dans le calendrier de Dieu correspond au Jubilée ! C’est la saison de la relâche, de la libération des forces vives de la nation ; c’est la saison où l’on n’a plus le droit de continuer à mépriser, à oppresser, à écraser en toute impunité, au risque de s’exposer au jugement de Dieu en personne. C’est la saison où Dieu Lui-même descend dans l’arène terrestre pour juger les rebelles et rendre à chacun selon ses œuvres !
Malheur à tous ceux qui, grands ou petits, puissants ou faibles, essaieront de combattre cette entreprise divine de changement des mentalités qui est en mouvement dans ce pays ! Vous ne pourrez pas triompher contre le Créateur et contre Ses desseins pour cette nation !
−    Heureux et bénis seront les dirigeants et toutes les personnes sages qui entendront ce que dit l’Esprit de Dieu au Congo dans cette saison de douleur ;
−    Heureux et bénis seront ceux qui accepteront de prendre la vague du changement authentique qui va souffler sur le Congo ;
−    Heureux et bénis seront ceux qui accepteront de se remettre en question, de s’humilier sincèrement devant le Créateur en décidant de cesser immédiatement la culture de l’arrogance, de la méchanceté, de la manipulation et du mépris des lois ;
−    Heureux et bénis seront ceux qui décideront de servir leur génération, de contribuer au bien-être et au développement de leurs compatriotes indépendamment de leur origine ethnique ;
−    Heureux et bénis seront ceux qui œuvreront dès aujourd’hui afin de transmettre un riche héritage aux générations futures et de permettre au Congo de se hisser dans les 10 prochaines années au rang des nations émergentes !
Le changement ne s’est jamais construit sans douleur, sans sang innocent versé et sans sacrifice !
Que Dieu bénisse la mémoire de ceux qui ont laissé leur vie le 4 mars 2012 ! L’offrande de vos vies ne sera pas vaine !
Que Dieu pardonne les fautes et les défaillances des hommes qui auraient pu empêcher cette tragédie et tant d’autres de se produire si seulement ils avaient fait leur part des choses ;
Que Dieu unisse le Congo Brazzaville ;
Que Dieu bénisse le Congo Brazzaville !
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Les non dits du dimanche noir de Brazzaville et la démission exigée de certaines autorités
Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)  
En tout cas, personne ne pouvait imaginer qu’une chose pareille arriverait le dimanche 4 mars 2012 à Brazzaville, où avant le drame qui a frappé la ville capitale, les populations vaquaient à leurs occupations, comme d’habitude. Comme on a coutume de le dire, les plans des hommes, quels qu’ils soient, ne peuvent être identiques ou semblables à ceux de Dieu. Et entre la sphère d’activités de Dieu et celle de César, c’est-à-dire d’un pouvoir, il y a toujours eu une nette séparation. Car, il est écrit qu’il faut donner à Dieu ce qui appartient à Dieu, et à César ce qui lui revient aussi de droit.
Les horribles et inattendus maudits moments qui ont commencé à 8 h 05 minutes pour certains et 10 minutes pour d’autres, avec les fortes déflagrations de minutions d’armes de guerre, dites lourdes, et des engins d’artillerie, survenues au régiment blindé de Mpila, dans la partie nord de Brazzaville, ont été terrifiants, fatals et apocalyptiques, pour les populations des quartiers situés à quelques encablures des camps militaires (Régiment blindé, Direction centrale d’armement et des munitions, Génie militaire).
Comme dans un champ de bataille, surprises par les terribles et étourdissantes détonations d’obus et d’autres munitions lourdes d’artillerie, par exemple, les pauvres populations, innocentes, prises en otage, ont été tuées et blessées pour les uns et fortement traumatisées pour les autres, par ces engins ignivomes de la mort.
Les maisons d’habitation qui étaient proches ou à quelque centaine de mètres du lieu du drame, ont été complètement rasées et celles qui se trouvent dans les quartiers environnants, ont subi, quant à elles, plusieurs dégâts importants. Les toitures, les murs quels qu’ils soient, les ouvertures en vitre ou en bois, les plafonds et autres, ont volé en éclats pour les maisons touchées de plein fouet. Celles qui n’ont pas été ébranlées par les nombreuses secousses produites par les détonations, ont connu aussi des dommages non moins négligeables. 
Plus de 250 personnes auraient péri lors de cette catastrophe et 1900 blessés environ, y compris ceux qui sont graves et admis en masse dans les hôpitaux et les centres de santé de la ville capitale, selon le bilan officiel donné le dimanche 4 mars 2012 par les autorités congolaises. Il faut ajouter à cela plusieurs brûlés graves.
Les agents de santé de ces établissements hospitaliers, comme on peut l’imaginer, ont été débordés pendant toute la journée de ce dimanche noir par l’arrivée massive des victimes, abandonnant en outre tous les autres malades venus en consultation pour les cas de paludisme, de fièvre et autre. Plusieurs cadavres sont en train d’être sortis des décombres. Ce qui pousse à croire, sans aucune prétention, ni exagération, que le bilan devrait être revu à la hausse, en tenant également compte des corps déchiquetés de certaines victimes, qu’on ne pourra jamais retrouver et tous les stagiaires qui étaient en poste ce jour.
Pour ce malheureux drame qui n’a rien de comparable avec toutes autres catastrophes naturelles et tous les conflits sociopolitiques que notre pays a connus, nombreux sont nos compatriotes qui se posent plusieurs questions.
Peut-on alors pour ce cas, comme ils se le demandent, parler d’une action criminelle ou d’un simple accident ?
La polémique qui s’enfle autour de plusieurs questionnements, suscités par cette regrettable   catastrophe, va aujourd’hui bon train.
Y’a-t-il eu une main noire, comme on a toujours coutume de l’insinuer en de pareille circonstance de malheur ?
L’hypothèse d’un complot peut-il être écarter, eu égard aux petits conflits d’intérêts égoïstes qui auraient pris corps, ces derniers temps, dans les rangs des caciques ou des dinosaures les plus influents du régime de SASSOU ?
Quel moustique a piqué BOWAO pour débiter des inepties ?
L’inspecteur général des armées, Norbert DABIRA, le directeur général des équipements, le colonel Germain IKONGA-AKINDOU, le directeur de la sécurité militaire, le colonel NDINGA, Charles MONDJO, le chef d’Etat-major général des Forces Armées Congolaises (FAC) faisaient-ils correctement leur travail, surtout quand on sait que parmi les officiers supérieurs, nombreux sont devenus des businessmen ?
Est-ce une erreur purement humaine qui serait à l’origine de cette déplorable catastrophe ?
Est-ce un acte criminel ? Est-ce une défaillance technique ? ...
Autant de questions que nous allons essayer de décrypter.
Pourquoi la population Exige-t-elle la démission des certaines autorités citées ci-dessous ?
L’erreur est humaine et aucune œuvre humaine n’est parfaite, dit-on ? Mais ne dit-on pas également que, qui n’a pas fait d’enquête, n’a pas droit à la parole ? Ces notions, toutes simples, devraient être intériorisées par les ministres du gouvernement de SASSOU, pour éviter en de pareilles périodes de crise, certaines choses et qui pourraient être préjudiciables pour le chef de l’Etat congolais lui-même.
Ne dit-on pas que la colère est une courte folie et une population en colère est capable de mener des actions subversives au détriment d’un régime ? Avec l’effet de foule, on ne réfléchit plus. Tout cela est mieux connu par les ministres du régime de SASSOU, que nous.  
Les Congolais sont indignés par la légèreté avec laquelle le ministre de la Défense du Congo, Zacharie BOWAO, qui s’était précipité à la télévision, a parlé de la tragédie vécue par les Congolais suite aux explosions des munitions et des armes de la caserne de Mpila. Ce dernier a qualifié ce désastre d’"incident" et de "désagrément" ayant fait deux blessés. C’est du cynisme sinon du satanisme.
BOWAO, ministre de la Défense, et minable théoricien triomphant était allé trop vite en besogne sans avoir de plomb dans sa cervelle. Alors que tout le monde parlait d’une catastrophe jamais vécu au Congo et d’une centaine de morts, mais curieusement avec des allures de Lucifer comme disait M. Benjamin qui a perdu ses enfants et tous ses biens, BOWAO invitait tout naturellement les rescapés des explosions à regagner leur domicile en ruines.
Ce philosophe et ministre censé gérer la cité ?
Plus que les mensonges ordinaires auxquels nous ont habitué certains dignitaires du régime, le propos condescendant, méprisant et surréaliste de BOWAO est révélateur de la légèreté avec lesquels ces gens censés être au service du bon peuple accomplissent leur devoir.
Charles Zacharie BOWAO vient de révéler au grand jour que toute situation de crise au Congo n’appelle chez eux qu’une seule et unique réponse : le déni. Cela ne pouvait être différent quand on sait que le commandement de tout le pays n’a débarqué sur le lieu du drame que le lundi 5 mars 2012.
La plus part des officiels étaient enfermés dans leurs seconds tours d’ivoire et arc-boutés sur leurs privilèges, pendant que ceux qui ont les doubles nationalités se précipitaient dans les ambassades, redoutant au règlement des comptes et conflits politiques. Ils refusaient éperdument d’ouvrir les yeux sur ce qui les entoure pour regarder la réalité des faits en face. Quelques-uns ont même abandonné leur chef qui leur a donné de beefsteak.
Notre confrère Zenga-Mambu parle d’un comportement parfaitement rôdé en trois actes :
−    Premier acte : Contre vents et marées, ils nient tout en bloc.
−    Deuxième acte : De la négation, ils passent aux demi aveux, mais en minimisant la gravité des faits.
−    Troisième acte: Acculés au mur face à l’indignation et à la colère populaires, ils promettent, la main sur le cœur, d’apporter des réponses aux questions posées en pensant surtout à gagner du temps, à tourner la page et à laisser l’oubli s’installer dans les esprits.
Personnes déplacées pendant la guerre civile de 1997, épidémie de choléra à Pointe-Noire en 2007, inondations et glissements de terrains récurrents dans les quartiers nord de Brazzaville, racket des taximen par les policiers, insalubrité chronique des villes et des "hôpitaux", lutte contre la corruption, chômage endémique des jeunes.
Le ministre délégué à la présidence, chargé de la défense, M. Charles Zacharie BOWAO, dont la démission a été demandée par plusieurs parents des victimes et d’autres compatriotes, avait-il des informations fiables et crédibles, avant de venir divertir les gens avec cette annonce tonitruante, qui a provoqué la colère de beaucoup de nos compatriotes.
Soyons sérieux, une pareille catastrophe ne pouvait pas provoquer zéro mort et quelques blessés légers ? Pourquoi donc, de pareils comportements qui frisent la négligence et le manque de respect vis-à-vis des autres ? Est-ce normal qu’un ministre mente sur une situation qui concerne des personnes victimes d’une tragédie ?
Le ministre Charles Zacharie BOWAO ne mérite plus la confiance et le respect des militaires pour avoir menti sur des choses très graves et sérieuses, pour lesquelles les plaisanteries ne sont pas admises. Personne n’a le droit de banaliser la mort d’un être vivant, fut-il un petit enfant, même de quelques mois. Sous d’autres cieux, il aurait même démissionné de lui-même, pour avoir trompé le peuple et minimisé ce drame.
Le ministre de la Santé et de la population, M. Georges MOYEN, lui aussi, devrait être déposé, pour n’avoir pas organisé immédiatement les secours d’urgence, au profit des blessés et des brûlés graves, qui ont afflué en masse dans les hôpitaux et les centres de santé de la ville capitale. Ce sont les parents des victimes, qui se sont substitués en agents de santé dans les services d’urgence des hôpitaux et des centres de santé pour acheminer les victimes dans les blocs opératoires ou d’autres services appropriés, devant des agents de santé submergés.
Que ça soit au Centre hospitalier universitaire (CHU), aux centres de santé de Makélékélé ou au niveau des autres structures ayant accueilli des blessés et brûlés graves ou moins touchés, les scénarios étaient identiques avec le manque de médicaments et de l’espace pour bien s’occuper des victimes.
Une assistance timide aux victimes du drame
Suite à cette catastrophe, les victimes blessées, brûlées, malades, sans abris et autres traumatisées, n’ont pas bénéficié d’une bonne assistance humanitaire de proximité, par manque de Stratégie Nationale de Riposte aux Urgences (SNRU).
En effet, la plupart des familles rescapées de ce drame de M’Pila ont quitté la zone du danger pour trouver refuge en majorité dans les familles d’accueil, les lieux de culte et des espaces publics, en attente d’une éventuelle assistance humanitaire d’urgence, surtout pour les victimes blessées, malades et traumatisées de cette explosion avec déflagration de grande portée ayant dévasté toutes les habitations sur un rayon de plus de plusieurs mètres avec des dégâts collatéraux dans les environs de l’épicentre des explosions.
Ainsi à Brazzaville, ce bilan provisoire s’est alourdit, avec le débordement des personnels de santé dans les hôpitaux du CHU, Makélékélé, Mpissa et militaire, Talangaï étant touché à cause de sa proximité avec la zone du sinistre, avec les blessés graves qui succombent suite à leurs blessures et souvent par manque de soins intensifs.
A ce sujet, le premier jour du sinistre, ce dimanche 4 mars 2012 au matin, le constat a été amer dans les hôpitaux de référence et au CHU où certaines victimes ont succombé, faute d’assistance médicale. Et d’autres blessés et brûlés se sont vus délivrés des ordonnances pour acheter des produits pharmaceutiques et d’assurer leurs soins médicaux. Allez-y comprendre !.
L’Etat congolais, dans des situations de catastrophes naturelles ou provoquées, réagit toujours en retard, par manque d’un Fonds de Secours d’Urgence (FSU) et d’un Plan d’Organisation de Secours d’Urgence (Plan ORSEC) pour une riposte efficace et multisectorielle dans le pays.
Pourtant, depuis une vingtaine d’années, le Congo est confronté à des drames tragiques constitués des conflits armés, des accidents ferroviaires, aériens, routiers, portuaires ainsi que de graves épidémies Ebola, choléra, poliomyélite, ayant entrainé de lourdes pertes en vie humaine.
Jusqu’au 5 mars 2012,  en attendant l’assistance et la solidarité internationales, aucun dispositif humanitaire de secours de qualité n’avait été opérationnel pour répondre aux urgences en situation de catastrophes naturelles ou provoquées.
A chaque drame, l’Etat congolais brille par une lourdeur administrative, avec des comités de crise qui se disputent en permanence le leadership de la gestion des fonds alloués souvent par la présidence de la République, dont la répartition subit des manipulations diverses avant l’intervention timide souvent en retard, au regard des effets collatéraux causés par le sinistre.
Nécessité d’un fonds de secours d’urgence et d’un plan de catastrophe
En effet, plusieurs organisations humanitaires au Congo déplorent souvent le manque de stocks de matériels de secours d’urgence en terme des ITEMS, à savoir les stocks, vivres et non vivres, de médicaments, des produits d’hygiène et d’assainissement du milieu, des réserves en eau potable, des tentes ainsi que des entrepôts pour le pré positionnement des matériels de sauvetage, mis à la disposition des services spécialisés dans les secours d’urgence au Congo, pour de meilleures interventions sur le terrain.
A ce sujet, beaucoup de flottements ont été observés, notamment dans la prise en charge globale des victimes de ce drame par manque d’une stratégie cohérente d’assistance humanitaire en situation de crises aigües.
Les premières journées du drame, les blessés graves ont manqué de médicaments dans les services d’urgence des hôpitaux du CHU, de Makélékélé, de MPissa à Bacongo et Pierre Mobengo, faute d’un pré positionnement des kits médicaux d’urgence dans les services hospitaliers de Brazzaville.
De même, les familles victimes du sinistre, les gardes malades, les blessés eux-mêmes, n’ont pu bénéficier d’une assistance alimentaire à temps par manque de provisions alimentaires en stocks pour constituer des réserves en situations d’urgence et disponibles en permanence dans le pays.
−    Au regard de nombreuses catastrophes naturelles et des graves accidents que le Congo a déjà connus ces derniers temps, est-il encore acceptable que le pays manque toujours de plan national d’urgence pour faire face à des imprévus ?
−    Où va donc ce pays qui engrange plusieurs milliards de francs CFA, issus de la vente du pétrole ?
−    Est-il normal que notre pays compte avant tout sur l’assistance des autres, en cas de catastrophe, alors qu’on a beaucoup d’argent, qui peut permettre la mise en œuvre de plusieurs actions allant dans ce sens ?
−    Un vieux dicton populaire, n’affirme-t-il pas que mieux vaut un tien que deux, tu l’auras ?
Ce grave incident qui a sérieusement ébranlé une partie de Brazzaville, s’étant produit un dimanche, un jour où la plupart des pharmacies sont fermées, pourquoi M. Georges MOYEN n’a-t-il pas ordonné l’ouverture obligatoire de ces pharmacies ? Ce qui allait alléger les tracasseries auxquelles étaient confrontés les parents des victimes, contraints de courir dans tous les sens pour trouver une pharmacie de garde, à leur risque et péril, parce que quelques détonations étaient toujours entendues.
Tout cela, prouve l’insouciance et le manque d’intérêt dont font toujours montre les membres de notre gouvernement. Ces choses sont punissables dans d’autres pays et quand va-t-on sévir contre ce genre de comportements pour donner des véritables leçons à tous ceux qui, veulent toujours se complaire à persister dans les erreurs graves préjudiciables pour la République ?
Il est temps que le Congo, confronté aux situations d’urgence, puisse constituer un fonds de secours d’urgence, le Plan ORSEC avec pré positionnement des matériels logistiques adéquats, notamment pour les services de la sécurité civile, les services sanitaires des Forces Armées Congolaises (FAC), la Croix-Rouge congolaise, dotés en Services Ambulanciers Médicalisés pour les Urgences (SAMU), des hélicoptères, unités flottantes et autres cliniques ambulatoires pour gérer les grandes opérations de secours d’urgence au Congo.
Garantir une meilleure gestion des sites d’accueil
En cas de catastrophes naturelles ou provoquées, des mouvements de personnes victimes sont observées dans la communauté, ainsi que des regroupements des familles dans les endroits souvent inappropriés, pour trouver refuge ou un abri provisoire avant de retrouver la normalité et leur dignité.
A ce titre, l’Etat ouvre des sites d’accueil pour abriter provisoirement les déplacés d’une zone à risque pour une zone hors de danger ou sécurisée. Malheureusement, souvent les choix opérés pour ces sites d’accueil ne répondent pas aux critères d’un site pour abriter les déplacés en tenant compte de l’espace aménagé loin des conditions d’hygiène, de l’environnement immédiat, de l’accessibilité, avec la possibilité d’installation des points d’approvisionnement en eau potable, des douches et latrines, des abris provisoires pour respecter la dignité humaine, à travers l’intimité des familles, des parents, des personnes âgées et des enfants non accompagnés, des femmes enceintes et allaitantes.
Dans les normes humanitaires, toutes les dispositions doivent être prises pour apporter une aide et assistance de proximité aux victimes des sinistres déplacées dans les sites d’accueil, à travers les premiers soins, la distribution des vivres et non vivres, la fourniture de l’eau potable, des services de recherche des parents des Enfants Non Accompagnés (ENA) et la prise en charge des Personnes du Troisième Age Non Accompagnées (PTANA), notamment par les volontaires de la Croix-Rouge congolaise, formés dans la gestion des sites, en collaboration avec les services spécialisés du ministère en charge de l’action humanitaire, de la santé, ainsi que les agences spécialisées du système des Nations Unies et les partenaires humanitaires opérationnels au Congo, pour une assistance humanitaire de qualité aux plus vulnérables en situation de secours d’urgence.
De qui Bienvenu OKIEMY se moque-t-il ? Interrogation de plusieurs victimes
On peut parler de 149 morts et plusieurs centaines de blessés, mais souligné que l’indemnisation des victimes ne posait pas de problèmes, était-il opportun au moment où le peuple congolais s’interrogeait sur la magnitude de dégâts et la perte en vie humaine causés par ces armes de destruction massive.
A la question du journaliste, sur ce problème, n’aurait-il pas fallu pour M. Bienvenu OKIEMY de remettre le journaliste à sa place, en soulignant qu’il était indécent de parler de problèmes bassement matérialistes alors que le peuple est en deuil, pour les nombreux compatriotes en désarroi.
M. SASSOU NGUESSO ne devrait-il pas donc essayer de mettre de l’ordre au sein de son équipe gouvernementale, pour éviter que des ministres considérés comme des incompétents par le peuple créent des choses désagréables et préjudiciables pour lui, au moment où tout le monde s’accorde à reconnaître la nécessité pour son gouvernement de redorer le blason, eu égard à plusieurs scandales sociopolitiques et d’autres affaires  pour lesquels il est pointé du doigt ? Aujourd’hui, qui veut donc précipiter la chute du chef de l’Etat congolais ? Ses proches poulains et ses hommes de main ne sont-ils pas parmi ceux-là ?
Le type d’armes utilisés et les conséquences
De l’avis des experts en la matière, on n’a jamais vu des munitions militaires d’une telle capacité de destruction massive, ces dix dernières années en Afrique. Ces munitions très puissantes ont des conséquences très redoutables.
Les résidus chimiques des armes et munitions détruites des obus, TNT et autres explosifs risquent de causer à la longue des brûlures et autres avec l’installation de certains gaz nocifs issus des foyers des explosifs.
Qu’est-ce qui justifie autant d’obsession pour les armes ?
Les Congolais ont encore à l’esprit, les dégâts causés dernièrement par l’incendie de l’armurerie  du général Blaise ADOUA et des camps militaire de Pointe-Noire. Tenez ! bien que la résolution 1874 des Nations-Unies, adoptée au mois de juin 2009, interdisait la Corée du nord d’exporter des armes, le régime de Brazzaville se faisait un malin plaisir à violer cette résolution, se mettant ainsi en contravention avec les Nations-Unies.
L’Afrique du Sud avait intercepté en novembre 2009, une impressionnante cargaison d’armes en provenance de la Corée du sud et à destination du Congo Brazzaville. Une inspection par les autorités sud-africaines avait permis de déterminer que la cargaison contenait des pièces détachées de chars T-54 et T-55.
Chaque jour qui passe, le Congo est cité dans l’achat d’armes et munitions sur le dos du contribuable congolais. Que fera-t-on de toutes ces armes ?
Main noire, complot, incendie criminel ou accidentel à Mpila ?
Devant l’ampleur des dégâts M. Denis SASSOU déclarait ce qui suit : "Il s’agit d’une situation grave. Naturellement une enquête sera ouverte mais pour l’heure, nous devons dire que depuis un peu plus de deux ans, nous avons pris la décision de sortir les casernes du centre de la ville. Le financement de ce projet existe, les sites sont identifiés, et les entreprises devant les réaliser sont identifiées. Nous savions qu’il n’était pas bon de continuer de garder les casernes en centre-ville.
Aujourd’hui l’irréparable s’est produit, puisqu’en plein centre des quartiers populaires où se trouvent le régiment blindé, un dépôt d’obus de chars a explosé avec des détonations qui ont secoué toute la ville. Les quartiers aux alentours ont été soufflés, ravagés dans certains cas. Il y a donc des dégâts humains qui ne sont pas encore évalués, mais d’après les premières informations qui me sont parvenues, nous aurions au moins une centaine de morts et certainement plusieurs centaines de blessés. Les dégâts matériels sont aussi importants…".
D’emblé, plus d’une autorité administrative et politique soutiennent la thèse de l’incendie. Pour cette hypothèse, aucun indice réel ne peut actuellement la valider et les experts nationaux et étrangers qui sont à pied d’œuvre, ne manqueront pas de produire un rapport consistant le moment venu avec des résultats probants et crédibles.
Enquête ! Oui ! Tout le monde attend une enquête sérieuse, mais avant tout cela, tout le monde rappelle çà et là que "depuis la Conférence Nationale Souveraine, obligation avait été faite de délocaliser les casernes et l’aéroport de Brazzaville. Pourquoi ne l’a-t-on pas fait ? Le pouvoir diabolique de Brazzaville a refusé d’obtempérer à cette recommandation et M. SASSOU a confirmé que la délocalisation aurait dû être fait il y a deux ans de cela. Pourquoi ne l’a-t-on pas fait depuis là ? Pire, l’armée est parmi les trois premières entités, qui ont le budget le plus important du Congo. Pourquoi n’a-t-on pas pensé à régler ce problème crucial ?
Parmi lesquels, le manque de système anti-incendie ou de protection des munitions d’artillerie lourde, qui étaient stockés au régiment blindé où, selon les déclarations officielles, ces munitions de guerre ont pris feu des suites d’un incendie provoqué par un cours circuit.
Si la réponse à cette question est affirmative, quelles démarches professionnelles avaient été engagé, avant cette catastrophe, pour sensibiliser la hiérarchie quant à ce qui concerne les risques pouvant être issus de ce genre de manquement grave, au moment où tous les dépôts de minutions lourdes et légères d’armes de guerre dans plusieurs pays tant africains qu’européens, sont dotés de systèmes de protections de toutes sortes. Transmettait-on donc régulièrement aux chefs hiérarchiques des rapports faisant état de ces questions ? 
Comment les échelons hiérarchiques régissaient-ils face à ces revendications liées à la protection de ces munitions jugées dangereuses pour la vie des gens comme on le voit aujourd’hui ? Peut-on dire que c’est encore le slogan "ébonga, ébonga té toujours meilleur", qui avait toujours pris le dessus, en banalisant, comme toujours, les choses sérieuses ? Ce qui n’est pas moins vrai c’est que ces munitions ont toujours été là, depuis de longue date, c’est-à-dire conservées dans des très bonnes conditions du fait de leur dangerosité.
Pourtant, depuis longtemps des dispositions ont été annoncées pour l’entreposage des munitions et autres arsenaux militaires de guerre en dehors des zones de fortes concentrations humaines. Mais, au même moment dans la résolution des problèmes les solutions alternatives sont compromettantes.
La grande interrogation est celle de savoir si, Norbert DABIRA Inspecteur général des armées et Richard MONDJO, Chef d’état-major général étaient au parfum de l’intention de M. Denis SASSOU et de l’argent décaissé pour la délocalisation des casernes depuis deux ans ?
Par ailleurs, plus d’une personne se demande si le directeur général de l’équipement, le colonel AKINDOU et ses homologues NDINGA de la sécurité militaire, le grand gestionnaire direct du lieu du drame, MOPITA et Cie faisaient des rapports à la hiérarchie afin que des dispositions appropriées soient prises ?
Pour le colonel Serge OBOA devenu le patron des grands travaux des FAC et le DGAF MOPENDZA, quelles étaient leurs priorités dans la gestion quotidienne des finances ? Ces officiers supérieurs devraient s’expliquer aussi sur ces explosions qui ont tué plusieurs militaires et personnes civiles, pour ne parler que des morts ? Ce qui permettra de les disculper ou de les inculper dans cette affaire, sans complaisance. Nos officiers supérieurs prenaient-ils au sérieux leur travail ou étaient-ils plus préoccupés par leur business pour certains d’entre eux ?
Affaire Général Blaise ADOUA
Avant de s’estomper, la rumeur relative à la piste parlant de la vengeance des écuries appartenant, soi-disant, au général Blaise ADOUA, qu’on disait décédé au Maroc, à cause d’un mauvais sort qui lui aurait été jeté par un des puissants gardiens du temple du pouvoir de Brazzaville, a couru toute la journée de dimanche, alors qu’il est vivant et sorti déjà de l’hôpital.
Par ailleurs, la nouvelle sur le décès du général Blaise ADOUA est fausse. Nous avons tenté de le joindre. Il rentrera très bientôt au bercail si Dieu le veut. Il n’a jamais donné non plus une consigne à qui que ce soit de déstabiliser le pays. Il se préoccupe au contraire de sa convalescence... Seule une enquête internationale véritablement indépendante et transparente pourra apaiser les esprits et établir les responsabilités des uns des autres.
Pour nous tous, indépendamment de nos origines ethniques, de nos obédiences politiques ou de notre appartenance religieuse, le moment devrait être plutôt à la réflexion, à la méditation et au discernement afin de ne pas verser dans des préjugés, des analyses simplistes ou de trouver à priori des boucs émissaires, en évoquant des agendas cachés savamment conçus par des militaires ou des hommes politiques putschistes, pris comme toujours pour des cibles privilégiées pour ce genre d’affaire, des plans diaboliques et mystico-fétichistes qui seraient mis en œuvre par eux.
Coup d’Etat, règlement des comptes, ou... ?

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Les débris dégagés sur le lieu du sinistre sont-ils réellement déversés dans le ravin de "La Main Bleue" à Bacongo ?
Par Amos COLOMBE (Talassa)
Suite à la grande catastrophe survenue le 4 mars 2012 au dépôt d’armes du régiment blindé à Mpila, des dégâts matériels et humains importants ont été enregistrés avec la destruction massive des infrastructures immobilières publiques et privées sur un rayon de plusieurs mètres.
Selon des experts, quelques corps déchiquetés ou calcinés notamment se trouvent encore dans les décombres et risquent de ne pas être transportés à la morgue. Ce qui démontre à suffisance que les débris et toute la saleté mélangée à la poudre des munitions lourdes d’armes de guerre ayant explosé au cours de ce drame sont très dangereux pour la santé des populations, quel que soit le quartier.
Une rumeur persistante à Brazzaville, fait état du dépôt des débris et de toute la saleté dégagés sur le lieu du sinistre et déversés à Bacongo, dans le 2ème arrondissement de la ville capitale aux alentours du ravin de Nkélo Batéké, à côté de "La Main Bleue" et l’école privée Saliz.
L’équipe de Talassa s’est rendue sur le lieu pour s’enquérir de la situation. Le constat sur le terrain montre qu’il y a eu des véhicules de la société ENCO qui ont déversé les débris de ces bâtiments endommagés.
Par ailleurs, il sied de dire haut et fort que les responsables qui ayant aujourd’hui la charge du nettoyage du lieu du drame, ne devraient pas commettre cette bévue de déverser ces déchets n’importe où, au risque de provoquer d’autres problèmes. C’est depuis le lundi 5 mars 2012, que les engins destinés aux grands travaux de génie civil et militaire ont été mis à contribution pour dégager les décombres et toute la saleté, issus de la destruction des maisons d’habitation et des entrepôts de munitions lourdes d’armes de guerre.
Pour éviter toutes les suspicions, les accusations gratuites et rumeurs fantaisistes de toutes sortes qui pourraient susciter les réactions au sein de la population, il serait souhaitable de fermer complètement le dépotoir de "La Main Bleue" situé  depuis la résidence de l’ambassadeur de France au Congo jusqu’à l’hôpital de référence de Mpissa.
Nous pensons que les autorités en charge de toutes ces opérations ont déjà trouvé un site approprié pour déverser tous les résidus chimiques des armes et des munitions détruits, les restes des engins et véhicules brûlés, pour le bien-être de toute la population congolaise. Faire le contraire serait exposer les enfants et toutes les personnes vulnérables à des éventuelles maladies et contaminations.
Au même titre, il est à craindre que si des dispositions sérieuses ne sont pas prises, les populations seront également exposées à la pollution, mais aussi à l’inhalation de certains gaz nocifs à la santé, provenant des munitions détruites dont les contenus chimiques sont très mal maîtrisés.
Les dernières infos de la catastrophe de Mpila
−    La priorité du gouvernement n’était pas la délocalisation des camps militaires. Cela n’a été mentionné dans aucun budget d’Etat entre 2010 et 2012. Au contraire, on s’est précipité de ramener des milliers des éléments de la garde républicaine en plein centre ville de Brazzaville, plus exactement dans les locaux de l’ex-station de Radio Congo.
−    En 2012, la municipalisation du département du Pool, la Santé et l’Energie sont les priorités du gouvernement de M. SASSOU.
−    Les parlementaires et certains cadres nommés peuvent-ils délibérés en toute impartialité sans se référé à leur mentor ? Cette interrogation pousse plusieurs congolais à réclamer une enquête internationale, sérieuse et indépendante pour déterminer la responsabilité des uns et des autres et les vraies causes de cette catastrophe.
−    L’indemnisation des victimes de cette catastrophe ouvre largement la boîte de pandore.
−    Les finances des différentes commissions de cette catastrophe ne devraient pas être gérés par les mêmes personnes qui tirent le pays vers le bas.
−    Le peuple attend des sanctions du haut commandement, de Zacharie BOWAO, de Georges MOYEN, Emilienne RAOUL, du CEMG Charles MONDJO ...
Au sujet de la prise en charge médicale des victimes, le nombre de blessés enregistrés dans toutes les structures sanitaires s'élèvent à 2315. Quelques 297 personnes sont encore hospitalisées, dont 31 opérées et 53 en attente 


Pour ce qui concerne la prise en charge humanitaire, 13.854 personnes sont actuellement prises en charge dans les différents sites d'accueil : marché couvert de Nkombo, Ecole Agostino Netho, Place Marianne de la Cathédrale, les églises Kimbanguistes du Plateau des 15 ans et de Talangaï, Eglise Notre Dame de Rosaire, Eglise Armée du Salut, et l'église Saint Grégoire de Massengo dont l'ouverture a été prévue ce jeudi. De même, 37 enfants non accompagnés ont été enregistrés, dont 16 ont été déjà récupérés par leurs parents.

LE DRAME DU CONGO : UNE POPULATION SACRIFIEE A MPILA

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LE DRAME DU CONGO : UNE POPULATION SACRIFIEE A MPILA

Le Premier Rapport indépendant des explosions du 4 mars 2012 par l'A.D.H.U.C.
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/63/82/20/Rapport-illustre-sur-la-situation-du-4-mars-2012.pdf

Le ministre de la défense SASSOU NGUESSO, les officiers supérieurs AVOUKOU, INGANI, PEA et Cie pointés du doigt dans la catastrophe du 4 mars 2012

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

ghys fortune dombe bembaUn bruit persistant court les rues de la capitale, sur les causes et les responsables des explosions du dépôt d’armes et munitions du Camp de blindé de Mpila, survenues dimanche 4 mars 2012 faisant plusieurs centaines de morts et des blessés graves. 

Cette explosion vient gonfler le palmarès du festival macabre, véritable rituel auquel la République du Congo a pris un abonnement depuis le retour de SASSOU NGUESSO aux affaires, faisant qu’à des périodes régulières, les Congolais doivent verser un impôt de sang qui semble à chaque fois, après quelques semaines de la tragédie, victime d’une perte de mémoire de nos gouvernants, qui font comme si rien ne s’était passé.

D’aucuns attribuent ces explosions à une main noire qui partirait des mécontents politiques de Mpila soit de l’écurie de Blaise ADOUA, Directeur Général de la Sécurité Présidentielle (DGSP) qu’on disait décédé au Maroc, à cause d’un mauvais sort qui lui aurait été jeté par un des puissants gardien de temple du pouvoir diabolique de Brazzaville, alors qu’il est vivant et sorti déjà de l’hôpital.

Le journal Talassa qui ne peut tremper dans les méandres de la confusion et qui refuse d’indexer qui que ce soit nonobstant les multiples pressions extérieures que ses rédacteurs subissent, publie ci-dessous, une analyse qui découle de nos investigations.

La responsabilité des uns des autres

Ce qui est arrivé à Brazzaville, le 4 mars 2012 était prévisible et donc devait arriver. C’est un secret de polichinelle. De tous les présidents que le Congo a connus, Denis SASSOU NGUESSO est celui qui a la plus grande longévité au pouvoir, avec 28 ans de présidence de la république et 38 ans de ministère de la défense. M. SASSOU NGUESSO avait suffisamment le temps, les moyens matériels et financiers pour déplacer ces engins de la mort. Mais rien n’a été fait.

Pendant des décennies, le Congo Brazzaville a été dirigé par un homme qui n’est pas un civil. Cet homme est militaire et, de surcroît, officier général. Il n’est donc pas homme à ignorer les règles de base applicables à la gestion, à la conservation et au maniement des munitions et des armes de guerre. M. SASSOU est non seulement président de la république, mais aussi chef des armées et ministre de la Défense.

Tenez ! Depuis 1997 à aujourd’hui, pendant que les quartiers Sud de Brazzaville ont toujours fait l’objet des fouilles systématiques visant la recherche des munitions et des armes de guerre, les quartiers Nord de Brazzaville délibérément exemptés, se sont transformés en dépôts clandestins d’armes et de munitions sous le prétexte d’assurer l’autodéfense contre les hordes sudistes revanchardes susceptibles de renverser le système. Un système de chantage, de manipulation, de lavage de cerveaux et de terreur était ainsi né, avec, en toile de fond, le développement et l’instrumentalisation de la haine de l’autre.

Qu’on ne se voile pas la face puisque la responsabilité pénale du président SASSOU et de certains officiers supérieurs militaires des Forces armées congolaises (FAC), comme AVOUKOU, PEA, INGANI et d’autres, dans l’explosion des munitions lourdes et des armes de guerre qui s’est produite le dimanche 4 mars 2012 au régiment blindé à Mpila dans la capitale congolaise, ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Ils le savent. Et c’est aujourd’hui un secret de polichinelle.

Beaucoup de témoignages concordants révèlent que depuis son retour au pouvoir en 1997, après son putsch militaire qui a contraint Pascal LISSOUBA à quitter le pouvoir, SASSOU NGUESSO s’est mis à acheter tous azimuts des munitions et des armes de guerre de toutes sortes en vue de mater les rebellions comme ce fut le cas de la tentative de prise du pouvoir par les armes perpétrée par la milice ninja du pasteur Frédéric BITSANGOU, alias Ntoumi, mais aussi pour contrecarrer des coups d’Etat éventuels, imaginaires ou non.

L’accusation portée contre Mathias DZON, Clément MIERASSA, Me Ambroise Hervé MALONGA, Emmanuel NGOUELONDELE, Guy Romain KINFOUSSIA et d’autres ténors de l’opposition de l’époque, pour complicité de détention d’armes de guerre et atteinte à l’ordre public, est un cas de coup d’Etat imaginaire inventé par le régime de SASSOU avec le soutien de plusieurs hauts officiers de la force publique acquise aux causes injustes de l’actuel président de la république.

Le seul crime reproché à ces leaders de l’opposition portait sur le fait que ces hommes politiques avaient eu le courage de protester contre les résultats de l’élection présidentielle de 2009, qui s’était, selon eux, déroulé dans un cafouillage total, de tricherie avec des fraudes massives.

Stocker des munitions lourdes notamment et des armes de destruction massive particulièrement est une chose, mais avoir la capacité de garantir la sécurité pour que tous ces engins de la mort ne soient pas dangereux pour la vie des populations, en est une autre.

Comme tout le monde le sait actuellement après la catastrophe du régiment blindé de Mpila dans la ville capitale, le pouvoir de SASSOU s’est complu ces derniers temps à acheter les armes de guerre de toutes sortes et les munitions, même par des voies parallèles, négligeant ainsi les circuits réglementaires, avec le soutien inconditionnel et aveugle de quelques hauts officiers des FAC comme AVOUKOU, PEA, INGANI et d’autres lampistes, qui sont maintenant ouvertement cités pour cet hécatombe.

Certains pays pourtant jugés crédibles pouvant exercer un contrôle sur l’acquisition des armes de guerre, à l’exception de la Chine reconnue complaisante en la matière, n’ont pas hésité de tout temps à apporter leur caution morale au régime de Brazzaville dans ce cadre. Plusieurs d’entre eux seraient aujourd’hui dans le collimateur des ONG des droits de l’homme.

Comme les rumeurs qui circulent dans la capitale congolaise le disent, Brazzaville aurait-elle profité de la chute du président libyen KADHAFI pour acquérir des armes de destruction massive en provenant de ce pays ? Cela peut-être vrai parce qu’un adage populaire dit que "dans un kilogramme de mensonge, il peut y avoir 500 grammes de vérité". Comme pour dire encore qu’il n’y a pas "de fumée sans feu".

Quelles responsabilités pénales pour M. SASSOU et ses lampistes guerriers ? 

Selon les textes internationaux et les experts en armement, "les autorités militaires sont responsables des ordres qu’ils donnent. Ils sont aussi responsables des désordres causés par leurs subordonnés lorsque ces désordres ont pu se commettre du fait de la négligence de ces autorités militaires, de leur excès de tolérance ou de zèle. 

Les mêmes autorités militaires peuvent être tenues pour responsables pénalement ou disciplinairement si ces autorités savaient ou pouvaient supposer qu’un subordonné commettrait une infraction, un délit, ou allait en commettre, sans qu’elles aient pris toutes les mesures qu’elles pouvaient prendre pour les empêcher ou pour les faire cesser".

Ce qui sous-entend que M. SASSOU et ses comparses guerriers ne peuvent plus aujourd’hui se disculper et se dérober à la justice internationale.

Selon nos informations dignes de foi, les ennemis internes et externes de SASSOU NGUESSO seraient en train de courtiser plusieurs familles endeuillées et les parents des rescapés pour solliciter la Cour pénale internationale (CPI), pour les ester en justice à cause de leur manquement et négligence dans la protection des Congolais.

N’est-ce pas criminel de cacher au peuple la vérité sur des armes de guerre de destruction massive ? Les parlementaires étaient-ils au courant de l’acquisition par notre pays de ces armes de guerre jugées redoutables et du stockage de celles-ci dans un quartier populeux comme celui de Mpila ? Dans l’affirmative, même si ces questions relèvent du secret défense, n’était-il pas impérieux de les en informer ?

D’après les informations mises à notre disposition, les hauts officiers supérieurs nommés à des postes de responsabilité pour la garde et la surveillance des stocks d’armements de guerre que dispose notre pays, ont été écartés dans leur gestion. Même le chef d’état-major général des FAC de notre pays et plusieurs hauts cadres militaires compétents n’étaient que des simples figurants en la matière. Cela peut-il justifier le statu quo dont a fait montre le pouvoir vis-à-vis de la commission défense et sécurité du Parlement et tous les élus du peuple qui ont toujours fermé les yeux  et ignoré délibérément la vérité sur ces armes ?

Certains députés qui ne mâchent plus les mots, regrettent d’avoir cautionné les inepties du pouvoir de SASSOU, en disant haut et fort à qui veut les entendre, que ce qui est arrivé à leurs électeurs et dans leurs circonscriptions électorales complètement ravagées par l’explosion, est inconcevable. Comme pour dire que cela peut également remettre en cause les élections législatives de 2012 dans ces zones horriblement sinistrées par la déception et le désarroi qui peuvent gagner les populations de ces circonscriptions.

La responsabilité pénale des autorités militaires conformément à la Constitution

Suivant l’article 35, "tout citoyen a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection et à la conservation de l’environnement".

Il est également stipulé dans l’article 69 : "Lors de son entrée en fonction, le Président de la République prête le serment suivant :

"Devant la Nation et le Peuple Congolais seul détenteur de la souveraineté : Moi (nom de l’élu), Président de la République, je jure solennellement :

-      de respecter et de défendre la Constitution et la forme républicaine de l’Etat ;

-      de remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation et le  peuple m’ont confiées ;

-      de garantir le respect des droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques ;

-      de protéger et respecter le bien public ;

-      de consacrer l’intégralité des  ressources naturelles au développement de la Nation ;

-      de garantir la paix et la justice à tous ;

-      de préserver l’unité nationale et l’intégrité du territoire, la souveraineté et l’indépendance nationales.

Le serment est reçu par la Cour constitutionnelle en présence de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la Cour suprême".

Quelle précaution était prise pour le stockage de ces munitions dangereux ? Qu’a-t-on fait des débris et des corps déchiquetés de ce sinistre ? Où enterre-t-on les corps déchiquetés ?

Faut-il attendre la mort de centaines, voire de milliers de personnes pour que le Commandant en chef des armées, prenne conscience et se rende compte que ces choses-là étaient une menace permanente pour la vie des populations congolaises ? Pourtant, ils n’ont pas, en tout cas, traîné les pieds, lui et son clan, pour se faire ouvrir des centaines de comptes bancaires à l’étranger et s’octroyer des appartements, des hôtels particuliers, des studios de luxe en France et certainement ailleurs…

M. SASSOU qui est de surcroit militaire et officier général de son état, préfère se vautrer dans le luxe, la luxure et le crime, au lieu d’être un bon dirigeant capable d’anticiper les catastrophes. Ce n’est pas rien.

Il est Président de la république, commandant suprême des armées, ministre de la défense, un poste qu’il n’a jamais quitté depuis 1968, même quand il est président de la république. M. BOWAO, le philosophe du nihilisme, n’est qu’un délégué à ce poste qui reçoit les ordres de son titulaire. Alors, dans ces conditions, la responsabilité et la culpabilité de SASSOU NGUESSO sont totales.

Le Congo Brazzaville est indépendant depuis 1960, bientôt 52 ans. En dehors de ses villas privés qu’il retape avec les fonds de l’Etat (Villa de Mpila) et les palais qu’il démolit et restaure (Palais de la Glacière), toujours aux frais de l’Etat congolais, cet homme, qui est poursuivi pour abus de biens sociaux, s’est toujours contenté des infrastructures héritées de la colonisation quand il s’agit des infrastructures concernant l’armée, la police et le reste de l’administration. Il ne lui est jamais venu à l’esprit que ces installations peuvent être vétustes.

Maintenant, la question qui se pose à Brazzaville est celle de savoir comment les autorités politiques du pays, arrivées au pouvoir en 1997 par les armes grâce à la France du président Jacques CHIRAC, vont-elles se comporter face à cette tragédie ?

Outre les cinq déflagrations des dépôts d’armes de guerre de toutes sortes, entre 8 heures et 13 heures, le souffle de ces déflagrations a contribué à l’explosion des munitions, des mines, des grenades, des stocks de dynamite, des roquettes et d’autres mini-bombes stockées et camouflées dans les maisons individuelles.

Eviter l’erreur sur le jugement des disparus du Beach

Si l’enquête diligentée par le pouvoir de Brazzaville pond des résultats similaires à l’affaire du disparu du Beach, il n’est pas exclu que demain il y ait rebondissement. Surtout que, les enquêteurs congolais sont suspectés d’être juge et parti. L’Association nationale de défense des intérêts des victimes de la catastrophe en voie de création devrait être lucide.

L’exemple de l’affaire du Beach est patent. Selon certaines indiscrétions, plus d’une personne serait en voie de faire appel, via les Représentations diplomatiques accréditées en République du Congo, aux experts militaires de divers pays pour mesurer le niveau de radioactivité produit par les munitions explosées à Brazzaville, car convaincu que certaines munitions sont dotées d’uranium appauvri.

Et cela, le gouvernement congolais ne pourra jamais l’admettre s’il est juge et parti, et si on lui laisse la liberté de diligenter l’enquête annoncée.

Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise

A tous les Congolais du Nord et du Sud, il sied de dire haut et fort, que personne n’est l’ennemi de l’autre. Le Congolais de la région de la Likouala n’est pas l’ennemi du Congolais de la région du Kouilou. Celui de la Sangha n’est pas un ennemi pour ceux des autres régions du pays. Celui du Pool n’en est pas un pour ceux des Plateaux, de la Bouenza, de la Lékoumou, du Niari, et des deux Cuvettes, et inversement.

Pour preuve, les sinistrés des quartiers Nord de Brazzaville ont trouvé refuge dans les quartiers Sud de la capitale congolaise que M. SASSOU vilipendait et prenait pour des fiefs de ses principaux ennemis politiques.

C’est à nous maintenant de tirer les leçons de tout ce qui arrive dans le pays. La politique de "diviser pour régner", chère à M. SASSOU doit prendre fin. Il nous revient à nous tous de mettre nos mains à la patte afin d’éradiquer les antivaleurs et de consolider l’unité nationale qui ne doit pas être une simple vue d’esprit. Car M. SASSOU et son clan ont peur de voir les Congolais soudés et unis. Ils savent que cela est préjudiciable pour leurs visées machiavéliques, leurs basses besognes et leur truanderie.

Pourquoi tant d’obsession pour les armes ?

Bien qu’un Etat souverain ait besoin de s’armer pour la défense et la sécurité de son intégrité territoriale ou la libre circulation des personnes et des biens, l’acquisition de munitions et d’armes, surtout de destruction massive, devrait être conventionnée. Ce qui sous-entend, à n’en point douter, qu’il est nécessaire de le faire après une réflexion mûrie de plusieurs intelligences de la Nation. Point n’est besoin de garder des armes de guerre dans nos maisons.

En Juin 2010, on se rappelle que le dépôt privé d’armes du célébrissime Général Blaise ADOUA avait pris feu à son domicile de Talangaï, et ici aussi, aucune mesure de sécurité n’a jamais été prise, aucune sanction n’a jamais été prononcée, car il faut des armes en pleine ville pour la sauvegarde du pouvoir tribal, et tant pis pour la sécurité des Congolais. 

L’heure a sonné pour procéder à l’inventaire, au démantèlement de tous les dépôts clandestins et au ramassage des armes et munitions qui seraient stockées illégalement dans les quartiers populaires tels que Ouenzé, Talangaï, Mikalou, Kombo, Massengo, Itatolo, Simba-Pelle, Djiri, Kintelé, etc.

Selon des observateurs aguerris, ces armements seraient gardés dans des conditions de conservation qui n’obéissent pas aux normes de sécurité réglementaires. De même, des lourds soupçons pèsent sur les sociétés privées parmi lesquelles BTP qui seraient impliquées dans le trafic des armes et des munitions et dont le propriétaire et le principal actionnaire, n’est autre que M. SASSOU NGUESSO, lui-même.

Des telles entreprises qui ne sont pas les bienvenues dans notre république doivent disparaître. Les autorités politiques, militaires et politico-administratives doivent savoir que les Congolais ne sont pas entre eux, des ennemis. Pourquoi donc, entreposer ces engins de la mort dans nos maisons et en pleine capitale ?

La France, principale distributrice de pouvoir dans les anciennes colonies françaises d’Afrique se doit d’y réfléchir et, au mieux, d’opérer sa propre décolonisation mentale, en vue d’une coopération plus humaine et plus humaniste avec l’Afrique.

La reconstruction et les indemnisations en question

Après les guerres successives de 1998 à 2004, toutes les infrastructures de base comme les structures scolaires et sanitaires, les églises, les ponts et routes, etc, étaient toutes démolies et bombardées. A ce jour, quinze ans après, quelques infrastructures de base seulement ont été réhabilitées dans plusieurs régions dévastées.

Il y a eu plusieurs milliers de morts, sans compter des charniers non répertoriés jusqu’à nos jours. Or ce qui vient de se passer à Brazzaville, le 4 mars 2012, dans les quartiers nord de Brazzaville, est une preuve de la folie meurtrière qui a toujours nourri le pouvoir de SASSOU.

Il est bien évident et logique que M. SASSOU NGUESSO indemnise nos compatriotes sinistrés suite à cette catastrophe sans précédent qui a soufflé et détruit plus du tiers de la ville de Brazzaville, mais que fera-t-on pour les précédents drames malheureux survenus dans notre pays, comme cela se dit un peu partout ailleurs ? Est-ce toujours la politique de deux poids et deux mesures qui sera appliquée.

Pour ce faire, le moment est sans doute venu pour M. SASSOU NGUESSO, sa progéniture et tout son clan de faire preuve de sacrifice et de patriotisme en rapatriant, de toute urgence, tout l’argent pillé et placé à travers le monde, notamment dans divers paradis fiscaux avec l’aide très active des banques françaises.

La vente de tout le patrimoine immobilier du clan acquis à l’étranger avec l’argent pillé dans les caisses de l’Etat congolais, entre autres, ne peut-elle pas être envisagée ? Comme le dit un adage, à quelque chose malheur est bon, car aujourd’hui, le pouvoir diabolique de M. SASSOU NGUESSO est mis à nu.

Prélude d’y revenir dans nos prochaines éditions, il sied de dire haut et fort, que de plus en plus on parle du colonel INGANI qui gérait et gardait les clés des locaux qui ont explosés.

De même, le commandant PEA et le général AVOUKOU seraient cités dans l’achat de ces armes et munitions qui ont créé la désolation des Congolais. Le général Blaise ADOUA par ailleurs, serait loin de cette affaire à cause de son absence prolongée au Congo pour cas de maladie. Jean Dominique OKEMBA par ailleurs, est constamment cité par plus d’un média notamment "La Lettre du Continent" dans l’achat des armes.

Dans un Etat de Droit où la vie humaine est précieuse et respectée, depuis le lundi 5 mars 2012, le Ministre de la Défense serait immédiatement démis, sans considération des relations maçonnique avec qui que ce soit. Toute la chaîne de commandement autrement dit le Haut Commandement des FAC depuis le Chef d’ Etat major serait aux arrêts, en attendant de situer les responsabilités. Mais SASSOU peut-il ainsi reconnaître l’incompétence pourtant criarde des ses fameux Généraux ?

M. SASSOU bien que n’étant pas le seul responsable dans cette catastrophe, cependant il devrait rectifier le tir question d’éviter le pire demain. Car, à ce jour plusieurs officiers supérieurs boudent le fonctionnement parallèle des organes des FAC. Oublions ce qui nous divise, levons-nous et bâtissons le pays sur des bases saines.

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LA REPUBLIQUE FACE A SES RESPONSABILITES

Par Joachim MBANZA (La Semaine Africaine)

joachim-mbanzaLe rôle premier d’un Etat, c’est de protéger ses citoyens, avant de leur assurer un gite, la sécurité pour permettre la mobilité, sans entrave, sur toute l’étendue du territoire national. C’est cela qui donne le droit à chaque Etat souverain, de lever une armée, dont la vocation première est la défense du territoire national, contre toute attaque ennemi.

"La force publique est apolitique. Elle est soumise aux lois et règlements de la République. Elle est instituée dans l’intérêt général. Nul ne doit l’utiliser à des fins personnelles. La force publique est subordonnée à l’autorité civile. Elle n’agit que dans le cadre des lois et règlements. Les conditions de sa mise en œuvre sont  fixées par la loi",prescrit l’article 171 de la constitution du 20 janvier 2002.


Le drame de Mpila, on le sait, est la conséquence de la manière dont l’armée, composante de la force publique, est gérée. Quelle que soit l’origine de l’incendie qui a provoqué l’explosion des munitions dans les dépôts du camp du régiment blindé et du génie (l’enquête en cours le dira), la responsabilité morale de l’armée ne fait aucun doute, dans ce drame. Et cette responsabilité appelle à des décisions importantes, dans la droite ligne de la tradition disciplinaire militaire.

Il ne s’agit, aucunement, de tomber dans la chasse aux sorcières, ni de fabriquer des boucs émissaires parmi les soldats, mais de sauvegarder l’esprit de responsabilité dans une institution appelée à gérer des engins dangereux, pour la défense du territoire national.


Or, depuis nos turpitudes sanglantes, la tradition disciplinaire au sein des composantes de la force publique a pris un sérieux coup. A l’époque, un soldat était appelé à se justifier devant ses chefs, de la perte d’une balle de son chargeur. Aujourd’hui, la force publique n’a plus la totale maîtrise de ses équipements, particulièrement les armes, qui peuvent se retrouver n’importe où, au gré de la volonté d’un chef, sans que personne n’ait à rendre compte.


Si hier, sous le parti unique, l’armée était le fer de lance de la défense du pouvoir (donc du régime en place), aujourd’hui, sa vocation et sa raison d’être sont bien déterminées par la constitution. C’est au nom de cela que le peuple, victime des négligences dans la gestion des équipements militaires, peut demander des comptes au gouvernement, dans la gestion de la force publique.

Cependant, la représentation du peuple (le parlement) est-elle à la hauteur de la détresse qui étreint, aujourd’hui, les Congolais à la suite du drame de Mpila ?

Pour une telle catastrophe, l’assemblée nationale peut-elle se contenter d’une question d’actualité au gouvernement, question d’actualité qui n’a, de toutes façons, rien apporté de nouveau dans la connaissance des faits ?

En tout cas, même l’interpellation, dans sa forme actuelle, n’est déjà pas suffisante pour traduire la détresse de l’opinion, tant la nature du drame vécu dépasse l’entendement, en matière de gestion publique.

Imaginons que les pays détenteurs d’armes nucléaires les conservaient avec négligence, l’humanité serait menacée de disparition de la surface de la terre.
Dépasser l’émotion, et après l’hommage à nos martyrs, ceux qui ont perdu la vie dans des conditions atroces, à cause de nos négligences ou de nos fautes de gestion, la République, à travers ses institutions, est, dorénavant, face à ses responsabilités.

-      Le gouvernement, pour faire aboutir l’enquête, doit déterminer la chaîne de responsabilités et prendre les mesures qui s’imposent ;

-      le parlement, pour retirer ou non sa confiance à ceux qui, au niveau du gouvernement, ont failli ;

-      la commission nationale des droits de l’homme, pour veiller à ce que les droits des citoyens soient respectés dans la réparation des préjudices qu’ils ont subis ;

-      la justice, pour punir les coupables qui lui sont présentés ;

-      le Conseil économique et social, pour veiller à ce que les politiques sociales n’occasionnent plus le dénuement des hôpitaux ;

-      le Conseil supérieur de la liberté de communication, pour veiller à ce que les médias servent l’objectivité des faits, etc.

Il serait inconcevable, inexplicable et même tout simplement un non sens, de croire qu’après le drame de Mpila, la vie nationale peut reprendre son cours normal, comme si de rien n’était.

Le carnage de Mpila, même accidentel, met la République devant ses responsabilités, pas seulement d’enterrer ses morts, mais de faire que cela ne survienne plus jamais.

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Le Scandale de Claudia SASSOU et Autres… qui Donne du Tournis aux Congolais

Le 8 mars dernier, un vol humanitaire a été organisé par Claudia SASSOU NGUESSO, la fille du Chef de l’Etat congolais.

Certes, on pourrait se réjouir que face à cette catastrophe humanitaire, plusieurs centaines d’hommes, des femmes et des enfants sont morts dans des conditions horribles, que la fille de Denis SASSOU NGUESSO se soucie des populations blessées et apporte un peu de secours. A vrai dire, elle aurait mieux fait de s’abstenir....

Claudia SASSOU NGUESSO a inventé l’Humanitaire de luxe, l’Humanitaire Bling-Bling...

Les gens normaux, normalement constitués, dans des pays normaux, même dans quelques dictatures reculées ou dans quelques pays du Golfe, lorsqu’il se présente à eux une situation d’urgence du genre que Brazzaville connait actuellement, ils font appel à des compagnies qui louent des avions cargos.

Ces entreprises spécialisées peuvent ainsi charger jusqu’à 100 tonnes, voire plus, de matériels et de produits de premier secours. Mais, il faut s’appeler filles ou fils de M. SASSOU NGUESSO et ne savoir que faire de l’argent, pour s’amuser comme l’a fait une de ses filles Claudia, encore une fois, s’amuse avec l’argent dont on ne connaît l’origine.

Claudia SASSOU NGUESSO a affrété un avion en version VIP Chef d’Etat avec chambre à coucher, salle de bains, salons etc pour transporter 5 médecins comme des nababs. Dans les soutes, il n’y avait que 5 tonnes de produits.... Claudia aurait payé une fortune pour faire descendre cet avion à Brazzaville.

A ce prix-là au moins 200.000 euros pour l’aller-retour de l’appareil, elle aurait pu louer un avion cargo dans lequel il aurait été possible de charger 20 fois plus de produits et de matériels de première nécessité.

Pendant que des personnes gisent encore sous les décombres sans secours organisés, que les blessés s’entassent dans des hôpitaux sans soins, Claudia SASSOU NGUESSO s’est offert un voyage de prestige. Son frère Denis Christel n’est pas en reste, il commercialise le pétrole. Ce mois-ci, une dizaine de cargaisons pour un équivalent d’un milliard de dollars environ. Personne ne saura où passera cet argent !

Ce vol charter est une honte, un scandale de plus dans une capitale dévastée.

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Le ministre MVOUBA et Cie cités dans le rebondissement des différentes catastrophes

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

L’explosion du dépôt de munitions de la caserne du Régiment blindé de MPILA ce dimanche 4 mars 2012 qui endeuille gravement notre pays, vient gonfler le palmarès du festival macabre, véritable rituel auquel la République du Congo a pris un abonnement depuis le retour de SASSOU NGUESSO aux affaires, faisant qu’à des périodes régulières, les Congolais doivent verser un impôt de sang qui semble à chaque fois, après quelques semaines de la tragédie, victime d’une perte de mémoire de nos gouvernants, qui font comme si rien ne s’était passé.

Après l’épidémie du virus magique qui a désolé la population de Pointe-Noire faisant des centaines de morts, laissant le Gouvernement dit de la République indifférent, le crash d’un avion cargo Antonov 12 immatriculé TN-AGK de la Compagnie TAC sur un Quartier résidentiel de la Commune de Pointe-Noire le 26 mars 2011 faisant là aussi des centaines de morts, encore une fois au mois de mars, rien ne semble avoir été entrepris pour indemniser ces familles victimes de l’incompétence notoire de l’Etat, qui laisse des cercueils volants survoler nos Communes, sans la moindre garantie pour la sécurité de ses habitants.

Mardi 22 juin 2010, la série noire se poursuit avec plus d’une centaine de morts dans un accident de train survenu à Yanga sur la ligne Pointe-Noire-Brazzaville.

Ici également, dans l’indifférence totale du Gouverneur de la République, après une détention arbitraire de plus d’un an des deux conducteurs à la Maison d’Arrêt de Pointe-Noire, le procès dans ce scandale s’est déroulé sans que le CFCO n’ait pu témoigner le moindre remords, au contraire, conscient de leur impunité, les dirigeants de cette Société d’Etat, en premier lieu Isidore MVOUBA, n’ont même pas pris la peine d’assumer leur responsabilité de commettant en tant d’employeur, pour la prise en charge des frais de justice relatifs à la procédure. Ces deux agents ont du se débrouiller pour trouver des Avocats, qui à ce jour attendent que leur paye les honoraires y relatifs.

La catastrophe de Mpila constitue l’occasion de revenir sur le drame de YANGA, et tenter de ressortir sans équivoque le centre de la responsabilité. La question qui arrive à l’esprit est d’abord celle de savoir si les deux conducteurs pouvaient être tenues pour responsables du drame, comme l’avait immédiatement décidé Isidore MVOUBA qui s’était alors érigé en Juge.

En principe, le Droit pénal ne trouve à s’appliquer qu’à la personne qui a commis une faute, autrement dit, l’on ne peut être déclaré responsable que lorsque l’on a commis une faute, soit une faute délictuelle qui suppose l’intention de commettre un acte dommageable, soit une faute quasi délictuelle lorsque le fait a été commis par négligence ou par imprudence. Il faut donc rechercher celui par la faute de qui ce drame a été rendu possible. Il s’agit en d’autres termes d’établir d’abord la faute génératrice du drame, puis l’imputabilité de la faute.

D’ores et déjà, et afin de décourager la tentative qui transparaissait en filigrane dans le système de défense du CFCO et donc de l’Etat congolais, il convient de rappeler que le drame déploré est survenu dans un moyen de transport public, et qui permet d’invoquer l’obligation de sécurité du transporteur vis-à-vis des voyageurs afin que ceux-ci n’éprouvent aucun préjudice au cours du transport. Le transporteur en effet, ne peut se dégager de cette obligation de sécurité qu’en prouvant une cause étrangère autrement dit, un fait ne pouvant lui être imputé.

En d’autres termes, le transporteur demeure responsable de tous les accidents dont la cause resterait inconnu. Cette responsabilité suppose une relation contractuelle entre le voyageur et le transporteur car, seul un transporteur professionnel peut s’engager contractuellement peu importe que le transport soit réalisé à titre onéreux ou à titre gratuit dès l’instant où il est matérialisé par un titre de transport, un permis de circuler etc. L’obligation de sécurité de résultat existe pendant l’exécution du transport c’est-à-dire à partir du moment où le voyageur monte dans le moyen de transport et jusqu’au moment où il en descend.

Il en résulte que l’action intentée par les victimes à travers les ayants droits, est une action contre le transporteur, le commettant qui se trouve être le l’Etat congolais à travers le CFCO ; autrement dit, pour les parents des victimes ici présents, l’action n’est nullement dirigée contre les conducteurs, que l’Etat congolais s’est plu à  présenter comme des boucs émissaires. Dès lors, la responsabilité civile du commettant ne fait aucun doute, quand bien même l’on pourrait éventuellement établir la faute des conducteurs autrement dit des préposés. La faute, si faute il y a, aura été commise dans l’exercice de leurs fonctions. Il y a pour l’Etat congolais, la responsabilité du fait d’autrui.

Ce contentieux étant réglé, il restait au CFCO, le commettant, d’établir la faute de ses préposés, en apportant la preuve de la faute commise par eux, à l’origine du drame. Or, les Avocats des accusés ont éloquemment démontré à l’occasion de ce procès que ce drame n’a pu être possible que du seul fait de défectuosité du chemin de fer, et des trains.

Dans un pays qui se vante de dégager depuis trois ans un excédent budgétaire de mille milliards de FCFA, il est simplement inadmissible que l’Etat dispose d’une compagnie de Chemin de fer aussi défectueux, un véritable cimetière potentiel. A-t-on dédommagé les victimes de ce drame ? La lecture de la sentence rendue par le Tribunal correctionnel du Tribunal de Grande Instance de Pointe-Noire témoigne de la manipulation de notre justice par l’Exécutif.

Comme de coutume, dans le dernier drame de MPILA, alors même que le nombre de morts n’est pas encore connu de manière certaine, SASSOU lui-même s’est précipité à annoncer l’indemnisation des victimes, et le Parlement aux ordres a emboîté le pas. Avec le PCT, la vie humaine a un prix.

Mais pourquoi garder tant d’armes en pleine cité urbaine ?

Ce drame comporte à notre avis trop de zones d’ombre qui laissent penser que le Gouvernement ment au peuple, le temps de laisser passer la douleur.

De Kinshasa  en effet nous est parvenue la certitude que les obus qui y sont tombés étaient dégoupillés, ce qui laisserait croire qu’il s’agissait de tirs ciblés. Et la trajectoire de ces projectiles, d’après les spécialistes de la balistique, plutôt que d’être verticale, se retrouve horizontale au point de toucher la capitale voisine qui se trouve tout de même à au moins 5 kilomètres. 

Le Gouvernement a vite fait d’évoquer avec certitude un court-circuit comme cause du drame. Piètre mensonge, car si la cause du drame est ainsi connue, pourquoi alors commandé une enquête ?

A moins d’insinuer que le court-circuit loin d’être accidentel est l’œuvre d’une main bien noire. Les Congolais ont droit à une explication claire et recevable. Pour le moment, il faut s’interroger si le Parquet de Brazzaville a ouvert une information sur ce drame ; il est permis d’en douter

DES ELUS, DES SENATEURS ET DES DEPUTES CORROMPUS

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MM. OBAMI ITOU, KOUMBA et LENGA prendront-ils une décision historique sur la catastrophe de Mpila ?

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa) 

sassou_demon.JPGAu lendemain de l’accession du Congo Brazzaville à la dignité d’Etat souverain et indépendant, un tournant décisif venait d’être pris, notamment par la cristallisation de l’espérance collective dans le devenir de la Nation. Les  expériences vécues à travers les différents régimes politiques qui se sont succédés, ainsi que celles des autres peuples, ont conduit le peuple congolais à faire le choix de la démocratie pluraliste comme socle des valeurs devant orienter le développement du pays, stimuler son épanouissement moral, culturel, matériel et répondre à la demande collective d’un mieux-être social.

Aussi, soucieux d’œuvrer à l’enrichissement du patrimoine universel commun à toutes les sociétés démocratiques de par le monde et en se fondant sur les valeurs socioculturelles propres à notre pays, le peuple congolais proclame sa ferme volonté de bâtir un Etat de droit et une nation fraternelle et solidaire ; condamnant le coup d’Etat, l’exercice tyrannique du pouvoir et l’usage de la violence politique sous toutes ses formes, comme moyen d’accession ou de conservation du pouvoir. 

La Constitution du 20 janvier 2002 définit clairement les droits, les devoirs, les limites des pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif. Seulement, depuis la catastrophe de Mpila, plus d’un Congolais interrogé dans la rue se demande si les parlementaires congolais sont réellement des représentants du peuple ou tout simplement des pions de M. SASSOU NGUESSO qu’il a placé dans le ring. Si non, comment peuvent-ils, aujourd’hui, ignorer plusieurs articles de la Constitution ? Suivez notre regard.

L’article 30 de la Constitution stipule : "L’Etat est garant de la Santé Publique. Les personnes âgées et les personnes handicapées ont droit à des mesures de protection ou rapport avec leurs besoins physiques, moraux et psychologiques ou autres en vue de leur plein épanouissement …"

Le ministre de la santé et de la population, M. Georges MOYEN, son homologue des affaires sociales et de l’action humanitaire, Mme Emilienne RAOUL, et les soi-disant représentants du peuple peuvent-ils nous dire avec précision si cet article est vraiment respecté à la lettre ?

Il est également dit dans l’article 35 de la constitution : "Tout citoyen a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre". Peut-on dire avec le drame du régiment blindé de Mpila et d’autres catastrophes ayant occasionné plusieurs pertes en vie humaine, de nombreux blessés graves et beaucoup de sans-abris que l’Etat congolais garantit aux populations un environnement sain, satisfaisant et durable et  veille à la protection et surtout à la conservation de la nature ?

Les articles 36 et 37 de ladite Constitution abondent dans le même sens quand ils évoquent notamment "les conditions de stockage, de manipulation des déchets toxiques, polluants, radioactifs ou tout autre produit dangereux".

Dans cette optique, la question que plusieurs sinistrés et parents endeuillés et interrogés à Talangai et Ouenzé se posent depuis le 4 mars 2012, est celle de savoir si nos fameux parlementaires, députés et sénateurs confondus, sont réellement conscients du fait que "les munitions, les obus, les grenades, les armes toxiques  et polluants et tous les autres produits polluants dangereux sont très mortels et très nocifs pour la vie humaine et l’environnement?"

Que diront à cet effet nos fameux députés et sénateurs qui, agrippés aux intérêts financiers, sont aujourd’hui obligés de se taire comme des carpes ?

Il est également relevé à l’article 38 que "Tout acte, tout accord, toute convention, tout arrangement administratif ou tout autre fait, qui a pour conséquence directe de priver la Nation de tout ou autre partie de ses propres moyens d’existence, tirés de ses ressources ou des richesses naturelles, est considérée comme crime de pillage imprescriptible et puni par la loi".

Quelles décisions ou mesures ont été préconisées par le parlement congolais qui avait toujours gardé un silence sur l’affaire des armes et de munitions lourdes de guerre non conventionnelles en provenance, par exemple, de la Corée du Nord ?

Les parlementaires congolais n’étaient-ils pas conscients de l’imminence du danger, en tant que représentants du peuple, concernant l’importation frauduleusement par le Congo Brazzaville des quantités d’armes et de munitions lourdes de guerre non conventionnelles, en faisant des arrangements avec les pays mis sous embargo depuis des années comme la Corée du Nord qui avait fourni des armes au Congo Brazzaville, saisies entre temps par l’Afrique du Sud, avant d’être mises à sa disposition ?

Ne savaient-ils pas que ces types d’armes de destruction massive étaient dangereux avec les risques qu’elles représentent. Pourquoi, cette affaire n’avait jamais interpellé ces soi-disant élus du peuple, s’ils étaient sérieux, alors qu’ils sont pourtant très agiles et alertes quand il s’agit des émoluments, des indemnités de session et des descentes parlementaires ?

Pourquoi ce silence coupable ?

Pourquoi cette peur de dire la vérité et surtout d’éviter de rendre compte devant le tribunal de l’histoire pour avoir laissé le mal et le désordre s’installer au Congo Brazzaville ? En cette période très sensible et riche en évènements dramatiques, pourquoi tous nos fameux députés et sénateurs ont-ils peur de dire la vérité et de franchir le rubicond ? Nos parlementaires ignorent-ils l’article 39 qui évoque la notion de haute trahison ou comme acte de forfaiture ?

Sous d’autres cieux, les parlementaires Congolais seraient montés au créneau pour demander des comptes au gouvernement ainsi qu’au président de la République qui gère le ministère de la Défense nationale ? Pourquoi ce silence coupable et les images ubuesques du petit cinéma en noir et blanc que certains parlementaires nous offrent continuellement sans honte et sans peur sur les médias ? Avions-nous réellement une assemblée et un sénat ? A quoi servent ces instruments mort-nés et considérés comme des simples chambres d’enregistrement des oukases du Boss et de ses obligés ?

A la vérité, les présidents André OBAMI-ITOU du Sénat, Justin KOUMBA de l’Assemblée nationale ne savent-ils pas que l’article 78 de la Constitution dit clairement que "le président de la République est le chef suprême des Armées et préside les Conseils et le comité de défense ?"

Depuis la nuit du 4 mars 2012, les 3 millions 800 milles Congolais, Dieu et le Diable à la longue queue regardent attentivement MM. Justin KOUMBA, André OBAMI-ITOU ainsi que tous les députés et sénateurs "bien élus ou non" qui, en pareille circonstance, devraient se réunir en congrès en vue de statuer par vote au scrutin secret à la majorité simple des deux tiers de ses membres pour clarifier la situation, établir les responsabilités, diligenter les enquêtes et indexer voire exposer les ministres et les officiers supérieurs ou subalternes présumés complices dans les évènements dramatiques du 4 mars 2012.

Or, il s’avère que jusqu’à ce jour, les parlementaires ne se soucient de rien et ont les yeux rivés ailleurs. Où en sommes-nous avec les responsabilités individuelles des uns et des autres, au lieu de privilégier comme toujours la responsabilité collective afin d’étouffer la vérité ?

Quel ministre, colonel  ou Général a été interpellé par les parlementaires ?

Jusqu’à ce jour, personne n’a osé ouvrir la bouche pour tenter d’éclairer la lanterne des Congolais qui, avouons-le, ont fini par comprendre que nos fameux députés et sénateurs ne sont que des simples lampistes, des peureux, des marionnettes, des affamés accrochés tout simplement derrière leurs propres intérêts politico alimentaires, aux émoluments, indemnités de sessions et des descentes parlementaires.

La responsabilité du président Denis SASSOU NGUESSO, en sa double qualité de président de la République et de ministre de la défense nationale, ne devrait-elle réellement élucidée et engagée ? Oui ou non ?

Qu’en pensent tous les "Kokobar infatigables" du  Sénat et les députés fanatiques et zélés de l’Assemblée nationale ? Au finish, ce n’est qu’à cet instant qu’en dernière analyse que le président Placide LENGA, cet ancien de Mbounda, comme le président SASSOU, qui a toujours vanté les valeurs de la République le 28 novembre de chaque année, ne devrait-il pas recourir à l’article 153 de la Constitution en vue d’interpeller et juger le sieur SASSOU NGUESSO Denis pour tous les faits mentionnés ci-dessus et qui, sous d’autres cieux, allaient donner des ailes aux députés, sénateurs et magistrats.

Les nôtres sont-ils aussi sérieux, compétents, impartiaux et prêts à défendre les intérêts de la République, pour agir librement de cette manière comme le font leurs pairs dans d’autres pays à travers le monde entier ? Or, il est bien connu de tous que chez-nous, les choses sont encore gérées de façon artisanale et subjective, sur fond de tribalisme primitif, de clanisme accéléré et surtout d’influence des loges politico-mystiques.

La très patriotique rédaction de "Talassa" est convaincue que tôt ou tard tous ceux qui sont aujourd’hui aux affaires et se taisent en cautionnant le mal, répondront des évènements du 4 mars 2012. Car, nul ne pourrait oublier cette journée de sang et de larmes. Malgré la corruption accélérée et tous les billets de banque qui circulent, ici et là, nul ne pourrait oublier ce dimanche des mille et une explosions et détonations qui ont donné la mort à des centaines de Congolais parmi lesquels plusieurs enfants en  bas âge, sans oublier de nombreux disparus et blessés.

A la vérité, comme le dossier volcanique et très brûlant des Disparus du Beach de Brazzaville, le régime de Brazzaville sous la conduite de M. SASSOU NGUESSO vient, une fois de plus, d’ouvrir une autre boite de pandore qui, avouons-le, est loin de se terminer avant juillet 2020.

Dès lors, il revient d’ores et déjà aux historiens, aux juristes, aux sociologues, aux politologues et aux moralistes d’intérioriser et surtout de se ressourcer afin de jouer, ici et maintenant, leur partition dans ce nouvelle épisode du feuilleton "Pongo politico-militaire" qui se joue au Congo Brazzaville sous les lampions du fameux "Chemin d’Avenir".

Soyons-en rassurés, tous les grands acteurs du 4 mars 2012 seront tôt ou tard confondus par l’histoire, rattrapés et jugés, car la vérité est toujours révolutionnaire sur cette terre des hommes.

La rédaction de "Talassa" s’attend à un geste fort de la part des parlementaires s’ils sont conscients, sérieux et très soucieux de la gravité des faits.

Tant que les formalités constitutionnelles abordées plus haut ne sont pas appliquées on ne parlera jamais de la haute trahison par le président de la République.

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Pourquoi le Procureur de la République et Cie ne réagissent-ils pas sur le drame du 4 mars 2012 ?

Une enquête impartiale, différente celles sur l’assassinat de NGOUABI, les disparus du Beach et les explosions attribuées à Thystère, est réclamée

On ne le dira jamais assez, la catastrophe liée à l’explosion des munitions lourdes d’armes de guerre qui a eu lieu au régiment blindé à Mpila dans la capitale congolaise, suscite encore aujourd’hui et continuera toujours de susciter dans les tout prochains jours plusieurs questionnements tant que les Congolais en général, les parents personnes mortes et blessées gravement en particulier, ne connaitront pas les vraies raisons de cet hécatombe à travers une vraie enquête crédible et transparente, comme le réclame aussi la communauté internationale.

Le pouvoir de SASSOU doit arrêter de prendre les Congolais pour des idiots, pour avoir dès le premier jour banalisé et caché la vérité sur l’origine du drame, le nombre de morts et de blessés graves, les disparus et les sans-abris.

Actuellement, ce pouvoir despotique continue de faire planer un flou artistique, non seulement pour l’enquête ouverte à cet effet, mais aussi pour la commission d’enquête mise en place dans ce même cadre. Comme toujours, l’objectif est de brouiller les pistes et de miser sur l’apathie du peuple congolais et de sa prétendue naïveté. Nos compatriotes ne peuvent pas être étonnés pour ce genre de manipulation dans laquelle le pouvoir actuel est "ceinture noire" avec plusieurs danes.

Voilà pourquoi, nombreux sont nos compatriotes qui veulent avoir la quintessence du document nommant les membres de cette commission d’enquête et leur profil professionnel. Ce document, est-il un décret présidentiel, un arrêté ministériel ou une simple note de service ?

En dehors du colonel OBARA, plus d’une personne se demande si la commission est-elle composée des militaires ou des civils ? Quels sont les critères qui ont prévalu pour leur sélection ?

Comme on peut le constater, plusieurs interrogations nécessitant des réponses justes et claires, reviennent dans la bouche de beaucoup de Congolais, concernant la tragédie du régiment blindé de Mpila et les petites basses manœuvres éhontées qui sont présentement en train d’être manigancées.

Ce qui est encore plus poignant actuellement, c’est le silence dont fait montre le procureur de la République par rapport aux pertes en vie humaine, à l’ampleur des cas parlant des personnes blessées gravement et traumatisées et aux dégâts matériels importants enregistrés, n’a-t-il pas ouvert une information judiciaire. A-t-il eu peur de s’autosaisir s’agissant de cette affaire qu’il aurait jugée hautement politique ou aurait-il été influencé au point de ne pas lui accorder l’attention et le sérieux qu’elle mérite ?

Peut-on supposer que le procureur de la République, SASSOU NGUESSO et ses acolytes seraient en train de gagner du temps, dans le but de trouver un bouc-émissaire pour lui endosser toute la responsabilité de cette catastrophe très meurtrière ?

Cela ne devrait étonner personne, car le pouvoir de SASSOU est passé maître dans l’art de la manipulation. Pour preuve, le défunt Jean Pierre THYSTERE TCHICAYA, pour ne citer que lui, avait été accusé pour les explosions intervenues à l’aéroport international de Maya-Maya et au cinéma Star, avant d’être condamné, puis libéré après. En fait, la seule vraie raison de ce sale montage criminel et odieux était de trouver le motif qui devait occasionner la déchéance de M. Jean Pierre THYSTERE TCHICAYA du bureau politique.

L’histoire récente du Congo est pleine d’exemples patents qui cadrent avec la logique cynique dont ferait montre, semble-t-il, le régime de SASSOU, comme l’affirment à hue et à dia beaucoup de nos compatriotes. Le mystère resté jusqu’aujourd’hui impénétrable sur l’assassinat du président Marien NGOUABI qui serait attribué à plus d’un dignitaire de Mpila, en dit long.

De manipulation en manipulation, finalement se sont des pauvres innocents qui ont payé les pots cassés pour que le Nord conserve le pouvoir. Le président Alphonse MASSAMBA-DEBAT et ses soi-disant prieurs ont été sacrifiés à l’autel des intérêts égoïstes du groupe tribalo-ethnique qui était animé après l’assassinat de Marien NGOUABI par YHOMBI et autres.

Les véritables assassins de Marien NGOUABI courent toujours.  C’est aussi ça le côté cynique de l’histoire politique du Congo Brazzaville et la vérité sur certains dirigeants qui nous gouvernent.

Prélude d’y revenir il sied de dire, hier, les champions de l’intox ont fait courir le bruit selon lequel, le général Blaise ADOUA qu’on voudrait éloigner de SASSOU serait au centre de cette catastrophe. Alors qu’il n’a donné aucune consigne à ces fans pendant sa convalescence au Maroc et devrait rentrer cette semaine-ci sauf changement de la dernière minute.

Aujourd’hui le bruit vient d’être lâcher autour de deux dignitaires tékés, alors qu’ils sont très loin de la garde et de contrôle de ces maisons qui viennent d’exploser.

Dans nos prochaines éditions, nous aborderons sur les questions pertinentes qui vont édifier le peuple sur cette catastrophe.

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MM. Pierre NGOLO et Michel NGAKALA auraient-ils tenté de déstabiliser André OKOMBI SALISSA ?

Ruffin TAUFFE MABALA (Talassa)   

L’histoire récente du Parti congolais du travail (PCT) peut nous édifier à suffisance sur les coups de gueule, les empoignades, les controverses, les conflits d’intérêts, etc, qui ont toujours été à la base de l’affaiblissement et de la léthargie auxquels ce parti a toujours été confronté, à n’en point douter, depuis la naissance de cette formation politique.

Aujourd’hui, une lutte ouverte pour le leadership, le positionnement, la préservation et la consolidation des privilèges particuliers, entre autres, oppose le PCT au Comité d’action pour la défense de la démocratie-Mouvement de jeunesse (CADD-MJ).

Le grand Goliath, le PCT et le petit David, le CADD-MJ, avec à sa tête André OKOMBI SALISSA qui sont actuellement en bisbille, campent chacun dans ses positions. Qui l’aurait cru lorsque l’on sait que le PCT et le CADD-MJ appartiennent tous les deux à la même famille politique et servent chacun à sa manière un même régime ? Ce qui ne devrait pas en principe poser aucun problème, même si le point d’achoppement, pris comme prétexte pour nuire au CADD-MJ, est son autodissolution.

Plutôt que d’utiliser les manières primitives et staliniennes pour juguler la crise, n’est-il mieux que Denis SASSOU NGUESSO lui-même parle ou laisse simplement André OKOMBI SALISSA avec son CADD-MJ ?

N’est-il pas vraiment indécent pour le PCT de soulever une pierre qui risque de retomber sur ses pieds aujourd’hui fragilisés par la catastrophe causée par l’explosion des munitions lourdes d’armes de guerre survenue le dimanche 4 mars 2012 au régiment blindé de Mpila dans la capitale congolaise ?

Comme le savent tous les Congolais, mieux que l’actuel secrétaire général du PCT, M. Pierre NGOLO, les quartiers les plus touchés du fait de ce drame, étaient acquis pour la plupart au PCT, n’est-ce pas ?

En ce moment sensible de malheur, le CADD-MJ et son chef, M. André OKOMBI SALISSA devraient faire aussi preuve de compassion. Comme il l’a affirmé lors de notre entretien avec lui, quand il a reconnu que la période n’est pas propice pour les intrigues, les basses manœuvres, les complots, etc, parce que les Congolais en général et certains compatriotes en particuliers, sont encore en deuil, bien que ce deuil ait pris fin officiellement.

Ainsi, nombreux sont les militants et sympathisants du CADD-MJ qui se posent la question de savoir pourquoi quelques membres de ce mouvement de jeunesse comme MM. ELENGA, MAKALA, YOKA et bien d’autres sont-ils en train d’effectuer des descentes dans les chefs-lieux des départements pour déstabiliser le CADD-MJ, en dénigrant son leader. Ces traîtres qui auraient reçu beaucoup d’argent pour réaliser leurs sales besognes, se sont rendus déjà, selon nos investigations, à Pointe-Noire, Dolisie et Madingou.

Malheureusement ces émissaires qui parlent au nom du secrétaire général Pierre NGOLO et du secrétaire permanent Michel NGAKALA n’ont pas pu convaincre les sympathisants du CADD-MJ qui ne jurent qu’au nom d’André OKOMBI SALISSA. Ces descentes ressemblent à une goutte d’eau dans la mer.

Certains militants et sympathisants du CADD-MJ que nous avons interrogé n’arrêtent pas de pointer un doigt accusateur sur l’actuel secrétaire général du PCT, M. Pierre NGOLO et l’ancien commandant de la milice, M. Michel NGAKALA, qui ont échoué dans leur mission d’isoler M. André OKOMBI SALISSA ou de diviser le CADD-MJ pour mieux régner.

Ce qui est grave, c’est de constater que tous ces émissaires sont ressortissants d’une même contrée. Les gens auront-ils tort de penser que c’est l’acharnement d’une tribu contre OKOMBI SALISSA?

Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.

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Les ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA devraient éviter le pire au Nord de Brazzaville…

Ça bouge à Kintélé, où la colère gronde devant… les Israéliens !

Par Jean Bruno AYEL’O,de retour de Kintélé

Très impopulaire depuis le 4 mars 2012, le gouvernement congolais qui ne cesse de tisser du très mauvais coton n’est pas encore au bout de ses peines, au regard du climat très malsain et conflictuel qui règne, depuis quelques semaines dans la partie nord de Brazzaville notamment au site de Kintélé où se déroulent les travaux de construction des fameux 1000 logements qui, au fil des mois, alimentent la chronique.

En effet, depuis 2008, les propriétaires terriens n’ont cessé de manifester et de revendiquer le paiement de leurs droits d’expropriation au motif que ce site de Kintélé, constitué de 577 parcelles devant abriter les 1000 logements, a été acquis foncièrement par l’Etat congolais par arrêté N° 4185 du 4 juin 2010, fixant entre autres les procédures d’expropriation pour cause d’utilité publique en vue de la construction d’un forage d’eau, de l’usine de fabrication et de montage des matériaux de construction des 1000 logements.

L’Etat n’est pas la raison, la démonstration de sa force n’est pas un but en soi…

Or, il s’avère que jusqu’à ce jour, tous les propriétaires des 577 parcelles expropriées couvrant une superficie de 83 hectares, 75 ares et 15 centiares, n’ont jamais été indemnisés, depuis 2008.

Le gouvernement, par le biais des ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA, a failli pour ne pas avoir rempli toutes les conditions et modalités liées à cette expropriation qui pourrait ressembler à une escroquerie qui ne dit pas son nom. A qui la faute?

En outre, conformément à l’article 6 de l’arrêté susmentionné, il est bien mentionné ce qui suit "les expropriés percevront une indemnité, juste et préalable".

Aussi, en se fondant sur le fait, que la pertinence des décisions publiques et même leur légitimité sont à ce prix, le bon sens et le respect des principes commandent à ce que tous les "vrais acquéreurs des parcelles expropriées depuis 2008 par l’Etat sur le site de Kintélé, et détenteurs des pièces justificatives" soient dédommagés ! L’article 17 de la Constitution stipule : "le droit de propriété et le droit de succession sont garantis" (…)

Au regard de ce qui précède, il est donc, de la responsabilité du ministre des Affaires foncières et du domaine public, M. Pierre MABIALA ainsi que du ministre, délégué général des Grands Travaux, M. Jean Jacques BOUYA, de faire appliquer sans faille les procédures d’expropriation en procédant au paiement, sans délai, des droits reconnus aux propriétaires des parcelles expropriées, tel que l’exige l’article 17 de la Constitution du 20 janvier 2002, qui stipule : "Le droit de propriété et le droit de succession sont garantis. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique moyennant une juste et préalable indemnité dans les conditions prévues par la loi".

Au lieu d’imaginer des pistes de solution et mettre en place des conditions idoines qui fassent éviter le pire, les ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA semblent laisser pourrir cette situation qui, au fil des semaines, se dégrade et s’aggrave. La colère monte.

Et, certains réflexes inciviques et belliqueux gagnent petit à petit les esprits de ceux qui se sentent, lésés et roulés par l’Etat, pensent qu’ils ont tout perdu. Presque. A qui la faute ?

Qu’adviendra-t-il le jour où, contre toute attente, les chantiers de Kintélé seront saccagés par la  foule en colère ?

Qu’adviendra-t-il le jour où, très excédés, les propriétaires des 577 parcelles maladroitement expropriées, appuyés par les propriétaires fonciers se mettront à détruire les premiers ouvrages de SOCOMOD ?

Quelle sera alors la réaction des techniciens israéliens qui, visiblement se sentent très embarrassés par ce bras de fer entre d’une part, les propriétaires des 577 parcelles et de l’autre le gouvernement qui fait montre d’une certaine lourdeur dans le règlement de ce dossier très sensible.

Quelle politique d’expropriation pour raison d’utilité publique voulons-nous inventer au Congo Brazzaville ?

Car, au moment où les travaux des 1000 logements s’exécutent normalement par la société israélienne SOCOMOD et avant le démarrage, dans les tout prochains jours, du tout nouveau chantier de 5000 logements, il est navrant de constater l’état d’abandon, d’oubli, voire de confusion dans lequel se trouvent plongés tous ceux qui, depuis des années, avaient acquis "régulièrement et légalement" des parcelles sur ce terrain, devenu depuis le 4 juin 2010, un bien public.

Plus que jamais, les ministres Pierre MABIALA et Jean Jacques BOUYA devraient comprendre, ici et maintenant, que la poursuite des travaux des 1000 logements, la pertinence des décisions publiques et même leur légitimité sont à ce prix. Car, l’Etat n’est pas la raison, la démonstration de sa force n’est pas un but en soi, que le gouvernement ou certains chercheraient à atteindre à tout prix. Non. Où en sommes-nous avec l’application effective des textes en la matière ?

A tout prendre, quelle politique d’expropriation pour raison d’utilité publique voulons-nous inventer au Congo Brazzaville ?

Ici et maintenant, il est urgent de ressaisir pour ne pas continuer à détruire le tissu social et provoquer des remous sociaux inutiles, en cette période très sensible et pleine de suspense et d’inconnues...au moment où les techniciens israéliens de la société SOCOMD se sentent de plus en plus exposés aux  incursions et menaces répétées des membres du Collectif. 

Qu’adviendra-t-il le jour où, les chantiers de Kintélé seront saccagés par une foule en colère ?

L’incommunicabilité, la lourdeur et surtout l’indifférence affichées par les ministres en charge de ce dossier étonnent plus d’un citoyen et font planer des images apocalyptiques ( !)

Et, interrogé par "Talassa", l’héritier et propriétaire foncier de Kintélé, M. Elie NGAMBIO NGATSEBE, d’une voix assurée, a déclaré que le gouvernement doit prendre en compte les revendications légitimes des propriétaires des 577 parcelles expropriées au site de Kintélé qui, désabusés et embarrassés, ne savent plus à quel saint se vouer.

Pour M. Charel MAMPOUYA MATONDO, secrétaire en charge des questions stratégiques du collectif, en ces moments très tendus et imprévisibles, le gouvernement doit exiger en son sein l’entretien de sa survie et de son image historique au nom de ceux qui auront plus tard à en porter l’héritage.

Dès lors, il ne sert à rien d’utiliser les mêmes méthodes que les gangsters, en imposant ce qui a plutôt besoin d’être compris, appliqué et réglé conformément à l’arrêté N° 4185, du ministre Pierre MABIALA, a-t-il conclu.

Qui a dit que la force des armes viendrait à bout de la détermination du collectif des expropriés ?

Pour le collectif des propriétaires des parcelles, le bon déroulement des travaux des 1000 logements du projet "Nouveau quartier", dépendra du paiement des droits qui leur sont reconnus par la loi.  

Telle est la toile de fond de l’assemblée générale du collectif des propriétaires de parcelles - maladroitement - expropriées par l’Etat, organisée le 13 mars 2012, à Kintélé.

A l’issue de cette grande rencontre qui a regroupé près d’une centaine de participants, peu avant 12 heures, la tension était montée d’un cran devant les bureaux de la SOCOMD où, profitant sans doute de la confusion qui y régnait, un policier zélé, - sans doute de formation douteuse -, et armé d’un PMAK a failli commettre… l’irréparable avant l’arrivée des premiers renforts.

Qui a dit que la force des armes viendrait à bout de la détermination du collectif qui, à y regarder de près, ira jusqu’au bout ? Affaire à suivre.

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Les 3 millions de francs CFA qui seront décaissés bientôt, divisent déjà certaines familles 

Par Auguste Junior (Talassa)

Depuis le lancement de l’opération de recensement des familles sinistrées, des faits insolites ainsi que des scènes ubuesques frisant l’immoralité et l’irresponsabilité ont été signalées dans certains quartiers sinistrés notamment à Kanga-Mbandzi, Le Paternel, Docteur Blanchet, ex-Dépôt CFCO, Dragages, Yoro, 753, rond-point Ebina, T.P et au tristement célèbre rond-point Libomi où la plupart des locataires et logeurs, éblouis par les 3.000.000 de francs CFA, ont perdu le tête et ne parlent plus le même langage.

Cela étonne et plonge, de facto, la conscience collective dans une série de fantasmes pleins d’images surréalistes, diaboliquement ubuesques et fantasmagoriques.

En effet, source incontournable de la plupart des maux et des désordres qui nous accablent, nuit et jour, l’argent, symbole de prospérité et de puissance, s’invite au débat quotidien et commence petit à petit à faire oublier dans la mémoire de certains citoyens, "le grand tsunami de Talangai et Ouenzé", ainsi que la profondeur des douleurs, le nombre de morts, des blessés et des disparus sans oublier les bruits assourdissants des détonations infernales et déflagrations inoubliables du dépôt des munitions, le 4 mars 2012, au camp des blindés à Mpila.

Qui a dit que l’argent était un mauvais maître  et la source de la plupart de nos malheurs ? Mieux. Qui a dit que les Congolais ont toujours eu la mémoire courte, très courte et surtout l’esprit mesquin, véreux et très cupide ?

Si non. Pourquoi devrait-on, aujourd’hui, sacrifier idiotement nos bonnes relations de bon voisinage et tous nos rapports avec certains voisins, soient-ils locataires, à cause des fameux 3 millions de francs CFA que le gouvernement se propose d’allouer, dans les tout prochains jours, à chaque famille ?

Pire. Pourquoi certains membres d’une même famille ne parlent plus le même langage, s’épient et se regardent-ils en chiens de faïence ?

Comment pouvons-nous, en un laps de temps, oublier si facilement le grand désastre et toutes les atrocités des scènes apocalyptiques et dramatiques du 4 mars dernier ? Sommes-nous encore des hommes intègres, sérieux, responsables et dignes d’être respectés ?

Non ! La rédaction de "Talassa", très attristée par les comportements désinvoltes de certains citoyens ne peut que regretter la bassesse d’esprit, l’immoralité et surtout l’insouciance qui prennent le dessus sur l’essentiel à savoir les vraies raisons de la catastrophe du 4 mars 2012, les auteurs et les conséquences incalculables des milles et une explosion du dépôt des munitions du camp des blindés à Mpila.

Ici, au quartier Kanga-Mbandzi, non loin du petit marché, M. Daniel O., 52 ans, un logeur maffieux a tout simplement tourné le dos à ses deux locataires cupides et insolvables pour les remplacer "frauduleusement" par deux membres de sa propre famille, appelés d’urgence…du quartier Moukondo.

Là, au quartier Yoro, les frères et sœurs, Didier, Sidonie, Alain, Francis, Carine, Jacques et Annie, tous orphelins et issus d’une même famille.

Alexis, un ancien Cobra, âgé de 48 ans et en chômage accéléré depuis plus de 10 ans caresse déjà le rêve de s’acheter un taxi en... occasion !

La tricherie et la maffia de certains membres du PCT, présidents du quartier, chefs de bloc ou de zone dénoncées

Aussi, il y a lieu de signaler le climat de désordre occasionné par certains militants du PCT notamment les chefs de bloc et de zone, "suspects et maffieux" qui, pour la plupart seraient, eux-aussi, cités et indexés publiquement pour avoir entretenu des réseaux de faux sinistrés, faux locataires lors du recensement. Comme quoi, si le toilettage des listes se réalise avec munitie, certains chefs de bloc et de zone maffieux, tous  d’obédience PCT pourront être sanctionnés et punis  ( !). 

Et, au moment où nous bouclons cette édition, certaines familles sont déjà plongées dans des contradictions interminables depuis de l’annonce de l’arrivée dans les tout prochains jours à Brazzaville de certains parents et grands-parents en provenance de l’arrière-pays.

Pour preuve, les frères Richard 28 ans et Ulrich M., 24 ans, demeurant non loin du bar dancing "Izé-Izé" ont pris la ferme décision de s’offrir à chacun d’eux, un titre de voyage pour gagner la France ou la Belgique, à l’insu des autres membres de la famille. Qui l’aurait cru ?

Et pour cause, dans un pays comme le nôtre où, la misère accélérée et la pauvreté ambiante font cause commune et s’abattent sans pitié sur la plupart des familles, la décision prise en conseil des ministres du 8 mars 2012, d’attribuer à chaque famille ayant perdu son habitation, une allocation d’urgence de 3.000.000 de francs CFA fait tache d’huile autant qu’elle soulève, ici et là, des passions, des déchirements, des commentaires ampoulées, des polémiques inutiles voire des accrochages dans la plupart des familles dans les quartiers sinistrés notamment à Talangai (quartiers 61 et 62) et Ouenzé.

A la vérité, comme il fallait s’y attendre, depuis la publication du compte rendu du conseil des ministres du 8 mars 2012, certains citoyens mal intentionnés et guidés par le gain facile, ont commencé à intimider voire menacer leurs propres locataires qui, embarrassés et impuissants, ne savent plus à quel saint se vouer.

Si le toilettage des listes se réalise, sans faille, de nombreux cas suspects ou frauduleux pourront être décelés ( !)

Enfin, malheur à tous ceux qui ne s’intéressent qu’à la modeste allocation du gouvernement qui, coûte que coûte, tente de redorer son image très ternie depuis le 4 mars 2012.

Conscient du fait que l’argent n’aime pas le bruit, nous allons apprécier comment, dans quelques jours, certains bénéficiaires de cette cagnotte de Mpila vont devoir se comporter dans nos quartiers bombardés et mal éclairés !

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Réaction d’un parent éprouvé à l’oraison funèbre du ministre Florent TSIBA

Propos recueillis par Fall MESSIER (Talassa)

On ne le dira jamais assez que le pouvoir de SASSOU est un pouvoir hypocrite, démagogue qui n’a pas de la considération pour les autres. Beaucoup de ONG des droits de l’homme insistent tout le temps là-dessus. Mais peut-on faire prendre conscience à des gens qui sont des adeptes indécrottables et invétérés des assassinats politiques et amoureux des sacrifices mystico-fétichistes humains, afin de s’enraciner au pouvoir, comme si le sang de nos compatriotes qu’ils font couler, n’est pas le même que celui qui coule dans leurs veines ?

Comment peut-on faire prendre conscience à des gens qui sont habitués aux mensonges, au vol, à la fraude, aux détournements des deniers publics, mais aussi impliqués dans plusieurs scandales, affaires louches et complots, même ceux visant la déstabilisation de certains régimes à l’extérieur du pays ?

Il sied de signaler pour le plus grand intérêt du pouvoir de SASSOU, et singulièrement pour les caciques du système, que l’année 2012 qui a été incriminé tout au long de l’oraison de Florent TSIBA, n’a rien à voir avec toutes les erreurs, les carences, les défaillances, les décisions injustes, les injustices sociales, l’avidité et la cupidité dont a toujours fait montre le pouvoir de SASSOU qui, fait endurer à nos compatriotes plusieurs souffrances, frustrations et autres traitements indignes à l’égard de la personne humaine.

Une chanson populaire en vogue de nos jours, exécutée par un jeune orchestre au rythme du coupé-décalé, ne dit-il pas que ce n’est pas le pays qui est mauvais, mais plutôt les gens qui le dirigent ? L’année 2012 n’a jamais demandé au régime de SASSOU de stocker les munitions lourdes et les armes à destruction massive dans un camp, situé près d’un quartier populeux. Le Président SASSOU et ses acolytes n’ont-ils pas toujours été animés par la ferme volonté de prendre en otage les populations, qui leur sont fidèles pour le plus grand intérêt de leur pouvoir ? 

SASSOU n’a-t-il pas toujours mis en pratique pour son pouvoir, le principe de diviser pour mieux régner ? Toutes les personnes qui ont subi et qui subissent encore la pratique permanente, barbare et hypocrite de ce principe, le savent mieux que quiconque. Comme au temps du mono, on procède à la création des noyaux durs bien tribalisés et fanatisés pour toutes sortes de manipulation au profit du pouvoir. Ces pratiques ne sont pas nouvelles au Président SASSOU et ses acolytes, devenus des grands gardiens du temple. 

Le président et ses acolytes figurent parmi ceux-là, qui ont toujours clamé que "mieux vaut sacrifier un Mbochi ou quelqu’un du nord pour le pouvoir, que de perdre le pouvoir", comme au temps du monopartisme. Aujourd’hui, beaucoup de nos compatriotes bien fanatisés politiquement dans ce sens, pensent qu’après SASSOU, ça sera le déluge pour nos frères du nord.

Ce qui n’est pas moins vrai parce qu’avant lui, il y a eu d’autres, des brillants chefs d’Etats, comme Marien NGOUABI, pour ne citer que celui-là.

Tout cela, c’est de l’intox qui permet d’avoir à sa cause ou de garder sous son juron, tous ceux qui lui sont acquis. Beaucoup de nos compatriotes, quels qu’ils soient, le comprennent déjà. Et aujourd’hui quand une catastrophe se déclare, ce sont tous les Congolais qui sont en deuil, ainsi que tous les départements du pays.

On ne pourra pas démontrer pour le cas de la catastrophe survenue à Mpila, que c’est une ethnie seulement qui a été touchée. Comme le dit le refrain de notre hymne nationale : "...Oublions ce qui nous divise. Soyons tous unis que jamais. Vivons pour notre devise, Unité, Travail, Progrès". Ce qui sous-entend que tout ce qui nous divise, doit être sérieusement banni.  

SASSOU et ses acolytes doivent prendre toutes leurs responsabilités pour la catastrophe, qui a eu lieu au régiment blindé de Mpila. Les très proches du président comme Jean Dominique OKEMBA, Blaise ADOUA et d’autres officiers supérieurs, devenus des hommes de main de la présidence tels que le colonel INGANI qui avait la charge de la surveillance des armes, devraient être entendus dans cette affaire et condamnés, s’il le faut. Selon des rumeurs, ces munitions lourdes et ces armes de destruction massive étaient sous le strict contrôle de la présidence de la République. Le Président SASSOU l’ignorait-il ?

Le président de la République et ses généraux de main qui le conseillent dans le mal, doivent comprendre que l’année 2012, ne leur a jamais demandé de militariser le pays afin de mieux mater toute opposition au pouvoir, n’est-ce pas ? Tous les grands gardiens du temple du régime, militaires et civils ne le savent-ils pas mieux que quiconque, qu’on ne joue pas avec des munitions lourdes et des armes de destructions massives ? On ne peut pas trouver des prétextes sur l’année 2012. Ne dit-on pas que qui veut noyer son chien l’accuse de rage ? L’année 2012 n’est pas et ne sera jamais un chien enragé qu’on peut accuser de rage. La sagesse ne nous enseigne-t-elle pas qu’un prévoyant ne peut jamais regretter les précautions prises pour tels ou tels autres cas ?

2012, année nouvelle que t’avons-nous fait et en quoi nous t’avons offusqué ? Cette question est revenue tout au long de cette oraison funèbre, mais, après cette catastrophe le Président SASSOU et tous ses acolytes, ont-ils eu le temps de s’interroger sur leurs plans machiavéliques, qui visent à avoir à leur disposition toutes sortes d’armes et munitions lourdes de guerre dans le seul but de garder le pouvoir jusqu’à l’éternité, violant ainsi toutes les règles régissant la démocratie ? 

Les autorités congolaises sont passées maîtres dans l’art de tromper. Ils ne disent rien quand ça marche, mais quand "ça caille" ou quand on est en difficulté, tout le monde monte au créneau pour faire de l’intox, n’est-ce pas ? Comme, on l’a vu aux premières heures de la catastrophe avec les déclarations données vaille que vaille par certains membres du gouvernement, sans aucune maîtrise de la situation. Le ministre Charles Zacharie BOWAO a excellé dans la médiocrité dans ce cadre.

Le terrorisme et l’extrémisme de l’Etat ne sont pas acceptables dans notre pays. Et la boîte de pandore ouverte par le régime de SASSOU ne cesse de susciter plusieurs questionnements. La capitale congolaise avait été dans un passé très récent, confrontée à des tragédies de ce genre, même si le nombre de victimes est supérieur à ce qui s’est produit à Mpila, pourquoi pour les précédents drames tels que celui de l’église Saint Pierre Claver et autres, l’Etat et le Parlement n’avaient-ils pas décidé des mesures identiques ?  Comme pour dire que beaucoup de ceux qui nous dirigent, portent en eux beaucoup de germes du tribalisme.

SASSOU, ses acolytes guerriers et les bourreaux du peuple devraient tirer toutes les leçons de cette catastrophe

Comparaison n’est pas raison et les exemples pris dans l’oraison funèbre lue à cette occasion ne cadrent pas avec les réalités congolaises. Dans les pays qu’elle cite, les autorités n’ont pas honte de démissionner, de faire leur mea-culpa quand elles sont accusées d’avoir causé du tort à leur pays et à leurs compatriotes.

Depuis, les bêtises accumulées par les membres de la famille du président et du gouvernement ne cessent d’être dénoncé par les ONG des droits de l’homme, qui ont déjà démissionné dans notre pays ? Ce ne sont pas  les preuves pouvant permettre leur arrestation ou leur traduction à la justice qui manquent, n’est-ce pas ? Avec cette catastrophe, le temps n’est-il pas venu pour SASSOU et ses acolytes de faire le mea-culpa et de trouver une sortie honorable après avoir causé du tort au peuple et à la Nation congolaise ?

Ne disait-on pas au temps du mono qu’en de pareils cas, il est mieux quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne vous quitte ? A bon entendeur, salut et que Dieu soit béni, Lui qui a prouvé à tous ceux qui se disent forts et puissants qu’ils ne sont pas plus forts que Dieu qui les a créés.

EST-CE LES VRAIS RESPONSABLES DE LA CATASTROPHE

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EST-CE LES VRAIS RESPONSABLES DE LA CATASTROPHE DU 4 MARS 2012 

Les officiers SAHOUS, INGANI, IKONGA, MOPITA et Cie incarcérés, alors que AVOUKOU, ELION, les ministres BOWAO, ONDONGO et le TPG NGONDO se la coulent douce

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

ghys fortune dombe bembaOn peut tromper le peuple pendant un bout de temps, mais il est impossible de le tromper tout le temps, avait dit un grand homme politique de notre temps. Comme pour dire que le président démagogue SASSOU et tous ses acolytes qui cautionnent ses plans de militarisation du pays et prennent certainement le peuple congolais pour des dupes, des naïfs ou des ignorants, viennent d’être confondu par Dieu.

Comme nos compatriotes le revendiquent toujours, le Président SASSOU et tous les extrémistes acquis au terrorisme d’Etat qui l’encouragent, en lui donnant les idées selon lesquelles le pouvoir est au bout des armes, doivent en tout cas dire toute la vérité aux Congolais sur l’explosion des munitions lourdes d’artillerie et les armes à destruction massive survenue le 4 mars 2012 au régiment des blindés de Mpila à Brazzaville.

Voilà pourquoi, hormis la détention à la Direction Générale de la surveillance du territoire (DGST) pour des besoins de l’enquête, des Colonels IKONGA, INGANI, MOPITA et SAHOUS, il est impérieux aussi d’arrêter le Général AVOUKOU et le colonel ELION pour obtenir des éléments convaincants, pouvant étoffer cette enquête.

Les Ministres Charles Zacharie BOWAO, l’homme des fameux 4 morts, et Gilbert ONDONGO, le Trésorier payeur général NGONDO et le Délégué Général des Grands Travaux Jean Jacques BOUYA doivent aussi être sous les verrous.

Les uns et les autres ont leur part de vérité à dire pour que la lanterne de chacun de nos compatriotes soit bien éclairée, au moment où tout le monde s’accorde à reconnaître la nécessité de diligenter une enquête crédible, juste et transparente, et d’aboutir à l’issue de celle-ci à des résultats probants devant permettre de déterminer les responsabilités des uns et des autres, sans complaisance. Les gesticulations et les tromperies, pour les cas de ce genre, ont trop duré, les choses doivent changer.    

Pour leurs visées militaristes endémiques et leur égocentrisme devenu épisodique, nombreux sont nos compatriotes qui, pourtant ne mangeaient pas de la politique, ont payé un lourd tribut pendant l’explosion, sans compter les personnes disparues, et gravement blessées et brûlées.

En effet, selon nos informations, les Colonels,

-       IKONGA qui avant le drame, avait la charge de l’équipement ;

-       MOPITA qui s’occupait, avant la catastrophe, de l’armement ;

-       INGANI qui détenait les clés de ces dépôts d’armes à destruction massive et de munitions lourdes d’artillerie sont déjà mis aux arrêts à la DGST pour besoin d’enquête.

Malgré des lourds soupçons qui pèsent sur eux, ils bénéficient également de la présomption d’innocence.

Il ne faut pas oublier, le Colonel SAHOUS, qui dirigeait une unité de blindés légers. Cet officier qui est aussi détenu à la DGST, était le seul à arriver après l’explosion sur le lieu. Grâce à lui, le Président SASSOU a eu des bonnes informations concernant cette hécatombe.

Actuellement, quelques officiers sont suspendus de leurs fonctions. On attend donc la suite, comme le disent ouvertement beaucoup de nos compatriotes pour que la vérité éclate sans complaisance, ni démagogie, afin de préserver la paix et la sécurité dans le pays.

Pourquoi l’incarcération des Ministres BOWOA, BOUYA et ONDONGO, du Général AVOUKOU et du Colonel ELION est-elle également réclamée à cor et à cri par le peuple ?

Certains Congolais qui sont vraiment estomaqués, ne comprennent pas pourquoi le général AVOUKOU qui est le patron de la Garde Républicaine (GR), n’est pas jusqu’aujourd’hui interpellé par la commission d’enquête ? A-t-on l’intention de faire comme le Président SASSOU et ses acolytes qui confondent les époques et les circonstances ?

C’est dans cette optique que la détention du Général AVOUKOU est demandée. Même le dernier des idiots ne pourra jamais croire qu’il ne savait rien  des circuits parallèles des achats de ces armes à destruction massive et de ces munitions lourdes d’artillerie qui sont très dangereuses pour la vie des populations et pour l’environnement. Pourquoi, le Général AVOUKOU est-il donc en liberté ?

Pour preuve, le Colonel INGANI travaillait sous son contrôle. Cela sous-entend qu’on devait régulièrement, lui rendre compte. D’après certaines indiscrétions, ce sont les éléments du Général AVOUKOU qui gardaient le régiment des blindés. N’est-ce pas parce que le Président SASSOU à qui il obéissait aveuglement, ne voulait pas que d’autres militaires compétents qu’il a toujours soupçonné de fomenter un putsch contre lui, soient réellement au courant de la nature d’armes à destruction massive et des munitions que possédait l’armée ? Il faisait partie des hommes de main de SASSOU pour l’achat de ces armes et munitions, comme ne cessent de l’affirmer certains militaires.

Nombreux sont aussi ceux qui s’interrogent pourquoi veut-on ménager les uns et exposer les autres ? Le cas du Colonel ELION qu’on a tendance à banaliser donne du tournis. Le silence savamment managé à son profit par quelques gardiens du temple du régime de SASSOU, s’agissant de l’explosion du camp du régiment blindé de Mpila ne fait qu’accroître les soupçons qui pèsent sur lui dans cette affaire.

On ne peut pas nous tromper que le Colonel ELION qui assure actuellement l’intérim du Général Blaise ADOUA, qui a été abondamment cité après cette catastrophe de Mpila, alors qu’il est hospitalisé au Maroc où il passe sa convalescence avant de rentrer au pays certainement cette semaine, n’a rien vu ou ne connait rien dans ce dossier. Qu’à cela ne tienne, il peut au moins dire, pour les besoins de l’enquête, ce qu’il sait des armes à destructions massives achetées par la présidence où il exerce.

Le Ministre Charles Zacharie BOWAO ne devrait pas être lui aussi épargner. Lui qui est l’un des grands intellectuels du pays ne pouvait pas soutenir l’insoutenable. Pour avoir voulu divertir le peuple dans le but de camoufler la vérité pour des intérêts égoïstes, il doit répondre devant la commission d’enquête pour le mensonge pondu d’abord et pour sa part de responsabilité en tant qu’autorité militaire.

Pourquoi n’avait-il pas quitté la barque quand il était au courant que officieusement la présidence de la République et officiellement les Forces armées congolaises (FAC) étaient en train d’amasser des armes à destruction massive et de munitions lourdes de guerre, très nuisibles pour les populations. Son silence face au danger que représentent ces engins de la mort n’est-il pas coupable ? Qu’on le veuille ou non, lui aussi doit être dans la ligne de mire de tous les extrémistes du régime de SASSOU aguerris au terrorisme d’Etat.

Les responsabilités des Ministres ONDONGO, BOUYA et du TPG NGONDO peuvent-elles faire l’ombre de doute aujourd’hui ?

Beaucoup de Congolais s’interrogent si les responsabilités du ministre des Finances, du budget et du portefeuille public, M. Gilbert ONDONGO et du Trésorier Payeur Général (TPG), M. NGONDO ne peuvent-elles faire l’ombre de doute aujourd’hui ? N’étaient-ils pas au courant que notre pays amassait des armes à destruction massive et des munitions lourdes d’artillerie dites non conventionnelles ? Si la réponse est non, M. Gilbert ONDONGO et le TPG NGONDO ignoraient-ils totalement par quels moyens financiers et par quels circuits ces armes à destruction massive et ces munitions étaient acquises, puisqu’elles constituent des véritables menaces pour le peuple congolais ?

Peuvent-ils nous dire si certaines sociétés exerçant dans notre pays ont-elles contribué à l’achat de ces armes, comme ce fut le cas pendant le conflit politico-militaire ayant opposé le Président Pascal LISSOUBA et son prédécesseur Denis SASSOU NGUESSO, quand la société ELF-Congo a fourni les armes aux deux belligérants ? Puisque l’argent qui a servi à acheter ces armes est purement congolais, même si des circuits parallèles ont été utilisés, la commission d’enquête ne devrait-elle pas aussi élucider à travers les dépositions du ministre ONDONGO et du TPG NGONDO, comment les choses se passaient réellement ?

A moins d’être naïf et complaisant, le Ministre ONDONGO et le TPG NGONDO ne peuvent pas clamer leur ignorance dans l’achat de ces armes et personne ne le croira. Puisqu’il fallait adhérer à la logique de la conservation du pouvoir par l’acquisition des armes pour étouffer toutes contestations, n’ont-ils pas fermé les yeux comme des bons tribalistes et fanatiques du pouvoir de SASSOU ?

Tous les Congolais connaissent l’activisme, l’esprit de zèle et le volontarisme éhonté dont font montre ces deux personnalités quand il s’agit du pouvoir actuel, qu’ils ne cessent pas d’encenser, à la grande déception de beaucoup de cadres de notre pays qui, les accusent de développer le culte de la personnalité pour garantir leurs intérêts égoïstes. Le TPG NGONDO est là depuis des années et personne ne pense à le faire partir.

De même, Jean Jaques BOUYA devrait répondre puisque tous les marchés qui dépassent 300 millions sont sous son autorité. 

Qu’a-t-il fait des 400 milliards qui devaient permettre la construction de ces fameux camps dans le cadre de la délocalisation. Auraient-ils servi à acheter ces armes à destruction massive ? Si Jean Jacques BOUYA n’est pas relevé de ces fonctions ce que le président SASSOU a dit sur la construction de ces camps, c’est de la diversion 

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Allô Monsieur SASSOU, Votre "Chemin d’avenir" est introuvable !

Bienvenue dans "L’effervescence du vide"

Par Bedel BAOUNA

Dans quelques mois, Denis SASSOU NGUESSO aura effectué presque la moitié de son dernier mandat (?) Le "Chemin d’avenir", le projet de société sur lequel il a été "réelu" (?) a-t-il été tracé ? Quel est le bilan à mi-parcours ? Quoi qu’il en soit, ce qui semblait être un immense alléluia s’est révélé, en vérité, un chant funeste que les Congolais - surtout les hommes politiques eux-mêmes -, n’osent pas entonner. Décryptage.

A vos marques... Prêts ? Partez ! Avec les foulées d’un coureur de fond, le Congo Brazzaville s’est lancé dans un long marathon vers l’oubli. Oui, le "Chemin d’avenir" est devenu infréquentable, trop brumeux. Plus personne au Congo Brazzaville ne l’emprunte, pas même le ministre des Télécommunications Thierry MOUNGALLA, d’habitude chez qui la diarrhée emphatique et la paraphrase "volent en escadrille". Thierry MOUNGALLA s’est bizarrement tu, comme par perte de réseau.

En fait, le "Chemin d’avenir" s’apparente à un téléphone portable sans réseau. On a beau l’appeler mille fois ou lui envoyer des SMS, impossible de le joindre. A défaut donc de trouver le "Chemin d’avenir", ce sont Les Dépêches de Brazzaville qui en parlent.

Mais ce quotidien - où l’on manie la litote et l’euphémisme à merveille - a réduit le "Chemin d’avenir" dans son éditorial du 13 mars dernier à un simple "programme ambitieux". Extrait : “Au programme très ambitieux du "Chemin d’avenir" va donc maintenant s’ajouter la reconstruction, à Brazzaville, des quartiers de Mpila et de Ouenzé dévastés par l’explosion du 4 mars”. Sacrilège !

Le "Chemin d’avenir" n’est plus un projet de société mais un programme. Or on élit un président sur un projet et non sur un programme. Le projet inclut vision, philosophie, aventure collective... C’est le projet qui impulse le programme, et nul besoin d’être Platon pour le savoir. Le "Chemin d’avenir" comme projet n’était donc qu’une belle et grande imposture.

Et, sans vouloir franchir l’iconostase de la retenue, le deuil que vit actuellement le Congo Brazzaville n’exclut pas le devoir du bilan du mi-mandat. Combien d’emplois ont-ils été crées depuis 2009 ? Les détournements de fonds publics ont-ils régressé ? Les vendeurs de médicaments - ces empoisonneurs légaux - du Marché Total ont-ils été chassés ? Les salaires des fonctionnaires ont-ils augmenté ? Les délestages sont-ils devenus intermittents ? Les Congolais ont-ils désormais un accès plus facile à l’eau ?...

La réponse à la dernière question se trouve dans Les Dépêches de Brazzaville du 14 mars : "L’accès à l’eau potable demeure un problème majeur pour la majorité de la population", ont-elles titré dans leur bulletin consacré aux infrastructures. Et de rapporter la citation des plaignants de Pointe-Noire : "L’eau, c’est la vie, et si on n’y a pas accès, c’est l’un des pires crimes que l’homme peut subir en plein XXIe siècle”. (Décidément, avec le premier quotidien du Congo, on ne sait plus sur quel pied danser : un jour, il estime que le "Chemin d’avenir" est un "programme ambitieux" , un autre jour, il montre les failles criantes de ce même programme. Toutefois, on peut lui accorder une circonstance atténuante : "L’on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses propres dépens".

Le drame qui a traumatisé récemment le Congo Brazzaville relève en grande partie de la constance et la cohérence dans l’incurie de "Son Excellence" Denis SASSOU NGUESSO. Son "Chemin d’avenir" rime avec vacuité et désert. Zéro pointé pour l’urbanisme, l’habitat, les transports, l’éducation, la santé...

Une seule lueur sombre a jailli de cette voix sans issue : le pillage des deniers publics. Et si l’architecte du fictif "Chemin d’avenir" écrabouille la classe politique - l’opposition est incapable d’articuler des exigences concrètes au-delà d’un cri aphone “SASSOU, degage” ! ou de l’anti-Sassou primaire, incapable aussi de faire réveiller une société civile profondément dormeuse -, son nom ne sera certainement pas inscrit dans le Larousse et l’inconscient congolais. “Il ne restera de lui qu’un long Boulevard qu’il faudra sans aucun doute débaptisé”, souhaite sous couvert d’anonymat un élu du parti présidentiel, le PCT.

Sur le "Boulevard des illusions perdues"

“N’avez-vous pas entendu parler de ce fou qui allumait une lanterne en plein jour et se mettait à courir sur la place publique en criant sans cesse : je recherche Dieu ?” (Nietzsche).

Jean-Louis, 52 ans, ingénieur au chômage depuis trente ans, est déterminé aujourd’hui à aller rechercher le "Chemin d’avenir", en plein jour, avec une luciole. Sa femme le traîte de “fou” mais lui n’en a cure. Il ne veut plus perdre du temps. Il enfourche alors un Djakarta, un scooter emprunté à un ami, il file lentement à l’aéroport. Devant le premier module flambant neuf, il s’avance vers un agent des Douanes. “Je cherche le "Chemin d’avenir", monsieur. C’est par où ?”, lui demande-t-il, avant d’ajouter : “On m’a dit que qui suit le "Chemin d’avenir", trouve du travail”.

Le douanier fronce ses sourcils. “Je ne sais pas ce que c’est, mais il y a là en face de vous le Boulevard Denis SASSOU NGUESSO, si c’est ça que vous recherchez”, lui répond-il d’un sourire sardonique.

Jean-Louis remonte sur le scooter et arrive en face de la splendide villa de l’inutile ministre de l’Urbanisme, Claude NSILOU. Mais il n’y a personne ici pour lui indiquer le "Chemin d’avenir", tant tout est d’un calme monacal à l’intérieur. Il pénètre alors dans la cour du laboratoire de lutte contre les grandes endémies.

A peine éteint-il le moteur de son scooter qu’il voit un gros rat se pavaner fièrement près de la porte d’entrée du bureau du directeur. Il supplie la femme qui l’y accueille de l’embaucher ici, même en agent de nettoyage. La réponse est négative. Il remonte sur son scooter, bifurque par un petit chemin et stationne aux pieds d’un immeuble en verre. Il pose la même question à un homme qui descend d’un splendide 4x4. “Je crois que vous vous êtes trompé d’endroit, monsieur. Ici nous sommes au ministère de l’Energie et de l’hydraulique, nous n’y faisons rien pour l’eau et le courant. Mais j’ai une petite idée : la route Brazzaville-Pointe-Noire sera finie d’ici trois ans, d’après le délégué aux grands travaux”, lui dit-il.

Jean-Louis ne se décourage pas, il rallume le scooter et emprunte de nouveau le Boulevard Denis SASSOU NGUESSO. Au rond-point du Centre culturel français, deux fulla-fulla furieux ont failli se percuter, la circulation y est difficile. Les deux chauffeurs s’invectivent. Jean-Louis, lui, réussit à sortir de cet embouteillage mais un policier le somme de se mettre sur le côté. Il a beau lui répéter qu’il est pressé et à la recherche du "Chemin d’avenir", rien n’y fait. Le policier menace d’envoyer son scooter à la fourrière. “J’ai besoin de manger et de boire une Ngok”, ajoute-il. Jean-Louis comprend qu’il a besoin d’un madesou ya bana. Il lui file le seul billet de 1000 francs CFA dont il dispose.

A quelques mètres se trouve le commissariat central. Ici, le moteur de son scooter s’arrête brutalement. Panne d’essence. A nouveau, un policier le somme de se mettre sur le trottoir. Interdit d’aller au-delà : le gouvernement tient son deuxième conseil des ministres du trimestre, au palais présidentiel. Le point le plus important de l’ordre du jour demeure la lutte contre la chaleur. D’ores et déjà, les "Excellences" envisagent d’équiper le ciel brazzavillois de climatiseurs haut de gamme.

Jean-Louis va de soupirs en soupirs. Il était parti de chez lui avec la ferme intention de trouver une agence pour l’emploi ou quelque chose qui y ressemble, il repart dépité. En fait, le "Chemin d’avenir" est un projet mort-né, inhumé à Itatolo ou au Père-Lachaise des illusions perdues. Paix à son âme !

Du Rififi Autour de la Tragédie de Mpila

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La Piste Téké

sassou_demon.JPGLe 3 mars 2012, à la veille des explosions qui ont endeuillées notre capitale congolaise,  le colonel Marcel TSOUROU, secrétaire général adjoint du Conseil National de Sécurité, célébrait son 56ème anniversaire. Plus de 500 invités, triés sur le volet avaient répondu à l’appel, au domicile de l’officier dans le quartier de la maison d’arrêt de Brazzaville.

Sur les cartons d’invitation, obligatoires, deux éléments troublaient :

  1. d’abord, le chiffre fêté n’était pas rond ou quinquennal comme il est de coutume pour les anniversaires en grande pompe dans notre pays.
  2. En outre, la carte annonçait également la célébration concomitante de 29 ans de carrière militaire du colonel. Encore un chiffre qui ne tourne pas rond.

Il semblait alors pour la plupart des convives, que l’occasion servait plutôt à interpeller Denis SASSOU NGUESSO, maître des anoblissements civils et militaires, qu’un officier aussi reconnu pour ses compétences techniques que pour son allégeance au régime ne pouvait attendre plus longtemps le grade de général, alors qu’il est colonel depuis 16 ans.

Au cours de la soirée, les choses ne vont pas tout à fait se passer ainsi. Ou plutôt, pas seulement s’arrêter là. En effet, après le passage de griots contant l’histoire – quelque peu orientée – du peuple téké, le colonel a pris la parole devant un auditoire composé à plus de 90% de téké.

Dans un discours long, direct et animé, il a retracé son parcours scolaire, auto-qualifié de très brillant, du primaire en passant par l’école des enfants de troupes, les formations militaires en Roumanie et en Russie. Il a ensuite retracé ses fonctions militaires, en remerciant au passage André MILONGO qui fit de lui lieutenant-colonel, puis Pascal LISSOUBA qui le nomma colonel, malgré a-t-il dit, des crocs en jambe qu’il leur a posé, car étant à l’époque au service de Denis SASSOU NGUESSO. Ce dernier, ne l’ayant jamais nommé à aucun grade.

Mais plus grave encore, il s’est plaint d’avoir été exposé au procès des disparus du beach, lâché comme un mouchoir qui a trop servi, par un régime qui d’ailleurs ne l’a jamais récompensé et a déjà tenté de le faire assassiner.

Il n’a pas manqué de présenter ses excuses à tous ceux qu’il a endeuillé alors que, dit-il, il a tout fait pour l’éviter. Il a demandé aux tékés de prendre leur pleine place dans l’histoire du Congo et au moment venu, s’ils devaient agir, de ne pas hésiter à prendre leurs responsabilités par tous les moyens, "je répète a t-il dit, par tous les moyens". Des applaudissements enthousiastes ont fusé.

Et à l’adresse de celui qu’il n’a pas nommé, mais qu’il a bien caricaturé, il a dit "même la peur à ses limites. Et elles sont atteintes". Pour finir, dans un air testamentaire, il a remercié sa famille de l’avoir toujours soutenu dans ces épreuves ou bien souvent sa vie n’a tenu qu’à un fil.

Le lendemain matin, Brazzaville était en feu. Plusieurs tonnerres d’une violence inouïe dévastaient les camps militaires de Mpila avec les dégâts que nous connaissons.       

L’enquête a été confiée à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).  Depuis le 20 mars 2012, quelques colonels gestionnaires de l’armement ont été interpellés et mis aux arrêts dans les locaux de cette institution. Les colonels André SAHOUS, Germain ICKONGA AKINDOU, Claude MOPITA sont de ceux là. Des civils ont également été entendus, nomment les entrepreneurs qui furent chargés de construire les nouveaux entrepôts d’armement.

Mais depuis quelques jours, les enquêteurs semblent se focaliser sur la piste TSOUROU, élargie désormais en piste téké. Le scénario évoqué est celui d’une tentative de déstabilisation du régime qui aurait pris une ampleur dépassant les prévisions des instigateurs.

En effet, au lieu de détruire simplement l’armement, objectif initialement prévu, des centaines de civils ont payé. Les auteurs ont eu peur de poursuivre leur œuvre, en s’emparant du pouvoir par exemple ou en le forçant tout au moins à négocier, car avec cette tuerie odieuse, la porte de la cour pénale internationale semblait ouverte, ainsi que le rejet du peuple congolais pour un éventuel nouveau régime survenu dans de telles conditions. Ainsi, pour les enquêteurs, le discours du colonel mécontent trouve son explication.

Mais, alors, pourquoi prévenir un auditoire?

Un ex guerrier originaire du Pool, et proche du milieu Kouyou qui ne pardonne toujours pas à SASSOU d’avoir organisé la disparition du président Marien NGOUABI aurait déclaré le 28 février 2012 à Ouenzé que "je pars pour Pointe-Noire, mais après moi, ça va péter, vous allez voir".

Il a été interpellé et retenu à la DGST pour savoir d’où lui venait cette prédiction et déterminer les liens qu’il a pu avoir avec d’éventuelles autorités politiques ou militaires, notamment le colonel Marcel TSOUROU car il semble qu’ils soient les deux seuls à avoir prédit quelque chose, qui s’est réellement produit.

C’est dans cette suite que le colonel Marcel TSOUROU a été interpellé vendredi 30 mars 2012, et retenu jusqu’à nouvel ordre.  

Il semblerait qu’à sa suite, le ministre de l’enseignement technique André OKOMBI SALISSA est également dans le collimateur et pourrait à son tour être aux arrêts.

La non dissolution du CADD-MJ pour le fondre dans le PCT comme l’exigent les conclusions du dernier congrès du parti de Marien, fait peser sur André OKOMBI SALISSA depuis quelques mois le soupçon d’entretenir une milice pour servir ses propres intérêts le moment venu.

Déjà, le samedi 31 mars 2012, la fédération du CADD-MJ du Niari s’est désolidarisée de son président pour annoncer sa dissolution et son adhésion au PCT, en rappelant que le vrai fondateur du CADD-MJ est Denis SASSOU NGUESSO.  

C’est une préparation de l’isolement du bouillant ministre et ex-guerrier, qui va voir toutes les fédérations le lâcher dans les jours qui viennent. Celles qui résisteront devront s’engager dans un front ouvert. Et là, ca risque de barder et de faire très mal!

La piste téké a été commentée dès le jour des explosions. Elle expliquerait selon certains observateurs pourquoi le ministre d’Etat, ministre du travail, Florent NTSIBA aurait fondu en larme lors des obsèques des victimes de ladite catastrophe : c’était pour demander pardon au nom des tékés.

Plusieurs questions restent en suspend

  1. Si cette explosion est d’origine criminelle, c’est dans les rangs des forces armées que se trouvent les commanditaires. Alors, pourquoi confier cette enquête à une entité des mêmes forces armées, à savoir, la DGST ? Quand on connait la culture des règlements de compte, du tribalisme et des ambitions entre chefs militaires de cette armée de vainqueurs de guerre, les conclusions des enquêtes paraissent d’avance orientées.
  2. Il conviendra d’ailleurs de se pencher sur le statut de cette institution, la DGST pour vérifications et interrogatoires elle a le droit de garder à vue des suspects et de posséder des cachots à cet effet (cachots récemment climatisés par ailleurs). Car depuis la Conférence Nationale Souveraine dont les actes font encore autorités dans notre pays, les tribunaux d’exception comme les polices parallèles ou politiques ont été bannies.
  3. Pourquoi ce n’est pas la justice classique qui mène l’enquête puisque les tribunaux militaires n’existent pas dans notre pays ? Si on voulait une plus haute structure, une commission d’enquête mêlant des juges et des parlementaires de tous bords aurait bien pu faire l’affaire.
  4. Pourquoi la piste inter-mbochi qui opposerait les généraux Blaise ADOUA et Jean Dominique OKEMBA semble t-elle si vite écartée ? A tel point qu’aucun des deux n’a été interpellé. Le général Norbert DABIRA, inspecteur général des armées, a bien été écouté, mais pas gardé. Denis SASSOU NGUESSO aurait-il choisi de laver son linge sale en famille en tentant de raisonner ADOUA et OKEMBA au village, et en profitant entre-temps de se débarrasser des soldats "d’ethnies vassales" qui n’ont pas tenu leur fidélité jusqu’au bout ? Ce qui expliquerait d’ailleurs que la tâche soit confiée à la DGST, un ressortissant de la cuvette-ouest, car il est connu qu’il est préférable de faire sous-traiter les basses œuvres.
  5. Les personnes interpellées au sujet de la non exécution des marchés qui auraient vu la délocalisation de l’armement en cause ont tous, civils et militaires, rejeté la responsabilité du retard d’exécution à Jean Jacques BOUYA, patron des grands travaux, qui n’a jamais payé un seul sous des centaines de millions décaissées par le trésor à cette fin. Ils se demandent d’ailleurs pourquoi le directeur général des grands travaux, n’est pas convoqué ne serait que pour information. Serait-ce parce qu’il est conseiller et neveux du Président de la république ?

Qu’à cela ne tienne, ces derniers temps le pouvoir semble être dans la rue, à la traine, facile à ramasser pour le premier téméraire. Le gros de l’armement du régime est parti en fumé et il faudra sans doute plusieurs mois pour le reconstituer.

Les réserves de Tsambitso ou de Lifoula ne font pas le poids. Le président a tout intérêt à mettre aux arrêts tous ceux qui le savent et ne sont plus sûrs. Quoique, dans ce genre de situation, comme on l’a vu au Mali, c’est l’effet de surprise qui l’emporte le plus, surtout quand les putschistes sont des anonymes sans grades. Donc, au fond ces précautions ne servent pas à grand-chose.  

Mais, chose curieuse, Brazzaville traumatisé semble plus préoccupé par la recherche de la vérité, et attend que des têtes importantes tombent. Le gouvernement tout entier si possible, sans possibilité de rachat des ministres les plus impliqués soit par leur négligence, soit par leurs mensonges.

Là aussi, ultime curiosité, le président de la république semble ne pas être pressé par rien du tout, et laisse bouder ce peuple qu’il connait tellement bien qu’il sait qu’il se calmera, ira aux législatives, aussi calamiteuses soient-elles, et il n’y aura rien.

Au début des années 80 une série d’explosions encore plus meurtrières et indiscutablement terroristes avaient endeuillées la capitale congolaise, sans conséquence.

Denis SASSOU NGUESSO avait attendu patiemment le congrès du PCT pour écarter Jean Pierre TCHYSTERE TCHICAYA alors numéro 2 du système et soupçonné d’en être commanditaire. Rien de plus ne fut fait, à part un simulacre de procès.

Personne n’était venu demander son reste. Puis, les accusés, condamné à morts pour certains, étaient redevenus les alliés les plus fins du même SASSOU. Trente ans après, l’histoire se répètera t-elle ?  

Récapitulatif

Le colonel Marcel TSOUROU et plusieurs de ses éléments ont été arrêtés à Brazzaville le vendredi 30 mars 2012. Ils sont dans les locaux de la DGST qui est dirigé par le colonel Philippe OBARA. 
Jugeant l'évènement important, le pouvoir de Brazzaville a fait encerclé les bâtiments de la sécurité d'Etat. Plusieurs autres militaires d'autres unités ont été arrêtés. 

La garde présidentielle est en alerte maximum. Le domicile du colonel Marcel TSOUROU a fait l'objet d'une fouille sérieuse et très méticuleuse. Le colonel Marcel TSOUROU qui conteste depuis toujours la valeur et les compétences du conseiller spécial Jean Dominique OKEMBA n'est pas à sa première présence dans les locaux de la police politique congolaise. 
Les opérations d’arrestations et de perquisitions pourraient se poursuivre car plusieurs autres officiers sont visés. Bien que les raisons ne soient pas connues, il est possible que les explosions de mpila ne soient pas étrangères à ces arrestations.

Le colonel Marcel TSOUROU est le bouc émissaire idéal qu'on veut sacrifier pour ne pas pointer du doigt les responsabilités de celui qui est chef de l’Etat, chef du gouvernement, ministre de la défense et chef suprême des forces armées congolaises.

Le 3 mars 2012, c'était l'anniversaire de colonel Marcel TSOUROU, or depuis quelques années déjà, le colonel Marcel TSOUROU à qui le général Denis SASSOU NGUESSO doit la réussite de son coup d’Etat de 1997 ainsi qu’une certaine pacification du Pool, conteste la mauvaise gouvernance érigée en système politique comme naguère le général Emmanuel NGOUELONDELE.

Pendant la fête de son anniversaire, le colonel Marcel TSOUROU avait tenu un discours très virulent contre le général Denis SASSOU, appelant les participants, à 90% téké, de prendre leurs responsabilités devant l'histoire et de cesser d'avoir peur de SASSOU.

Après avoir contesté la légitimité du général Denis SASSOU NGUESSO, il avait fustigé l’obéissance aveugle des participants alors que le général Denis SASSOU NGUESSO n’avait rien fait ni pour le pays ni pour chacun d’eux, bien au contraire il leurs devait tout et même son pouvoir et les a remercié en monnaie de singe privilégiant son clan et ses enfants. Un discours vraiment belliqueux aux dires de certains participants.

Le lendemain matin, c’était les explosions du 4 mars et la tragédie que vit notre pays et nos compatriotes depuis quelques semaines

Pour le général Denis SASSOU NGUESSO, le colonel Marcel TSOUROU est désormais le suspect numéro un, il aurait voulu faire péter une petite bombe pour faire peur au général Denis SASSOU et négocier ensuite. Mais l'ampleur de la déflagration et les dégâts occasionnés ont dépassés son calcul et, il n'aurait pas osé revendiquer son acte car c'était les portes du Tribunal Pénal International de Lahaie qui s'ouvraient pour lui avec un rejet du peuple.

Le vendredi 30 mars 2012 plusieurs participants à l’anniversaire sont convoqués par la police politique congolaise à la DGST pour interrogatoires et vérifications puis relâchés, d’autres subiront des interrogatoires à leur domicile.

Le colonel Marcel TSOUROU est lui convoqué à 10H00 à la DGST mais lui, a été gardé sur place ; il y restera jusqu'à la fin de l'enquête. Il y est toujours, et sa garde est au central. La piste des batékés semble être la plus probante selon le général Denis SASSOU NGUESSO

On parle beaucoup de la complicité entre André OKOMBI SALISSA et Marcel TSOUROU et le premier pourrait être le prochain hôte du colonel Philippe OBARA dans les locaux de la DGST.

En fait ils ne sont pas potes mais ils risquent de le devenir étant donné les circonstances. D'autant que les deux comparses sont en très mauvais termes avec le général Jean François NDENGUET qui gère officieusement le colonel Philippe OBARA; sans oublier que le directeur général de la DGST, le colonel Philippe OBARA, veut en profiter pour placer les gens de la cuvette-ouest dans les meilleures dispositions.

Aux dernières le conseiller spécial Jean Dominique OKEMBA serait en disgrâce, il n'aurait plus accès à la cour privée du chef de l'Etat.

A suivre…

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Escroquerie et Manipulation en cours

La catastrophe dont ont été victimes les habitants de Mpila et de Ouenzé, le 4 mars 2012, a révélé une fois de plus l’incurie et les lourds dysfonctionnements dans la machine administrative congolaise. Depuis quelques semaines, sous la direction de Gilbert ONDONGO le ministère des finances est entrain de réviser la loi des finances 2012 pour y intégrer les dépenses relatives à l'indemnisation des sinistrés de la catastrophe.

Le montant total retenu rien que pour l'allocation d'urgence est de 800 milliards de FCFA ; les chiffres pris en compte par le ministère sont passés de 14.000 sinistrés donc individus, à 33.000 familles très loin des chiffres officiels reconnus publiquement par le gouvernement. En plus le quartier 753 juste en face du camp où les maisons sont toutes détruites n’est pas pris en compte.

C'est scandaleux, car même si on prenait le chiffre de 33.000 familles, c'est au moins 900 milliards de FCFA, et avec les frais de gestion on atteint allègrement la coquète somme de 1.000 milliards de FCFA qui seront déboursés et non pas 800 milliards.

Comme naguère dans l’affaire des disparus du beach, les contorsionnistes voraces et zélés du chemin d’avenir ont trouvé un autre moyen pour s'enrichir sauvagement sur les malheurs des sinistrés et des morts.

Les sinistrés, les associations et la société civile doivent exigez que le gouvernement publie ce qu'il paie ainsi que les bénéficiaires des sommes décaissées.

Les fonds de réserve de 1.000 milliards de FCFA que le Congo avait épargné en 2011 vont quasiment s'épuiser. Pour tous les bandits en col blanc qui gèrent le système mafieux au Congo, les conseillers de Gilbert ONDONGO, et les comptables du ministère, cette catastrophe c'est du pain béni, une aubaine pour s'enrichir.

Les sinistrés, généralement proches du régime, comprennent comment on se fout de leur gueule. Même un malheur est une occasion de s'enrichir pour les autres.

Au ministère des finances, c'est madame Gisèle AMBIERO qui dirige le comité d’indemnisation. En temps normal, cette charmante dame est directrice des ressources humaines ; elle est donc théoriquement très loin de son rayon de compétence, mais étant donné les montant colossaux qui sont en jeu c'est autour d'elle que toutes les magouilles tournent.

Les fonds de réserve du Congo sont théoriquement domiciliés dans un compte de la BEAC ; les montants décaissés vont figurer dans la loi des finances ; ce qui veut dire que l’escroquerie sera difficile à camoufler si et seulement si les sinistrés, les associations et la société civile exigent la transparence à tous les niveaux.

A suivre…

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Gilbert ONDONGO au centre des émeutes de Talangaï

Par Fall MESSIER (Talassa)

Cela était prévisible, comme le disent beaucoup de nos compatriotes, tous ces actes de vandalisme perpétrés les 26 et 27 mars 2012 à Brazzaville, notamment dans les quartiers de Talangaï et Ouenzé, par certains sinistrés retenus pour toucher l’aide financière décidée par le gouvernement suite à l’explosion des munitions lourdes d’armes de guerre survenue au régiment blindé à Mpila dans la capitale congolaise.

En effet, le démarrage de la paie de ces 3 millions de francs à nos compatriotes sinistrés, certains ratés et dérapages qui sont observés sur le terrain ne cessent de provoquer des mécontentements au sein des bénéficiaires de cette aide qui craignent que la magouille et le faux s’amplifient de plus belle dans cette affaire. Ce qui pourrait, selon eux, porter un grand préjudice aux vrais sinistrés de la catastrophe du régiment blindé de Mpila.

Voilà pourquoi, le ministre des finances, du budget et du portefeuille public, M. Gilbert ONDONGO est pointé du doigt dans le désordre qui est en cours actuellement parce que la méthode choisie pour payer nos compatriotes sinistrés n’est pas efficace. Les personnes concernées par cette aide et qui sont détenteurs d’un  compte dans une banque de la place, par exemple, pouvaient bénéficier, après vérification, d’un virement pour qu’ils touchent cette allocation financière dans leurs établissements bancaires respectifs. Ce qui les aurait épargnés de certaines tracasseries, n’est-ce pas ?

Beaucoup de nos compatriotes se posent également la question de savoir pourquoi le ministre ONDONGO pas réquisitionné dans ce cadre les banques et les autres structures bancaires de la place ? A-t-il cédé aux pressions des hommes politiques ou des injonctions venues des hauts gradés de la force publique, qui lui auraient, au finish, poussé de ne pas retenir cette éventualité ?

Cela n’aurait-il pas permis à tous les bénéficiaires de se présenter dans n’importe quelle banque ou MUCODEC de Brazzaville où  plusieurs guichets pouvaient être ouverts en leur faveur et toucher tranquillement leur dû ?

Même si l’idée de procéder au paiement de nos compatriotes sinistrés dans certains lieux de fortune était bonne, alors quelles mesures adéquates le ministre Gilbert ONDONGO avait-il préconisé pour esquiver les tracasseries inutiles, les tâtonnements et les improvisations qui sont aujourd’hui à l’origine de plusieurs cochonneries, causant ainsi beaucoup de tort aux sinistrés ? Avouons-le que l’amalgame aurait pu être évité si une programmation rationnelle avait été mise en œuvre.

Les inquiétudes de ces vrais sinistrés du drame de Mpila ne sont-elles pas fondées ? Néanmoins, il sied de rappeler que les magouilles constatées aujourd’hui dans l’enregistrement d’abord des nos compatriotes victimes du drame de Mpila ne peuvent que susciter des troubles et des mécontentements parmi les vraies familles frappées par cette catastrophe.

Tous ceux qui veulent toujours manipuler l’opinion en niant l’évidence et la vérité, conviendront avec nous que les choses dans le cadre du paiement de ces 3 millions se passent dans la confusion totale à Talangaï et à Ouenzé.

Pour preuve, les 26 et 27 mars 2012, certains sinistrés frustrés ont commis des actes inciviques à la mairie de Ouenzé dans le 5ème arrondissement et celle de Talangaï dans le 7ème arrondissement où les échauffourées entre les policiers et ces derniers en colère ont été vraiment violents. Dans ces deux communes, des contreplaqués où étaient affichées des listes électorales, a-t-on appris de diverses sources dignes de foi, avaient été endommagés.

A cet effet, les partis de la mouvance présidentielle réunis le 27 mars 2012, au siège du Parti congolais du travail (PCT), à Brazzaville, ont demandé à la population d’être sereine et de ne pas céder à l’intoxication et la désinformation, tout en invitant les fonctionnaires commis à cette tâche de l’accomplir avec courtoisie, dévouement et abnégation.

Les participants à cette réunion ont également appelé le gouvernement à suivre et à renforcer la mise en œuvre des décisions arrêtées en faveur des sinistrés de la catastrophe de Mpila, afin de garantir un climat de paix dans la ville capitale, avant d’exhorter les bénéficiaires de cette aide à faire preuve de patience et d’éviter toute action susceptible de plonger le pays dans le désordre et le chaos.

Il n’est pas aussi moins important de signaler que le gouvernement avait décidé au cours d’un conseil des ministres spécial tenu après le drame du régiment blindé de Mpila intervenu le 4 mars 2012, d’attribuer une allocation financière d’urgence de 3 millions de francs visant à soutenir chaque famille sinistrée. Cet argent doit permettre aux bénéficiaires un minimum vital pour refaire leur vie, en attendant la mise en œuvre de l’indemnisation qui se fera dans les tout prochains jours. 

N’en déplaise à tous les griots du pouvoir, nos compatriotes sinistrés ne critiquent-ils pas avec véhémence la lenteur administrative ou la pagaille dont font montre certains imposteurs ou profito-situationnistes qui veulent exploiter de cette occasion pour s’enrichir ?

Comme c’est la coutume, l’enregistrement des familles sinistrées ne se fait pas de manière transparente. Ce qui donne l’opportunité à tous les grands tricheurs de passer sans inquiétude à travers les mailles des différents contrôles mis en place. Comme c’est les mêmes que l’on responsabilise pour ce genre de situation, leurs parents, leurs amis et connaissances se frottent tranquillement les mains, sachant que leurs combines marcheront sans échec.

Le mal ayant pris le dessus sur le bien, dans notre pays, nombreux sont ceux qui s’enrichissent par le faux et l’usage du faux, au su et vu de tout le monde.

L’Etat n’existant presque pas, les auteurs des vols, des détournements de deniers publics, des pillages des richesses naturelles, des actes de corruption et de concussion, etc, n’ont peur de personne aujourd’hui, sachant que leurs  parents les aideraient à échapper à la justice.

C’est pour toutes ces vérités qui méritent d’être mises à nu et crèvent les yeux que notre journal Talassa est accusé de tout et de rien. Aucun Congolais n’est Martien pour prétendre ignorer certaines tares ou carences dont nos dirigeants font montre.

Il est donc inacceptable que des Congolais, n’ayant aucun lien avec cette situation, cherchent, coûte que coûte, à s’enrichir derrière le dos des pauvres sinistrés qui sont encore aujourd’hui très traumatisés et vulnérables. Ne dit-on pas qu’un bien mal acquis est un porte-malheur ?

Pour éviter que des personnes mal intentionnées récupèrent cette situation à leur profit, les vrais sinistrés doivent éviter de prêter le flanc à des prédateurs et des extrémistes patentés de tous les bords commandités par leurs mentors pour profiter d’un quelconque événement pour foutre le bordel.

A qui profite le mensonge en pareil cas ? On apprend que certains propriétaires véreux qui veulent faire de ce drame un fonds de commerce, complotent activement avec les services en charge du recensement pour faire inscrire à leur profit le maximum de gens possible, soit 15 à 2O personnes, est-ce que c’est sérieux tout cela ? Sans compter tous les étrangers qui usent du faux et de l’usage du faux pour percevoir cette aide.

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Le procès d’intention contre le journal n’engage que leurs auteurs

Danger : L’anticonstitutionnel BANANGANDZALA et Cie menacent de suspension le journal Talassa

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

Depuis le 4 mars jusqu’à ce jour, plusieurs responsables des medias subissent des pressions et des dictats de la part certains dignitaires.

Jacques BANANGANDZALA et tous les commis dévoués et fanatisés de l’Etat ainsi que tous les gardiens zélés du temple du régime actuel qui accusent aveuglement et avec désinvolture les organes de presse dont le journal Talassa, de fomenter des complots contre le pouvoir de Brazzaville, de faire de la subversion, de la manipulation ou de l’intox, à travers les publications ou émissions, devraient savoir que si dans un avenir proche ou lointain notre pays peut être exposé à des mécontentements et des soulèvements populaires ou un putsch militaire, tout cela ne doit pas être mis sur le dos de la presse tel que Talassa.

"Les erreurs politiques se paient cash", avait dit un éminent homme politique de notre époque. Il est donc aberrant que M. Jacques BANANGANDZALA et plusieurs acteurs politiques ignorant pourtant délibérément cette évidence, s’amusent à incriminer gratuitement avec ruse certains compatriotes ou des organes de presse pour des erreurs, des tares ou des carences politiques pour lesquelles ils portent eux-mêmes l’entière responsabilité.

-      Qui ne sait que André OKOMBI SALISSA draine le peuple avec son CADD-MJ qui est en contradiction avec le PCT ?

-      Qui ne sait pas que M. Denis SASSOU NGUESSO est le ministre de la défense et commandant suprême des FAC ?

-      Qui ne sait pas que le général AVOUKOU est le commandant de la garde républicaine qui a sous lui, le colonel INGANI et les éléments de la GR qui gardaient les magasins d’armes et des munitions à Direction centrale d’armes et des minutions (DCAM) à Mpila ?

-      Qui ne sait pas que Jean Jacques BOUYA s’occupe de tous les marchés qui dépassent 500 millions de FCFA ?

-      Qui ne sait pas que Gilbert ONDONGO est ministre des finances qui donne le top des sorties d‘argent ?

-      Qui ne sait pas que NGONDO est le Trésorier Payeur Général (TPG) du Congo ?

-      Qui ne sait pas que le Congo a acheté les armes et munitions dans des pays sous embargo ?

-      Qui ne sait pas que dans la catastrophe du 4 mars qui a endeuillé notre pays et que plusieurs officiers supérieurs sont pointés du doigt ?

-      Qui ne sait pas que Denis SASSOU NGUESSO a délivré des licences d’exercice des libertés et des croyances aux congolais ? etc.

Le journal Talassa qui n’est ni un organe d’un parti politique comme le fut Etoumba pour le Parti congolais du travail (PCT), ni à la solde des hommes politiques, ne doit pas être pris comme bouc émissaire pour des éventuels soulèvements populaires pouvant résulter des erreurs, des tares ou des carences politiques commises les dirigeants politiques du moment.

M. Jacques BANANGANDZALA, tous les lampistes et commis dévoués et fanatisés de l’Etat, les dignitaires zélés du régime actuel obnubilés par le gain facile et l’argent détourné, doivent savoir que tant qu’ils n’arrêteront pas eux et leur mentor, de cautionner les injustices sociales, les détournements des deniers publics, le pillage des richesses naturelles, l’embourgeoisement et l’enrichissement illicite, la corruption, le tribalisme et le régionalisme, et biens d’autres fléaux nocifs qui gangrènent notre pays, ils ne resteront pas pendant longtemps à l’abri d’une probable vindicte populaire.

Tout cela est un secret de polichinelle et le très patriotique journal Talassa fustige tous les antivaleurs dont sont victimes tous nos compatriotes du fait de la mal gouvernance qui est encouragée aujourd’hui par les dirigeants du régime de Brazzaville.

Le journal Talassa ne fait que retracer la vérité des faits

Le peuple congolais n’est pas dupe et naïf comme veulent nous le faire comprendre Jacques BANANGANDZALA et certains dignitaires qui, ayant abandonné délibérément pour la politique du ventre leurs prérogatives requises, sont devenues elles-mêmes des véritables caisses de résonnance du régime de Brazzaville.

Ces personnes, ne devraient-elles pas aussi faire une autocritique sur leurs fonctionnements et l’exécution des missions qui leur sont assignées ? Comme pour dire qu’avant d’"enlever le brin de paille qui se trouve dans l’œil de son prochain, il faut d’abord enlever la poudre qui est dans son propre œil". On ne doit pas être lynx envers les autres et taupe vis-à-vis de soi-même.

Pourquoi veut-on pointer un doigt accusateur sur Talassa concernant la vérité des faits qu’il a mise et continue de mettre à la disposition du large public pour le cas de l’explosion des munitions lourdes d’armes de guerre du régiment blindé de Mpila.

Notre journal a été, par exemple, le premier organe de presse national à démontrer que les nombreux  corps mutilés attribués à la catastrophe du régiment blindé de Mpila, qu’on a vus dans une photo publiée par plusieurs journaux de la place, n’avaient aucun lien avec les personnes mortes à la suite de ce drame (cf Talassa n°348). Le journal avait donc "condamné cette manipulation et cette intox".

Il a également "qualifié d’intox" la rumeur qui courait dans la ville capitale sur les soi-disant "1.000 soldats angolais qui étaient mis à la disposition du président SASSOU pour le renforcement de sa garde rapprochée".

Tout récemment, notre journal en première page a demandé aux vrais croyants qui craignent Dieu de prier pour SASSOU NGUESSO. Le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) en clamant haut et fort et partout ailleurs que Talassa n’est pas professionnel, n’a-t-il pas faussement accusé le journal en le qualifiant de la sorte ?

Pour ces actes emprunts de patriotisme, Talassa n’est ni félicité, ni encouragé par les pouvoirs publics dont certaines institutions qui nous font injustement des remarques infondées, alors que de nombreux compatriotes ne cessent de nous inviter à persévérer dans cette voie, celle qui consiste à dénoncer les injustices sociales et les antivaleurs.

Notre pays a-t-il encore besoin présentement, pour son intérêt, des medias qui maquillent la vérité comme au temps du mono ? A-t-on encore vraiment besoin dans ce pays des medias qui ne sont là que pour encenser le pouvoir comme le faisait "Etoumba", l’ancien organe du PCT ? 

Le CSLC nous reproche de dénoncer souvent les scandales attribués à tels ou tels hommes politiques du pays, mais pourquoi, ne demande-t-il pas aux journaux étrangers d’arrêter de le faire ? Est-ce parce qu’il n’a pas les armes nécessaires pour agir ?

Le CSLC est-il au courant que beaucoup de Congolais se posent aussi la question de savoir pourquoi certains journaux ne sont pas sanctionnés pour la déformation des faits et la partialité dans le traitement des informations dont ils font montre, en blanchissant les inconséquences de beaucoup de responsables ? Est-ce de cette manière aussi qu’on va promouvoir la profession, comme on le crie à hue et à dia à qui veut nous entendre ?

Il sied aussi de rappeler que "les paragraphes incriminés de certains articles publiés par le journal", ne peuvent que subir de "nombreuses mauvaises interprétations, en les analysant indépendamment sans tenir compte du fond de l’article et du message qu’il est appelé à véhiculer". Ne dit-on pas que "mieux vaut œuvrer, même être persécuté, pour la défense des causes justes que d’être nombreux et corrompus pour le triomphe des causes injustes".

Le journal Talassa n’est contre personne et n’a aucune intention de s’immiscer dans les conflits d’intérêts privés qui opposent les hommes politiques tant de l’opposition que de la mouvance présidentielle. Ce n’est pas sa vocation. Et pour tous ceux qui s’affairent pour le tenir responsable de l’arrivée certaine dans le pays de tels ou tels autres événements, se sont donc trompés de cible.

Leurs mauvaises intentions inféodées de censurer ou de suspendre arbitrairement le journal qui est devenu, à n’en point douter, "la voix des sans voix", se heurteront à la résistance inévitable de beaucoup de nos compatriotes.

Les gens mal intentionnés devraient donc cesser de nous coller des étiquettes, prouvant que nous sommes en intelligence avec des hommes politiques. Ces accusations gratuites faites ouvertement sans preuves et basées sur d’éventuels complots occultes, même dans des milieux dits autorisés, sont graves et peuvent exposer leurs auteurs à des poursuites judiciaires.

Le journal sera toujours à l’écoute de tous ceux qui veulent son perfectionnement, en mettant à sa disposition des suggestions et propositions constructives parce qu’on dit que ce ne sont que les morts et les imbéciles qui ne changent pas. Toute la rédaction de Talassa est consciente de cette évidence. Comment peut-il en être autrement, quand on sait que toutes œuvres humaines sont imparfaites. Vouloir prétendre détenir le monopole de la connaissance et de la sagesse n’est que vanité des vanités.

M. Jacques BANANGANDZALA devrait savoir avant tout qu’il est pasteur. Il devrait donc faire attention de plonger dans le mensonge car, le mensonge a pour père le diable. Condamné injustement une personne est très grave pour un berger. 

Pour comprendre la ligne éditoriale de Talassa, nous renvoyons le pasteur Jacques BANANGAZALA dans le livre d’Esaïe chapitre 58, premier verset "Crie à plein gosier, ne te retiens pas, Elève ta voix comme une trompette, Et annonce à mon peuple ses iniquités, A la maison de Jacob ses péchés !".

Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

Florent NTSIBA : "Morabisi" ou Traitre, il assume

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florent ntsibaDans ce qui est en passe de devenir "l’affaire de la catastrophe de Mpila", la piste qui avait, instantanément couru dans l’opinion, fut celle du Général Blaise ADOUA et ses barbouzes. Ces derniers auraient, quelques jours auparavant, envoyé un ultimatum à SASSOU NGUESSO, le menaçant de tout mettre à sac si jamais leur chef venait à décédé au Maroc des suites d’un éventuel empoisonnement dont il aurait été victime par certains de ses proches.

Revenu à Brazzaville, tout le monde s’attendait à une déclaration du Général Blaise ADOUA démentant ces allégations. Devant le mutisme de ce dernier, les rumeurs de plus en plus vives sur la piste intra-clanique, accréditées par des conflits d’influence qui minent le système de SASSOU NGUESSO à l’intérieur même de sa famille, semblaient prendre corps de vérité. Tout le monde n’attendait que l’enquête annoncée par Denis SASSOU NGUESSO lui-même le jour de la catastrophe.

A vrai dire, on attendait effectivement que (de Blaise ADOUA à Jean Dominique OKEMBA en passant par Jean Jacques BOUYA), tout ce beau monde passe à la DGST faire une déposition (ne fut-ce qu’en qualité de témoin : présomption d’innocence oblige).

Mais voilà, curieusement, celle qu’on aurait désignée par la "Piste intra-Mbochi", para-familiale semble ne pas avoir retenu l’attention des enquêteurs. A l’inverse, c’est plutôt la "Piste Téké" qui a surgi comme des décombres du vrai faux mariage de dupe "Téké-Mbochi".

Malgré de nombreuses complicités entretenues entre les Mbochis (Nkuyus, Mbochi d’Alima et des Plateaux, etc.) et quelques traitres Tékés (jamais une tribu n’a été aussi invectivée, humiliée et prise à partie par les Mbochis tout origine confondue) comme l’est le peuple Téké (Nziku, Nkukuya, Tégué, Mboma, Wumu, Mfumu, Téké-lali, Ntsi-ntséyi Ngugungwel, Mbamba, Kota, Ndzikini, Mbétis, Ndassa, Ndzebi, etc.) il est plutôt décidé à Mpila que ce soit tout de même aux naïfs Tékés de payer les bries de leurs maîtres Mbochis.

Incapables de tirer avantage de leur poids démographique et des compétences de leurs cadres, les Tékés du Congo se sont assigné la fonction de vassaux, eux les Ngantsiés se résignent à être utilisé pour les basses besognes. Tétanisés par la peur, ils ravalent leurs ambitions et servent de marchepieds ou de serpillère à tous les cancres qui détruisent le Congo (le pays de leurs aïeuls).

Ainsi, quand un Téké essaye de ravaler la peur congénitale qui caractérise son groupe ethnique, on lui rétorque avec un air moqueur : "Même les Batékés veulent aussi commander dans ce pays !" Ah celui là, pourtant traitre au premier degré, ose !!!

Le Colonel Marcel NTSOUROU, qui se montre indélicat et récalcitrant aujourd’hui, peut être perçu à juste titre comme un fidèle entre les fidèles de SASSOU NGUESSO. On pourrait aussi lui reconnaître une attitude de traitre face au Ndzebi Pascal LISSOUBA qui le nomma pourtant colonel alors que le compagnon SASSOU lui refuse aujourd’hui le galon de Général.

Sous un autre aspect, on peut aussi dire, du colonel Marcel NTSOUROU, qu’il est lui aussi un traitre au peuple Téké. Traitre que les Mbochis de SASSOU ne cessent de stigmatiser et de mettre à genoux à chaque événement. Non, le linge sale se lave en famille (…)

Le franc parler du colonel NTSOUROU Marcel, ses prises de position et les conférences qu’il a tenu ces derniers temps, auraient-ils permis aux enquêteurs de s’orienter très vite vers les Tékés comme auteurs de la catastrophe de Mpila ?

Et si les Tékés qui doivent en avoir assez de se voir tant utilisés, instrumentalisés, humiliés, insultés et malmenés étaient tentés de mettre fin à cette situation dans une démarche collective impliquant bien d’autres officiers Tékés. Alors là le colonel Marcel NTSOUROU serait sur le droit chemin. Tant pis les dégâts ! Maîtres et serviteurs, au trou. Eh si un train en cache un autre. On sait que le premier fait mal rarement. C’est celui qui est caché qui fait des dégâts. Alors messieurs les enquêteurs un peu de lucidité!

Qu’en est-il, cependant, d’autres dignes fils Tékés ? Si on peut soupçonner André OKOMBI SALISSA, qu’en est-il d’autres Militaires Tékés ? Qu’en est-il, particulièrement, du plus exhibitionniste des Tékés, un certain Florent NTSIBA, dans son statut du plus grand défenseur de l’identité, de la culture du royaume Téké et de la couronne de Mbé ? Ce personnage affable au faciès de judas ne manque pas d’intérêt ; c’est un digne descendant de Mata Hari. 

Que pense, en effet, le généralissime Florent NTSIBA, le seul Général Téké aujourd’hui au pouvoir et en vue ? Que pense t-il de cette "Piste Téké" entendue par nombreux comme un complot contre les Tékés que l’on veut faire taire à jamais ? Où se situe Florent NTSIBA dans cette chasse aux Tékés qui ne dit pas son nom ? Loyaliste à SASSOU, ou, encore une fois, traitre des Tékés ?

Florent NTSIBA ou l’itinéraire d’un traitre Téké

Les traitres ont un avantage considérable sur les autres. Ils arrivent toujours à s’en sortir. Ils font du zèle pour se faire pardonner leur félonie, leur traitrise et devancent toujours les désirs de leur nouveau maître pour faire oublier d’où ils viennent et ce qu’ils sont réellement.

Chez nos frères Tékés, les peureux et les traitres sont légions. Par la force des choses les Mbochis s’essuient les pieds sur les Tékés. Et, au fil des années, les voila vassaux, serfs ou esclaves des Mbochis.

Pour l’exemple citons le cas de Charles David GANAO que le Président Pascal LISSOUBA avait nommé Premier Ministre. Tôt, avant la fin de la guerre déclarée à son gouvernement, il était déjà aux pieds de SASSOU. A ce jour, à plat ventre, c’est sur lui, que SASSOU se déchausse.

C’est aussi le cas de Célestin NGONGARA NKOUA, un féticheur notoire qui avait failli vendre le royaume Téké à SASSOU. La bataille qu'il y avait eu entre la couronne de Mbé et SASSOU était due à sa traitrise. Il avait poussé SASSOU à nommer un roi téké le sieur ETSILAMBIA à la place de SM. NGAIMPIO, Roi aujourd’hui par la force des Tékés. Il avait fallu que tous les Tékés se soulèvent dans un sursaut d’orgueil (enfin pour une fois), pour que SASSOU recule. Célestin NGONGARA NKOUA est un grand maître féticheur, marié à une de ses petites nièces qui a sensiblement l'âge de l'un de ses petits enfants.

La région des Plateaux compte cinq officiers généraux :

1.     Raymond Damase NGOLLO, retraité, il est à ce jour loin des affaires militaires.

2.    Emmanuel ETA-ONKA, en disgrâce, lui aussi est très éloigné des dossiers politiques et militaires.

3.    Emmanuel NGOUÉLONDÉLÉ-MONGO, retraité et très remuant, il demeure malgré tout très loin des affaires militaires.

4.    Paul Victor MOUANI, commandant en second de la gendarmerie, pas trop visible. Tranquillement, il mange et donc trahit ses frères allègrement juste quand il le faut.

5.    Florent NTSIBA, ministre d’État est celui vers qui les regards se retournent quand une affaire semble toucher les Tékés, dans son folklore fétichiste qu’il aime afficher, il ne peut et n’aime pas passer inaperçu. Son dernier cinéma avec des larmes semblables à celles versées par un triste autre colonel le jour des obsèques de Marien NGOUABI laisse perplexe.

Florent NTSIBAest membre de l’un des groupes ethniques constituant le peuple Téké, une des entités sociales la plus importante du Congo Brazzaville. De la tribu Kukuya, une des douze variantes du peuple Téké, Florent NTSIBA est né à Lékana (ébongo) le 17 Aout 1949 ; André OKOMBI SALISSA et Marcel TSOUROU sont né à Lékana (lagué) ; deux villes qui se disputent la suprématie de la Lékana au point que pour la piste d’un futur aéroport, les sages des deux villes avaient choisit Lékana (lagué) rien que pour punir Florent NTSIBA.

"Morabisi"est le nom que les Mbochis ont donné à Florent NTSIBA ; "Morabisi" signifie "notre serviteur" ou "notre traitre" ou encore "celui qu’on a infiltré chez les Tékés".

Dans la famille de Florent NTSIBA, il y a trois garçons et deux filles ; sous le couvert des fétiches mais surtout pour assouvir sa sexualité lubrique, Florent NTSIBA avait défloré Jeanine sa petite sœur de même père et même mère pendant plusieurs années avant de la laisser épousé un Mbochi. Et, pour calmer le reste de la famille, il avait fait nommer son petit frère Janvier NTSIBA au poste de colonel. Népotisme ou despotisme oblige !

Flore NTSIBA, sa propre fille est morte d’une maladie bénigne dans l’indifférence générale ; son travail ne lui permettant pas de faire face à ses charges comme beaucoup de compatriotes. Flore NTSIBA allait s'endetter régulièrement auprès des nombreux usuriers de Brazzaville parce que son propre père préférait assouvir les besoins financiers de ses maitresses au lieu de s'occuper de sa propre fille.

Florent NTSIBA aime les filles, surtout les très jeunes filles à qui il ne refuse rien. Il avait fait pavé la rue où réside l'une de ses multiples maîtresse ; la rue Baloys à Ouénzé, entre l'avenue de la reine Ngalifourou et l'avenue de la Tsiémé à droite en allant vers bouétabongo et, il avait fait installer des lampadaires uniquement jusqu'au domicile de celle-ci (qui dit mieux).

Depuis qu’il s’était rallié avec armes et bagages à SASSOU NGUESSO, au détriment des ses frères Tékés, Florent NTSIBA qui a un vrai profil de traitre cynique est devenu, et cela depuis les années 70,  le meilleur attaché de presse de SASSOU NGUESSO.

Notre Généralissime Florent NTSIBA était devenu militaire par décision de Marien NGOUABI à la suite d’une grève des étudiants en 1972. Une fois Officier (sous-lieutenant) il devient, on ne sait par quel mécanisme, Directeur du Cabinet du ministre de la Défense Denis SASSOU, de 1975 à 1977. Depuis, ils sont devenus inséparables, même dans les différentes marches vers le désert de celui-ci, il est son homme de main le plus sûr.

Le Capitaine, Florent NTSIBA est inclus au sein du Comité Militaire du Parti (CMP) en 1977. A ce grade de Capitaine, il est aussitôt nommé Secrétaire Général de la vice-Première Présidence, en charge de la coordination des activités du Parti, ainsi que porte-parole du CMP. Florent NTSIBA restera porte-parole du CMP jusqu'en 1979. Il semblerait qu’il aurait joué un rôle très important dans l'éviction de Joachim YHOMBI OPANGO de la direction du PCT en 1979.

Après avoir succédé au Président Joachim YHOMBI OPANGO, Denis SASSOU NGUESSO fait rentrer Florent NTSIBA au Bureau politique du PCT. Il lui confit la responsabilité de la presse et de la propagande ; il est également inclus dans le gouvernement comme ministre de l'Information, des Postes et des Télécommunications. Des responsabilités auxquelles on n’arrive pas gratuitement. Que pouvait-il donner en contrepartie. Là est la vraie question que nous révèlerons plus bas !

Lors d'une session du Comité Central du PCT en Avril 1983, Florent NTSIBA est retiré du Bureau politique et suspendu par le Comité central pour insuffisance et faiblesse idéologique ; en fait, il avait été retrouvé par les services de SASSOU allongés tout nu chez un féticheur.

Il se fait démissionné de son poste de ministre de l’Information, des Postes et des Télécommunications en mai 1983. Il est exclu du Comité central du PCT au congrès de Juillet 1984. Semble t-il que son mentor aurait dit de lui quelque chose comme ceci qui en disait long : "NTSIBA, je m’en suis débarrassé (…) que les Tékés en fasse un ROI (…)Hihihih".

Après une traversée du désert qui va lui faire revivre les turpitudes du congolais moyen, goûtant le manque d’électricité et d’eau, ne connaissant plus l’afflux des courtisans et autres griots comme savent le faire les fils du royaume Tékés après que l’un des leurs ne soit plus en haut de la pyramide (…), on ne sait après combien d’effort, il est racheté et nommé plus tard à la tête de la SIACIC, une entreprise national de cimenterie qui va lui permettre de refaire son train de vie de roitelet au service du "Roi Omboyi" d’EDOU.

Lors de la quatrième session ordinaire du congrès du PCT du 26 au 31 Juillet 1989, Florent NTSIBA retrouve un siège au Comité central. Il est nommé au gouvernement comme ministre de l'équipement, en charge de l'environnement, le 13 Août 1989.

Les fonctionnaires de son ministère feront grève, protestant, contre le favoritisme ethnique, lors des nominations, il amènera à son ministère des frères, ses Tékés à lui. Quand le PCT perd le pouvoir en 1991, Florent NTSIBA perd naturellement son poste et demeure fidèle à SASSOU au point d’aller s’installer à Oyo. Une telle fidélité sacre sa traitrise face au peuple Téké. Il consolide par ce fait les rangs des Tékés de SASSOU (OBAMI ITOU, Célestin GONGARA NKOUA, et autres).

Après que SASSOU NGUESSO soit revenu au pouvoir en Octobre 1997 après un coup d’Etat transformé en guerre civile, Florent NTSIBA retrouve un poste dans le gouvernement. Il est ministre de l'Equipement et des Travaux publics. Suite à la démission de Martin MBERI du gouvernement en 2001, il hérite de la responsabilité du ministère de la Construction.

En juin 2002 Florent NTSIBA perd la circonscription de Lékana pendant les élections législatives. Il est, en effet, largement battu au deuxième tour du scrutin par André OKOMBI SALISSA. Sans le savoir SASSOU NGUESSO vient de lui fabriquer un adversaire de taille. On sait en politique qu’un adversaire qu’on aurait pu accepter comme directeur de cabinet, devient très vite un ennemi.

Tout de même retenu comme ministre de l'équipement et des Travaux publics, Florent NTSIBA prend un coup et voit, le 23 Août 2002, sa responsabilité sur le ministère de la Construction transférée à Claude Alphonse NSILOU.

Pendant les élections présidentielles de juillet 2009, le Général Denis SASSOU NGUESSO se fait réélire dans les conditions que tout le monde connaît (tricherie, fraude, achat des consciences et des votes, bourrages des urnes, intimidations, etc.). 

Dans le gouvernement post-électoral du 15 Septembre 2009, Florent NTSIBA est ministre d'État, de la sécurité sociale et du travail, Coordinateur des questions socioculturelles. Dans la suite de la cristallisation de ses relations avec SASSOU NGUESSO, il est bombardé Général de division. Une nomination de protée hautement politique.

Un cadeau qui doit représenter quelque chose, et qui est pourtant la pomme de discorde entre SASSOU NGUESSO et cet autre Téké, Marcel NTSOUROU dont le mécontentement, fondé sur la base certaine de cette injustice semble exploiter pour la mise au point de la piste Téké face à laquelle Florent NTSIBA semble ne pas s’émouvoir.

Florent NTSIBAqui n’a jamais été dans une grande école militaire est Général alors que Marcel NTSOUROU, militaire presque dès l’âge de 12 ans (Ancien enfant de troupe, a fréquenté des écoles militaires de grande renommée avec une contribution for remarquable au coup d’Etat de 1977 etc.) est en sous son grade.

Donner des postes à responsabilités et des promotions aux cancres sans mérite et facilement manipulables pour mieux assujettir les meilleurs cadres ; c’est l’autre méthode de SASSOU NGUESSO pour ne jamais être contredit, asseoir sa médiocrité et ses errements.

Quand on voit Florent NTSIBA ne pas faire bouger son bout de doigt, alors que Marcel NTSOUROU est incarcéré et André OKOMBI SALISSA indexé, il y a de quoi se demander si cette situation ne l’arrange pas, car au pays des aveugles le borgne est roi !

Pourquoi était-ce à Florent NTSIBA de lire l’oraison funèbre des victimes du 4 mars 2012 ?

Pour contrôler une région, SASSOU sait que l’on doit se servir des autochtones ; la seule stratégie qu’il connaît est de "Diviser pour régner". Diviser pour régner en maître sur toutes les ethnies du Congo, un art que SASSOU NGUESSO sait exploiter à merveille pour son plus grand plaisir et celui des siens (les kouyous en savent quelque chose).

Afin de contrer l'hégémonie de Florent NTSIBA sur la région des Plateaux, SASSOU NGUESSO fait sortir de l’ombre le jeune Marcel NTSOUROU. Ainsi, Florent NTSIBA ne sera pas le seul à se prévaloir de l'héritage des vieux Tékés. Le colonel Michel NGANGOUO qui avait choisi de se ranger aux cotés de André MILONGO et l’autre Général Téké Raymond Damase NGOLO, se disant plutôt du Pool, permettent tacitement à SASSOU de tuer la cohésion de la solidarité et de la complicité entre les cadres Tékés.

Ainsi, André OKOMBI SALISSA et Marcel NTSOUROU qui semblent tous les deux, en faire beaucoup pour la défense des valeurs et la fierté Tékés se voient naturellement détestés par un Florent NTSIBA qui, revêt, par cette fidélité trop peu naturelle à SASSOU NGUESSO, le sombre costume de traitre. Haït par les cadres Tékés dans l’ensemble, et Kukuyas de la Lékana (son village natal) particulièrement, Florent NTSIBA a de quoi apporter des réponses à un certains nombre de questionnements.

Florent NTSIBA est il solidaire de Marcel NTSOUROU et de André OKOMBI SALISSA et autres Tékés oui ou non ? Traitre ou pas traitre ? Traitre diront nombreux !

En fait, le désamour ou l’aversion des Tékés vis a vis de Florent NTSIBA commence le jour où celui-ci envoya le Sergent ONTSOU se faire exécuter au petit matin, alors qu’il venait de tout lui raconter sur l’assassinat du Président Marien NGOUBI. Tout le monde savait que Florent NTSIBA était chargé de signer dans le bureau de SASSOU NGUESSO les ordres de mission des personnes à exécuter.

Le caporal-chef ONTSOU était de Mbé ; son interrogatoire concernant l’assassinat du Président Marien NGOUABI avait été mené par Florent NTSIBA en langue Téké dans le bureau de SASSOU NGUESSO.

Le caporal-chef ONTSOU avait tout vu. Il connaissait les assassins du Président Marien NGOUABI et il croyait que son frère Florent NTSIBA allait le sauver, s’il lui confiait tout ce qu’il savait, mais, pour se rendre important le traitre Florent NTSIBA fit écouter l'enregistrement du récit du caporal-chef ONTSOU à SASSOU et, comme il en savait trop il fallait vite l'éliminer avant que le groupe du CMP n’écoute cette version. Dans les milieux batékés tout le monde sait que Florent NTSIBA garde précieusement l'enregistrement du récit du caporal-chef ONTSOU et qu’il s’en sert comme monnaie de chantage.

Le pingouin du célèbre lycée de Makoua a le dessein, non seulement d’un comploteur, mais aussi d’un traitre. Il sait certainement ce qui va arriver (injustement) au colonel Marcel NTSOUROU et à tous les autres ! Ah nous avons oublié de parler de l’autre Téké sacrifié sans que Florent NTSIBA ne s’offusque, parce qu’il en savait trop. Le Lieutenant MBORO, chargé par le Président Marien NGOUABI de suivre les comploteurs. Prochainement nous en parlerons.

AFFAIRE NTSOUROU Marcel : Conférence de Presse

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CONFERENCE DE PRESSE

Objet : Détention arbitraire du Colonel NTSOUROU Marcel

Mesdames, Messieurs de la presse,

Ambroise Hervé MalongaAvant de commencer notre conférence de presse qui a pour thème qui a pour central : "Affaire NTSOUROU Marcel", Colonel, Secrétaire Général Adjoint du Conseil National de la Sécurité (CNS), permettez nous de bien vouloir vous lever et observer une minute de silence pour nos morts survenus le 4 mars 2012.

Mesdames, Messieurs, membres de la presse,

Le 30 mars 2012, le Colonel NTSOUROU Marcel a été invité à se présenter à la Direction Générale de la surveillance du Territoire (D.G.S.T.) et depuis lors, y a été arrêté et détenu jusqu'à ce jour.

Dès les premiers moments, toute sa famille, ses amis et ses parents, ne se doutant de rien et fait d'espoir de penser que le Congo est un pays dit de droit ne pouvaient imaginer le cauchemar qu'ils connaissent aujourd’hui.

En effet, dès constitution aux intérêts du Colonel NTSOUROU Marcel de mon cabinet, le dimanche le dimanche 1er avril 2012, j’ai immédiatement saisi par courrier du lundi 2 avril 2OL2 le Directeur Général de la Surveillance du Territoire, qui malheureusement a refusé de me recevoir dans ses bureaux

J'ai déposé ma constitution entre les mains de son Directeur de Cabinet.

Le mardi 3 avril 2012, je me suis à nouveau présenté dans les bureaux de Monsieur le Directeur Général de la Surveillance du Territoire pour avoir la suite de ma constitution.

Une fois encore je n'ai pu ni être reçu par Monsieur le Directeur Général ni avoir une réponse à ma constitution ; mais en revanche j'ai appris à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire qu'une perquisition était entrain d'être faite à son domicile situé au centre ville.

J'ai immédiatement repris mon véhicule automobile et me suis rendu sur les lieux où j'ai assisté quelques instant à un spectacle désolant qui m'a rappelé les vieux procès de l’époque du monopartisme.

Ce récit éphémère m'impose les observations suivantes :

1.  Sur la détention du Colonel NTSOUROU Marcel, la loi n° 026-92 août 1992 portant organisation de la profession d’avocat, l’article 1er de cette loi stipule "l’avocat exerce la plénitude de son ministère par la défense et l’assistance des parties…"

2.    Il vient d’être rappelé que le Colonel NTSOUROU Marcel est gardé à vue à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire depuis le 30 mars 2012.

Le code de procédure pénal chapitre 2 de l'enquête préliminairerelève :

-      Article 61 :

1) Les officiers de police judiciaires procèdent à des enquêtes préliminaires soit sur les instructions du Procureur de la République, soit d’office.

2) Ces opérations relèvent de la surveillance du Procureur Général...

-      Article 62 :

Les perquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à conviction ne peuvent. être effectuées sans l'assentiment exprès de la personne chez laquelle l'opération a lieu.

La mention de cet assentiment doit être consignée au procès verbal.

-      Article 63 :

Lorsque, pour les nécessités de l’enquête préliminaire, l'officier de police judiciaire est amené à retenir une personne pour les besoins de ladite enquête, les dispositions des articles 48, 49 et 50 du présent Code sur la garde à vue sont applicables.

-     Article 48 :

1)     Dans les circonstances urbaines ou siège un tribunal de grande instance, s'il existe contre une personne des indices graves et concordants de nature à motiver son inculpation, les officiers de police judiciaire doivent la conduire devant le Procureur de la République sans pouvoir la garder à leur disposition plus de 72 heures.

2)    Le délai de l'alinéa précédent peut être prolongé d'un nouveau délai de 48 heures par autorisation écrite du Procureur de la République et du Juge d’instruction dûment renseigné...

S’agissant de la perquisition voir l'article 62, en l’espèce, le Colonel NTSOUROU Marcel a été surpris d’apprendre que des perquisitions étaient entrain d'être réalisées à son domicile.

Il n'a jamais donné son assentiment de manière expresse.

Ses avocats régulièrement constitués n'ont jamais été informés de la perquisition.

·      Sur l’ordre de service signé du Colonel Philippe OBARA

on peut lire textuellement ce qui suit : "conformément à l'autorisation de perquisition n° 562/PR du 2 mars 2OI2 de Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville, il est prescrit aux personnels suivants de procéder à la perquisition du domicile de fonctions du Colonel NTSOUROU Marcel sis Avenue de la Maison d'Arrêt centre ville...".

On peut aisément en déduire que la décision de perquisitionner le domicile du Colonel NTSOUROU Marcel avait été prise bien avant les évènements du 4 mars 2012 de Mpila et qu'on ne saurait justifier cette perquisition à la prétendue implication du Colonel NTSOUROU Marcel dans lesdits évènements qui se sont produits postérieurement

·      Sur la note de service du 31/03/2012 signée du contre-amiral Jean Dominique OKEMBA

Il est inadmissible que le colonel NTSOUROU Marcel qui est Secrétaire Général Adjoint du Conseil de Sécurité, nommé par décret n" 2003-59 du 6 mai 2003 de Monsieur le Président de la République Dénis SASSOU NGUESSO puisse être suspendu par une simple note de service établie et signée par un Conseiller du Chef de l'Etat.

Ce qui est le plus criard, cette même note a pour objet de désigner un intérimaire un jour après (31/03/2012) que le Colonel NTSOUROU Marcel ait été arrêté et écroué à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire.

En conclusion, la présente conférence de presse n'a pas pour objet de discuter du fond du dossier du Colonel NTSOUROU Marcel mais exclusivement de dénoncer au grand jour :

-      l'obstruction faite aux avocats d'assister leur client ;

-      la non observation des délais de garde à vue par les officiers commis dans l'affaire NTSOUROU Marcel ;

-      La preuve de la préméditation d'une part de perquisitionner le domicile du colonel NTSOUROU d'autre part, sans la moindre observation des règles prévues dans le code de procédure pénale applicable au Congo ;

-      Enfin la volonté manifeste de mettre un terme à l'état de droit pour réinstaurer au Congo Brazzaville le Monopartisme.

Cliquez pour télécharger :  http://ddata.over-blog.com/2/63/82/20/Conference-de-Presse.pdf

A.H.MALONGA, Avocat à la Cour

Famille TSOUROU 1Famille TSOUROU 2 


Emmanuel YOKA alias "Yoka Lokuta"

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emmanuel-yokaLe ministre de la justice monsieur Aimé Emmanuel YOKA est intervenu sur les ondes de la télévision nationale le mardi 10 avril 2012 pour justifier l’interpellation la veille de deux avocats, maîtres Gabriel OMBESSA et Hervé Ambroise MALONGA, conseils du colonel Marcel NTSOUROU détenu depuis plus de 12 jours dans les locaux de la direction générale de la surveillance du territoire sans motif officiel.

On l’a senti bien piqué comme quelqu’un qui s’en pressait de se disculper d’un forfait mal préparé qui allait le mettre à découvert et lui retomber dessus comme un boulet auquel il ne pensait pas ; il a voulu justifier l’interpellation, la veille, de deux avocats en plein exercice de leur métier 

A l’entendre sur cet incident qui n’a jamais été officiellement annoncé, la conférence de presse des deux avocats prévue initialement à l’hôtel Saphir avait été interdite parce que les orateurs auraient prévu de s’exprimer devant un auditoire essentiellement composé de ressortissants de l’ethnie Téké. Les intervenants se seraient alors rabattus sur le domicile de leur client.

Là, pas de bol, sous prétexte que cette adresse est située en plein camp militaire, ils ont été interpellés et retenus dans les locaux de la police. Le ministre d’Etat n’a pas manqué de menacer les éventuels citoyens qui "prendraient la démocratie et la liberté d’expression à la lettre, que le calme du président de la république dans le traitement de ce dossier, n’est pas un signe de faiblesse". 

Le premier constat de cette déclaration est de se dire que si le Ministre Emmanuel YOKA avait voulu nous faire  prendre fait et cause pour le colonel Marcel NTSOUROU et ses deux malheureux avocats, il ne s’y serait pas pris autrement.

1.  L’AUDITOIRE TEKE

On arrête des gens pour des fautes qu’ils ont commises, pas pour celles qu’ils envisageaient dans leur tête de commettre. Monsieur Emmanuel YOKA, coordonnateur du pôle de la souveraineté, garde des sceaux, ministre d’Etat, ministre de la justice et des droits humains s’est sur ce sujet rendu coupable d’un grave procès d’intention. Aussi, fallait-il qu’il y’ait faute que d’inviter essentiellement des tékés  – si cela s’avère – à une conférence de presse. 

Outre l’avocat Aimé Emmanuel YOKA inscrit au Barreau de Mipla, y’a-t-il un juriste ou un avocat d’une autre école, qui peut nous éclairer sur cette question ?

En effet, il existe dans notre pays des centaines d’associations communautaires, de ressortissants de Boundji, d’Abala, d’Ollombo, de Tchikampika, d’Edou, d’Oyo, etc… dont l’adhésion est strictement ethnique et qui convoquent des assises, points d’information, assemblées générales ou soutiens à un parti généralement de la majorité, relayés en longs reportages sur les chaines publiques. Le ministre Emmanuel YOKA lui-même anime un de ses clubs particulièrement sélects ou il faut montrer patte blanche pour adhérer ; ignore t-il cette réalité ! Ou feint-il de l’ignorer.

Il s’agit en réalité, nous l’avons compris, d’une entrave volontaire à la liberté d’expression, de réunion et d’opinion pour ce régime qui en 15 ans ne s’est jamais accommodé de ses principes élémentaires d’une société moderne. Mais trouver l’ethnie comme prétexte, sachant qu’aucun des deux avocats incriminés n’est de l’ethnie téké, est hautement maladroit. Il confirme par ailleurs, une chasse aux tékés dénoncée depuis quelques temps par l’opinion nationale et internationale.

Cette conférence de presse tenue par un avocat qui en avait déjà fait voir au pouvoir lors de l’affaire des disparus du Beach, semblait être vécue, par le ministre Aimé Emmanuel YOKA et ses neveux, comme un danger. Sa locution et sa posture, tout en lui, semblait accuser un profond malaise, un embarra difficile à maîtriser. Le malheureux, "Noko YOKA Lokuta" s’est tiré une balle dans les pieds en plus de marcher sur un foyer brûlant !

2.  LE DOMICILE DE FONCTION DU COLONEL Marcel NTSOUROU

Si la simple entrée dans tout bâtiment militaire est un haut crime comme le prétend le ministre de la justice, les millions de visiteurs de soldats logés en caserne sont des criminels. Autant dire le Congo Brazzaville tout entier serait en faute.

La loi qu’évoque monsieur le ministre des droits de l’homme porte sur les bâtiments de service, évidemment, et absolument pas sur les logements de fonction qui de plus ne sont protégés d’aucun enclos collectif et donc, la réception ne dépend que de celui à qui ce logement est attribué. A ce titre, il convient de rappeler que l’interpellation à domicile répond à des règles précises de droit, notamment  le flagrant délit d’un crime. Une conférence de presse n’en constitue pas un.

3.  LA QUALITE A AGIR DE MAITRE Hervé Ambroise MALONGA

Il n’a échappé à personne que, si deux avocats sont en cause, le ministre s’est appesanti essentiellement sur le cas de maître Ambroise Hervé MALONGA qui selon le juriste du gouvernement, n’est plus avocat au barreau de Brazzaville et n’a plus le droit d’exercer en République du Congo depuis 2008. "Si le colonel  Marcel NTSOUROU lui a remis de l’argent pour ses services, c’est une arnaque" a-t-il précisé. Maître Ambroise Hervé MALONGA, serait-il à sa première affaire depuis 2008 ?

Cette attitude du ministre avocat procureur sent la trouille et la rancœur. Chacun doit se souvenir que, Maître Ambroise Hervé MALONGA, fut l’ancien vice-président du conseil constitutionnel sous Pascal LISSOUBA. Denis SASSOU NGUESSO ne l’a jamais oublié. Surtout, il n’a jamais pardonné au Conseil du Colonel Marcel NTSOUROU, la prolongation, en pleine guerre du 5 juin 1997, du mandat de Pascal LISSOUBA.

Ancien bâtonnier, chef d’un parti politique de l’opposition, Maître Ambroise Hervé MALONGA s’est illustré et fait apprécié dans la défense des défendeurs contre l’Etat congolais et le régime de SASSOU issu de cette guerre.

Il est donc possible que pour asphyxier cet empêcheur de tourner en rond, cet avocat intrépide et pugnace, le pouvoir ait décidé de lui couper les vivres comme il a coutume, en lui retirant son droit d’exercer ; le soumettre en lui broyant les "machins"…, si non, pour quoi cette tentative d’assassinat, la nuit, au bord du fleuve, par des hommes cagoulés !

Mais que dire du chef de la justice qui laisse un faux avocat tenir un cabinet en nom propre, qui a pignon sur rue, plus précisément sur l’avenue de l’OUA la plus grande artère populaire de Brazzaville, près de l’église saint Kizito à Makélékélé, sans être inquiéter ? L’intéressé plaide, tout de même, et les clients abondent dans son cabinet. Il a fallu attendre que le Colonel Marcel NTSOUROU le choisisse pour que le ministre se souvienne de quelque chose qui ressemblerait à une suspension de l’avocat. C’est malin ça. Et de Maître Gabriel HOMBESSA, qu’en est-il ? Est-il autorisé à exercer oui ou non ?

Monsieur le ministre, garant de l’exercice des professions du droit a laissé un imposteur abuser des citoyens au vu de tous durant 4 ans ? C’est un scoop qui démontrerait au moins l’incompétence de ses services, si non une application choisie du droit, selon qu’on s’en prend au pouvoir ou que l’on escroque les pauvres citoyens.

4.  L’ENQUETE ADMINISTRATIVE.

Le public serait curieux de savoir quels textes administratifs prévoient la détention durant plus de 10 jours et les conditions de perquisition pour les individus sujets aux enquêtes administratives.

Il faut ajouter que l’argument du ministre selon lequel aucun avocat ne peut être accepté à ce stade de la procédure est très décevant de la part d’un monsieur qui se targue d’être lui-même un avocat mais dont personne ne sait de quelle école d’avocat il est sorti, ni de quel cas il a traité.

La présence d’un conseil peut être sollicitée de manière permanente dans la vie d’un citoyen pour agir en son nom, le représenter ou l’assister dans tous les actes de la vie quotidienne. Enfin, dans un Etat de droit…

Par ailleurs, ce n’est pas au ministre de la justice de jouer le rôle du procureur. Il organise l’administration judiciaire, mais n’a pas le droit de s’immiscer dans les dossiers. Ca s’appelle la séparation des pouvoirs.

Pour finir, dans un Etat de droit, l’interdiction d’une conférence de presse, n’est pas très démocratique. Encore moins l’arrestation d’avocats dans l’exercice de leurs fonctions. Ils jouissent d’une immunité professionnelle dans leur statut qui ne se lève pas aux humeurs, ou parce que le président a décidé de montrer que "son calme n’est pas de la faiblesse".

Du chef de l’Etat et du gouvernement, doit être attendu ce qui relève de leur compétence, à savoir les réactions politiques et administratives qui se doivent suite à cette catastrophe : réorganisation de la sécurité des sites militaires, démission et remplacement des cadres militaires, administratifs et politiques défaillants par exemple. Il ne leur appartient pas de contrôler les enquêtes de justice.

S’il ne s’agit que d’enquêtes administratives, alors ils doivent y faire défiler le chef d’Etat major, le secrétaire général du conseil national de sécurité, le ministre de la défense (Denis SASSOU NGUESSO) et son délégué, le directeur général de la sécurité civile, le délégué général aux grands travaux, le maire de Brazzaville, les responsables des systèmes de santé et de l’aide humanitaire… des personnes qui touchent tous des salaires mirobolants du peuple, avec le résultat que l’on connait.

Ce n’est pas le calme que l’on attend et que l’on doit féliciter d’un président de la république comme le croit monsieur YOKA Emmanuel de son neveu de président lent et moribond, mais justement, de l’action.

  1. NOTRE ANALYSE

Nous sommes aujourd’hui en droit d’affirmer que l’arrestation du colonel Marcel NTSOUROU était prémédité, car le 02 mars 2012, soit 2 jours avant les explosions de Mpila, un ordre de service de la DGST autorisait la perquisition de son domicile. Le discours du colonel le lendemain à son anniversaire était inspiré par cette autorisation de perquisition de son domicile.

SASSOU NGUESSO est certain qu’il arrivera à surmonter la crise des explosions du 4 mars 2012, d’ailleurs il claironne à qui veut l’entendre que ceux qui veulent son pouvoir n’ont qu’a venir s’expliquer avec lui ; c’est là le signe d’un homme dans toute son assurance, affable, arrogant et imbu de sa petite personne.

Pour s’assurer la fidélité et les bonnes grâce de son armée il donne 20 millions de F CFA à chaque Général ou chef de corps ou directeur d'un service militaire important quand celui-ci voyage (information que chacun peut vérifier). Beaucoup ne rêve que de prendre ces postes et d'en jouir ; ils sont convaincus à juste titre que la démocratie ne leur donnera jamais des telles avantages ; alors ils se battront jusqu’au bout pour leur protecteur.

Les populations ne demandent qu'à être auprès de celui qui en reçoit le plus de SASSOU pour leur en distribuer. La chance pour tous est une utopie à laquelle personne ne croit plus au Congo Brazzaville. 

SASSOU NGUESSO va garder le Colonel Marcel NSTOUROU à l’ombre pendant un certain temps parce qu’il lui faut un coupable comme en 1982 avec les bombes du cinéma star et de l'aéroport.

Ce qui est entrain de se jouer ces jours-ci c’est l’année 2016, il ne reste pas au pouvoir parce qu'il est fort, mais parce que les congolais ont peur, ou que la plupart des cadres sont corrompu.

Cette catastrophe a démontré que même les Généraux les plus puissants, ignorait le type d'arme qu'il y'avait dans ces camps. La situation au Congo Brazzaville a toujours été insurrectionnelle même si les explosions du 4 mars agissent comme un révélateur ; ceux qui ont un certain profil ou qui visitent certaines personnes au Congo sont immédiatement mis sous surveillance.

Toutes les chancellerie internationales installées au Congo Brazzaville connaissent la nature du régime de SASSOU NGUESSO ; en terme diplomatique il est qualifié de "régime fort", en réalité c’est un régime dictatorial hyper militarisé. Un pays sur liste rouge qu’on ne conseille pas aux personnes qu’on aime mais plutôt à ceux qui aiment les risques…

Comme à son habitude, SASSOU NGUESSO va jouer sur le pourrissement ou la capacité de résilience des congolais pour surmonté la crise issue des explosions du 4 mars et il risque d’y arriver encore une fois. Timorés, les Mbochis n’oseront jamais indexé ou rejeté l’un des leurs malgré les souffrances qu’il leur fait subir et la mauvaise réputation que SASSOU NGUESSO leur a fait tout au long de sa carrière de dictateur impénitent ; dans certains milieux être traité de Mbochis est devenu synonyme de voleur, de fainéant ou de corrompu. "le ciel ne tombera pas" rétorquent les Mbochis…

Trop de Tékés sont au miel et au lait (les Tékés représentent démographiquement la seconde ethnie au Congo Brazzaville après les Kongo-Lari). Ils ne voudront pas perdre tant d'avantage pour un seul fut ce le Colonel Marcel NTSOUROU ; si SASSOU NGUESSO à la sagesse d’aligner trois tékés de plus dans son prochain gouvernement, alors tous les Tékés vont se calmer ; les Tékés aiment les honneurs, la considération, l’argent et la palabre.

Le Colonel Marcel NTSOUROU a des militaires fidèles autour de lui, mais ils ne sont pas plus d'une cinquantaine. S'ils le pouvaient ils auraient déjà déclenché quelque chose pour éviter l’incarcération de leur chef le 30 mars 2012 ; ils avaient d'ailleurs essayé, mais ils ont vite été maitrisé, les autres sont aux arrêts, ou étroitement surveillés. "Le pire n’est jamais certain, le meilleur non plus" disait mon grand père…

Et pourtant les congolais n’ont pas la mémoire courte. Aujourd’hui, ce n’est pas le "calme" d’un président de la république Général, au demeurant félons et coupable de haute trahison, que les Congolais attendent, comme le croit monsieur YOKA Emmanuel.

L’instituteur SASSOU qui ne recule devant rien, en prenant le pouvoir par effraction, a voulu avoir auprès de lui des intellectuels Mbochis. Tous ses frères étant des illettrés ou des semi-analphabètes à l’instar de Maurice NGUESSO, les enfants pratiquement des cancres à l’exception de notre regrettée Mme Edith BONGO ODIMBA (paix à son âme), une luciole dans une maison toute sombre où rien d’autres n’éclaire.

Trop jeune à l’époque, voila SASSOU contraint de s’acoquiner avec tous Mbochis qu’il croit capable de l’aidez à gérer son pouvoir. c’est ainsi, que vous voila, avec vos capacités de capacitaire froid ? hautin et égoïste, responsable de ce beau monde (les douteux neveux OKEMBA, ITOUA, NGAKOSSO, GOKANA, BOUYA, ADOUA, NDENGUET, NDAMBEZETS ETC.) ce beau monde qui, en réalité, n’a rien de vrais liens parentaux avec SASSOU.

Aussi, autant qu’ils font le beau et le mauvais temps dans une maison que SASSOU lui-même à du mal à maîtriser les squatteurs sont tous devenus, sous sa responsabilité capables de lui trancher la carotide et lui tordre le coup.

De nombreux indices, y compris la pitoyable communication de son oncle d’emprunt Emmanuel YOKA semble confirmer que les coupables sont décidément les impétueux tontons, les voraces et ambitieux neveux d’occasion devenus incontournables, d’ordinaires dangereux en pareilles circonstance.

La vérité, si elle n’est pas encore établie officiellement, la rue la connait. Elle est toute proche et réelle à prendre les canaux internationaux.

Vous et tout votre clan êtes tous dans une pirogue qui a déjà pris l’eau. Bloquez, bâclez l’enquête, vous ne faites que retardez les échéances. La pirogue coulera. Aussi, l’intimidation, la corruption, la torture, l’emprisonnement des innocents, l’obstruction de la vérité, tout ce qui sera fait pour détourner la vérité, ne réussira pas à vous en sortir sec.

Quant à la liberté de Maître Ambroise Hervé MALONGA et de Maître Gabriel HOMBESSA, vous ne goûterez plus jamais au plaisir de les faire disparaître comme le Président MASSAMBA-Débat, le cardinal BIAYENDA (Kongo), les ONTSOU, MBORO et autres (Téké). Une autre réalité : Vous venez peut-être de ressusciter, sceller et renforcer l’historique lien Téké-Kongo. Au Sud de leur territoire, ils ont accueillis les braves Kongo. Au Nord-est, ils vous ont accueillis. Mais, vous de ce Nord-est, quelle ingratitude !

Toutefois, Il y a ici comme un avertissement... Les Congolais suivent cette fois, avec beaucoup plus de "calme" vos agissements, mais d’un "calme" qui n’est pas signe de "faiblesse", en comparaison d’avec le vrai "faux calme" de votre "vrai faux" neveu de Dictateur.

Pris au piège, un piège à cons, vous voilà à la croisée des chemins. Dans l’au-delà, Satan vous attend. Ici, sur cette terre Congolaise, les Téké-Kongo et autres de votre peuplade innocents, tous leurs regards sont braqués sur vous. Qui est pris qui croyait prendre.

A ce niveau de la bêtise, le rachat de vos âmes, repentance pour un pardon terrestre, tout cela est-il encore possible ? Si oui, alors c’est à vous (…) !

APPEL À MANIFESTATION

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APPEL À MANIFESTATION

Samedi 21 Avril 2012

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La Diaspora du Congo Brazzaville lance un appel vibrant à tous les défenseurs des Droits Fondamentaux et à tous les Démocrates de toutes origines pour ramener à la raison le Général Denis SASSOU NGUESSO.

Depuis l’ouverture d’une pseudo enquête sur les explosions du 4 mars 2012 qui ont rasé 3 quartiers de Brazzaville et fait de milliers de victimes, le Général Denis SASSOU NGUESSO a donné carte blanche au Ministre Pierre OBA et au Colonel Philippe OBARA pour monter un scénario de complot et trouver des boucs émissaires par l’instauration d’un climat de psychose et de terreur dans tout le pays. Ainsi :

-      on assiste à des arrestations arbitraires;

-      des citoyens sont menacés d’enlèvements par les barbouzes du régime ;

-      des médias sont censurés et des journalistes sont menacés physiquement ;

-      des avocats sont incarcérés et torturés;

-      la population est muselée.

 

Congolaises, Congolais, citoyens du monde.

Samedi 21 Avril 2012 à 11H00 tous devant l’ambassade du Congo sise 37 rue Paul Valéry

 75116 Paris, Métro Victor Hugo, Ligne 2

Pour dénoncer :  

·       Les violations massives  des droits de l’homme, les arrestations arbitraires et les tortures ;

·       Le musèlement des partis politiques de l’opposition, les brimades des journalistes et des leaders de la société civile ainsi que la censure des médias.

Pour :

·       Rendre hommage à toutes les victimes des explosions du 4 mars 2012

·        Exiger une enquête internationale sur ces explosions;

·       Interpeller les autorités françaises sur la gouvernance autocratique et népotiste du régime de SASSOU NGUESSO.

Cessons d’avoir peur

SASSOU DEGAGE

COORDINATION CONGO YA SIKA

ENFANT DU CONGO, EPA-CONGO, GRP, CCSC, CERCLE DE LA RUPTURE, CODICORD, KIMPWANZA, UPRN-FRANCE, ICPC

Contacts : 06 22 27 18 64 / 06 26 94 12 46

Marcel-Ntsouroumalonga 01malonga02malonga03SAM 0874malonga04


REGLEMENT DE COMPTE SUR FOND DE PSEUDO ENQUETE

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Pierre OBA contre Jean Dominique OKEMBA 

Pierre ObaLes congolais attendent impatiemment que le gouvernement leur rende compte sur les responsabilités, les tenants et les aboutissants des explosions du 4 mars 2012 ; que les auteurs et les responsables de ce carnage soient sanctionnés conformément aux lois en vigueur dans le pays.

SASSOU NGUESSO, son clan et son gouvernement ne pourront pas se dérober de l’impératif de vérité et de justice à cause du nombre de victimes. Le choix de l’expertise de Pierre OBA pour mener l’enquête n’est qu’une diversion pour gagner du temps et essayer d’étouffer ce qui va devenir dans les prochaines semaines l’affaire des explosions de Mpila.

Dans cette affaire le DROIT sera dit de toute façon, que le gouvernement le veuille ou non ; si ce n'est à travers la justice nationale, il sera dit à travers la justice internationale.

Les démineurs européens et les enquêteurs de l’ONU qui travaillent à la réhabilitation des zones sinistrés ne se tairont pas ; ils rendront compte de toute façon à leurs autorités.

Le déni de justice de plus de 33000 familles ne peut pas passer inaperçu sur le plan international, surtout qu'il y a déjà le précédent de l'affaire des "disparus du beach". 

Décryptage du cafouillage en cours à Brazzaville

PIERRE OBA est né le 17 juillet 1953 à Ollembé. Il a successivement occupé les fonctions de Chef de la sécurité rapprochée de Denis SASSOU NGUESSO sous le règne du parti unique et de Directeur Général de la Police Nationale.

Après que son mentor ait réussi son coup d’Etat de 1997 transformé en guerre civile, Pierre OBA passa une longue période au ministère de l'intérieur, de la sécurité et de l'administration du territoire, il organisa les élections présidentielles et législatives de 2002 pour que son Maître les gagne et qu’il ait la majorité absolue à l’Assemblée Nationale. Actuellement il est ministre des mines, de la géologie et de l'industrie minière.

Depuis la catastrophe du 4 mars 2012, Très OFFICIEUSEMENT, Pierre OBA est devenu chef d’Etat major, chef de la police, juge suprême, chef du Conseil National de Sécurité etc. ... C’est l’un des plus grands tueurs de tous les temps que le Général Denis SASSOU NGUESSO a remis sur la sellette et aussi le véritable responsable, ordonnateur et scénariste de l’affaire des disparus du beach.

Pour Jean Dominique OKEMBA, il y'a comme une accusation qui se retourne contre lui. SASSOU NGUESSO l'accuse d'incompétence. Tous les membres du clan voient en lui l'auteur des explosions du 4 mars 2012 pour noyer Blaise ADOUA qui tarde à crever.

Grâce à sa loyauté et à la vénération qu’il a de son Chef, le beau Peter lui aussi ravagé par la maladie, est devenu le grand patron de l'enquête sur les explosions ayant occasionné le drame de Mpila. Il connait tout le système de sécurité dont tous les éléments lui sont soumis. Avec Pierre OBA pas de mystère et rien ne lui est impossible. Il est de la vielle école. Il a appris toutes les méthodes d’exécution de vrais kidnappings. Dans le système SASSOU, il passe pour un vrai apparatchik à la soviétique.

En plus de sa pathologique soumission à SASSOU NGUESSO, il a l'avantage de ne pas être soupçonné en se faisant croire éloigner des affaires militaires pendant environ 7 ans. Cette fois-ci, il voudra que son retour en grâce soit durable. Ce qui va l’obliger à écarter tous les rivaux, ou ceux qui avaient suscité sa mise à l'écart dans le passé.

Dans le système SASSOU qu’il connaît très bien pour en avoir été l’un des grands architectes, pour continuer à avoir les faveurs du chef, il a déjà commencé à faire le vide des potentiels rivaux. Au pays des aveugles, le borgne est roi, et, on y proclame son allégeance au chef tous les jours. Peu importe la valeur, l’expertise ou la compétence. 

Objet rapporté au clan : Pierre OBA n’est pas de la famille. Il ne participe pas au haut conseil de famille qui se tient régulièrement à Oyo. Ce sont les Jean Dominique OKEMBA (lui aussi vrai-faux neveu) et autres neveux qui tiennent le haut du pavé. Qu'on lui offre ce retour en grâce à travers l’enquête sur les explosion du 4 mars 2012, c’est pour lui du pain béni. C’est en jouant la carte des uns contre les autres membres de la famille, qu’il va essayer de se défaire de la main mise du clan sur son demi-Dieu.

Le Beau Peter a promis à son grand (SASSOU) d'éclaircir cette affaire et de voir d'où peut venir un éventuel coup de force ou coup d'Etat. IL ne veut et ne peut pas faire du mal à Marcel NTSOUROU mais, il veut se servir de cette capture pour gagner la confiance de son chef au détriment de Jean Dominique OKEMBA. En fait, sa cible c’est Jean Dominique OKEMBA.  

Pierre OBA et le Général Etat ONKA accompagnés d’une forte délégation étaient à Lékana pour soutenir la candidature de André OKOMBI SALISSA contre le traitre Florent NTSIBA pendant les élections législatives de 2005, c’est en partie grâce à cette amitié que le truculent président du CADD-MJ n’est pour l’instant pas inquiété par les errements de l’enquête sur les explosions du 4 mars 2012.

Or chacun connait les liens ethniques et la complicité intellectuelle qu'il y a entre André OKOMBI SALISSA et le Colonel Marcel NTSOUROU ; on peut donc être certain que le beau Peter ne fera aucun du mal à ce petit qui est pour lui très précieux pour abattre son ennemi juré. En outre, Pierre OBA ne peut en aucun cas se satisfaire qu’un Marcel NTSOUROU, un Téké comme l’une de ses épouses, paie les pots cassés de Jean Dominique OKEMBA.

Une longue détention du colonel Marcel NTSOUROU est contre productive pour le régime ; le colonel finira donc par être libéré dans les prochains jours ; si ce n’est déjà fait c’est sans doute parce que celui-ci pose des conditions ou que ceux qui ont commis la bêtise de l’incarcérer lui réclament certaines choses ? 

C’est qui est certain dans cette détention qui dure illégalement, c’est que Pierre OBA risque de pousser le colonel Marcel NTSOUROU à mouiller Jean Dominique OKEMBA, pas seulement sur les explosions du 4 mars 2012 mais aussi sur les échecs successif de faire tomber Kinshasa.

Depuis plusieurs années, SASSOU NGUESSO cherche à atteindre Kinshasa, mais toutes les opérations ont échouées.

En fait, il y a un informateur au sein du haut commandement au profit de Joseph KABILA. Celui-ci pourrait être Jean Dominique OKEMBA. Sa terrible femme Katangaise qu’on surnomme "Banque de France" est experte d’un poison qui fait fureur au Katanga. Le Président KABILA l’utiliserait avec parcimonie. Peter le suspecte depuis longtemps. Il aimerait avoir des preuves pour étayer sa thèse. Mais SASSOU NGUESSO n'avait d’yeux, jusque là, que pour son neveu et avait préféré l’écarter, lui Peter Mwana mama. 

A propos de l’empoisonnement de Blaise ADOUA, Peter aurait demandé à SASSOU NGUESSO ce qu’il devait faire s’il y avait un membre de sa famille impliqué. Le Président lui aurait répondu "travailles et fais ton boulot".  

Dans cette enquête qui n’en finit pas de faire monter la moutarde chez les Tékés, la majorité des personnes qu'il entend jusqu’alors, ne sont que des officiers et des sous officiers qui l'avaient trahit au profit de Jean Dominique OKEMBA. Au départ, c'était des éléments acquis à sa cause. Ceux-ci avaient fini par lui tourner le dos au profit de Jean Dominique OKEMBA.  

Depuis plusieurs années, Pierre OBA a les mains libres pour le trafic des diamants et de toutes autres pierres précieuses qu’on trouve au Congo Brazzaville. C’est un trafiquant notoire. Il n’hésite pas à se métamorphoser et à grimer son visage pour passer les frontières inaperçu et échapper ainsi à la police ainsi qu’aux juges Français qui brûlent d’envie de l’entendre dans le cadre de l’affaire des disparus du beach. Il possède plusieurs passeports pour passer les frontières.  

Pierre OBA bénéficie des nombreuses protections en France. Le plus en vue est un ancien ministre de l’intérieur qu’il rencontre toujours nuitamment. Pendant ses séjours en France il séjourne souvent dans un quartier pavillonnaire de Sartrouville, une coquète ville infestée de Franc-maçon qui lui sert de refuge.

Depuis la catastrophe du 4 mars 2012, c'est Pierre OBA qui gère le pays. Le Général Denis SASSOU NGUESSO lui a laissé les mains libres. Et s'il y a un remaniement gouvernemental, il aura certainement les pleins pouvoirs de (ministre d'Etat, ministre de la défense, chef d'Etat major ou ministre de l'intérieur) pour sarcler définitivement autour de lui. Gare aux neveux et cousins trop en vue. 

Pour mener à bien sa mission, il a fait rapatrier à Brazzaville son équipe de barbouze composé de jeunes policiers et militaires, des anciens cobras entièrement acquis à sa cause. Ces derniers trainent sur la place de Paris depuis qu’un certain Jean François DENGUET, un autre tueur de talent, a eu l’ordre de nettoyer les quartiers de Brazzaville de ces rats qui, devant une troupe de jeunes filles droguées, tuaient sans soucis pour être appréciés !

Le grand Peter leur a intimer l’ordre de rentre à Brazzaville en une phrase laconiquement : "P’tits j’ai besoin de vous ici sur place, il y a du boulot…".

SASSOU NGUESSO a une confiance aveugle en Peter à cause d’un pacte de non trahison qui les lie tous deux. Dans ce pacte avec le diable, une seule phrase compte : "JAMAIS JE NE TRAHIRAI MON GRAND". Dans le passé, c’est d’ailleurs Jean Dominique OKEMBA qui avait mit la brouille entre les deux. Son argument tenait au fait que Peter ne pouvait être accepté au sein du clan. Le pauvre n’avait pas de liens familiaux avec le Boss.

Rappelons que le beau Peter avait eu la responsabilité et la charge de l’enquête sur "l’accident" du DC 10 de la compagnie aérienne UTA avec le succès que l’on sait.

Pierre OBA dit le beau Peter qui estime à juste titre avoir beaucoup souffert pour installer et pérenniser le régime de SASSOU n’a jamais pardonné à Jean Dominique OKEMBA, qu’il nomme en privé "l’idiot", de lui avoir soufflé sa place.

Le grand Peter, l’homme qui, fort de ses nombreux bras dans l’opposition avait réussi à amadoué et à mettre dans sa poche les BOKAMBA, POIGNET, MILONGO du front et autres lors de la réconciliation sans exclusive de 2002, avait aussi pour option d’éliminer physiquement ceux des opposants qui pouvaient remettre en cause les plans qu’il avait échafaudés avec la complicité de certains anciens membres du gouvernement de Pascal LISSOUBA (des traîtres).

Peter, ne peut faire mal à SASSOU NGUESSO.

Il lui doit tout ce qu’il est devenu. Comme tout parvenu, il n’oublie jamais d’où il vient et ce qu’il a été avant sa rencontre avec le Général Denis SASSOU NGUESSO. D’ailleurs il ne cesse de répéter, très souvent : "j’étais rien, mais rien du tout, et, c'est SASSOU qui a fait de moi ce que je suis devenu, aujourd’hui…" ; Alors, il s’en suit une soumission aveugle et toujours des paroles flatteuses qui plaisent à son BOSS.  

Pierre OBA connait tous les féticheurs et les marabouts de SASSOU NGUESSO. Il a sillonné toute l'Afrique et le monde entier à la recherche des féticheurs marabouts de toutes sortes. Il en a ramené à SASSOU NGUESSO de nombreux talismans. Mais, depuis que celui-ci avait jeté son dévolu sur Jean Dominique OKEMBA, le beau Peter était devenu l'ombre de lui même.

Gérant d’au moins trois foyers rien qu’en France et d’un enfant scolarisé en Belgique qu’il avait eu avec une congolaise, Peter se voit contraint à des aller retour fréquents entre Paris et Bruxelles qui lui demandent beaucoup de moyens financiers. Il lui faut donc trouver ces moyens auprès de son BOSS car ses petits trafics de pierres précieuses sont très risqués surtout à son âge.

Le décès de l’un de ses enfants au sortir de la guerre de 97 est une dette à SASSOU NGUESSO.  Pierre OBA avait en effet perdu un grand garçon d’environ 25 ans carbonisé dans une voiture en 1998 sur la route du Nord ; à l’époque on avait mis ce meurtre sous le compte d’une embuscade perpétré par les ninjas sur la route du nord pour ne pas cherché ailleurs les véritables coupables mais, le beau Peter croit savoir que c’était un complot de Jean Dominique OKEMBA.

Peter cultive beaucoup de secrets ; il sait presque tout sur presque tout le monde et surtout sur ceux qui ne sont pas d’accord avec le régime qu’il a contribué à bâtir. Quand il séjourne en France il ne sort que la nuit et honore la plupart de ses rendez vous chez lui. Il est toujours prêt à mettre sur la table beaucoup d'argent pour savoir ce qu’il cherche.

Ses équipes de barbouzes sont toujours équipées de mini cameras cachées sous la veste ou le manteau pour filmer tous ceux qui ne pensent pas comme son mentor au Congo ou même au sein de la Diaspora.

La situation crée par les explosions de Mpila est tout de même pour un casse-tête pour le beau et brillant Peter. Comment peut-on être cynique au point de profiter d'un drame qui normalement, devrait conduire à une démission collective d’un gouvernement et même au suicide de ceux qui sont les responsables même involontaires d’un drame qui a causé autant de dégâts et fait autant de victimes dans un pays dit "Démocratique"  et en "Paix".

De l’enquête, avec Peter le Grand, on attend des rebondissements. Cette enquête est en réalité un match et un combat où tous les coups sont permis entre Pierre OBA et Jean Dominique OKEMBA ; les victimes et les dégâts collatéraux seront comme à chaque fois les innocents.

L’une de ces victimes est à n’en point douter la mise entre parenthèses des lois, des règles et de toutes les institutions qui régissent la République.

L’INITIATIVE PPTE NE RESOUD PAS LES PROBLÈMES

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 Par Dr PRAO Yao Séraphin

seraphinpraoDepuis des années, en Afrique, les gouvernements semblent lier les préoccupations de leurs populations à l’initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés).

En Côte d’Ivoire, de Bédié à Alassane OUATTARA, tous les Présidents de la République ont fait la même chose : faire des promesses conditionnées par le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Il est donc bon de s’interroger sur cette initiative des institutions internationales.

Tel est donc l’objet de notre texte. Il a pour ambition de clarifier certaines idées reçues au sujet de l’initiative PPTE.

Il s’agira dans un premier temps de définir l’initiative PPTE et de donner son origine.

Dans un second temps, nous présenterons le fonctionnement de l’initiative PPTE et dans un troisième temps, ses retombées.

Enfin, dans un quatrième temps, nous critiquerons cette propension qu’ont les pays africains à s’endetter indéfiniment. Ce sera l’occasion de rappeler que l’aide extérieure ne développe pas un pays.

1. La définition de l’initiative PPTE et son ancrage historique

Le surendettement d’un pays compromet sa croissance à long terme et sa capacité à se développer et à lutter contre la pauvreté. L’endettement excessif réduit les ressources disponibles pour l’investissement et les dépenses sociales. Il diminue également la crédibilité du pays concerné auprès des bailleurs et investisseurs potentiels.

L’initiative PPTE vise donc à alléger le fardeau de la dette des pays dits pauvres. L’initiative PPTE fait suite aux nombreuses tentatives des institutions internationales visant à diminuer le stock de la dette de certains pays sous-développés.

C’est donc dire que l’origine de l’initiative PPTE remonte simplement à l’origine de l’endettement des pays en développement.

Dans les années 1970 et 1980, le boom du prix des matières premières avait incité les pays aujourd’hui très endettés, à s’endetter fortement pour financer leur développement. Le retournement de tendance du cours des matières premières, qui a suivi le choc pétrolier et la récession générale de la fin des années 70 et du début des années 80, ont entraîné une crise de la dette.

L’endettement a continué à augmenter jusqu’au début des années 1990 sans que la croissance de ces économies ne permette d’éviter une grave crise du service de la dette. De 1982 à 1992, la valeur actuelle nette (VAN) du ratio dette/exportations est passée de 266 à 620 % pour les 33 pays pauvres les plus endettés.

Par exemple, l’encours des créances des institutions multilatérales s’est considérablement accru, passant de 49 milliards de dollars fin 1980 à 208 milliards de dollars fin 1990 et à près de 350 milliards de dollars fin 1999. L’encours de la Banque mondiale est passé de 34 milliards de dollars fin 1980 à 141 milliards de dollars fin 1990 et 210 milliards de dollars (dont 120 milliards de dollars pour les pays à faibles revenus) fin 1999.

Avec une économie fortement dépendante de la dette extérieure, la Côte d’Ivoire, par exemple, de 1960 à 1980, a enregistré de bons résultats économiques comme l’indique le taux de croissance moyen de l’ordre de 8%. Mais dès 1980, de graves déséquilibres intérieurs et extérieurs sont enregistrés malgré l’adoption de plusieurs programmes d’ajustement structurels.

La décennie 1980, se solde par des résultats peu satisfaisants avec un taux de croissance moyen de l’ordre de 0,1% entre 1981 et 1993 et un taux négatif de (-0,6%) en 1993.

Vu que le problème du surendettement des pays les plus pauvres n’a pu être résolu par les mesures traditionnelles d’allégement de la dette, le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale ont proposé en septembre 1996, un programme conjoint : l’initiative sur la dette des pays pauvres très endettés (PPTE). Cette démarche sonne comme une conséquence de la perte de crédibilité des institutions financières internationales (IFI) et une réponse à la mobilisation de la société civile sur le thème de la dette dans les années 1980 et 1990.

Initialement, 41 pays, dont 33 en Afrique subsaharienne, étaient éligibles pour cette initiative. En 1999, seuls quatre pays en ont bénéficié : la Bolivie, la Guyane, Mozambique et Ouganda.

L’initiative PPTE est renforcée en 1999. Les critères de sélection sont assouplis (la dette ne doit plus valoir que 150% des revenus d’exportation au lieu de 200-250% auparavant) afin d’inclure un plus grand nombre de pays bénéficiaires, et le volume des créances à traiter est augmenté.

La volonté d’accélérer la mise en oeuvre de l’initiative et de la lier davantage aux efforts de réduction de la pauvreté est affirmée. Ainsi, la deuxième phase de réformes devient « flottante » (un bon élève peut accélérer les réformes et accéder à un allégement plus rapidement) et une « aide intérimaire » peut être octroyée au pays après le point de décision.

A partir de 1999, les plans d’ajustement structurels traditionnels sont remplacés par les CSLP (cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté), qui doivent être élaborés conjointement par le gouvernement et la société civile du pays concerné à travers un processus participatif, sous la tutelle des IFI.

Il s’agit de documents décrivant les politiques macroéconomiques, structurelles et sociales définies pour promouvoir la croissance et réduire la pauvreté. Le CSLP est parfois appelé DSRP (document stratégique de réduction de la pauvreté), ou PRSP en anglais (Poverty Reduction Strategy Paper).

2. Le fonctionnement de l’initiative PPTE

Commençons par définir les conditions d’éligibilité à l’initiative PPTE. Pour qu’un pays fortement endetté soit éligible à l’initiative PPTE, il doit répondre à une série de critères :

-      n'être éligible qu'à une assistance concessionnelle de la part du FMI et de la Banque Mondiale (seulement éligible à l’IDA (International Development Association).

-      Avoir parfaitement mis en oeuvre des réformes et les politiques économiques dans le cadre de programmes soutenus par le FMI et la Banque Mondiale.

-      Toujours faire face à un niveau d'endettement insoutenable, c’est à dire après la mise en place des programmes du FMI et la de banque Mondiale et même après mise en oeuvre des mécanismes traditionnels d'allègement de dette comme les termes de Naples (pour lesquels les pays à bas revenu peuvent recevoir une réduction de la dette extérieure éligible de 67% en valeur actuelle nette).

Si le pays fait partie des 42 pays qui ont été retenus par les conseils d’administration du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, alors la traversée des deux étapes demeure nécessaire avant le point d’achèvement.

Premièrement, après une période de 3 ans durant laquelle le pays met en place une politique d’ajustement structurel, s’il est toujours éligible à l’initiative PPTE (dette encore insoutenable), les cadres de la Banque Mondiale et du FMI réalisent :

1.     une analyse de viabilité de la dette pour déterminer les besoins d’allégement.

2.    évalue les progrès suffisants nécessaires à la satisfaction des critères retenus.

Cette première étape se dénomme point de décision, qui consiste en d’autres termes à établir un contrat entre la Banque Mondiale et le FMI, dans lequel les bailleurs de fonds s’engagent à ramener la dette au seuil de viabilité si les politiques de redressement ne suffisent pas.

Au bout de la première phase (point de décision), la "soutenabilité" de la dette du pays en question est à nouveau évaluée par les experts du FMI. Si la dette reste jugée "insoutenable" après application par les donateurs bilatéraux des traitements traditionnels, le pays peut entamer une seconde phase de réformes.

Deuxièmement, le pays doit aboutir à un point intermédiaire, qui consiste en un allégement intérimaire. S’il veut obtenir la totalité de l’allégement de la dette, il doit continuer à prouver qu’il exécute convenablement les programmes soutenus par le FMI et la Banque Mondiale et observer une période pendant laquelle, il maintient une certaine stabilité macroéconomique et adopte puis exécute pendant un an au moins les éléments du CSLP.

Troisièmement, au terme des reformes, c’est le point d’achèvement qui donne droit à la réduction de montants convenus au point de décision, allègement qui permet de rendre la dette soutenable.

3. Les Retombées de l’initiative PPTE

Le seul bien de l’initiative PPTE est la baisse substantielle des ratios d’endettement extérieur et le relèvement de la notation financière de l’Etat. Ce dernier accroît la crédibilité du pays et lui permet à nouveau d’emprunter sur les marchés.

Par exemple, l’allègement global de la dette extérieure de la Côte d’Ivoire a pour implication la réduction du stock de la dette en termes d’engagements financiers à court, moyen et long termes. En conséquence, les ratios d’endettement public baissent et l’aptitude de l’Etat à honorer les engagements financiers restants s’améliore.

On entend très souvent que l’initiative PPTE aidera la Côte d’Ivoire à remplir ses caisses de sommes colossales. Ce n’est pas vrai. En dehors de la réduction des ratios d’endettement, la Côte d’Ivoire ne bénéficiera pas tant de cet allègement de la dette car le mécanisme néocolonial français, le " contrat de désendettement et de développement, C2D " est à la fois contraignant et infantilisant pour les pays bénéficiaires.

Il s’agit d’abord de rembourser effectivement la dette au trésor français. Dans le cas ivoirien, l'annulation de la dette s'effectuera dans le cadre de contrats dits de Désendettement et Développement (C2D), négociés entre la France et le Côte d’Ivoire. Dans le cadre des C2D, le gouvernement ivoirien continuera de rembourser ses prêts à chaque échéance, mais dès le remboursement constaté, le Trésor Français reversera la somme correspondante dans un compte spécifique ouvert à la BCEAO.

Ces fonds, considérés comme des dons devraient servir à financer des programmes de lutte contre la pauvreté. Un fait très important est à noter : la gestion du processus d’allocation des ressources est faite par un Comité de Pilotage C2D basé à Paris (Comité ad hoc Ppte Mae/Minefi/AFD), un Comité d’Orientation et de Suivi. En général, les financements seront diligentés par l ’Agence Française de Développement.

On voit bien que le mécanisme du C2D est la forme la plus achevée des entraves à l’utilisation des ressources du PPTE.

La lourdeur et les contraintes de ce mécanisme expliquent que de nombreux pays qui ont franchi le point d’achèvement depuis des années peinent à utiliser les ressources du C2D. C’est le cas du Mali, de la Mauritanie, du Cameroun.

En dehors de ces limites, l’exemple Ougandais est édifiant puisqu’il est souvent cité comme un élève modèle. Entre 1995 et 1997, l’Ouganda élabore un « Poverty Eradication Action Plan » à travers une vaste consultation populaire.

Il sert de modèle au PRSP (Poverty Reduction Strategy Papers) adopté par les bailleurs de fonds. Les principaux domaines concernés par le plan sont la santé et l’éducation, mais aussi les infrastructures, le gouvernement local etc. Mais les résultats macroéconomiques sont mitigés.

En effet, l’Ouganda a bénéficié d’un allègement du service de la dette très important entre 1998 et 2002, ainsi qu’une baisse du service de la dette par rapport aux exportations.

A court terme, on a constaté une stabilisation macroéconomique avec une maîtrise de l’inflation et des dépenses budgétaires puis une diversification des exportations. L’économie ougandaise croît à un rythme supérieur à 5% par an. Mais le succès n’est qu’éphémère. L’endettement a repris sa progression et en 2005, la dette du pays est devenue à nouveau insoutenable.  

Alors qu’en 2000, la dette était retombée à 1,7 Mrds de $, en 2003, la dette ougandaise était de 4,2 Mrds de $ ! Le ratio dette (en VAN) sur exportations, dont la cible était de 150% aurait atteint plus de 300% en juin 2003 (contre 250 en 1997).

Les raisons de ce échec sont multiples : la baisse des cours du café, principale recette d’exportation, reprise de l’endettement (1,5 Mrds depuis 2000) permise par un meilleur rating du pays et le fait qu’un certain nombre de créanciers n’a pas accordé les allègements de dette prévus. La dépendance budgétaire à l’aide est passée de 20% en 1998 à 36% du budget de l’Etat en 2002/2003. L’Etat ne contrôlait pas ses dépenses militaires.

La pauvreté s’est accrue, notamment en raison d’un fort taux d’accroissement naturel. Le coefficient de Gini, qui mesure les inégalités, a lui aussi augmenté, passant de 0.35 en 1997 à 0.43 en 2003. L’initiative PPTE ne sera jamais un programme de développement.

4. Les pays africains et l’initiative PPTE

La dette extérieure de la Côte d’Ivoire est passée de 3232 milliards de FCFA en 1990 (110% du PIB) à 7789 milliards en 1994 (183% du PIB) puis à 8986 milliards en 1997 (150% du PIB). Elle est de 6257 milliards en 2008.

Les causes de cet endettement sont multiples : la mauvaise conjoncture internationale, la mauvaise gestion des gouvernants et la complicité des occidentaux.

De 1960 à 1993, la gestion des affaires par le président Félix Houphouët Boigny était lapidaire, pompeuse et légère. Le ministre de l`Economie et des Finances de 1966 à 1977, Konan Bédié avait marqué son passage au ministère ivoirien de l`Economie et des

Finances par un véritable scandale financier. C`est l`affaire des "complexes sucriers", révélée par la presse. Le "surfactureur d’usines", on l’appelait à l’époque.

Les "douze travaux de l’éléphant d’Afrique" du président Bédié, basés essentiellement sur des projets d’infrastructures nécessitaient un large recours soit à l’endettement public, générant de lourdes charges, soit au système de la concession de longue durée à des entreprises étrangères.

Le redressement durable de la situation financière du pays était donc hypothéqué par la persistance de comportements prédateurs et par une politique de grands projets aux retombées très incertaines pour l’économie nationale.

Dès 1994, les prêts des bailleurs de fonds atteignent la coquette somme de 556 milliards de F CFA, consécutivement à la dévaluation du franc CFA. Sur la période 1994-1997, le régime de Bédié reçoit au total plus de 1 368 milliards de FCFA.

Ajouter à cette somme colossale 1 063 milliards de gains engrangés grâce aux rééchelonnements obtenus devant le Club de Paris sur quatre ans. Le régime de Bédié gagne un flux total de 2 431 milliards. En 1998, la charge de la dette restait extrêmement élevée: ses seuls intérêts représentaient près du quart des autres dépenses de l’État.

Le Président Alassane OUATTARA, lui aussi, est très porté sur l’endettement extérieur. Il est incapable de mobiliser des fonds internes à tel point que la dette extérieure est devenue la seule source de revenu depuis sa prise de pouvoir.

Aujourd’hui, son seul espoir demeure le point d’achèvement de l’initiative PPTE : "Nous poursuivrons l'assainissement de la gestion de nos finances publiques pour atteindre le point d'achèvement de l'initiative PPTE qui permettra d'alléger le fardeau de la dette extérieure (6 300 milliards de FCFA) devenue insupportable avec un service de plus 400 milliards de FCFA par an". (Page 28 de son programme). Pendant que d’autres pays se développent sans l’aide extérieure, la Côte d’Ivoire en fait une condition de son développement.

Depuis des années, un effort est fait pour ramener le stock de la dette extérieure ivoirienne à un niveau soutenable. Mais avec les nouvelles autorités ivoiriennes, l’économie de la Côte d’Ivoire est sous "assistante respiratoire", il suffit d’un tarissement des flux financiers extérieurs pour que l’équilibre macroéconomique du pays se brise.

Notre opinion sur l’endettement, est que le binôme infernal aide-crédit concessionnel (par essence un outil de promotion des intérêts du bailleur de fonds) constitue pour les pays membres de l’Ocde en général et les pays du G7 en particulier, un instrument privilégié et efficace d’exercice et d’entretien de leur domination permanente sur les pays en développement et plus spécifiquement sur les pays africains au sud du Sahara.

D’ailleurs, il semble que ce sont les effets négatifs et corrosifs multiformes de ce binôme financier infernal qui contribuent largement à maintenir nos pays dans le cercle vicieux du sous-développement et du surendettement improductif. En Côte d’Ivoire, les aides n’ont pas fait défaut, ainsi que les programmes d’ajustement, mais le pays ne s’est pas développé.

Dans ce pays, les programmes d’ajustement structurels (PAS) ont duré en longueur sur la période 1981-1993. Il est temps de construire une économie autocentrée car de plus en plus, les pays en développement commencent à prendre conscience de l’impérieuse nécessité de sortir du cycle cynique et pernicieux du binôme aide-crédit concessionnel.

L’économie du développement est marquée à la fin des années 2000 par le modèle de l’aide extérieure qui devient le seul vecteur de changement social dans le monde en développement. Dans ce modèle, la transformation ne peut provenir que de l’extérieur et les sociétés ne peuvent pas secréter en leur sein les conditions des dynamiques historiques.

Or, les gouvernements très sensibles à l’aide extérieure doivent s’interdire de rêver car les missions messianiques de bienfaisance sont intimement des missions colonisatrices. L’aide sans limites aux gouvernements africains a créé la dépendance, encouragé la corruption et enfin perpétué la mal-gouvernance et la pauvreté.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire va mal car tous les indicateurs macroéconomiques et sociaux sont au rouge. La réconciliation n’est pas une réalité et le Président de la république pense que c’est l’initiative PPTE qui résoudra le problème ivoirien.

Cette initiative PPTE permet juste à la trésorerie exsangue d’un Etat de souffler pendant un certain temps. Pour son développement, il faudra pour tout pays, des politiques économiques axées sur les investissements productifs, l’industrialisation, la réduction du chômage, pour parler véritablement de développement.

C’est donc dire que les aides de ces institutions financières internationales ont d’autres objectifs que le développement des pays en développement. Il leur revient d’échafauder des programmes de développement et des politiques économiques clairs pour sortir leur pays du sous-développement.

En définitive, tant que les pays en développement n’auront pas une croissance endogène, et ne seront pas débarrassés de toutes emprises extérieures, l’annulation de la dette ne sera jamais un médicament aux maux dont souffrent les pays pauvres mais un cautère sur une jambe de bois.

VIOLATION DES DROITS DE L'HOMME PAR UNE JUSTICE INJUSTE

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Par Maître Maurice MASSENGO-TIASSE
Massengo TiasséUne bonne justice doit avoir suffisamment de moyens et des procédures suffisamment fiables pour ne pas trop dépendre des inévitables erreurs humaines.

Le mépris de la règle de droit ou le régime de terreur et d’intimidation est devenu courant au Congo Brazzaville. L’administration pénitentiaire n’améliore pas les conditions de détention des citoyens incarcérés, malgré les visites et les doléances de la Commission Nationale des Droits de l’Homme "CNDH" (qui ne peut malheureusement pas accomplir toutes ses missions faute de budget raisonnable) et des ONG de défense des droits de l’homme (taxées de faire le jeu de l’opposition).
Cette situation de l’emprisonnement systématique, inauguré par les magistrats qui déferrent automatiquement les délinquants quels qu’ils soient, favorise l’encombrement des prisons au Congo particulièrement celles de Brazzaville et de Pointe-Noire.
Les magistrats qui auraient pu rassurer la population, sont aujourd’hui très critiqués par les associations de défense des droits de l’homme, pour un immobilisme insoutenable et coupable.
La prison centrale de Brazzaville, connue sous le nom de Maison d’Arrêt, comme tous les centres de détention du Congo, ne répond pas aux règles minima pour le traitement des détenus, approuvées par les Nations Unies. Il y a aujourd’hui dans la maison d’arrêt de Brazzaville cinq fois plus de prisonniers qu’en 1996. Près de 70% de ces détenus attendent une décision judiciaire.

Pour la plupart d’entre eux, des longs mois s’écoulent avant qu’ils ne soient libérés ou jugés. La maison d’arrêt centrale de Brazzaville compte plus de 620 pensionnaires pour une soixantaine de lits.
Il y a trois façons de réduire l’encombrement des prisons :

-      réduire le nombre de peines, vider les prisons de tous ceux qui n'ont pas à y être, des petits voleurs, des gens qui se battent dans les quartiers, les personnes détenues pour des faits mineurs par exemple avoir réclamé sa dette chez un particulier plus puissant ou en un mot des petits délinquants et ceux qui attendent depuis des mois leur procès ;

-      accélérer le rythme de la justice ;

-      construire enfin d’une part d’autres bâtiments pour les bureaux des magistrats qui travaillent dans des conditions de promiscuité et d’insalubrité qui ne favorisent pas un meilleur environnement du travail et d’autre part des prisons dignes dans chaque département et agrandir la maison d’arrêt de Brazzaville et de Pointe Noire.

Il faut évidemment s'engager dans ces trois voies à la fois. Cela nécessite de l'argent et alors. Oui le Congo est riche et peut être un peu trop riche puis qu’il est démontré que les affairistes étrangers viennent se servir au Trésor public. C’est la mauvaise gestion qui classe le Congo Brazzaville parmi les Etats pauvres.
Au lieu de gaspiller d’importantes sommes pour des cérémonies, des congrès ou des actions de police politique, c'est là qu'on se dit qu'il est peut-être plus urgent de trouver les milliards pour l’éducation nationale, la santé, l’administration de la justice et pour les prisons.

Les 300 à 500 milliards consacrés par an pour la municipalisation accélérée ne constitue qu’une véritable escroquerie qui remplace la véritable politique de décentralisation et du développement économique dans chaque région.
On constate également des cas de ceux qui ont purgé leur peine et qui sont gardés en otage tout ceci parce que la commission dite de l’application des peines ne se réunit pas.
Le juge de l’application des peines en tant que magistrat chargé de suivre la vie des condamnés à l’intérieur et à l’extérieur des prisons donne une mauvaise image de l’administration de la justice au Congo.

-      On constate des arrestations arbitraires sur instruction d’un officier, d’un commerçant ou d’un homme influent corrompu par l’accusateur.

-      On constate des arrestations abusives pour des raisons ethniques dans certains commissariats ou lieu de détention. De nombreux jeunes sont arrêtés parce que soupçonnés d’avoir été anciens Ninjas ou Cocoyes.

-      Et enfin on a l’impression que les lois au Congo Brazzaville sont devenues des textes de l’escroquerie. Les preuves sont manipulées, des témoignages partiaux sont pris comme faits avérés, les policiers sont crus sur place, des aveux sont extorqués par la force et pris au sérieux par les juges eux-mêmes influencés par les accusateurs.

Voilà aujourd’hui le Congo du respect et de l’application des droits de l’homme. Si la fin justifie les moyens, nous disons ce n’est plus vrai, car n’importe qu’elle fin ne justifie jamais n’importe quel moyen. Les moyens utilisés déterminent la fin qui nous attend. Même pour nous défendre du mal, user de moyens vifs nous rend vil à notre tour, sans retour en arrière possible.
La police politique a retrouvé ses lettres de noblesse de l’époque du monopartisme. Ainsi donc les gens sont arrêtés et libérés sans être présentés devant un juge. On appelle cela le régime de la terreur ou de l’intimidation, comme celui qui a laissé de tristes souvenirs de l’époque stalinienne en URSS.
Avec les violations des acquis de la conférence nationale souveraine de 1991, nous assistons au retour des chevaux retors de la république, ceux qui ne veulent pas respecter et appliquer les DROITS de l’homme et instaurer une véritable démocratie pluraliste capable de favoriser une alternance politique. Bientôt nous assisterons aux arrestations pour tentative de coups d'état, de conspiration et soutien matériel aux putschistes, de sabotage économique ou bien d’autres mobiles dont ils ont le secret à la police politique.
Si le Congo Brazzaville est officiellement un Etat où il n’y a pas de détenus politiques, on peut aujourd’hui se poser des questions sur la situation des militaires incarcérés pour détournement de salaires. La grande majorité de responsables politiques ont des biens mal acquis par des manœuvres frauduleuses et de détournement des fonds publics.
On ne comprend pas pourquoi le ministre des finances, qui a eu le courage de dénoncer des milliers de fraudeurs, n’a présenté devant le juge qu’une centaine de menu fretin à la place de gros poissons du grand étang de la corruption généralisée du Trésor public. Ces militaires moins gradés, détenus depuis mars 2010 et qui purgent leur peine depuis bientôt 18 mois, vivent dans des conditions inhumaines voulues par un gouvernement parfaitement inutile, puisqu’incapable de régler les problèmes vitaux de la population, l’eau, l’électricité, la santé, la nourriture, l’école et l’environnement etc.…
Le ministre de la justice devrait faire un scandale permanent pour obtenir les crédits afin que le Congo carcéral ne soit plus connu pour être le pays le plus endetté, le plus pauvre et le plus méprisant envers la justice et les droits de l’homme.
Le refus du juge de l’application des peines de statuer sur les demandes des militaires condamnés et ayant purgé les deux tiers, sinon la totalité de leur peine est assimilé à un régime de terreur ou d’intimidation imposé aux Prisonniers politiques. C’est pourquoi nous pouvons affirmer que ces militaires, des voleurs au même titre que leurs chefs qui ne sont pas inquiétés, mais dénoncés par le Ministre des finances, sont devenus des prisonniers d’opinion à la maison d’arrêt. Leur détention prolongée, c’est un message envoyé à tous les militaires qui dénoncent les discriminations et les inégalités au sein des troupes.
Le prisonnier d’opinion est une expression qui appartient au combat pour les droits de l’homme dans toutes les régions du monde. Les prisonniers d’opinion sont, avant toute chose, des personnes en chair et en os. Les prisonniers d’opinion ont été mis en prison à cause de quelque chose qu’ils ont dit, écrit ou fait. Ils ont par exemple critiqué la politique gouvernementale lors d’une conversation privée ou dans une réunion publique ; signé une pétition ou publié un journal sans autorisation, pris part à une manifestation pacifique ou à une grève pour revendiquer les arriérés de salaires ou pour demander de meilleures conditions de travail ; adhéré à un syndicat ou à un parti d’opposition.
En mettant en place un collectif pour défendre leurs droits, les militaires incarcérés n’ont fait qu’exercer leur droit de liberté d’expression, d’association et de réunion.

Donc leur maintien en prison constitue une violation des droits fondamentaux de l’homme, droits qui ne sont pas des privilèges "accordés" aux personnes par des Etats, et qui donc ne sauraient leur être retirés pour des raisons d’opportunité politique.
Si effectivement on pense maintenant en haut lieu qu'une commission nationale des droits de l’homme n'est plus utile au Congo Brazzaville, après l’avoir privé de moyens pour son fonctionnement, alors il serait bon de nous placer d’urgence à la maison d’arrêt pour que nous ne troublions plus l’ordre public. Car il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression, tel est l’enseignement que nous tirons de la déclaration universelle des droits de l’homme notre seul repère.

La Municipalisation Accélérée

Depuis quelques années notre pays, le Congo Brazzaville vibre au rythme des municipalisations accélérées. Voici un concept créé semble-t-il pour donner un visage moderne à nos villes et villages dans un délai très bref.
La municipalisation accélérée est un terme impropre et une invention congolaise des pseudo-sociaux démocrates et néo marxistes. Nous combattons le terme municipalisation, cela fausse les idées justes. La municipalisation concerne une ville et cela dépend d’un programme municipal. Parler de municipalisation quand il s’agit de tout un département, c’est mal nommé les choses. Le département doit être géré par un programme d’Etat qui s’étend de département en département. Le département ne peut pas être développé par l’Etat, sans que cela soit en liaison immédiate avec les autres départements voisins.

C’est un programme lié sur l’ensemble du pays, ainsi on ne peut pas développer le Pool, sans développer en même temps les Plateaux, la Bouenza, la Lékoumou pour ne citer que ceux qui sont à côté. Il s’agit d’une portion de l’Etat qui est le département et son développement ne peut pas être isolé des départements voisins et mêmes plus éloignés.

Par exemple, le Pool ne peut se développer si la Lékoumou, n’est pas développée, après Nko, après Kimba, si Pangala, Djambala et Lékana ne sont pas en liaison avec le développement du Pool.
Un département est développé par un programme préfectoral donc départemental. Après l’Etat il peut être conçu un programme propre au département.
L’Etat d’abord, le Département ensuite et après la municipalité à la base. Il devrait y avoir un programme pluri-municipal pour chaque municipalité par exemple Kinkala, Boko, Inié, Mindouli, Louingui, Kindamba, Ngabé etc.
Quand il s’agit d’un programme de développement conçu au niveau de l’Etat, il faut parler des routes, des écoles, des lycées, des centres hospitaliers, de la production du riz à Loukouo dans le district de Kindamba et Mayama, l’élevage à Mindouli et à Boko etc. Il faut que les populations soient les premières intéressées par le programme du développement du Pool.

-      Quelle est la part de la population dans ces 520 milliards de Francs Cfa ?

-      Quelle est la part des routes, des écoles, des collèges, des lycées, des dispensaires, des hôpitaux et des projets agricoles ?

S’il y a un palais qui se fait à Kinkala cela ne sert strictement à rien, sinon à renforcer l’idée que nous sommes dans un régime autoritaire où le monarque veut avoir son château pour ses excursions.
Le Pool a été détruit complètement et il y a eu violations massives des droits de l’homme. Le Pool a donc besoin non pas d’un programme de municipalisation mais d’un programme de réparation par la Nation.
Le Pool a besoin d’un programme national de redressement. Le département du Pool a été détruit presqu’entièrement par de querelles de pouvoir entre Sassou, Kolélas et Lissouba. C’est donc une destruction nationale à base de querelles nationales.
Le Pool ne s’est pas effondré parce qu’il a fait des fautes, c’est parce que les dirigeants au sommet, ont commis des fautes et déclenchés des guerres civiles.
Certes lorsqu'il y a conflits armés, il est difficile de garantir l'ensemble des droits de l'homme, cependant, à la fin il faut réparer et sanctionner les coupables des crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
A chaque fois qu’il y a des guerres civiles dans les pays qui se redressent sérieusement, on met en place un programme de redressement de la Nation. La municipalisation au Pool est une manière de fuir le vrai problème qui s’est posé dans ce département du Congo. Toutefois, la traduction de ce concept hybride sorti des écoles post marxistes, dans les faits pose des problèmes.
La municipalisation accélérée, saluée chaque fois par les Congolais à l’annonce par le Président de la République du futur département choisi, les congolais n’attendent pas longtemps pour déchanter de cette fameuse municipalisation.
Les actions annoncées en grande pompe avec autant d’argent investi ne débouchent pas sur les résultats escomptés. Jusqu’ici, toutes les municipalisations se ressemblent tant du point de vue des acteurs commis à cette tâche que des résultats obtenus. Les mêmes entreprises partout et surtout les mêmes résultats : échecs et déception des populations.

Partout des œuvres inachevées, des chantiers laissés à l’abandon ou des travaux prévus qui n’ont connu aucun début d’exécution. Les affairistes deviennent de plus en plus riches, les parcs autos deviennent impressionnants, les villas privées poussent comme des champignons.
De la première municipalisation jusqu’à la dernière en date, tous les travaux prévus n’ont jamais été totalement exécutés. Mais le comble de ces municipalisations accélérées est celle de la capitale Brazzaville, prévue pour deux ans consécutifs avec pour objectif la célébration des 50 ans d’indépendance dans un cadre modernisé à l’image d’autres villes du monde.
Tout le monde se souvient de la ville plongée dans l’obscurité et des invités, qui, faute de visiter les demeures des anciens Présidents se sont contentés des portraits accrochés sur les hauteurs du Palais du Parlement.
Ironie du sort, deux ans durant, rien de concret à la hauteur des fonds investis n’a été fait. Une mauvaise conception à la base ne peut conduire qu’à un échec de la réalisation. Un projet bien agencé et bien pensé par des têtes pleines et bien faites et surtout par des véritables bâtisseurs des cités aurait pu déboucher sur une politique de développement et conduire le pays dans un grand boulevard de la prospérité à l’opposé du chemin d’avenir pour ne pas dire chemin d’aventure.
Avec l’industrialisation accélérée des départements nous aurions pu espérer la réalisation des droits sociaux économiques et culturels et le droit au développement du peuple congolais. C’est-à dire le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit au travail, le droit à un environnement satisfaisant, le droit à une alimentation suffisante et au bien être.
L’Etat a l’obligation d’assurer et de protéger la santé des individus. Pour cela il faut construire des hôpitaux et des dispensaires où les médicaments doivent être disponibles pour tous. Celui qui n’a pas les moyens d’acheter les médicaments doit être pris en charge par l’Etat en charge d’assurer la santé pour tous.
Le droit à l’éducation ne doit pas simplement favoriser les personnes nanties par la multiplication des écoles privées. L’Etat doit prendre en charge la scolarité des jeunes au moins jusqu’au terme de leurs études secondaires. Le droit à l’enseignement élémentaire est un droit indispensable à la dignité et au libre développement de la personnalité du jeune. Un Etat responsable aurait pu agir pour un système minimal d’enseignement public.
En effet, en deux ans de municipalisation, quel est l’état de notre système éducatif,

-      quel est l’état de notre système de santé ?

-      Combien de nouveaux bâtiments scolaires, d’hôpitaux avec des meilleurs plateaux ont été construits ?

-      Combien de nouvelles routes a-t-on construit ?

-      Quel genre de transport en commun avons –nous ?

-      Qu’en est-il du problème de la sécurité alimentaire au Congo où les étrangers détiennent la presque totalité du commerce de gros, de demi gros et de détails ? Partout les congolais sont exposés à une intoxication alimentaire due aux produits non contrôlés par des autorités sanitaires.

-      Qu’en est-il du problème de la sécurité des personnes et des biens et que dire de la question de l’immigration clandestine et de l’assainissement de la ville qui aggravent les conditions de vie des congolais ?

-      Et enfin qu’a-t-on fait des fonds alloués à cette double municipalisation?

La réponse à toutes ces interrogations, ce sont les détournements, la dilapidation, le vol conjugués à la corruption devenue endémique. Et, les conséquences de ces manquements et échecs ce sont : les délestages et pénurie d’eau, les embouteillages, les demi-terrains, l’insalubrité, les malfaçons dans le bitumage, le défaut de canalisation, et aujourd’hui les inondations des quartiers entiers de la capitale, des batailles rangées dans les établissements scolaires pour cause de pléthore et de manque de places comme dans notre vieux lycée technique du 1er mai, resté le même peut-être pour des raisons d’archives, sans oublier le spectacle désolant et décourageant de l’Université poubelle dit Marien Ngouabi, précisément à la faculté de droit où une place occupée vaut un sommeil coupé.
Et que dirait Marien NGOUABI s’il apprenait que maintenant, pour avoir une place assise dans une salle de classe, il faut se lever à 3h du matin. On se souvient pour ceux de ma génération et celle de ceux qui sont aux commandes du pays, qu’en novembre 1971, voici 40 ans, il y a eu un mouvement estudiantin déclenché suite au manque de tables bancs dans les collèges et lycées et surtout pour les conditions de travail et de vie dans les internats et campus.
C’est une municipalisation ratée qui a fait du Congo Brazzaville un eldorado, ouvrant ainsi la voie à un grand nombre d’immigrants clandestins venus par avion, par routes, par pirogues et parfois à pieds, vendeurs de "coupé-coupé et d’eau dite pure", de thé à la sauvette, pousse pousseurs, mendiants et aveugles y compris. Tous amenant avec eux des comportements jamais connus au Congo Brazzaville, en ne respectant même pas l’identité culturelle congolaise.

-      En favorisant ce genre de désordre le Président de la République et son gouvernement sont –ils devenus des ennemis de la Nation ?

-      Pouvait-on vivre de telles choses après 2 ans de municipalisation de Brazzaville et 50 ans d’indépendance ?

-      Notre ville capitale a-t-elle aujourd’hui une apparence digne de ses 50 ans ?

-      N’est-elle pas une ville prise en otage par ces néocolons, dominateurs et arrogants expatriés qui sont des protégés de ceux pillent le Trésor public.

-      La souveraineté nationale n’est-elle pas mise à mal ?

Les Congolais vivent dans une grande pauvreté à côté de la prospérité de tous ceux qui les prennent en otage. C’est l’occasion de rappeler que les Congolais ont le droit de revendiquer ce qui leur est dû.

Dans un pays, ce n’est pas une bonne chose qu’il y ait trop de différences entre les gens. Quand les riches amassent des biens et que les pauvres deviennent plus démunis et malheureux, le pays ne plus être uni et en paix, le pays recule, les gens sont mécontents, les bandits et les sorciers se multiplient dans la société.
La municipalisation a tellement voulue être accélérée, que chaque fois on passe à côté de l’essentiel.
De toutes les façons, qu’il s’agisse de la municipalisation, comme du fameux projet de société de la nouvelle espérance au chemin d’Avenir, ce sont des illusions vendues au peuple congolais. Nous sommes déçus de ce qui est servi aux Congolais.
Car, dans un pays où tout est perdu jusqu’à l’espoir, que vaut un chemin d’avenir, n’est-ce pas un horizon qui recule chaque fois qu’on tente de l’approcher ?
"On ne conduit un peuple qu’en lui montrant un avenir. Un homme politique est un marchand d’illusions"
disait Napoléon BONAPARTE.
Nous sommes tentés de dire, si hier le Congo Brazzaville avait à la tête un dirigeant qui a mis la démocratie en danger, maintenant nous sommes convaincus que ce danger perdure. Hier SASSOU, LISSOUBA et KOLELAS ont fait la guerre, détruit le tissu social et les infrastructures, aujourd’hui par alliance interposée, ils se retrouvent, sans avoir enterré les morts de la folie meurtrière, sans avoir pansé les plaies et réparé les préjudices subis par l’ensemble des congolais, du fait des conflits provoqués.
Au nom des appétits du pouvoir, ils inventent des formules où chacun veut préserver ses privilèges et son pouvoir, dans le pur style "mangeons sans nous manger", comme les charognards ou les loups qui évitent de se manger.
Dans ce lot, il faut ajouter les députés, qui à chaque état de la Nation applaudissent pour bien porter honorablement la tranquillité stupide du cadavre incapable de réagir. Avec la mal gouvernance, le bradage du patrimoine national, le vol caractérisé, l’indifférence aux souffrances et la misère de près de 3 millions de congolais, nous disons qu’il y a une volonté délibérée de gouverner par des méthodes tyranniques.
Pourquoi ces gens qui brandissent le trophée du chemin d’Avenir, favorable à l’industrialisation du pays, sont-ils incapables d’implanter dans chaque département des unités de production ? Pourquoi n’a-t-on pas réhabilité les unités de production de Betou, de kinsoundi et Impréco dans le cadre de la municipalisation accélérée de la Likouala et de Brazzaville ?
C’est dans ce sens que notre inquiétude est grande au sujet de la municipalisation du Pool, département saccagé, endeuillé et meurtri. Car, avec les mêmes acteurs rompus dans le détournement, la falsification, le vol et les mêmes entreprises cotées à la bourse de la faillite et de l’échec, le contraire d’un échec, de la municipalisation du Pool nous étonnerait.
De même, qu’il est impossible d’admettre qu’un département qui se situe à moins de 70 km de la capitale et donc à 45 minutes de route, puisse abriter une résidence présidentielle. C’est du gâchis qui nous rappelle les tristes souvenirs du royaume français où le Roi avait des châteaux dans chaque région.

Chose étrange et une grande première dans la municipalisation, c’est la présence annoncée d’une marraine. Quel rôle va-t-elle jouer qu’elle n’a pu jouer lors des municipalisations précédentes aux côtés de celui qui a toujours été donc le parrain sans le proclamer ? Ne serait-elle pas une actrice de plus dans la pièce de théâtre de la municipalisation accélérée imposée par les nostalgiques du système marxiste ?
A moins que cette grande Dame charitable et respectable ne soit choisie comme marraine pour plaider et défendre la cause de la femme, la veuve, les enfants et les orphelins en exigeant que le palais présidentiel du Pool devienne la maison de la mère et de l’enfant, de la jeunesse et de la culture.

Drame de Mpila : Fin de la Pseudo Enquête, Place à la justice injuste

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La Fin de la Kilométrique Enquête Menée par OBARA et Cie

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

MpilaL’étau s’est desserré autour de Lékana, alors que le colonel Ntsourou et autres prévenus ont été déférés. Le lundi 7 mai 2012 vers 10 heures, les hommes de Jean François NDENGUET avec des blindés, placés sous le contrôle des colonels EPELI, nouvellement intronisé dans ses fonctions de maintien d’ordre, et BOUITY, ont été positionnés à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), afin de conduire les colonels Marcel NTSOUROU, Germain IKONGA AKINDOU, INGANI, SAHOUS, et bien d’autres prévenus devant le procureur de la République au Palais de justice. 

C’est finalement sous le coup de 12 heures 30 minutes que les colonels précités et quelques sous-officiers sans oublier les deux civils sur les 23 personnes qui étaient placés précédemment en garde à vue élastique et hors normes, soi-disant pour des besoins d’enquête administrative, pour emprunter les termes du coordonnateur du pôle de la souveraineté, ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice et des droits humains, Maître Aimé Emmanuel YOKA, ont été conduits au Palais de justice de Brazzaville et présentés au procureur de la République, puis au doyen des juges d’instruction dans le cadre de la notification de l’inculpation. Cette garde à vue est dénoncée par beaucoup d’organisations nationales de défense des droits de l’homme qui la qualifie d’arbitraire.

Six jours avant, comme l’affirment des sources dignes de foi, les militaires bérets noirs qui avaient été dépêchés par le haut commandement des Forces armées congolaises (FAC) à Lékana via Gamboma, le village d’origine du colonel Marcel NTSOUROU et d’André OKOMBI SALISSA, pour ne citer que ceux-là, afin de rechercher des armes de guerre et les soi-disant 2. 000 éléments qui auraient été recrutés pour subir au niveau de ce district une formation militaire dans des prétendus camps d’entraînement, ont finalement décampé. Selon les mêmes sources, aucun camp d’entraînements et aucune arme de guerre n’ont été trouvés.            

Comme il fallait s’y attendre, ces armes et ces prétendus 2.000 éléments en formation militaire dans ce district en vue de renverser les institutions de la République, ne gravitent que dans les cerveaux des éternels envoyés du diable sur terre.

L’arrivée au Parquet de la République des officiers supérieurs et autres incarcérés à la DGST pendant deux mois, en violation flagrante de la loi, fait penser que le peuple pourrait bientôt assister au procès sur le drame du 4 mars 2012, survenu à la Direction Centrale des Armes et Munitions (DCAM) à Brazzaville, suite aux explosions de munitions et d’armes de guerre non conventionnelles, dit-on, ayant occasionné plusieurs pertes en vies humaines, des dégâts matériels importants, avec des milliers de personnes blessées. 

La manifestation de la vérité sur cette catastrophe, mais aussi sur les soi-disant tentatives de déstabilisation des institutions de la République est réclamée par toutes les forces vives de la nation. Les partis et les plates-formes politiques, la société civile, la communauté internationale, sans oublier la presse, tout le monde attend la manifestation de la vérité afin que les responsabilités soient clairement établies. Ce qui permettra de punir, sans complaisance et arrangements, les coupables, mais aussi d’acquitter, sans autre forme de procès ou manipulation, les pauvres innocents,

incarcérés injustement et maladroitement.

Comme cela aurait été fait à la DGST, d’après plusieurs témoignages, quelques jours avant la catastrophe du 4 mars 2012, une salle dite d’informatique aurait été aménagée et climatisée. C’est cette salle qui a servi de cellule aux officiers supérieurs interpellés. 

De même, une semaine avant la notification de leur inculpation, les magistrats Emmanuel YOKA, AKIERA, OKO NGAKALA et ESSAMI-NGATSE auraient aménagé une cellule à la Maison d’arrêt de Brazzaville et réhabilité les bureaux du Procureur de la République et du Doyen des juges. Si cela s’avère juste, est-ce une simple coïncidence ? Le temps nous le dira, n’est-ce pas ?

Inculpation et détention préventive par le procureur et le doyen des Juges

Commencées le lundi 7 mai 2012 à 13h, les inculpations des 23 prévenus par le procureur de la république ESSAMI-NGATSE, c’est finalement à 24h qu’il a orienté les dossiers de ces derniers au doyen des Juges OKO NGAKALA qui à son tour a pris le relais de 24h30 jusqu’à 8h40 pour instruction. C’est à l’issue de cette première comparution devant le juge que la mise en dépôt à la maison d’arrêt des 23 prévenus a été décidé.

Parmi les chefs d’accusation de ces prévenus, on peut citer entre autres, le Colonel Marcel NTSOUROU qui a été sérieusement chargé comme le démontre son mandat de dépôt :

-      NTSOUROU Marcel : Atteinte à la sûreté de l’Etat, détention illégale d’armes de guerre, contrefaçon des billets de banque, arrestation, détention, séquestration arbitraire, complicité CBV.

-      IKONGA germain : Complicité et blessure involontaire, détournement des deniers  publics.

-      SAOUSSE André Joseph : Homicide et blessures involontaires.

-      MOPITA Jean Claude : Homicide et blessure involontaire.

-      ATIPO KAPA Jean : Homicide et blessure involontaire.

-      Caporal-chef, KAKOME KOUVACK Blood : Incendie involontaire, destruction de la propriété immobilière d’autrui et assassinat. C’est sur ce dernier que pèserait l’incendie de la DCAM.

L’appel à l’apaisement du Colonel Marcel NTSOUROU dans les couloirs du palais de justice

Vers 22 heures 30, le Colonel Marcel NTSOUROU, mains libres, mais accompagné d’un gendarme qui longeait le couloir au bord duquel se trouvent, au rez-de-chaussée, les bureaux du Procureur de la République et du Doyen des juges d’instruction, a levé la main droite pour saluer au passage, les parents, amis et connaissances, sans oublier les journalistes qui s’étaient amassés dans le hall. Cette salutation s’accompagnait d’un sourire. L’homme était serein ! Il a lâché :

"Restez calmes, Restez calmes, restez calmes ! Ne Réagissez pas aux provocations !". Avant d’ajouter : "Laissons le temps au temps". Le moins que l’on puisse dire est que Marcel NTSOUROU qui a affiché bonne mine, ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés.

Pour une information équilibrée, étant donné que nous avons fait le déplacement au palais de justice pour les besoins de la cause, nous avons insisté afin de rencontrer le procureur de la République, malheureusement peine perdue !

Un procureur de la République indigne qui divise la presse

Nous ne saurions terminer sans dénoncer le comportement du Procureur de la République vis-à-vis de la presse qui s’était rendue au Palais de Justice le 7 mai 2012.

Cet homme de droit a dit, par la voix du gendarme responsable de la sécurité des lieux, le Lieutenant MOKEKO : "le Procureur n’a besoin que de l’équipe de Télé-Congo pour l’interviewer. Un point c’est tout ! Les journalistes des autres organes de presse, ne sont pas les bienvenus".

A noter que, parmi ces autres organes se trouvaient "Talassa", "Canal FM", "Metropolis", etc.…

Ce comportement est franchement blâmable car, il traduit une attitude sélective d’un Procureur d’une autre République, la République divisionniste, vis-à-vis de la presse.

Pourtant, la presse est une corporation où tous les animateurs sont régis par la même déontologie et chargés des mêmes missions : informer obligatoirement, éduquer et distraire.

Les missions de Télé-Congo, sont les mêmes que ceux de la Radio, de la presse écrite et de la presse en ligne ; mais Télé-Congo ne peut pas informer seule le peuple congolais, surtout que l’électricité du Chemin d’Enfer est distribuée très sélectivement.

Généralement, lorsque quelqu’un procède par une sélection de journalistes, c’est qu’il voudrait les subjuguer, les soumettre à sa dévotion, les diriger, leur proposer des arrangements, les orienter et les soumettre à une censure. Bon Dieu ! La censure n’existe plus depuis 1990 ! Le Président de la République peut le confirmer.

Monsieur le Procureur, reproche souvent à la presse de ne pas chercher l’information à la source. Et quand elle vient la chercher, vous lui fermez la porte au nez !... Dur, dur d’être journaliste au Congo.

Le procès NTSOUROU aura lieu ou non ?

Cette question qui est importante, ne cesse de revenir sur la bouche de nombreux Congolais qui veulent la transparence dans le cadre de la gestion du drame du 4 mars 2012 afin que le droit, le vrai droit, soit dit. Tout le monde espère que cela sera possible dans les tout prochains jours.

Depuis belle lurette, des soupçons de tentative de coup d’Etat contre le président SASSOU NGUESSO avaient été attribués au colonel Marcel NTSOUROU, qui avait toujours nié ces allégations mensongères. Ceux-ci se sont surtout ravivés avec la catastrophe du 4 mars 2012. En témoigne l’ordre de perquisition de ses résidences, daté bien avant le 4 mars 2012. C’est dans ce cadre aussi qu’une mission avait été dépêchée dans son village natal à Lékana.

A quand le procès public ou la libération des Maîtres Ambroise Hervé MALONGA et Gabriel HOMBESSA ?

Voilà également une interrogation qui taraude les esprits des Congolais ces derniers temps. Maître Ambroise Hervé MALONGA et son collègue Gabriel HOMBESSA seront-ils sacrifiés à l’autel du jusqu’au-boutisme ou de l’extrémisme ?          

La présence de ces deux avocats à la barre pour un éventuel procès sur l’affaire du 4 mars 2012 ne serait-elle pas une façon de brouiller les cartes afin d’incriminer des innocents et d’acquitter les vrais coupables, s’il y en a, comme on l’a toujours vu pendant les précédents procès ayant fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays ? Au Congo Brazzaville les exemples sont légion.

Il sied de rappeler que ces deux avocats du colonel Marcel NTSOUROU avaient été arrêtés par les éléments armés en uniformes, puis jetés à la Maison d’arrêt de Brazzaville pour soi-disant "atteinte à la sécurité d’Etat".

On leur reproche d’avoir tenu une conférence de presse au domicile de fonction de leur client situé dans un camp militaire, après que celle-ci a été interdite à l’hôtel Saphir où les sbires du pouvoir diabolique de Brazzaville avaient pris position, empêchant ainsi la tenue de cette conférence de presse. Au cours de cette rencontre qui a eu lieu à la résidence officielle de Marcel NTSOUROU pendant moins d’une heure, ils avaient dénoncé le caractère arbitraire de la garde à vue dont faisait l’objet Marcel NTSOUROU à la DGST. Les deux avocats ont été entendus par le Procureur de la République et le Doyen des juges. Et, le peuple souhaiterait là aussi, qu’un procès s’ouvre, en vue de leur condamnation ou leur acquittement pur et simple.

Prélude d’y revenir, il sied de dire haut et fort, que cette affaire vient d’ouvrir la Boite de Pandore à beaucoup de situations notamment comme celle de justice à deux vitesses.

A propos des arrestations, plus d’une personne se demande, pourquoi Jean Jacques BOUYA, Délégué Général aux Grands Travaux et Jean Dominique OKEMBA, patron des Services spéciaux n’ont pas été inquiétés ?

Parce que l’Institution que dirige Jean Jacques BOUYA est chargée des travaux dont les coûts sont supérieurs à 500 millions de F CFA. Ce qui revient à dire que la construction de nouvelles casernes militaires par des entreprises déjà identifiées, et sur les sites choisis, "depuis deux ans et demi", dont parlait le Président de la République, est placée sous sa supervision. Mais, curieusement, il n’est pas inquiété. De même, Jean Dominique OKEMBA, le grand patron de tous les Services spéciaux du Congo Brazzaville se la coule douce.

Ces deux personnes bénéficient, semble-t-il,  de la complaisance des enquêteurs, à défaut de celle de la Présidence de la République. Il ne faut pas se leurrer, JDO et OBA Pierre qui a un œil sécuritaire sont des frères. Les loups ne se bouffent pas entre-eux ! De sa visite médicale où il se trouve en France depuis trois semaines, il ne disconviendra pas à nos propos.

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La Municipalisation du Département du Pool et ses Contours Sinueux

Pour ne pas déroger à la règle, le président Denis SASSOU NGUESSO, accompagné de son épouse, a lancé le 3 mai 2012 à Kinkala, les travaux de la municipalisation accélérée du département du Pool qui abritera les festivités marquant le 52ième anniversaire de l’indépendance du Congo Brazzaville, attendues fiévreusement dans cette localité pour le mois d’août de cette année,  département qui a été le pionnier dans la lutte anticoloniale et pour l’accession du pays à l’indépendance.

Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie, entre autres, les présidents des institutions constitutionnelles, quelques ministres du gouvernement, certains ambassadeurs et chefs de mission accrédités dans le pays, les représentants des organisations internationales, le préfet, le président du conseil départemental, les députés, les sénateurs, les sous-préfets, les maires des communes urbaines et les conseillers départementaux.

Dans son mot de circonstance, le préfet Jean Michel SHANGA a remercié, tous ceux qui ont fait le déplacement de Kinkala pour honorer de leur présence la cérémonie de lancement des travaux, tout en rappelant que cette rencontre loin d’être considérée comme une simple cérémonie consacrée au démarrage officiel des travaux, de toutes natures, liés à la municipalisation accélérée du Pool, vise aussi la confirmation de la paix, devenue irréversible dans le département. Comme pour dire également  qu’aucun obstacle ne pourra désormais entraver le bon déroulement des projets retenus.

Pour décrypter cet important événement, le ministre d’Etat Pierre MOUSSA, coordonnateur du pôle économique, ministre de l’économie, du plan, de l’aménagement du territoire et de l’intégration, a souligné à cette occasion que, le programme de municipalisation bénéficie d’une crédibilité assurée et d’une adhésion populaire totale. Il repose désormais, selon lui, sur une armature institutionnelle fiable, avant d’affirmer que, dans le cadre du comité d’organisation des fêtes nationales, la commission technique assure le pilotage général, le suivi et l’évaluation de concert avec la commission départementale.

Pour le ministre d’Etat Pierre Moussa, les projets éligibles obéissent strictement, par exemple, aux procédures fixées par le code des marchés, à savoir l’étude obligatoire et l’appel d’offres impératif. Suivant le code d’éligibilité, la délégation générale des grands travaux, la cellule des marchés et de la commission procèdent au choix et au lancement des projets qui, à leur tour, doivent bénéficier d’une inscription budgétaire.

Depuis un certain temps, la société civile, à travers un comité de suivi, constitué des ressortissants du département choisi pour abriter la municipalisation, apporte sa contribution à l’identification, la sélection et au suivi des projets, élargissant ainsi la nécessaire base de concertation.

Chaque année, a-t-il expliqué, un effort particulier est consenti afin de faire entrer un département dans la modernité, de l’aider à participer à la résolution de nombreux problèmes auxquels les populations sont confrontées et de créer les conditions propices à la valorisation des potentiels de ce département. Dans cette optique, le Pool, avec son chef-lieu, Kinkala, qui est proche de la ville capitale et la principale agglomération du département, sera doté pour cette année, d’après le ministre d’Etat Pierre MOUSSA, des moyens devant lui permettre de se moderniser et de devenir progressivement une ville moderne. 

"Département mythique, a noté le ministre d’Etat Pierre MOUSSA lors de cette cérémonie, le Pool a marqué quelques repères dans l’histoire coloniale et postcoloniale dans notre pays tels que le rôle de Mbé pour le Roi Makoko dans ses relations avec Pierre SAVORGNAN DE BRAZZA, la lutte anticoloniale avec André GRENARD MATSOUA ou le rôle de premier plan joué par les fils du Pool après l’indépendance".

Regorgeant de plusieurs atouts, comme l’a également relevé M. MOUSSA, le Pool, dans sa diversité, est multiplicateur de potentialités susceptibles de contribuer à l’émergence du pays.

La ville capitale, Brazzaville, avec sa population de plus d’un million d’habitants, est adossée à ce département qui occupe une position charnière dans le Congo Brazzaville. Bordée par le fleuve Congo sur 350 kilomètres dont 250 sont navigables, cette localité qui dispose de plus de 150 kilomètres avec la République Démocratique du Congo (RDC), est donc naturellement destinée à jouer un rôle majeur dans le cadre de l’intégration sous régionale à travers d’importants programmes transfrontaliers à l’instar du pont route-rail qui va relier les deux pays.

La population du Pool, a-t-il également dit, bénéficie d’une grande et longue expérience dans la production agricole à cause des sols de grande qualité. L’importance des zones fluviales et terrestres vont permettre la création des marchés transfrontaliers où les populations tant nationales que celles de la RDC pourront écouler leurs marchandises.

Les grains de sable qui perturbent le bon fonctionnement de la machine

S’il est vrai, comme ne cessent de le vanter à tue-tête certains caciques, que la municipalisation accélérée bénéficie d’une crédibilité assurée et d’une adhésion populaire totale, on ne devrait pas également occulter les différentes tares dont elle est victime jusqu’à ce jour, du fait de la mauvaise gestion des fonds qui lui sont consacrés. N’en déplaise à tous les marchands d’illusions qui voient tout en rose, s’agissant de ce grand programme qui, ne fait qu’enrichir de plus belle les dignitaires du pouvoir. Ce n’est un secret pour personne.

Aujourd’hui beaucoup de Congolais se posent toujours la question de savoir si réellement tous les marchés attribués aux sociétés sélectionnées dans le cadre des municipalisations accélérées que le pays a connues, obéissent aux procédures édictées par le code des marchés, avec le méli-mélo constaté souvent dans l’attribution des marchés. 

Qu’est-ce qui peut donc justifier l’attribution, parfois, des travaux de réalisation des infrastructures, toutes natures confondues, à des sociétés n’ayant aucune expertise en génie civil ? Les affinités tribales, les accointances politiques, l’appartenance aux mêmes officines mystico-fétichistes, etc…, ne seraient-elles pas les vraies raisons qui déterminent le choix des opérateurs économiques aventuriers qui ne maîtrisent rien du tout dans l’art des constructions civiles ?

Qui, dans notre pays, peut oublier toutes les manipulations, les maffias et les magouilles qui sont mises en œuvre dans le cadre de l’adjudication des marchés, mais aussi pendant les appels d’offres, soi-disant obligatoires, alors qu’ils se font en trompe-l’œil. Comme c’est la coutume dans le pays pour ce genre des choses, à l’instar des fraudes et des tricheries opérées lors des échéances électorales, on sait d’avance l’heureux gagnant.

On ne peut également pas se voiler la face sur les motivations qui influencent le choix de tels districts ou tels villages devant abriter un projet du fait de la lutte pour le leadership à laquelle se livrent certains hommes politiques d’un même département, appartenant aux différents lobbies politiques ou économiques, mais aussi les contradictions tribales.

Qu’il soit du parti au pouvoir, de la mouvance présidentielle, de l’opposition, chaque homme politique voudrait que son district d’origine ou son village natal soit honoré à tout prix d’un projet. Ce qui fait que les localités non parrainées sont défavorisées, alors qu’elles sont souvent les plus productrices. Allez-y comprendre quelque chose.

Pourquoi les cérémonies de lancement des travaux sont-elles devenues une démonstration de force pour chaque parti ? A qui cela profite ?

Les cérémonies de lancement des travaux de la municipalisation qui devraient mobiliser les forces vives du département pour jauger leur adhésion à ce programme, sont accaparées par les partis politiques qui font de cette rencontre, une démonstration de force pour plaire au président de la République et aux dignitaires du parti au pouvoir.

Pour le cas du Pool, avait-on besoin que des jeunes ou des vieux aillent à Kinkala pour honorer de leur présence cette cérémonie ? A cet effet, de centaines de bus de marque Coaster et autres ont fait débarquer au chef-lieu du département des milliers de militants venus de Brazzaville, comme si le département n’était pas capable de bien accueillir ses hôtes. Beaucoup d’hommes politiques du Pool, toutes tendances confondues, qui veulent entretenir ce genre de concurrence n’ont même pas un petit toit dans leur village natal. Qui dit mieux ?

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Vers des Elections Législatives Apaisées au Congo Brazzaville ?

Les mensonges et les farces du gouvernement après la Concertation d’Ewo

Cinq mois après la Concertation politique d’Ewo, voici les actes que le régime en place pose et qui peuvent engendrer des mécontentements aux Législatives de juin–juillet 2012. 

Acte 1 : De la participation à la Concertation

Le Conseil des ministres du mercredi 25 avril 2012 a considéré la Concertation politique tenue à Ewo, dans le Département de la Cuvette–Ouest, du 15 au 17 décembre 2011, comme "une concertation qui avait alors réuni autour d’une même table des représentants du Gouvernement avec ceux des partis ou groupements politiques, toutes sensibilités et toutes obédiences confondues, ceux des institutions et des administrations publiques et ceux de la Société Civile. Ce, en présence des représentants du corps diplomatique et des organismes internationaux".

Cette  affirmation est plutôt mensongère, aux yeux de nombreux observateurs. Car, tout le monde sait que, s’agissant de la participation des forces vives de la Nation, il y a eu des partis politiques, notamment ceux du Front des Partis de l’Opposition Congolaise (FPOC), qui avaient boudé cette rencontre, pour des raisons de sécurité et autres. Et qui n’ont donc pas fait le déplacement du chef – lieu de la Cuvette – Ouest.

C’est le cas du parti UPRN que préside Mathias DZON, du Rassemblement des jeunes patriotes (RJP)   que dirige Paul-Marie MPOUELE, du parti de Rigobert NGOUOLALI, ou du parti C.R (Convention des Républicains) dont le leader est Me Ambroise Hervé MALONGA... Signalons au passage que Me MALONGA et Paul-Marie MPOUELE croupissent en prison respectivement pour atteinte à la sécurité d’Etat et usurpation de titre, et tentative d’assassinat du président de la République.

Acte 2 : Ce que prévoit le Gouvernement pour apaiser le climat

Selon le Gouvernement,  "à l’issue de cette concertation – qui fut un moment de franchise mais aussi de ferveur et d’engagement consensuel pour la Nation – une série de recommandations avaient été émises dans le seul but de parvenir à des élections législatives apaisées en 2012.

Parmi ces recommandations : la révision partielle de la Loi électorale en vigueur. En l’occurrence : la Loi N°9 – 2001 du 10 décembre 2001, portant loi électorale, et la Loi N°5 – 2007 du 25 mai 2007, modifiant et complétant certaines dispositions de la loi N°9 – 2001.

De cette révision, le Gouvernement retient les modifications suivantes, parmi les plus significatives : le caractère permanent des listes électorales et leur établissement par les autorités des circonscriptions  administratives ; la nomination des fonctionnaires à la tête des commissions départementales et locales des élections, en lieu et place des préfets et des sous-préfets comme c’était naguère le cas ; la création d’un  bureau de compilation des résultats au sein des commissions électorales locales, bureau de compilation devant garantir la sincérité des résultats issus des urnes.

Au volet ‘Circonscriptions électorales’, la révision partielle de la Loi électorale introduit deux modifications majeures : tout d’abord, deux nouvelles circonscriptions électorales sont créées, l’une à Djiri et l’autre à l’île Mbamou. Ensuite, les limites des circonscriptions électorales dans les Départements de Brazzaville, de Pointe-Noire et du Kouilou sont réaménagées. Ce, dans le seul but d’adapter le découpage électoral à la nouvelle configuration administrative de ces trois départements. Enfin, dans le même souci de coller le découpage électoral à la nouvelle configuration administrative, mais aussi dans le  but de rapprocher l’Administration des administrés et d’assurer une plus large représentation populaire au sein des Conseils, le nombre de sièges au sein des Conseils départementaux passe de 45 à 101, tandis qu’au sein des Conseils communaux, il passe de 25 à 99".

A noter que toutes ces modifications sont prévues dans le Projet de Loi modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi électorale. Ce projet de Loi, adopté le 25 avril 2012 par le Gouvernement, a été soumis au Parlement bicaméral pour qu’il devienne Loi d’Etat.

Entre-temps, les jours s’égrènent et les élections de juin – juillet approchent. Une véritable course contre la montre est désormais engagée. Il ne reste qu’un mois et demi pour convoquer le corps électoral.

Acte 3: Mais qu’en est–il de l’opération de révision extraordinaire des listes électorales ?

Cette opération pré-électorale, initialement prévue du 1er au 16 mars 2012 avait été prorogée jusqu’au 30 mars 2012. Mais, jusqu’en ce début de mois de mai, ni le ministère de l’Intérieur, ni la CONEL (Commission Nationale d’Organisation des Elections) n’a fait une déclaration officielle marquant la fin de cette opération.

Donc, pour l’heure, le corps électoral des prochaines législatives n’est pas encore maîtrisé par le Gouvernement !!!  Cela a tout l’air d’être une énième farce du Gouvernement pour laisser pourrir la situation et entretenir la confusion jusqu’au jour du vote. De là à faire voter les décédés, les électeurs fictifs, et les étrangers au profit du pouvoir en place, il n’y a qu’un pas.

Acte 4 : L’Opposition écartée de l’opération de révision des listes qu’elle a toujours jugée suspecte

Selon certaines indiscrétions, les représentants des partis de l’Opposition n’ont pas été associés dans les équipes chargées du dépoussiérage des listes électorales. Dès lors, quelle crédibilité pourra-t-on accorder à ces listes qui n’auront pas reçu l’assentiment de l’Opposition ?

Pire, les intellectuels de toutes tendances confondues reconnaissent qu’on ne peut bâtir le vrai sur le faux. Voilà pourquoi, nombreux d’entre eux exigent un recensement électoral à la place de la révision des listes électorales.

Acte 5 : Du découpage électoral

Le Gouvernement ne mentionne que "les nouvelles  circonscriptions électorales de Djiri et de l’Ile Mbamou à Brazzaville ainsi que les nouvelles limites des circonscriptions électorales dans les départements de Brazzaville, de Pointe-Noire et du Kouilou". Mais, il est sourd aux revendications des opposants tels que Clément MIERASSA selon lesquelles "la révision du découpage électoral sur l’ensemble du territoire est une opération pré-électorale primordiale".

Selon ce dernier, il y a des villes plus peuplées (comme Nkayi, dans la Bouenza, avec environ 71 620 habitants, mais qui ne bénéficie que d’un siège) que d’autres (comme Gamboma, dans les Plateaux, avec 43 221 âmes, qui a deux sièges).

Ce genre de paradoxes sont légion : la ville d’Impfondo (dans la Likouala), peuplée de 47 951 citoyens en âge de voter, n’a qu’une seule circonscription ; Epéna (dans le même département), avec 17 000 habitants, a deux circonscriptions ; Mindouli (dans le Pool), avec 53 000 habitants, a deux circonscriptions ;…

Que veut donc le Pouvoir de Brazzaville : la Paix ou la Guerre ?

Les comportements actuels des autorités congolaises face aux recommandations d’Ewo, notamment l’exclusion de certains partis de l’Opposition du dialogue, l’arrestation de certains leaders des partis de l’Opposition, le flou artistique entretenu autour des listes électorales et la sourde oreille aux revendications sur le découpage électoral, etc., ne sont pas de nature à garantir les élections législatives apaisées. C’est tout le contraire de l’esprit d’Ewo.

Si les mêmes causes produisent les mêmes effets, comme dit l’adage, il est à craindre que le Congo Brazzaville ne retombe dans l’anarchie des législatives d’il y a cinq ans, en 2007.

N’oublions pas que les conflits post–électoraux en Côte d’Ivoire de 2010 à 2011 et en RDC de 2011 à ce jour, ont profondément terni l’image de la Démocratie africaine.

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Après Mpila, Nvoungouti, Yanga, Les Guerres Fratricides Récurrentes…, le rêve d’une République qui Protège est-il permis ?

Par Timothée M’Bemba         

Mon approche se veut génératrice d’une prise de conscience sur la vie collective pacifique des Congolais, loin de toute polémique stérile ou de récupération politique. Il me semble utile de replacer la symbolique de notre "vivre ensemble" dans le contexte plus vaste de la République.

Face à la récurrence des tragédies survenues depuis une vingtaine d’années et sans ignorer les méandres et vicissitudes de notre pays, l’esquive n’est plus de mise. Il aurait fallu que les filles et fils de notre pays meurent dans des conditions atroces pour que nous nous interrogions à nouveau sur la  force symbolique de notre "vivre ensemble".

Le drame de Mpila qui a rapetissé davantage nos espoirs a engendré, dans un sursaut national, la solidarité de tout un peuple. Le peuple congolais doit se méfier du désespoir qui conduirait notre pays à davantage de douleur et de déchirements. Je suis en colère, mais ma colère, si dense soit-elle, représente peu par rapport aux gémissements de tout un peuple. Le peuple congolais ne doit pas laisser les émotions le dominer.

Les Congolais doivent retrouver un attachement à l’essentiel : revigorer leur espoir, leur goût pour les valeurs communes, leur vie ensemble, leur Histoire, leur culture, leurs langues, et leurs forces. Les Congolais sont les héritiers de nos héros qui, dans notre histoire, ont porté haut les idées de nation et de  république.

Le peuple congolais doit s’accrocher aux valeurs émancipatrices de la République qui, demain, vont redessiner le nouveau visage d’une république multiethnique, plus égalitaire. La réponse passe davantage par plus d’effort républicain et de courage politique pour sauver les enfants de la République de ces fantasmagories méprisables.

Le pays doit investir dans l’humain et donner à l’égalité toute la place qu’elle mérite dans  la tradition républicaine. A chaque génération, les Congolais doivent réfléchir, réfléchir à ce que veut dire "être Congolais", et à chaque génération, la réponse s’énonce : "être Républicain". Le peuple doit répondre de manière claire, dès lors que le ciment de notre vie en commun est amolli. Par l’abandon d’ambition et l’épuisement des perspectives, la République a besoin du changement.

Le  rêve est alors permis d’une République qui aide à tarir les larmes amères qui coulent depuis ces tragédies à répétions, et à dépasser ces lourdes épreuves pour enfin sublimer ce qu’il y a de plus beau en notre peuple.

Le  rêve est alors permis d’une République où tous les citoyens, dans le respect de leurs différences, récréent leur environnement à l’ombre de la République, et trouvent la force de leurs émancipations dans les valeurs de la République.

Le  rêve est alors permis d’une République de l’égalité des droits pour tous les citoyens à tous les  étages de la république, garantis par les devoirs de chacun, et de la volonté générale exprimée par la loi.

Le  rêve  est alors permis d’une République qui rassemble et non assemble. La sagesse populaire Kongo est à l’origine de ce dicton : "la différence, il ne faut pas s’en séparer, mais il faut l’additionner".

Le rêve est alors permis d’une République qui  affirme que "l’Être" est plus important que "l’Avoir".

Le  rêve est alors permis d’une République qui rétablit les hiérarchies, l’autorité et la fermeté.

Le rêve est alors permis d’une République qui valorise le mérite, l’effort, le travail et la récompense, le respect, et le sens du devoir accompli.

Le rêve est alors permis d’une République où la démocratie prend le pas sur la barbarie.

Le rêve est alors permis d’une République "Une et Indivisible", fondée sur la vertu. 

Montesquieu décrit la "vertu républicaine" comme "la conscience citoyenne s’exprimant au travers de l’amour de la loi et de l’égalité".  

Le Congo n’appartient à personne parce qu’il s’appartient lui-même.

Hilaire MOKO, UN CRIMINEL GENOCIDAIRE A PARIS

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Complaisance au pays des Droits de l’Homme

Hilaire-MokoPour ceux qui ne le connaissent pas, le vice-amiral Hilaire Moko est l’ancien directeur de la sécurité présidentielle et neveu par alliance de Denis SASSOU NGUESSO ; il avait été cité dans la tentative d’escroquerie de l’immeuble SAPIE à Pointe-Noire en Septembre 2010.

Profitant de l’altercation qu’il y avait eu entre les éléments fidèles à Hilaire MOKO et ceux du Colonel Serge OBOA (ancien garde du corps personnel de SASSOU NGUESSO aujourd’hui affecté aux grands travaux de l’armée), Jean Dominique OKEMBA avait pris la décision de faire partir l’ambitieux Hilaire MOKO à l'étranger pour l’empêcher de roder même nuit autour de la présidence.

Dans le combat que se livre les deux neveux par alliance, Jean Dominique OKEMBA avait marqué des points appréciable en écartant un concurrent sérieux et aussi ambitieux que lui ; mais, Hilaire MOKO qui rumine sa vengeance est à l’affût ; il attend son tour avec confiance, d’ailleurs, il raconte a tous ses amis et à tous ceux qui veulent l’entendre qu'il a un destin national et qu'il ne fera qu'une bouchée de Jean Dominique OKEMBA s'il trouve une occasion.

Le Général MOKO Hilaire, l’un des cerveaux des massacres du Beach de Brazzaville et des purges humaines dans les régions sud du Congo trône depuis un bon moment à l’Ambassade du Congo Brazzaville en France sis 37 rue Paul Valéry 75116 Paris. Il y occupe les fonctions d’Attaché militaire. L’homme aux conteneurs à cadavres apparus aux cataractes, avait bénéficié d’une accréditation de la part des Dirigeants français de l’époque, les prétendus garants de la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen.   

Cet officier, neveu par alliance, très proche de Denis SASSOU NGUESSO avant et après son retour sanglant au pouvoir, occupait auprès de lui, les fonctions de directeur de la sécurité présidentielle et de chef d’état major particulier. Monsieur Denis SASSOU NGUESSO qui ne parait jamais en surface durant toutes les tragédies dont il est l’initiateur avait délégué d’importants pouvoirs au Général Hilaire MOKO. L’ensemble des ordres du commandant en chef en direction des officiers dont les troupes étaient en actions dans les quartiers sud de la capitale, les savanes et les forêts des régions sud du pays transitaient par lui. Il en était ainsi de tous les autres officiers angolais, marocains, rwandais, tchadiens et des chefs des groupements des cobras commandants les différentes unités qui ensanglantaient les quartiers et inondaient de cadavres la périphérie de Brazzaville.

Nanti des pouvoirs importants, Hilaire MOKO décidait sur le sort de toutes les personnes arrêtées au  Beach de Brazzaville, dans les quartiers et les sorties des couloirs dits humanitaires. Il coordonnait au quotidien les exécutions qui d’ailleurs étaient programmées et planifiées administrativement. La programmation des exécutions était contenue dans des registres que détenaient le capitaine MBOSSA du cabinet du Général ADOUA Blaise et deux autres officiers : ONDONDA collaborateur du Général Hilaire MOKO et un certain commandant AVOUKOU dit le conseiller. Ils étaient toujours présents à toutes les séances au cours desquelles on décidait de qui devait mourir, quand et à quel endroit.

Le nombre de personnes à tuer était tellement important que le Général Hilaire MOKO avait ordonné que les exécutions aient lieu au bas du domaine du plateau. Mais comme tuer l’homme du sud était un rite qui galvanisait l’esprit des troupes, d’autres exécutions avaient lieu le long des berges du fleuve congo et sur les tarmacs des ponts du djoué. L’idée des brasiers pour incinérer les cadavres sortait de son cerveau malade. Il faut noter qu’on y plongeait même les corps qui n’étaient que dans le coma ou fatigués par la fin et les maladies ou tout simplement blessés. Tout ceci se passait dans l’actuel Palais présidentiel rejoint récemment par monsieur Denis SASSOU NGUESSO au quartier plateau.

Enfin, le Général Hilaire MOKO était également l’homme des conteneurs à cadavres apparus au milieu du fleuve vers les cataractes. Ces conteneurs étaient installés dans le jardin de ses bureaux à Mpila. Ils servaient pour enfermer des jeunes du Beach pour interrogatoire. Mais à la faveur d’une mission à Pointe-Noire, le Général Hilaire MOKO et ses officiers avaient oublié de décider du sort des ces jeunes gens. Privés de nourriture et de soins, ils étaient tous morts. A leur retour de Pointe-Noire, ils ont constaté le décès de tous les jeunes enfermés dans ces conteneurs. La décomposition avancée des corps rendant impossible toute manipulation, le Général Hilaire MOKO ordonna de déplacer les conteneurs par les engins du port situé à la pointe hollandaise. Par barque, ils avaient ensuite été engloutis dans les eaux au milieu du fleuve. Mais Dieu avait voulu que le peuple soit au courant et les avait fait apparaître aux cataractes.

Bien que le Général Hilaire MOKO ait été cité par de nombreux parents des victimes, des rescapés, des témoins et même par des officiers inculpés avant et pendant le simulacre de procès des disparus du beach à Brazzaville, cet officier qui était l’architecte de tout le programme des tueries, n’a jamais intéressé les membres de la fameuse Cour qui avait officié la parodie de procès sur les disparus du Beach. La raison est simple, il est le neveu du commandant en chef des armées monsieur Denis SASSOU NGUESSO. Il serait aussi prétendant au fauteuil présidentiel congolais.

Les Autorités françaises qui avaient donné l’accréditation à ce génocidaire savent tout sur le personnage et sur ses œuvres macabres. Le domaine présidentiel où les tortures, les massacres et les incinérations des cadavres se déroulaient est en face de la résidence de l’Ambassadeur de France au Congo. Des informations circulaient à Brazzaville sur des images qui auraient été prises depuis les jardins de cette résidence sur des scènes de tueries. Les dirigeants français aux niveaux le plus élevés sont au courant de la procédure du TGI de Meaux puis de Paris depuis quelques semaines sur l’affaire des disparus du Beach.

Les péripéties rocambolesques du cas du Général Jean François NDENGUET qui avaient humilié la magistrature française sont connues de tous. Mais si malgré toutes ces informations, les dirigeants français avaient donné leur aval pour que cet officier génocidaire soit tout de même accrédité à Paris, c’est parce que le Général Denis SASSOU NGUESSO compte de nombreux amis dans la nébuleuse françafrique dont il est l’émanation.

Pour les tenants de la nébuleuse françafrique d’ailleurs, assassiner des noirs même massivement, n’est pas un crime. Selon un illustre dirigeant français, "les noirs ne connaitraient pas la signification du mot génocide". Cette appréciation raciste justifierait de leur part, l’attribution de cette accréditation à celui qui n’aurait tué "que des noirs".

Mais nous membres de la diaspora africaine, nous devons nous lever pour condamner avec force, ceux qui pensent que "tuer du noir n’est pas un crime". Nous devons dénoncer ceux qui croient que les tueurs à gage de monsieur Denis SASSOU NGUESSO et de tous les autres dictateurs peuvent faire de la France un paillasson. Pour que ce combat soit celui de toutes les forces éprises de paix, de démocratie, de justice et de liberté, nous invitons les Organisations représentes de toutes les diasporas à se mobiliser pour faire de cette dénonciation un combat commun et porteur de décision.  

Ainsi, nous invitons les Organisations de défense des droits humains, la FIDH, Amnesty International, l’ACCAT, France Terre d’asile, la Ligue française des Droits de l’Homme et les associations africaines luttant pour les droits humains, les congolais de la diaspora et surtout l’Association des parents des disparus du Beach à ne pas se taire face à cette répugnante complicités. Elle est la preuve des accointances entre certains dirigeants français d’avec les dictateurs sanguinaires de l’espèce de SASSOU NGUESSO.

Le nom du Général Hilaire MOKO est porté sur les plaintes des organisations et des parents. Il revient donc aux Magistrats en charge de cette procédure française de se mobiliser et de prouver une fois de plus de leur indépendance. Cet officier qui a fait tirer aux canons sur des populations civiles, qui a contribué à faire bruler des corps ou à les laisser jusqu’à putréfaction totale dans les savanes n’a pas de place dans le pays de la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen de 1789.  

Le génocide auquel est associé le Général Hilaire MOKO est inédit dans l’histoire coloniale de l’Afrique équatoriale et centrale. La nature abominable des crimes commandités par cet officier. Les pratiques employées pour donner la mort et faire disparaitre les corps des victimes rappellent étrangement celles des nazis d’Adolphe HITLER.

Les annales coloniales ne citent aucun exemple identique. Car, ni l’explorateur Pierre SAVORGNAN DE BRAZZA envoyé par la France pour "civiliser les noirs du moyen Congo", ni tous ceux qui ont suivi jusqu’à l’indépendance du pays, n’ont commis des crimes aussi abominables durant leurs missions coloniales.

L’histoire récente du Congo Brazzaville révèle hélas, que le personnage de monsieur Denis SASSOU NGUESSO est mêlé à toutes les grandes tragédies. Morts suspectes, tueries massives, destruction du pays à une grande échelle, division de notre peuple en entités presque antagonistes et enfin institutionnalisation des détournements et de la corruption.

Les congolais doivent réagir face à la présence de ce boucher des temps modernes des populations de notre pays en France. Des africains d’autre nationalité avaient chassé de la France, des criminels qui y avaient été admis pour des formations militaires. Nous congolais, mobilisons toutes les forces de toutes les diasporas. Toutes celles éprises de paix et de libertés, respectueuses des droits humains, pour manifester notre colère et demander au gouvernement français de réviser sa position quant à l’accréditation de cet assassin en France.


Rfi la Radio Mondiale se Couche Devant un Dictateur

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RFI : SASSOU NGUESSO a eu la Tête de PLACCA

Chronique de Kodjo EPOU

jean-baptiste placcaLa "chronique de Jean-Baptiste Placca" disparaît. Les auditeurs s'opposent . Cet éditorial hebdomadaire consacré à l’Afrique était, depuis novembre 2007, la marque de fabrique de la radio internationale indépendante que se veut RFI, ... Et pourtant, hormis les palais présidentiels d’Afrique où elle agace, cette chronique était saluée par les auditeurs pour sa pertinence, le ton et la coloration uniques qu’elle apporte à cette radio.

Il n’y a rien de scandaleux qu’un employeur se sépare de son associé. Mais l’acte devient questionnable lorsqu’il prend une forme inopportune qui laisse suspecter un bras extérieur à l’entreprise. Est-il vrai que Jean-Baptiste PLACCA et sa chronique ont été emportés par le courroux et les menaces du président Denis SASSOU NGUESSO du Congo Brazzaville ?

Les gens, pas tous mais beaucoup, des auditeurs africains du continent et de la diaspora, vont ressentir le besoin d’être éclairés sur ce que Jean-Baptiste PLACCA a bien pu faire pour que la direction Afrique de RFI, sans sourciller, supprime un éditorial aussi populaire que celui-là.

Selon la Société Des Journalistes (SDJ-RFI), ce collaborateur du dehors recueille critiques et louanges. Critiques de ceux que sa plume écorne, louanges des auditeurs. La SDJ-RFI, surtout, s’étonne : "PLACCA n’est pas concerné par la réduction d’effectifs. Au contraire, ses commentaires, analyses et réflexions sont plus que jamais nécessaires à un moment où l’information a tendance à se replier sur soi".

Elle s’interroge aussi : "Y a-t-il un lien entre l’annonce de fermeture de l’émetteur de RFI au Congo Brazzaville après une chronique de Jean-Baptiste PLACCA, le 10 mars dernier, à propos de l’explosion du dépôt de munitions à Brazzaville ?" Le "Non" de la direction n’a pas convaincu. Il montre, mal, une anguille sous la roche.

Si c’est Denis SASSOU NGUESSO qui a utilisé ses leviers français pour éjecter Jean-Baptiste PLACCA, comme toutes les coïncidences le font croire, on peut aisément déduire que le "dictateur de Brazzaville" a dû prendre ombrage de ce paragraphe de l’édito qui lui est consacré : "Le général Denis SASSOU NGUESSO est chef de l’Etat congolais depuis 1979 (trente-trois ans !). Congédié par les urnes en 1992, il a repris le pouvoir par les armes, en 1997. Quinze ans plus tard, il a encore manifestement toujours besoin d’un arsenal conséquent au cœur de la capitale, pour protéger son pouvoir. Le scandale, ici, ne réside pas uniquement dans le fait que l’on investisse des centaines de milliards dans l’armement, dans un pays qui n’a jamais été en guerre avec personne. Le scandale, c’est qu’un Etat pétrolier de ce rang, peuplé d’à peine 4 millions d’habitants, ne puisse pas investir quelques dizaines de millions dans les pansements, compresses et autre Bétadine dont ont cruellement besoin les hôpitaux du Congo Brazzaville", écrivait Jean Baptiste PLACCA. On ne peut décrire mieux Denis SASSOU NGUESSO. Combien y a-t-il d’inexactitudes dans les remarques du journaliste ? Aucune !

En effet, il est de notoriété publique que le chef de l’Etat congolais est l’un des pivots africains de la Françafrique. Constamment accusé dans les affaires de biens mal acquis, il fait partie de ces vieux despotes africains qui confisquent le destin de leurs peuples, contrariant dramatiquement l’avenir des jeunes générations.

C’est d’une main de fer que ce président, que l’on raille de n’aller dans les sommets de chefs d’Etat que pour exhiber son élégance vestimentaire, régente son pays d’à peine quatre millions d’âmes. Pays où les citoyens, pour avoir droit à une portion de la colossale manne pétrolière, doivent militer, avec zèle, dans la périphérie immédiate de la galaxie du pouvoir.

Lorsqu’une suppression d’émission suscite un tollé continental et prend l’allure d’un scandale, c’est qu’elle semble avoir été effectuée, dans le cas d’espèce, sur ordre d’un vétéran de la Françafrique. Puis, il y a la période de l’incident, qui coïncide avec l’entrée en fonction de François HOLLANDE, même si la décision a été prise dans les dernières semaines du "règne" de Nicolas SARKOZY, par la direction que celui-ci a placée à la tête de RFI et France 24, direction contestée par le personnel.

Le nouveau locataire de l’Elysée est attendu, sur le continent, au sujet de ses promesses visant notamment à abolir les réseaux obscurs dans lesquels sont impliqués certains chefs d’Etat dont, justement, le Congolais SASSOU NGUESSO. On le voit, les Africains resteront, ces prochaines années, très sensibles, très attentifs aux paroles et gestes en provenance de Paris.

RFI la radio mondiale, un outil de la politique française, va-t-elle accompagner "le changement" promis ? Ou, continuera-t-elle de recevoir ses ordres depuis les palais à Brazzaville, Lomé, Abidjan, Libreville, Yaoundé … ?

Eh oui, le changement, c’est maintenant. Et cela devrait commencer, à RFI, par le retour de la "chronique de Jean-Baptiste Placca"

Pétition en faveur de la chronique de Jean-Baptiste Placca

Background (Préambule)

Vendredi 16 mars 2012, Jean-Baptiste PLACCA est informé, par un coup de téléphone de l’un des responsables Afrique de RFI, que son éditorial du samedi, présent sur l’antenne depuis novembre 2007, sera supprimé à partir du 13 mai, en raison de l’instauration de la grille unique. 
Ladite grille n’entraîne pourtant pas la suppression des tranches d’information sur l’Afrique, à l’intérieur desquelles s’insère cette chronique de trois minutes.
Le 26 mars 2012, la Société des journalistes (SDJ) de RFI pose la question : Y a-t-il un lien entre cette mesure et les menaces de fermeture de l’émetteur de RFI à Brazzaville après une chronique de Jean-Baptiste Placca consacrée à l’explosion meurtrière, le 4 mars, d’un dépôt de munitions dans la capitale congolaise ? La coïncidence est troublante.
La direction Afrique a cru évacuer le problème en affirmant reconnaître la pertinence de cette chronique. Alors pourquoi la supprimer ? Depuis cinq ans, cette chronique est reprise chaque semaine par plus d’une centaine de journaux et sites, en Afrique et hors du continent. Elle est régulièrement citée, y compris par des titres prestigieux de la presse française comme "Le Monde". Certaines de ces chroniques figurent même dans le palmarès des articles les plus consultés sur le site Internet de RFI.

Nous, auditeurs assidus de la chronique politique de Jean-Baptiste PLACCA, estimons que rien ne justifie la disparition de cette chronique de l'antenne de RFI. La mise en oeuvre d'une nouvelle grille des programmes n'explique pas que l’on nous prive de ce rendez-vous hebdomadaire, qui apporte un ton et une coloration uniques sur RFI.
Signez cette pétition en espérant que RFI changera d'avis : http://www.gopetition.com/petitions/p%C3%A9tititon-en-faveur-de-la-chronique-de-jean-baptiste-p.html 

Maître Ambroise Hervé MALONGA : Je n’ai commis ni délit, ni crime

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 Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et ses juges vous ont trompés

Ambroise Hervé MalongaLors de son interview à RFI, le 09 mai 2012, Monsieur le Président de la République du Congo, Monsieur Denis SASSOU NGUESSO a dit : "Je crois que Maître MALONGA a commis un délit" pour justifier mon arrestation et ma détention à la maison d’Arrêt de Brazzaville.

Je comprends Monsieur le Président, votre réponse dubitative car vous-même vous n’êtes pas convaincu de ce que Maître MALONGA ai commis une quelconque infraction pouvant l’entrainer à une incarcération. Souvenez vous Monsieur le Président que j’ai été l’Avocat du Gouvernement pendant plusieurs années.

J’ai rempli mon Ministère loyalement, vous pouvez-vous-même en témoigner, je ne comprends donc pas aujourd’hui l’acharnement dont je suis victime de votre part depuis votre retour aux affaires en 1997.

En effet, en 1998, vous m’avez jeté en prison sans motif ; les juges à l’époque, pour justifier ma détention m’ont reproché le crime imaginaire : "De membre du Conseil Constitutionnel du Congo".

Cela est il un crime ? Un délit ? Une contravention ? Non, pourtant vous m’avez maintenu en prison 11 mois et 16 jours.

Aujourd’hui, 12 ans après, vous avez encore ordonné mon arrestation sans motif réel.

Les juges pour plaire au Président de la République ont fabriqué 03 inculpations fantaisistes :

-       Atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat (article 82 du code pénal) ;

-       Usurpation de Titre d’Avocat ;

-       Escroquerie.

1.  Sur l’atteinte à la sûreté de l’Etat

Cette incrimination ne s’applique pas aux nationaux mais aux Français et aux Etrangers, sauf si Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et ses juges peuvent dire et prouver que Maître MALONGA et HOMBESSA ne soit plus Congolais mais Français ou Etranger.

Ce qui n’est pas encore le cas, Maîtres MALONGA et HOMBESSA sont Congolais ; en conséquence cette incrimination ne peut être imputée. Le juge s’est largement trompé sur ce chef d’inculpation et devra revoir sa copie.

2.  Sur l’usurpation de titre d’Avocat

Selon le code pénal, l’usurpation de titre est définie de la manière suivante : "quiconque sans titre se sera immiscé dans les fonctions publiques, civils, ou militaires, ou aura fait des actes d’une de ces fonctions, sera puni…".

Maître MALONGA a toujours exercé sa profession d’Avocat jusqu’au jour de son arrestation en toute légalité. Il est vrai qu’il a fait l’objet d’une omission du Barreau de l’Ordre National des Avocats, mais cette décision a fait l’objet d’un recours en annulation assorti d’une requête aux fins de sursis à exécution, recours enregistré au greffe de la Cour Suprême sous le N° 064.

Il s’ensuit que Maître MALONGA, à l’instar de ses confrères ayant utilisé les voies de recours, conserve sa qualité d’Avocat.

Dès lors l’accusation d’usurpation de titre est sans fondement et doit être rejetée.

3.  Sur l’escroquerie

Il n’existe en l’espèce aucune plainte déposée dans ce dossier. Aucun sujet de droit ne se plaint des actes accomplis par Maître Ambroise Hervé MALONGA.

Bien plus la famille NTSOUROU n’a porté plainte à ce sujet sauf l’imagination fertile de l’Etat Congolais et ses juges.

Qu’il s’ensuit que le délit d’escroquerie ne saurait prospérer.

Comme l’usurpation de titre, l’atteinte à la sûreté de l’Etat, l’escroquerie doit être rejetée.

Qu’en définitive, cette affaire est un montage honteux et grotesque fait par le parquet de la République sous l’instigation de Monsieur le Ministre d’Etat, Coordonnateur du Pôle de la Souveraineté, Ministre de la Justice et des Droits Humains qui pendant près de trois (03) semaines a fait du grabuge à travers les médias d’Etat.

En tout cas, j’entends saisir dans les tous prochains jours, la Haute Cour de Justice, une plainte pour diffamation contre le Ministre de la Justice du Congo Brazzaville pour des fausses nouvelles, des propos mensongers qu’il a proférés à mon égard dans toutes les presses nationales et internationales. Sur le fondement de la loi N° 8-2001 du 12 novembre 2001 sur la liberté de l’information et de la communication.

Fait à Brazzaville, le 10 mai 2012

Ambroise Hervé MALONGA

CES HOMMES QUI DETRUISENT LE CONGO

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 Ceux qui ont le Privilège de Savoir ont le Devoir d’Agir

La fibre optique vient d’échapper au Congo

Par Ghys Fortuné DOMBE BEMBA (Talassa)

yves-castanouTrop c’est trop ! MM. BOUYA, MOUNGALLA, CASTANOU et AKOUALA doivent être interpellés ou virés tout simplement. La flamme de la fibre optique a été allumée le mercredi 16 mai 2012. Malheureusement, le Congo Brazzaville a déjà payé, concernant cette fibre optique, beaucoup d’argent pour rien.

imagesLe déploiement tant attendu de la fibre optique sur l’ensemble du territoire national tarde toujours à être mis en œuvre à cause du Délégué Général aux Grands Travaux et des Grandes Catastrophes M. Jean Jacques BOUYA et d’un certain Conseiller du Président de la République, M. AKOUALA, Administrateur général de Congo Télécom, celui là même qui avait été pris la main dans le sac en février 2010 car après avoir été suspendu de ses fonctions, à titre conservatoire, par décision n°006 MPTC/CAB du 6 février 2010, signée du ministre des postes, des télécommunications et des nouvelles technologies de la communication, Thierry LEZIN MOUNGALLA, M. AKOULA avait été absout de ses vols et escroqueries répétés dans l’administration congolaise par Denis SASSOU NGUESSO lui même. 

Nonobstant le crédit de 80 millions de dollars accordé pour ce projet, ces deux mousquetaires n’ont pas réussi à construire depuis plusieurs années les infrastructures de base devant accueillir cette fibre. Cela ne pouvait être autrement.

En effet, JeanJean Jacques Bouya Jacques BOUYA, ce sinistre personnage tristement célèbre, a été pointé du doigt dans les différents déboires survenus dans le cadre de la construction de 2003 à 2010 du Barrage d’Imboulou, de l’aéroport de Pointe-Noire et d’autres projets d’infrastructures de base.

Qui dans le pays, a oublié les tristes affaires liées aux pylônes et aux câbles qui devaient servir au transport du courant électrique dans la ville capitale, mais aussi aux transformateurs.

Voilà pourquoi les Congolais attendent depuis longtemps l’arrivée à Brazzaville de l’électricité venant du Barrage d’Imboulou, comme cela avait été promis lors du cinquantenaire de l’Indépendance du Congo Brazzaville.

Des kilomètres de câbles électriques avaient été, dit-on, volés. Mais cette thèse n’avait pas été prise au sérieux par beaucoup de nos compatriotes qui savaient très bien que ce n’était que de la mascarade, comme les ont habitués le pouvoir et toutes les autorités nationales. C’est vraiment dommage puisque le Délégué général aux grands travaux et des Grandes Catastrophes a reproduit la même faute dans le cadre de l’installation de la fibre optique.

Que dire de l’aéroport Agostino Neto de Pointe-Noire, où autant de milliards de francs CFA avaient été engloutis, et qui a été remis en chantier en moins de 10 ans comme on le constate aujourd’hui.

L’architecture normale du système de réseaux des communications électroniques

Comme on le sait le système de réseaux des communications électroniques impose une architecture viable et de bonne qualité. Cette architecture doit être hiérarchisée, avec des éléments comprenant des échelles, des dimensionnements et des fonctions différentes. On distingue ainsi trois niveaux à savoir les réseaux de transport de données, les réseaux de collecte et les réseaux de desserte.

Malheureusement, M. Jean Jacques BOUYA et M. AKOUALA, là aussi, n’ont pas respectés le cahier de charges imposé par les sociétés qui connectent tous les pays en Afrique.

Les réseaux de transports de données de très grande capacité "back bone" ou "dorsale", en Français, structurent un territoire, en reliant les grandes agglomérations. Ils maillent l’ensemble des continents et  sont gérés par des grands opérateurs nationaux ou internationaux. C’est ainsi que le gouvernement congolais avait, par exemple, investi dans la connexion du pays au réseau fibre optiques déployé par plusieurs opérateurs regroupés dans un consortium dénommé WACS (west Africa Cable Système) au large de l’Océan Atlantique. Un point d’atterrage devant recevoir la fibre optique avait été installé à Matombi, dans le kouilou.

Le consortium qui a la charge de la connexion de la fibre optique au Congo, dans son cahier de charges, avait exigé que le point de distribution avec celui de l’atterrage ne soit distant qu’au maximum de 8 kilomètres. Malheureusement, Messieurs AKOUALA et BOUYA dans leur intelligence, avaient cru utile de mettre ce point de distribution à 20 kilomètres de distance. L’une des conséquences concernera la fiabilité de la fibre optique qui ne sera plus de bonne qualité, quand ont s’éloigne progressivement du point d’atterrage. Pour n’avoir pas respecté les normes, le débit sera en baisse.

Les arrangements qui ont été faits par M. AKOUALA pour stocker toutes les données à 20 kilomètres, plus exactement dans les structures de Congo Telecom, ont été faites certainement pour des intérêts pas trop clairs.

Les réseaux de collecte se branchent sur les réseaux de transport pour amener les données jusqu’au point de desserte (répartiteurs téléphoniques, antennes BTS…). Il s’agit de réseaux à l’échelle régionale, départementale ou métropolitaine. Le Congo Brazzaville va profiter de l’infrastructure THT pour transporter les données de Pointe-Noire à Brazzaville. Il sied de signaler en passant que grâce à la société ETDE qui a positionné 24 paires de fibre, en n’utilisant que 2 paires, la DGGT profite de faire passer les données pour mailler Brazzaville et Pointe-Noire.

Généralement dans plusieurs pays, si M. Jean Jacques BOUYA l’ignore, pendant qu’on construit une route on fait passer le câble sous-terrain pour éviter les accidents. On se demande jusqu’à quand M. Jean Jacques BOUYA saura faire les choses selon les règles de l’art pour éviter de faire perdre plusieurs milliards aux contribuables congolais ?

Les réseaux de desserte ou d’accès (boucles locales) assurent quant à eux l’auto-connexion entre les réseaux de collecte et l’utilisateur final. La boucle locale est constituée de l’ensemble de liens filaires (fil de cuivre, fibres optiques) ou radio électrique (sans fil) permettent à un opérateur d’accéder directement à l’utilisateur. Il sied de rappeler que les villes de Pointe-Noire, Brazzaville et Oyo sont dotées aujourd’hui d’infrastructures de boucles locales et fibres optiques.

La nécessité d’un cadre réglementaire de Très haut débit

Lorsque toutes ces infrastructures de communications électroniques de Très haut débit seront construites sur une bonne partie du territoire congolais, il faudra que les utilisateurs en profitent dans les meilleures conditions de concurrence.

Bien qu’un cadre réglementaire du très haut débit aurait été ébauché, cela devrait être rendu public pour que plus d’une personne sachent à quoi s’en tenir. Ce rôle est dévolu à l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE) qui est une autorité administrative indépendante chargée de la régulation, notamment concurrentielle, de ces secteurs d’activité.

Créée en 2009 pour réguler le secteur des télécommunications, désormais appelées communications électroniques, l’ARPCE qui a soi-disant définit essentiellement les règles sur les marchés de gros, par exemple, le dégroupage pour le Très haut débit ou les tarifs payés par les opérateurs pour accéder aux réseaux de leurs concurrents est resté mué aussi au lieu d’éclairer la lanterne des congolais.

Ce cadre règlementaire du Très haut débit devrait favoriser le déploiement de la fibre optique, tout en poursuivant les objectifs de la régulation du secteur, en particulier une concurrence durable, par les infrastructures et les services durables.

Etant donné que l’installation de la fibre optique est urgente, le gouvernement congolais devrait adopter en 2012 un "Plan national très haut débit", qui consisterait entre autres à mettre en place des projets pilotes pour tester les usages associant des acteurs de services à valeur ajoutée, des opérateurs de communications électroniques et des usagers. Car, l’accès à l’Internet haut débit est devenu une condition essentielle d’accès à l’information, à l’éducation, à la formation, aux loisirs, aux services administratifs, au développement et à la modernisation d’un pays.

Véritable enjeu d’aménagement du territoire, l’accès aux Technologies de l’information et de la communication (TIC) constitue un élément clé de l’attractivité du Congo Brazzaville et de la compétitivité des entreprises. Les TIC représentent également un enjeu fort de cohésion sociale, avec le développement de la gouvernance et de l’administration électronique qui favorisent l’accès aux services publics en tout point du territoire national.

Toute fois, une intervention proactive est nécessaire du fait des caractéristiques physiques du Congo, qui facilitent plus ou moins le déploiement des TIC. Et puis, compte-tenu des échéances électorales  pour le renouvellement de l’Assemblée nationale en juin et juillet 2012, ce Plan national du très haut débit ne verra pas le jour cette année nonobstant tant de bruit fait ça et là. Cela ne manquera pas de créer des distorsions graves dans le secteur des TIC, aux dépens des consommateurs.

Ne devrait-on pas sanctionner les auteurs ayant occasionné le retard du Congo dans le cadre de sa connexion à la fibre optique ?

Le programme de télécommunications de très haut débit en Afrique est présenté comme le moteur des différentes réalisations en cours dans le cadre des communications électroniques dans la sous région de l’Afrique centrale. Le but visé est la mise en place d’une infrastructure dorsale terrestre en fibre optique pour relier numériquement les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) avec le reste du monde. Voilà pourquoi, le Congo Brazzaville accorde une importance capitale à ce programme.

Ce programme qui suscite tant d’espoir n’a pas dérobé à la mauvaise gestion dont fait montre notre pays pour des projets pareils. Qu’est-ce qui justifie donc le retard pris par le Congo Brazzaville dans la réalisation des étapes décisives inhérentes au lancement de la fibre optique ?

Le DGGT BOUYA et de l’AG AKOUALA ne devrait-il pas être interpellés, ainsi que d’autres gestionnaires des administrations en charge de la gestion de ce secteur très important tels que le ministre des Postes, des télécommunications et des nouvelles technologies de la communication, M. Thierry MOUNGALLA et  le Directeur général de l’ARPCE, M. Yves CASTANOU, le grand patron des communications qui reste muet jusqu’à ce jour.

Pourquoi, ces responsables sont-ils aujourd’hui muets comme des carpes au moment où tous les consommateurs et les usagers du très haut débit piaffent d’impatience dans l’attente du jour "J" ? Pourquoi, tout cela est géré dans l’opacité et un flou artistique ? Les moyens financiers ayant pourtant été débloqués, peut-on dire qu’ils ne sont pas à la hauteur des enjeux que le Congo Brazzaville s’est fixé ? Des éminents hommes politiques de notre pays n’avaient-ils pas dit que pour exécuter "une mission", il faut avoir nécessairement "des hommes et des moyens" ?

Le Congo Brazzaville est-il devenu une véritable pétaudière où personne ne rend compte à personne ?

M. Denis SASSOU NGUESSO, dans  son message d’investiture devant la Cour constitutionnelle le 31 aout 2009 à Brazzaville au Palais du Parlement, qui s’était fait le porte-parole du souverain primaire, n’avait-il pas déclaré que "le peuple ne voudrait plus être gouverné par des dirigeants qui ne donnent pas le meilleur d’eux-mêmes pour le servir".

Comme pour dire que le peuple manifeste aujourd’hui sa désapprobation vis-à-vis des cadres incompétents, fainéants, dilapidateurs des derniers publics, bien connus de tout le monde, qui sont devenus des partisans patentés de la corruption, la concussion et des antivaleurs, qui rongent  sauvagement le pays.

Par la faute de certaines brebis galeuses, beaucoup de cadres honnêtes, crédibles et jouissant d’une probité morale irréprochable sont mis en difficulté. Ainsi, le bon grain est mélangé à l’ivraie. Qu’à cela ne tienne, il ne faut pas se leurrer parce que le peuple, lui-même, connait les bons cadres et les maffiosi.

S’il est vrai qu’on ne peut pas changer une équipe qui gagne, il est aussi irréfutable mais l’inverse est tout autant valable : "On doit changer l’équipe qui perd". Un point, c’est tout.

M. BOUYA a montré ses limites dans beaucoup de projets. M. AKOUALA par ailleurs, a effectué un déplacement nul en Afrique du Sud, qui n’apportera aucun des résultats escomptés. 

Affaire à suivre.

Marcel NTSOUROU : Du Complot au Piège

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Montages et Parodies de Procès Sophistiqués au Congo

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa) 

Marcel-NtsourouLe colonel Marcel NTSOUROU va-t-il subir le sort de Thystère TCHICAYA, les innocents des procès sur la mort de Marien NGOUABI ou les disparus du Beach ?

Depuis le lundi 7 mars 2012, les vingt-trois personnes détenues dernièrement à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) ont été déférées officiellement au Palais de justice devant le procureur de la République, ESSAMI NGATSE, puis devant le doyen des juges, OKO NGAKALA. Ce dernier les a placées en détention préventive à la Maison d’arrêt de Brazzaville, après leur avoir notifié leurs chefs d’accusation et après les avoir auditionnées.

Il nous souviendra que ces vingt-trois personnes ont été détenues à la DGST pendant près de deux mois pour les besoins, selon Aimé Emmanuel YOKA, le coordonnateur du pôle de la souveraineté, ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice et des droits humains, d’enquête administrative relative à l’explosion de munitions d’armes lourdes de guerre survenue le 4 mars 2012 au régiment blindé de Mpila et à la Direction Centrale des Armes et des Munitions (DCAM).

Suite aux chefs d’accusation qui leur ont été signifiés, plus d’une personne interrogée se demandent si ce n’est pas l’histoire qui risque de se répéter, lorsque l’on se réfère aux détentions illégales et aux procès sophistiqués liés aux affaires brûlantes de ce genre que le Congo Brazzaville a connues dans un passé très récent dont l’assassinat du président Marien NGOUABI en 1977 ; les explosions à Brazzaville en 1982 des bombes à l’aéroport de Maya-Maya et au cinéma Star et les disparus du Beach en 1999.

Dans toutes ces affaires, plusieurs personnes naïves avaient été instiguées par les régimes de l’époque afin que les noms des innocents soient délibérément cités dans le but de les condamner, mais aussi de les écarter de leurs fonctions au sein du pouvoir. Quelques officiers extrémistes et comploteurs ayant fait partie des commissions d’enquête mises en place dans ce cadre avaient utilisé la torture, les traitements dégradants et inhumains pour arracher les aveux à certains pauvres innocents.

La corruption à coup de millions de francs CFA et la proposition de nominations avaient également figuré parmi les méthodes qui étaient employées pour faire parler d’autres innocents naïfs. 

Quel est le lien entre les chefs d’accusation et le drame du 4 mars 2012

Plusieurs de ces chefs d’accusation ont été notifiés à l’une des vingt-trois personnes déférées le 7 mai 2012, en l’occurrence le colonel Marcel NTSOUROU, l’ex-secrétaire général adjoint du Conseil National de Sécurité (CNS) parmi lesquels l’atteinte à la sûreté de l’Etat, la détention illégale d’armes de guerre, la contrefaçon de billets de banque, les arrestations, les détentions et les séquestrations arbitraires, la complicité de coups et blessures volontaires.

Voilà pourquoi le commun des mortels se pose la question de savoir où se trouve donc le lien entre le drame du 4 mars 2012 et toute cette litanie de chefs d’accusation ? Et pourquoi y a-t-il tant d’acharnement contre le colonel Marcel NTSOUROU ?

L’infatigable recherchiste-maison qui s’est évertué pour l’intérêt commun à fouiner dans les coulisses et autres débarras des officines juridico-policières afin d’éclairer la lanterne des uns et des autres, est convaincu que l’histoire pourrait se répéter encore pour le cas de la catastrophe du 4 mars 2012.

Comme pour les précédentes affaires de triste mémoire survenues dans un passé très récent dans le pays, il faut, concernant le drame de Mpila, mettre, coûte que coûte, la responsabilité de cette explosion sur les épaules de certains compatriotes, dont le colonel Marcel NTSOUROU, afin que la colère du peuple congolais soit dirigée contre lui.

Il faut également comme toujours trouver des boucs émissaires qui doivent être présentés à ceux qui ont perdu des parents et des biens, mais aussi à l’opinion publique comme des putschistes ou comploteurs contre le régime actuel.

Selon certaines indiscrétions, le colonel Marcel NTSOUROU, après avoir entendu les explosions de Mpila du 4 mars 2012, avait pris sa voiture, suivi de sa garde, pour se rendre vers Mpila puisqu’il assumait lors de cet événement les fonctions de Secrétaire Général Adjoint du CNS. Mais ne connaissant pas très bien la cause de ces explosions, il avait longé la bordure du fleuve pour y parvenir en vue de constater si cela provenait réellement du régiment blindé de Mpila, en feu et inaccessibles.

Il avait résolu de revenir le lendemain à Mpila afin de parler avec les chefs et tous les témoins de l’événement. Quelques jours après, il avait participé à la mise en place de la commission d’enquête dont il rédigea le texte. Le dimanche 25 mars 2012, il prit tranquillement l’avion pour se rendre à Pointe-Noire, pour un séjour privé de 48 heures.

Le sergent-chef NGAMI Kévin aurait-il reçu la mission de noyer Marcel NTSOUROU ?

Le soir du dimanche 25 mars 2012, le capitaine SAH (Mbelantsié), originaire de Lékana comme lui, l’appela au téléphone, en lui disant qu’il ne comprenait plus rien de ce qui se passait au village. On lui parlait des séjours fréquents effectués à Lékana à bord véhicules Hilux par le sergent-chef NGAMI Kévin, en compagnie des personnes inconnues. Ces inconnus se faisaient passer pour des agents du PAM.

NGAMI Kévin, qu’il connaissait très bien parce qu’il était du même village que lui, tenait des propos surprenant, arguant même que le colonel Marcel NTSOUROU avait envoyé un capitaine ou un sergent pour former une milice dans le district de Lékana. Le capitaine SAH expliqua aussi au colonel Marcel NTSOUROU que ce Kévin NGAMI achetait des sacs d’arachides et d’autres produits. Selon lui, où avait-il eu tout cet argent ?

Le colonel Marcel NTSOUROU lui répondit calmement qu’il ne comprenait rien lui aussi de tout cela, avant de l’informer qu’il lui avait donné à NGAMI, il y a un peu longtemps, une somme de 200 000 francs CFA afin qu’il aille se reposer au village, après enlèvement du capitaine NGAMBOU, monté par un général avec M. Philippe OBOUANDE. Le capitaine SAH avait insisté, en disant au colonel Marcel NTSOUROU que la fréquence des voyages faits à Lékana par le sergent-chef Kévin NGAMI n’avait rien avoir avec des simple séjour de repos.

Après sa conversation téléphonique à 20 heures avec le capitaine SAH, le colonel Marcel NTSOUROU appela son chauffeur, Maxime ONONO pour lui demander de retrouver son ami afin de débattre avec lui sur sa présence régulière au village ces derniers temps, mais aussi sur les spéculations et les propos mensongers tenus à l’encontre de sa personne. Il avait dit également à son chauffeur qu’il souhaitait rencontrer Kévin NGAMI pour un entretien avec lui.

Un peu plus tard, Maxime ONONO informa le colonel Marcel NTSOUROU que Kévin NGAMI avait nié d’avoir effectué un déplacement hors Brazzaville, balayant ainsi du revers de la main les accusations sur les différents voyages faits au village pour calomnier Marcel NTSOUROU. En réalité, le sergent-chef Kévin NGAMI avait menti d’après Maxime ONONO qui n’avait pas hésité de le signaler au colonel Marcel NTSOUROU.

Par la suite, la nécessité de rencontrer le soir du dimanche 25 mars 2012 le sergent-chef Kévin NGAMI avait été relevée pour une énième fois. Le colonel Marcel NTSOUROU aurait aussi mis au parfum Maxime ONONO concernant certaines informations que lui avaient rapporté le capitaine SAH, sur le sergent-chef Kévin NGAMI qui avait quitté le village et qui était probablement vers Djambala, sur le chemin du retour pour Brazzaville, certainement dans le but d’honorer de sa présence le rendez-vous comme convenu. Le colonel Marcel NTSOUROU aurait finalement décommandé ce rendez-vous, pour qu’il ait lieu à son retour. Il souhaitait vivement rencontrer Kévin NGAMI afin qu’il soit édifié sur les soi-disant milices chargés de former des gens dans le district de Lékana.

De retour à Brazzaville, le matin du mardi 27 mars 2012 à 9 heures, au lieu du lundi 26 mars 2012 par le vol de 18 heures, le colonel Marcel NTSOUROU, comme convenu, avait pris contact avec le capitaine SAH, afin de lui fournir de plus amples informations à ce sujet. Ce dernier lui donna encore quelques précisions sur les activités de Kévin NGAMI, tout en lui citant également les noms des personnes qui l’appelaient depuis le village et qui s’interrogeaient à propos de ses fréquents séjours au village et de ses propos séditieux. Grâce à ces informations, le colonel Marcel NTSOUROU demanda une fois de plus à son chauffeur Maxime ONONO d’appeler Kévin NGAMI, qui lui répondit qu’il était en train de percevoir son salaire et qu’il rencontrerait le colonel dès que possible. Malheureusement, il n’avait jamais tenu parole.

Le lundi 26 mars 2012 vers 18 heures, le capitaine SAH, à qui le colonel Marcel NTSOUROU avait dit qu’il attendait Kévin NGAMI, lui avait appris que le sergent-chef Kévin NGAMI qui était reparti au village, s’était rendu avec son groupe chez le chef du village avant de le quitter précipitamment et de reprendre la route pour revenir à Brazzaville.

Le colonel Marcel NTSOUROU lui aurait répondu que sa garde était à sa recherche et confirmé que Kévin NGAMI était déjà de retour à Brazzaville. Cette information lui sera finalement confirmée par les chefs du village qui lui diront que les collaborateurs de Kévin NGAMI qui avaient réalisé seuls le déplacement du village, prétextaient vouloir faire signer un papier à un chef du village.

N’y a-t-il pas là un flou artistique pour une commission d’enquête qui veut obtenir la signature d’un chef de village à Lékana ? Ce document pourrait-il servir de pièce à conviction pour noyer le colonel Marcel NTSOUROU, comme ce fut le cas de la lettre qu’aurait envoyé Alphonse MASSAMBA-DEBAT à Marien NGOUABI qui avait été brandi au procès ?

Dans le laps de temps, le colonel Marcel NTSOUROU ordonna à sa garde qui avait pu repérer Kévin NGAMI, de le lui amener de gré ou de force, tout en ne comprenant pas pourquoi ce dernier ne voulait pas le rencontrer. Il fut présenté au colonel Marcel NTSOUROU à 20 heures.

A cette occasion, le sergent-chef Kévin NGAMI qui aurait été manipulé, comme dans l’histoire de DZON Mathias, s’expliqua devant le colonel Marcel NTSOUROU en ses termes : "Je vis certaines choses anormales, je suis harcelé parce que j’avais hébergé un ami qui travaillait à l’ECRAMU et qui avait fui au village après les événements du 4 mars 2012. En fait, moi-même je vais au village à la recherche de cet ami, un certain NTSOUMOU. J’étais même enfermé à Brazzaville au commissariat de Ouenzé Mandzanza pour cela". Le colonel Marcel NTSOUROU, à l’issue de cette rencontre, décida d’appeler le capitaine SAH pour lui parler de cette affaire afin que tout soit mis en œuvre pour présenter le fameux ami de Kévin NGAMI à la commission d’enquête.

Arrivé au domicile du colonel Marcel NTSOUROU, le capitaine SAH, mettant devant le colonel son téléphone à main levée, avait appelé directement ce chef du village et bien d’autres, qui avaient démenti, sur toute la ligne, tout ce que Kévin NGAMI avait dit. Devant des preuves si évidentes de son mensonge, il avait été demandé à Maxime ONONO de sortir de la salle, car le sergent-chef Kévin NGAMI ne voulait pas dire toute la vérité en sa présence.

Sur ce, il confirma donc qu’il se rendait fréquemment au village à bord des véhicules de marque Hilux avec un certain capitaine NGAKOSSO. Selon lui, il lui était strictement interdit de rendre public l’objet de sa mission et même d’en parler.

A la question du colonel Marcel NTSOUROU de savoir si le capitaine NGAKOSSO auquel il faisait allusion, n’était pas en réalité le colonelNGAKOSSO de la gendarmerie, le sergent-chef Kévin NGAMI aurait répondu par l’affirmative. Se souvenant qu’un certain colonel NGAKOSSO faisait partie de la commission d’enquête, le colonel Marcel NTSOUROU avait dit au sergent-chef Kévin NGAMI que c’était donc, s’il en était ainsi, la mission de cette commission, de rechercher son ami, puisque, tous ceux qui travaillent à ECRAMU devaient s’y présenter pour dire ce qu’ils avaient vu le 4 mars 2012.

Le sergent-chef Kévin NGAMI, tout en affirmant avoir reçu des instructions fermes de ne jamais dire un mot là-dessus, avait en outre ajouté : "Puisque je ne vous ai pas accusé, je peux donc partir ?"

Le colonel Marcel NTSOUROU qui accéda à sa demande, s’excusa également de la brutalité dont il avait été victime lors de son interpellation, avant de lui donner un peu d’argent pour se soigner.

Le lendemain, le capitaine SAH appela le colonel Marcel NTSOUROU pour l’informer que le sergent-chef Kévin NGAMI avait l’intention de porter plainte contre lui. Le colonel répondit alors à son interlocuteur qu’il était libre de le faire.

Dans l’après-midi du mercredi 28 mars 2012, les parents de NTSOUMOU, l’ami du sergent-chef Kévin NGAMI, étaient venus voir le colonel Marcel NTSOUROU, pour lui révéler que leur fils NTSOUMOU avait été arrêté le 19 mars 2012 à 21 heures 30, à Brazzaville.

Le colonel Marcel NTSOUROU se rendit compte que le sergent-chef Kévin NGAMI qui avait menti sur toute la ligne, se rendait régulièrement au village pour d’autres fins. Le 28 mars 2012, au lendemain de l’entrevue entre le colonel Marcel NTSOUROU et le sergent-chef Kévin NGAMI, des militaires venus de Gamboma qui avaient été instruits dans la nuit et déployés au village avec, pour mission la recherche "des centres de formation des mercenaires, entretenus par le colonel Ntsourou". Tout cela confirmait la mission réelle du sergent-chef Kévin NGAMI.

SASSOU NGUESSO aurait-il donné lui-même cet ordre au chef de zone militaire de Gamboma

L’ordre aurait-il été donné directement par SASSOU NGUESSO au chef de zone militaire de Gamboma ? Le même jour, le colonel Marcel NTSOUROU fut informé de cette mission par NSALOU et le lieutenant PEMBA. Ces représentants de la Cour royale de Mbé avaient été reçus le 13 mars 2012 à Brazzaville par le ministre MBOULOU qui leur avait affirmé sans détour que les événements du 4 mars 2012 étaient d’origine criminelle, il estimait également que les auteurs de ce drame étaient leurs parents, "les Batéké qui cherchaient le pouvoir la nuit".

Le même 28 mars 2012, certainement en conformité avec les plans nocturnes ficelés par tous les  partisans patentés œuvrant pour étouffer la vérité sur la tragédie de Mpila, le capitaine SAH qui était appelé à la commission d’enquête pour s’expliquer sur l’affaire du sergent-chef Kévin NGAMI, avait rendu compte au colonel Marcel NTSOUROU de cette audition.

Le matin du jeudi 29 mars 2012, ce fut Maxime ONONO qui appela le colonel Marcel NTSOUROU pour le mettre au courant qu’il avait été convoqué à la commission. Dans l’après-midi, le colonel Marcel NTSOUROU alla voir le colonel Philippe OBARA, le président de la commission d’enquête, pour lui annoncer que c’était lui qui avait fait interpeller le sergent-chef Kévin NGAMI et que, sur ce point précis, il ne servait à rien de questionner d’autres personnes que lui. Puisque le sergent-chef Kévin NGAMI avait tenu des propos calomnieux, tout en véhiculant des allégations mensongères à son encontre.

Comme la commission d’enquête était encore en plein travail, le colonel Marcel NTSOUROU et ses collègues Philippe OBARA et Philippe OBOUANDE qui s’étaient mis d’accord pour le principe, se seraient entendus de se retrouver le vendredi 30 mars 2012 à 8 heures pour consigner cela sous forme de mise au point écrite. Le colonel Marcel NTSOUROU adhéra à cette proposition sans arrière-pensées.

Dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 mars 2012, le colonel Marcel NTSOUROU avait mis côte à côte les éléments concordants qui lui avait permis d’élucider le mensonge du sergent-chef Kévin NGAMI, qui avait effectué de nombreuses missions à Lékana à la recherche de NTSOUMOU.

Pourtant, c’est avec l’aide de Kévin NGAMI que l’on a pu interpeller NTSOUMOU à Brazzaville le 29 mars 2012.

-      Le colonel Marcel NTSOUROU avait aussi planché sur l’information que diffusait Kévin NGAMI s’agissant de l’engagement par le colonel NTSOUROU d’un proche de NTSOUMOU, un capitaine, pour former des mercenaires dans le district de Lékana ;

-      L’envoi surprenant le matin du 28 mars 2012 des militaires dans le district de Lékana à la recherche des camps de formation des mercenaires, sur ordre, dit-on, du président SASSOU NGUESSO ;

-      L’information du capitaine SAH à propos du véhicule à bord duquel se trouvait le colonel ATIPO de la commission d’enquête, qui était arrivé le soir 27 mars 2012 dans le village aux de fins de vouloir faire signer au chef d’un village un document, ce que le chef de village refusa de faire ;

-      la convocation du capitaine SAH à la commission d’enquête pour un problème qui n’avait rien à avoir avec la commission et la convocation à la commission le 29 mars 2012 de Maxime ONONO, son chauffeur, pour se justifier dans l’affaire NGAMI.

Pourquoi l’affaire Kévin NGAMI était soudain devenue les 27, 28 et 29 mars 2012 une préoccupation majeure de la commission ?

Pour le colonel Marcel NTSOUROU, il était clair que les gens voulaient, sans autre forme de procès, sa peau. Mais fallait-il laisser les gens capturer son chauffeur Maxime ONONO, afin de lui soutirer des aveux de force ou se présenter lui-même, pour mettre fin à tout cela ? Voilà le dilemme auquel il était confronté.

Ainsi, il avait opté de se présenter lui-même à la commission le vendredi 30 mars 2012 au matin, pour faire une mise au point dans le but d’en finir avec l’affaire Kévin NGAMI, qui n’avait rien à avoir avec la commission d’enquête qui avait la charge de travailler sur la tragédie du 4 mars 2012. Le colonel Marcel NTSOUROU ne pouvait donc pas imaginer un seul instant qu’un groupe d’extrémistes de la hiérarchie sécuritaire pouvait être si lâche, si malhonnête pour prendre le risque, la nuit du 29 au 30 mars 2012, de concevoir une embuscade militaire réalisée en pleine ville le matin du 30 mars 2012 contre lui.

Au regard de ce qui précède, plusieurs observateurs se posent la question de savoir si le peuple congolais qui a vécu la tragédie du 4 mars 2012, pourrait accepter les manœuvres de manipulation visant à trouver, coûte que coûte, des bouc-émissaires parmi lesquels des simples soldats, des sous-officiers, en général, mais aussi le colonel Marcel NTSOUROU, en particulier.

Est-ce que voler les documents et des armes au niveau des domiciles du colonel Marcel NTSOUROU et utiliser une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les causes réelles du drame de Mpila, comme un instrument de montage d’intrigues contre un officier, en l’occurrence le colonel Marcel NTSOUROU, permettront-ils de faire éclater la vérité comme le souhaitent tous les Congolais ? 

Il faut aller très bas dans la lie de l’humanité pour trouver des tels hommes à savoir des manipulateurs et des manipulés.

C’est donc en considérant que des personnes ne pouvaient pas descendre si bas que le colonel Marcel NTSOUROU avait dû décider après réflexion, la nuit du 29 au 30 mars 2012, d’aller faire cette mise au point avec le colonel Philippe OBARA, le vendredi 30 mars 2012 au matin.

Ce jour-là, il se présenta à la DGST pour la fameuse mise au point, en prenant soin, par méfiance, de faire précéder une escorte de sept personnes pour prendre position, loin de la DGST, sans malheureusement faire état de ses réflexions nocturnes, mais en disant seulement au chef de sa garde de se positionner et d’attendre qu’il finisse son entretien à la DGST avant de rentrer à la maison.

Le colonel Marcel NTSOUROU est donc reçu par cette commission d’enquête et, lorsqu’il finit de rédiger sa mise au point, le colonel Philippe OBARA lui dit de rester à la DGST pour la suite des enquêtes. Le colonel Marcel NTSOUROU lui demanda alors, de quelle enquête s’agissait-il, précisant que la mise au point n’avait rien de commun avec le travail de la commission ou l’enquête sur la tragédie de Mpila ?

Une chaude discussion avait été engagée avant que le colonel Marcel NTSOUROU soit mis au courant par le chef de sa garde que le Général Jean-François NDENGUET avait fait attaquer son escorte. Ainsi, avec son chauffeur et le chef de sa garde, les deux qui étaient restés à ses côtés, le colonel Marcel NTSOUROU avait tenté une sortie en force de la DGST. Mais harcelé par une centaine d’hommes en armes qui étaient placés à l’intérieur de la DGST, il n’a pu le faire.

Des unités entières de police et de l’armée furent déployées pour empêcher une contre action de sa part.  Et, pour éviter son assassinat, les éléments restants de sa garde se sont abstenus d’intervenir. Le vrai but de cette arrestation serait donc de condamner le colonel Marcel NTSOUROU au silence et l’empêcher de s’exprimer sur ce qui s’est passé.

Le colonel Marcel NTSOUROU avait donc été piégé, attaqué et capturé, sur ordre de la hiérarchie, par un groupe d’hommes de la hiérarchie de sécurité, suite à un complot organisé contre sa personne et il était séquestré à la DGST depuis le vendredi 30 mars 2012 jusqu’au 7 mai 2012, privé de visites de son épouse et de ses avocats. La garde qui l’avait accompagné, fut également séquestrée. Des perquisitions illégales ont été aussitôt organisées au niveau de ses maisons. Certaines d’entre elles ont été victime de vandalisme. Du matériel et des documents ont été volés et amenés sans maîtrise de leur état et de leur contenu.

Selon de nombreux témoignages, plusieurs jeunes gens ou personnes faibles d’esprit de sa contrée ou d’ailleurs, auraient été aussi manipulés pour leur extorquer des aveux impliquant le colonel Marcel NTSOUROU dans ce drame, en usant pour les uns à la torture et en proposant à d’autres de grosses sommes d’argent ou des promotions sociales. La commission d’enquête serait aussi un instrument de fabrication des preuves mensongères parce qu’en réalité, les officiers détenus avec le colonel Marcel NTSOUROU ne sont que des paravents auxquels, par anticipation, rien n’est reproché puisque le criminel serait le colonel Marcel NTSOUROU.

La manœuvre de la commission qui consiste à transférer le colonel Marcel NTSOUROU à la Maison d’arrêt a pour but de le juger un jour pour crime, par un tribunal acquis et instruit pour le condamner. Plusieurs armes, par ailleurs, avaient été retrouvées aux domiciles du colonel Marcel NTSOUROU. Ces armes lui auraient été affectées dans le cadre de la dotation officielle depuis des années, les autres ils les auraient achetées avec l’aval de la hiérarchie.

Quant aux documents militaires et autres trouvés au niveau des domiciles du colonel pendant ces perquisitions illégales, en liaison avec l’activité opérationnelle, administrative et technique des troupes officielles ou officieuses, aucun homme sérieux ne peut reprocher au colonel Marcel NTSOUROU de les détenir puisqu’il occupait jusqu’à la tragédie de Mpila les fonctions de secrétaire général adjoint du CNS, au risque d’ignorer la capacité réelle des troupes. Il est donc normal qu’il ait à sa disposition des centaines et des centaines de ces documents, sur tous les domaines.

Concernant la présence de la fausse monnaie retrouvée au domicile privé du colonel Marcel NTSOUROU et qui était abandonnée depuis belle lurette, ceux qui ont voulu en savoir plus sur cette affaire, connaissent, dit-on, non pas seulement leur origine réelle, mais aussi la mission qui lui avait été prescrite à cet effet par le président de la République à ce sujet, celle de découvrir les faussaire ?

La mission avait été accomplie et le compte rendu fait et transmis à qui de droit. Le colonel Marcel NTSOUROU n’y serait donc pour rien, car il aurait reçu cette fausse monnaie de la plus haute autorité pour mener une enquête.

Au cours des perquisitions illégales, les membres de la commission d’enquête ont pénétré dans son bureau et ont ramassé des mots qui lui avaient été adressés par des personnes diverses et aux contenus divers. Il y a fort à parier que des manipulations diverses seront tentées pour extorquer des aveux divers. Il ne sera donc pas surprenant que des jeunes gens de la garde du colonel Marcel NTSOUROU, des personnes diverses ou des proches de lui ou pas, des personnes tierces soient soumis à toutes sortes de manipulations, de torture, de corruption, de propositions, etc, afin d’obtenir d’eux une seule chose : "Dire qu’ils ont reçu l’ordre du colonel Marcel NTSOUROU de brûler les magasins d’armes et qu’ils se sont exécutés". Ils recevront ainsi leur récompense, passeront quelques mois en prison pour être relaxés ensuite par leurs commanditaires, quelques mois plus tard et ne seront plus recherchés.

Ainsi pourra-t-on parler de l’odyssée d’un complot ourdi contre un cadre, organisé par sa hiérarchie. Parmi les autres interrogations qui taraudent les esprits de nombreux Congolais, figure celle concernant la responsabilité dans cette affaire de Monsieur Jean Dominique OKEMBA. Est-il lié à tout cela volontairement ou malgré lui ? Si cela s’avère juste qu’il se souvienne seulement que dans cet univers, chaque chose ne produit que son genre puisque le mal ne produit que le mal, la trahison ne produit que la trahison.

Les déclarations de monsieur Emmanuel YOKA, ministre de la justice et des droits humains, selon lesquelles le colonel Marcel NTSOUROU n’est pas le seul dans ce cas, relèveraient encore d’une seconde mise en scène diabolique, consistant à enfermer des gens que l’on relâchera nécessairement, tout simplement pour maquiller la détention d’une seule personne cible destinée à être condamnée. Cette procédure est vieille comme le monde et a atteint son paroxysme lors de la période de la terreur de ROBESPIERRE et ses procès de l’amalgame (1789–1791) pendant la Révolution française.

Il sied de rappeler que lorsque le colonel Marcel NTSOUROU avait été traîné de force dans sa geôle de la DGST, il y avait déjà quatre officiers en l’occurrence le colonel AKINDOU Germain, Directeur général de l’équipement au ministère de la défense, le colonel SAHOUS, commandant du bataillon des chars de la 40ème Brigade ; le colonel MOPITA, Directeur de l’armement, le colonel INGANI, responsable des magasins d’armes. Ils y passaient certes une vie anormale, mais ils avaient cependant droit à des communications téléphoniques, des visites fréquentes, même ceux de leurs épouses et autres, alors que cela était interdit pour le colonel Marcel NTSOUROU.

Le colonel Marcel NTSOUROU qui a pêché en ordonnant la bastonnade de Kévin NGAMI, aurait pu présenter son provocateur devant les instances judiciaires habilitées pour diffamation au lieu de se faire justice lui-même. Comme tout le monde pense, il ne pouvait donc pas être incarcéré à la DGST pour cette affaire qui n’a rien avoir aussi avec le drame de Mpila.

S’agissant des armes qu’on aurait trouvées au niveau de ses domiciles, de nombreux Congolais se posent la question de savoir si le colonel Marcel NTSOUROU est le seul haut officier de notre armée à détenir chez lui des armes de guerre ?

Pourquoi, le Général Blaise ADOUA n’avait-il pas été interpellé quand l’explosion de munitions et d’armes de guerre s’était produite récemment chez lui ? Comme pour dire que les autorités politico-administratives et militaires ne devraient pas arrêter de se complaire à jeter l’huile au feu au regard de la délicatesse de la situation actuelle.

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Drame de Mpila : Eclairages & Dessous des Cartes

M. SASSOU contredit dans ses mensonges par le ministre ONDONGO, selon MIERASSA

Par Cécilia France MASHITA (Talassa)

clement_mierassa.jpgLe président du Parti social démocrate congolais (PSDC), M. Clément MIERASSA, n’est pas passé par quatre chemins pour citer le ministre des finances, du budget et du portefeuille public, M. Gilbert ONDONGO, qui a mis à nu les mensonges déversés par le président Denis SASSOU NGUESSO, à la suite de la catastrophe de Mpila du 4 mars 2012, s’agissant du déblocage de la somme de 300 milliards de francs CFA relative à la délocalisation des casernes qui n’était jamais inscrite dans le budget de l’Etat exercice 2012, parce que cette décision avait été prise le 9 octobre 1980, soit 32 ans avant ce drame, au cours d’une réunion du bureau politique du Parti Congolais du Travail (PCT) élargie aux membres du gouvernement de l’époque.

M. Clément MIERASSA l’a rappelé lors de la conférence de presse qu’il a animée le 4 mai 2012 à Brazzaville, pour décrypter plusieurs questions qui font toujours ces derniers temps la UNE de l’actualité dans le pays.

Il a dit également que le président Denis SASSOU NGUESSO avait dirigé le 9 octobre 1980 la réunion au cours de laquelle cette décision avait été arrêtée. Cette même réunion avait, d’après lui, focalisé une attention particulière sur la délocalisation de l’aéroport de Pointe-Noire à partir de l’an 2000, mais aussi celui de Maya-Maya en 2010, dont les sites qui étaient déjà à l’époque entourés de quartiers résidentiels, ne répondaient pas aux normes de sécurité pour les populations. L’implantation des casernes loin des grandes agglomérations dans notre pays avait été l’une des préoccupations importantes soulevées en 1991 lors de la Conférence Nationale Souveraine.

Le patron du PSDC a expliqué à cette occasion que les Congolais gardent en mémoire les propos tenus par le président de la République le 4 mars 2012, au sortir de la visite des blessés du CHU lorsqu’il déclare ce qui suit : "Depuis un peu plus de deux ans, nous avions pris la décision de sortir les casernes du centre de la ville. Ce projet est déjà mûr, les financements existent, les sites sont identifiés et les entreprises qui devront réaliser ces casernes en dehors de la ville sont identifiées. Le projet, nous devons le démarrer cette année. Comme nous le savions, nous pensons qu’il n’était pas bon de garder les casernes au centre de la ville. Aujourd’hui, l’irréparable s’est produit".

Dans cette optique, le président Clément MIERASSA s’est interrogé pourquoi diable les décisions prises au plus haut niveau en 1980, réitérées en 1991 et en 2009, n’ont-elles pas permis la réalisation de cette opération ? Où sont passés, selon lui,  les 300 milliards de francs CFA débloqués à cet effet et pourquoi existe-t-il toujours dans notre pays ce paradoxe entre les décisions prises et leur mise en exécution ? Au-delà de ces interrogations, a-t-il fait remarquer, ces aspects deviennent préoccupants lorsque le ministre Gilbert ONDONGO, devant les députés, a répété le 17 avril 2012, que "l’on n’a jamais sorti une somme de 300 milliards de francs CFA du budget de l’Etat pour la délocalisation des casernes".

En effet, comme il l’a fait observer à l’assistance pendant cette conférence de presse, "ce n’est que dans le projet de loi rectificative des finances de l’Etat présenté par le ministre Gilbert ONDONGO le 17 avril 2012 à l’Assemblée nationale que l’on trouve une prévision de 35 milliards de francs CFA pour la construction des nouvelles casernes".

Ce qui veut en fait dire, à son entendement, qu’aucune inscription budgétaire n’était faite à ce propos dans le budget de l’Etat exercice 2012. Il s’est également questionné si visiblement le gouvernement parle d’une même voix sur ce sujet, lui, qui a, assurément, choisi de faire le médecin après la mort ? Est-ce qu’en réalité des dispositions avaient été véritablement prises pour démarrer les délocalisations cette année ?

Tout en demandant à cette occasion la présentation devant la justice des officiers, sous-officiers et d’autres personnes qui avaient été incarcérés dans le cadre du drame du 4 mars 2012, il a aussi condamné la détention au-delà de 72 heures dont ils étaient victimes. Cette détention au-delà de 72 heures qu’il avait qualifié de violation des lois et règlements de la République est inacceptable.

Comme il l’a raconté à son auditoire, ces officiers, sous-officiers et bien d’autres personnes n’avaient pas, pendant leur incarcération, droit d’être en contact ni avec leurs parents, ni avec leurs avocats alors que le gouvernement dit qu’ils ne sont ni inculpés, ni appelés à comparaître.  Ce qui n’est pas normal, a-t-il rappelé, affirmant que, selon des rumeurs folles, ces suspects auraient été victimes de tortures, de traitements cruels, inhumains et dégradants.

Pour lui, tout cela ne pouvait "qu’inquiéter les uns et les autres, dans un pays où règnent la terreur, les suspicions, la méfiance. Car, depuis la Conférence Nationale, l’opinion nationale parle beaucoup d’assiettes roumaines, d’empoisonnement, de peintures toxiques et d’autres moyens d’élimination physique des gens".

Plaidant également pour la libération de Maître Ambroise Hervé MALONGA et de son collègue Gabriel HOMBESSA, M. Clément MIERASSA a souhaité l’arrestation des éléments de la force publique ou des bandits qui avaient perpétré l’enlèvement nocturne de Maître MALONGA afin qu’ils soient, obligatoirement et sans complaisance, punis pour cet acte crapuleux conformément aux textes réglementaires en vigueur, avant d’aborder les problèmes liés à la délocalisation des casernes, aux achats d’armes et à la catastrophe de Mpila. Ce qui, d’après lui, justifie l’appui de la communauté internationale au peuple congolais dans cette épreuve pour que la lumière soit faite sur cette tragédie.

Le leader du PSDC qui constate que depuis le 4 mars 2012, le Congo Brazzaville sombre chaque jour davantage dans un malaise très profond, exige, pour des raisons de transparence et pour l’éclatement de la vérité sur le drame du régiment des blindés survenu à Brazzaville, l’interpellation des principaux responsables concernés dans cette affaire, parmi lesquels les ministres de la défense nationale, M. Zacharie Charles BOWAO ; de l’intérieur et de la décentralisation, M. Raymond Zéphyrin MBOULOU ; des finances et du budget et du portefeuille public, M. Gilbert ONDONGO ; de la santé et de la population, M. Georges MOYEN ; du secrétaire général du Conseil National de Sécurité (CNS), M. Jean Dominique OKEMBA et tous les membres de la haute hiérarchie militaire.

Comme beaucoup de nos compatriotes, M. Clément MIERASSA s’interroge encore sur le mutisme des chefs militaires, alors que le Chef d’Etat-major Général (CEMG) des Forces armées congolaises (FAC) avait aussi, en pareille circonstance, l’obligation de prendre le taureau par les cornes, en animant des conférences de presse, des conférences-débats et autres pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur les supputations plus ou moins réalistes, et sur les avancées dans la recherche des causes de cette catastrophe.

Le Président Clément MIERASSA a fait siens les propos de M. Jean-Baptiste PLACCA qui disait au sujet du drame de Mpila : "… Et Voilà, le peuple congolais, une fois de plus piéger par ses dirigeants. Une poudrière en plein milieu des populations civiles ! Ne nous parlez pas d’accidents, non ! Si ce n’est par délibéré alors, c’est de l’inconscience, et c’est pire encore ! Ailleurs, le Chef d’Etat-major de cette armée là aurait été limogé. Le ministre de la défense aurait donné sa démission, et tous ses supérieurs seraient à genoux, en train d’implorer le pardon de la nation…".   

Le président du PSDC a en outre noté au cours de sa conférence de presse que le commentaire le plus cinglant sur la catastrophe de Mpila a été fait également par M. Jean-Baptiste PLACCA, lorsqu’il avait déclaré ce qui suit sur les antennes de la RFI : "Le scandale, ici, ne réside pas uniquement dans le fait que l’on investisse des centaines de milliards dans l’armement dans un pays qui n’a jamais été en guerre avec personne. Le scandale, c’est qu’un Etat pétrolier de ce rang, peuplé d’à peine 4 millions d’habitants, ne puisse pas investir quelques dizaines de millions dans les pansements, compresses et autres, à l’instar de la Bétadine, dont ont cruellement besoin les hôpitaux du Congo". Selon lui, comment expliquer que l’on ait dû réceptionner cinq ambulances et trois hôpitaux de campagne de la République Démocratique du Congo (RDC) pour faire face à l’urgence qui était la notre le jour de la catastrophe ?

M. Clément MIERASSA qui demande que toute la lumière soit faite sur ce drame, confirme qu’à ce sujet les Congolais dans leur ensemble, qui savent qu’aucune enquête n’a jamais abouti chez nous, pensent que tout doit être mis en œuvre pour que la vérité éclate au grand jour. Ce qui fait que notre pays accumule des contentieux de ce genre. Il a aussi déclaré que les Congolais qui ont été surpris par le silence observé par les autorités nationales suite à l’arrestation du chef des renseignements libyen en Mauritanie, estiment, concernant le crash du DC de l’UTA en septembre 1989, qu’elles auraient dû demander son extradition au Congo Brazzaville afin de connaître la vérité sur cet autre drame qui a touché le Congo ? Ceci, d’autant plus que le vol était parti de Brazzaville.

A cela s’ajoute encore l’affaire des disparus du "beach" qui est toujours présente dans les esprits des Congolais et rappelle à chaque fois que nous avons là, un exemple de crimes sans auteurs, a-t-il commenté, avant de faire remarquer que la mission de Nations Unies d’octobre 2011, a d’ailleurs recommandé au gouvernement de poursuivre cette affaire jusqu’à son terme afin d’établir les responsabilités pénales et individuelles.

Le président Clément MIERASSA a également fait savoir pendant cette rencontre que le pouvoir de Brazzaville avait violé la Résolution 1874 des Nations Unies adoptée au mois de juin 2009, qui interdisait à la Corée du Nord d’exporter des armes. C’est dans ce cadre que l’Afrique du Sud avait intercepté en novembre 2009 une importante cargaison d’armes en provenance de la Corée du Nord et à destination du Congo-Brazzaville.

Il n’a pas manqué de souligner que le journal français, "Le Canard Enchainé" avait révélé ces aspects dans un article paru en 2008, intitulé "Achats d’importants armes de guerre par SASSOU NGUESSO".

Cet hebdomadaire français écrivait : Le pouvoir de Brazzaville a fait une commande de sept BM-21 Ural ; quatre RM-85 de marque thèque ; quatre avions de chasse Sukhoi 47 ; deux MIG-27, un F-7 chinois, quatre nouveaux hélicoptères de combat MI-24 ; trois MI-28, et un hélicoptère WZ-10. En outre, une commande importante d’appareils de communication, des tenues militaires chinoises, une importante livraison d’armes de combat chinoises : des QBZ-95 et 97, des AK-47 et 74, ainsi que des Fanas de l’armée françaises achetées à Singapour en juin 2007, par son fils et son conseiller Jean Dominique OKEMBA, toutes ces armes seront acheminées au port de Pointe-Noire d’ici la fin de l’année 2008.

Ces importantes livraisons d’armes et appareils militaires seront livrées au Congo cette année 2008, des contrats ont été signés entre le pouvoir de Mpila et le gouvernement de Pékin et en contrepartie, le pouvoir de Mpila livrera d’importantes cargaisons de pétrole à la Chine, les livraisons ont débuté depuis mars 2004.

Voilà pourquoi, M. Clément MIERASSA qui ne comprend pas à quoi servent toutes ces armes, s’est demandé de quelle paix peut-on parler dans le pays, lorsqu’il est de notoriété publique que le pouvoir fait rentrer au Congo des grandes quantités d’armes de guerre ? Il s’est aussi interrogé sur les lieux où toutes ces armes sont entreposées et si elles sont conventionnelles ou non ?

Drame de Mpila : Les Vrais Conclusions de L’Enquête

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Les Conclusions de l’Expert Canadien

Par Marc PIGEON (Journal de Montréal)

http://www.journaldemontreal.com/2012/05/21/un-expert-quebecois-sillustre

Jacques-LandryPendant dix jours, Jacques LANDRY a interrogé avec succès les suspects d’une explosion mortelle. L'expert canadien exonère bien la piste criminelle ; reste l'incompétence et la négligence criminelle. Alors pourquoi le colonel Marcel NTSOUROU et les 22 autres accusés restent en prison ?

Maître de l’interrogatoire, l’ex-lieutenant de police Jacques LANDRY revient tout juste d’un séjour hors de l’ordinaire au Congo Brazzaville, où on a fait appel à son expertise pour interroger les militaires impliqués dans l’explosion d’un entrepôt de munitions qui a rasé une partie de la ville et fait plus de 220morts et 1500 blessés.

La tragédie s’est produite le 4 mars dernier, dans le secteur de Mpila, à Brazzaville. Plusieurs explosions successives se sont fait entendre, laissant croire à des bombardements ou un coup d’État.

Or, il n’en était rien : l’immense hangar, qui servait d’entrepôt pour des missiles, des lance-roquettes, des armes automatiques et des engrais chimiques servant à la composition de bombes, avait explosé. Deux militaires sont morts et une douzaine d’autres affectés à l’entrepôt ont été arrêtés.

Pour soumettre ces suspects à un interrogatoire, les autorités ont choisi de puiser dans l’expertise québécoise : on a offert ce contrat des plus particuliers à Jacques LANDRY, ancien membre de l’unité des crimes contre la personne de la SQ, ancien enseignant à l’école de police de Nicolet, aujourd’hui enseignant à l’Université de Montréal et auteur.

10 jours d’interrogatoire

Véritable spécialiste de l’interrogatoire et du détecteur de mensonges, l’homme de 58 ans s’est rapidement envolé pour l’Afrique, où il a mené des interrogatoires, retransmis en direct devant les membres de la commission.

Dix jours d’interrogatoire, à raison de quatre à sept heures par jour. Un séjour qu’il n’est pas prêt d’oublier.

La thèse criminelle a vite été écartée et celle de l’accident dû à la négligence a été privilégiée.

Il en ressort que des règles non suivies et la négligence de certains membres de la sécurité sont à l’origine du drame.

"Quatre militaires fumaient à côté du réservoir à engrais qui coulait tellement il était rouillé",donne en exemple M. LANDRY.

Tristes souvenirs

Quand on démarrait la génératrice, des étincelles jaillissaient. Lorsqu’on ouvrait un robinet d’eau chaude, on pouvait ressentir un choc électrique. Toutes des défaillances qui démontrent de la négligence, selon M. LANDRY.

"Quand le chargé d’équipe a crié au feu, personne n’a tenté de l’éteindre, raconte-t-il. Ils se sont plutôt enfuis".

M. LANDRY revient de ce périple avec une expérience unique dans ses valises et des tristes souvenirs d’un drame évitable qui a touché des milliers de Congolais déjà affectés par la pauvreté.

UNE EXPÉRIENCE MÉMORABLE

L’expérience de l’ex-policier au Congo Brazzaville figure parmi celles qui l’ont certes le plus marqué.

Appelé à œuvrer dans ce pays au climat politique et militaire bien différent du nôtre, son travail s’est fait dans des conditions plutôt particulières.

Un séjour au cours duquel sa propre sécurité fut un enjeu constant. Logé dans un hôtel peu confortable, on lui avait affecté des accompagnateurs pour le protéger, tant à l’hôtel que dans ses déplacements.

"Je n’ai pas dormi pendant 11 nuits", dit-il, mi-ironique, mi-sérieux, alors que les coups de feu résonnaient dans la nuit.

Pourtant, M. LANDRY en a vu d’autres au cours de ses 26 années passées à la Sûreté du Québec, notamment affecté aux pires meurtres, enlèvements et agressions sexuelles.

La visite des lieux du sinistre est un souvenir qui l’a marqué et qu’il gardera en mémoire toute sa vie.

"C’est comme si tout le quartier Hochelaga-Maisonneuve avait été soufflé par l’explosion", dit-il.

Les images du quartier Mpila, croquées par les photographes de presse, montrent la dévastation et valent d’ailleurs mille mots. "Je vais me souvenir de ce voyage toute ma vie", dit-il.

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