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Explosions de Mpila : La liste des 23 suspects inculpés

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Les Prisonniers Politiques au Congo Brazzaville

Quelques images des Explosions : http://youtu.be/RT81uTkrFdY

prisonnierLa commission d’enquête, mise en place pour faire toute la lumière sur la tragique affaire des explosions du 4 mars 2012 a travaillé sans relâche pendant deux mois. Après plusieurs interpellations et interrogations, 23 suspects, dont 22 militaires ou assimilés et 1 civil, ont vu leurs dossiers transmis au parquet.

A l’issue de l’instruction, le procureur de la République (près le tribunal de grande instance de Brazzaville) a notifié aux 23 suspects leur inculpation avec 11 chefs d’accusation et leur a décerné un mandat de dépôt ; depuis, ils ont tous été déférés à la Maison d’arrêt de Brazzaville.

Notons que dans les pays sérieux, tout le haut-commandement militaire serait actuellement aux arrêts et, certains responsables auraient démissionnés ou se seraient suicidés pour avoir jouer allègrement avec les vies des populations dont ils ont la charge. Malheureusement au Congo Brazzaville où le pire est toujours possible et jamais le meilleur, personne ne démissionne ou ne se suicide pour avoir failli à ses responsabilités

Voici la liste des 23 accusés sur les explosions du 4 mars 2012 :

1.     Colonel Marcel NTSOUROU Secrétaire Général Adjoint du Conseil National de Sécurité (C.N.S)

2.    Colonel Germain IKONGA Directeur Général de l'Armement au CNS

3.    Colonel André Joseph SAOUSSE Commandant du Bataillon des Chars (40e BGD)

4.    Colonel Jean Claude MOPITA Directeur de l'Armement

5.    Colonel Frederick INGANI Responsable de l'ECRAMMU

6.    Colonel Jean ATIPO KABA Commandant du Régiment Blindé

7.    Lieutenant Benjamin OKANA Officier aux Unités Spéciales de Police (GASP)

8.    Lieutenant Bayard NDEBEKA Ancien militaire (frère cadet de la veuve NGOUABI)

9.    Adjudant Maxime ONONO Chauffeur du Secrétaire Général Adjoint du C.N.S.

  10. Sergent-chef Missié NGOUOLALI Officier de Permanence ECRAMMU

  11. Sergent-chef Abbul BOUANDZOBO Officier de Permanence adjoint ECRAMMU

  12. Sergent-chef Kevin NGAMI Victime de l'enlèvement mais curieusement suspect

  13. Sergent-chef André SOUANA Cuisinier de l'ECRAMMU

  14. Sergent-chef Raymond MIERE Chef de Poste à l’ECRAMMU

  15. Sergent-chef Brechere YENGOLO en Service au Dépôt de munition de l'intendance

  16. Sergent-chef Charly NGOBA NTSOUMOU Cuisinier à l'ECRAMMU

  17. Capitaine-chef Koua Blood KAKOM Logé dans les Magasins à l'ECRAMMU

  18. Capitaine-chef Julien Gana En service à l'ECRAMMU

  19. Capitaine-chef Gladys MAFOUA Armurier à l'ECRAMMU

  20. Capitaine-chef Rodrigue OBA Sentinelle à l'ECRAMMU

  21. Capitaine-chef Dimitri MAMPASSI ISSANGOU

  22. Jean Bosco MPANKIMA Anthropologue

  23. Giscard MINITCHELO Chef d'une Organisation de Jeunesse

NB : L’ECRAMMU est un site situé en face de l’intendance, juxtaposé au régiment blindé qui avait explosé. Le rôle de l’ECRAMMU est de stocker, conserver, réparer et distribuer les armements de guerre à la force publique et de gérer la réserve ministérielle.

Les geôles du Congo Brazzaville se sont enrichies de 23 prisonniers politiques car, selon l’enquêteur Canadien Jacques LANDRY, les explosions seraient d’origine accidentelle


Marcel NTSOUROU : MÊME LA PEUR DOIT AVOIR SES LIMITES

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Discours du Colonel Marcel NTSOUROU le 03 mars 2012 lors de son anniversaire à la veille du drame du 04 mars 2012

Chers amis, mes dames, messieurs, chers enfants, 

Marcel-NtsourouNous voici de nouveau honoré par votre présence en ces lieux. Quand je parle de nous, il s’agit de mon épouse, de ma famille et moi-même, et de tous ceux qui nous sont proches. J’avais décidé en février 2006, lorsque j’atteignais mes 50 ans, que désormais jusqu’à ce jour, jusqu’à ce que la nature décide de me retirer la vie, je m’offrirais les moyens de célébrer cet anniversaire tous les 5 ans.

J’étais prêt à le faire l’année dernière, année de mes 50 ans lorsque dès mi-février, des circonstances inattendues liées à tous ce que vous pouvez imaginer de pervers, m’ont empêché de le faire – Je ne vous ferais pas de photo – J’avais dû alors prendre certaines initiatives qui ont emmené vers des circonstances que vous avez connues. Mais il faut qu’on laisse aux scorpions le temps de mourir en se piquant eux-mêmes avec leurs dards, tant l’adversité à vernir sera la flamme qui les y obligera.

Je suis né, je suis venu au monde le 28 février 1956, nous sommes le 03 mars, vous comprenez pourquoi c’est la journée d’aujourd’hui qui a été choisie. Dans la maison de ma mère au village Nkana dans le District de Lékana ; je suis un Batéké du groupe Koukouya, issus du plateau du même nom.

De par ma naissance, comme toute la progéniture de ma mère, je suis de la noblesse rurale de mon coin, je le suis par tous mes parents et tous mes grands parents. Ils étaient soit chef traditionnel, soit propriétaire foncier. Pour ceux qui se posent jusqu’ici la question sur ma personne, qu’ils sachent que de par ma naissance, je suis un peu un chef. Je suis né avec toutes les qualités et les défauts itinérants à ce mot.

Ma vie scolaire a été limpide, j’ai ici des amis, NGAMPIKA MPERE, qui venait de nous égayer, c’était l’un de mes plus grands amis à l’école primaire d’Akana ; je dois avouer qu’en français et en science naturelles je n’arrivais pas à le battre mais qu’en dehors de ça, j’étais toujours le meilleur. OKUYA Ben, NTSEKE Bernard, NGAMI Louis et d’autres sont mes promotionnels à l’école d’Akana. Ils peuvent vous dire ce que j’ai été. Quand nous étions enfants, il a dit tout à l’heure que les grands nous frappaient parce qu’on était intelligents.

Ma scolarité, je disais a été limpide. Ecole primaire exemplaire, cycle secondaire sans problème à l’école Leclerc ; huit ans de séjour à l’étranger pour terminer le cycle supérieur militaire de manière brillante à l’académie militaire des blindés. Une solide formation politique à l’école de la jeunesse. 

Je voudrais ici en ces lieux et maintenant, au moment où ma vie, ma carrière touche à sa fin, je voudrais remercier tous mes amis qui créèrent l’ambiance de réussite dans toutes les écoles par les quelles je suis passé, tous mes amis. Je voudrais remercier tous les maîtres d’Akana, tous les professeurs de l’école Leclerc, tous les professeurs de l’école militaire inter-armes de Sybi en Roumanie, de l’école militaire des blindés à Ablitech en Roumanie, de l’Académie militaire des blindés à Moscou.

Mes remerciements encore s’en vont vers mes parents qui, sans relâche m’ont accompagné tout au long de cette étape bénie. je voudrais tout particulièrement remercier mes oncles qui sont ici présents, lorsque j’ai quitté mon père à 12 ans, se sont eux qui se sont occupé de moi.

       Tonton BAMBA, je me souviens des chèques qu’il envoyait lorsqu’il était gendarme dans un coin de ce pays.

       Tonton NKOUA, tonton NGOUALALI qui vécurent avec moi, en ce temps là on dormait à sept ans une chambre, à tonton, malheureusement décédé, YAOU chez qui je débarquais et qui me soutint toute la vie. Autres oncles, tonton MBANI, tonton NGANGOUE et tant d’autres, que ceux que je n’ai pas cité m’excusent tant ils m’ont fait du bien.

Je voudrais aussi remercier tout le monde pour m’avoir aidé à traverser ces scolaires.

Alors que je grandissais dans l’estime, la candeur et l’amitié de mes amis de toutes les origines de ce pays, j’ignorais totalement que la vie active serait un combat au cours du quel même les valeurs étiques les plus nobles que l’école nous avait inculquées allaient parfois être reniées pour voir triompher des faits et des choses à l’opposé de l’honneur, de l’équité et de la dignité. 

En effet, quel long chemin qui fut celui qui eut à me conduire de 1978 jusqu’à aujourd’hui dans ma vie active ; sous lieutenant, chef des pelletons des chars au régiment blindé, fraîchement engagé dans le tumulte des circonstances du 05 février 1979 dont je garde des souvenirs divers, séjour au centre d’instruction de Makola, véritable école de survie à ces début, école d’initiation des jeunes cadres.

-      1980, Lieutenant, 20ème bataillon d’infanterie motorisée, commandant de l’escadron blindé de cette unité. Le renaissance de l’espoir, mais hélas ;

-      1982, commandant du bataillon des chars du 3ème régiment d’infanterie motorisée ;

-      1984, Capitaine, départ à l’académie des blindés jusqu’en 1988 ;

-      Nommé commandant du 15ème BIM à Pointe-Noire en 1988 ;

-      Traversée de la période éprouvante d’avant la conférence nationale 1990 – 1991 ;

-      En 1992, Monsieur André MILONGO me nomma Lieutenant Colonel ;

-      En 1994, Le professeur Pascal LISSOUBA me nomma Colonel.

J’eus à assumer des fonctions dans ce pays après le conflit de 1997 à Pointe-Noire commandant civil et militaire en 1998, lors de la guerre du Pool, successivement et dans le malheur, chef des renseignements des forces armées congolaises, très souvent pour remplacer ceux qui tombaient malades à cette époque, chef des opérations de l’Etat major général, commandant des blindés de Brazzaville, commandant des fronts plateaux, tant et tant de douleur pour que le pays se remette debout.

-      En 2003, Commandant des Ecole ;

-      En 2006, Conseil National de Sécurité.

Je voudrais en cette journée mémorable, remercier tous ceux qui m’aidèrent à faire cette carrière, chefs, subordonnés, cadres simples exécutant qu’au-delà des clivages tribaux me considèrent comme des leurs et permirent de bénéficier de toutes les promotions lorsque je le méritaient.

Je voudrais tout particulièrement remercier des hommes pour les quels je garde un souvenir mémorable.Il s’agit du défunt Colonel EBOUDI, du Général MOKOKO, du Colonel NTSA, du Colonel NGOMA, Colonel MOUNDZIKA, du Colonel DILOUNGOU et tout particulièrement, je dois ma vie à un Colonel qui doit être ici et qui refusa d’exécuter des ordres pour me protéger – je le remercie infiniment, je ne citerais pas son nom pour pas qu’il soit… Nous étions là en plein guerre du 05 juin à Pointe-Noire, il avait reçu l’ordre terrible de faire certaines choses contre moi, il ne s’est pas exécuté. Je le remercie, il est là présent.

Tous mes hommages référents, ma reconnaissance à Monsieur André MILONGO qui malgré mon refus de rejoindre le poste de Commandant du régiment blindé où il m’avait affecté à la place du Colonel Charles Richard MONDJO alors, Chef d’Etat Major Général d’aujourd’hui, a signé le discret qui me nomma Lieutenant Colonel malgré mon refus.

Tous mes hommages référents et ma reconnaissance fraternelle, et cela vous surprendra, au Président Pascal LISSOUBA qui malgré toute mes attitudes négatives même devant les émissaires mandatés par lui, signa de sa propre main, une note demandant au chef d’Etat Major Général d’alors que je sois remis au tableau d’avancement pour le grade de Colonel.

Je voudrais vous dire en toute sincérité, que c’est moi qui assume toutes les mésaventures qui suivirent puisque j’eus à persister dans mes attitudes négatives à son encontre alors que j’aurais dû faire preuve de gratitude, telles furent malheureusement les aléas de la nature. Ce sont des secrets, et je vous les livres parce qu’il s’agit de ma vie.

Ma reconnaissance tardive mais toujours fraternelle s’en va en direction du Colonel NGANGOUE, qui, secrétaire à la défense sous monsieur André MILONGO me nomma commandant du régiment blindé, poste que je refusais d’assumer, mes amis d’alors savent pourquoi et pour qui… 

Lorsque nous étions à nous expliquer (il n’est pas là et certainement on le lui dira), lorsque nous étions venu à nous expliquer sur cette situation, le Colonel me dira des paroles qui sont aujourd’hui, qui paraissent aujourd’hui prophétiques : "souviens toi, lorsque quelqu’un des tiens t’accorde une promotion il faut l’honorer, tu n’en verras pas beaucoup qui te rendrons ce service" ; paroles prophétiques, il faut l’avouer.

Chers frères, je voudrais ici, tout particulièrement remercier mon épouse, mes enfants qui subirent des peines terribles en sachant qu’à chaque instant, je pouvais mourir au service de la patrie pendant que certains se pavanaient dans les bureaux ou dans les rues de Brazzaville.

Après 1997 et pendant prés de 5 ans, vous le savez bien, il y a eut des terribles épreuves dans ce pays, moi, j’ai fait ce que je croyais être mon devoir envers la patrie, fort des convictions qui furent alors miennes, prés à sacrifier la vie des autres et la mienne propre. Je répète, pour ce que j’ai fait, j’ai soumis ma famille à la peur quotidienne, j’ai soumis mes amis à l’angoisse, des frères ont perdu leur vie. Je répète que je remercie ma famille pour avoir su vivre ses épreuves. Je répète que je remercie ma famille pour avoir su vivre ses épreuves.

Je voudrais dire que dans mes épreuves, à tout ceux à qui j’ai pu faire du mal, et j’avais veillé à ce qu’il n’en soit pas ainsi, je présente aujourd’hui toute mes excuses.

Je voudrais vous dire chers amis, chers frères, une épreuve terrible m’a été imposée. J’ai été particulièrement offusqué lorsque dans ce pays, j’ai dû aller répondre pour des Hommes et des Femmes disparus. Je voudrais que vous sachiez que j’ai dû me rendre devant les juges pour m’y défendre et pour éviter que l’on pense que je me soustrayais à la justice et je pense les avoir convaincu. En tout cas, jusqu’aujourd’hui, je me pose une question : je n’y ai jamais été, qui m’accusé ?

En tout cas je vous dis, jamais personne ne l’a fait avant ou pendant l’instruction, jamais personne.

Ma dignité et mon honneur ont été durement touchés, j’espère, seulement que le ciel rendra justice à ceux qui le méritent.

Chers frères, j’ai réservé cet anniversaire, je l’ai placé sous le signe culturel et fraternel. Les aléas de la vie m’ont transporté dans les terroirs congolais, partout.

J’ai parcouru des espaces immenses et constaté une chose : beaucoup d’Hommes qui peuplent les plaines herbeuses des collines boisées, des forêts galeries, des majestueux plateaux sont des frères qui aux moments difficiles n’ont jamais reniés les sources malgré l’adversité. Leur histoire a varié selon des zones d’habitation. Une culture forte dans leurs habitudes quotidiennes c’est à eux, c’est à vous que je dédie cet anniversaire, que je dédie cette cérémonie.

Avec espoir que vous saurez regarder l’avenir avec courage, dignité, honneur en vous inspirant de tout ce que vous avez entendu des deux conférenciers sur l’histoire d’une collectivité.

Dans l’histoire des collectivités mes chers frères, chaque génération doit assumer son rôle historique et ne doit jamais s’y dérober, quelque soit le prix. – Je répète, quelque soit le prix – sinon le destin de la collectivité est menacé. En tout cas au-delà de tout le vécu, en vous invitant à partager ce jour sacré avec moi, je pense avoir été compris, moi, j’accomplirai mon devoir vis-à-vis de tous, comme j’ai accompli celui vis-à-vis de la patrie.

Mes chers frères, je voudrais terminer en vous rappelant les dures leçons que j’ai tirées de l’histoire et de la vie.

A vous tous frères, je veux vous rappeler qu’un peuple ou une collectivité ne survit à travers l’histoire que par sa propre volonté d’assurer sa survie, - par sa propre volonté – jamais par la volonté d’autrui. Je voudrais vous rappeler que toute chose à ses limites, - même la peur doit avoir ses limites - La solidarité d’une collectivité, chers frères lorsqu’elle n’est dirigé contre personne n’est pas une mauvaise chose, si cette solidarité doit la rendre forte.

Je voulais terminer en vous demandant de retenir cette leçon, cette leçon de la vie : A chaque instant, il faut toujours savoir suivre sa voix.

La nature exige des Hommes une offensive résolue et tous azimut, pour atteindre leur idéaux, même devant l’impossible comme devant le danger, il faut avancer. La victoire appartient toujours aux audacieux, toujours aux audacieux, ceux qui ne recule pas.

Chers frères, chers frères, c’est par ces mots, par cette dernière leçon de la vie que je vais vous souhaiter bonne fête. Bonne et heureuse fête. Merci encore d’être venu.

Colonel Marcel NTSOUROU

Marcel NTSOUROU : LE COMPLOT HONTEUX

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 TOUTE LA LUMIERE SUR LES EVENEMENTS DU 04 MARS A MPILA

                                                                                I.      DECLENCHEMENT DES EXPLOSIONS

Le 04 Mars au matin, de violents explosions secouent la ville de Brazzaville, des édifices, des maisons sont pulvérisées, des centaines de personnes trouvent la mort dans certains quartiers de la ville, jusqu’à Kinshasa, l’onde de choc porta des dégâts très importants.

                                                                                           I.      1.  REACTIONS DIVERSES

-      Réactions des dirigeants

Face à cette catastrophe, le gouvernement engage une communication confuse, le ministre à la présidence, chargé de la Défense s’égare dans une estimation superficielle des dégâts (quelques tôles arrachées et 04 blessés).

Le président de la république accuse un court circuit survenu dans les magasins d’armes au régiment blindé.

Ces deux autorités en charge de la défense au plus haut niveau de l’Etat se fourvoient donc à l’instar de leur subordonnés complètements étourdis par la situation et incapables d’obtenir les renseignements fiables de première qualité.

-      Réactions des Cadres

Pendant ce temps, quelques cadres courageux se portent sur les lieux pour vérifier au plus prés les informations.

Les jeunes cadres commandant les unités dans l’adversité courent vers leurs structures et tentent d’arriver dans leurs casernes pour évaluer les dégâts.

Les cadres commandant au haut niveau sont absents du terrain et Dieu seul sait ce qu’ils fabriquent, (le haut commandement de la force publique).

De tous, sauf le colonel Marcel NTSOUROU, Secrétaire Général du CNS, s’est précipité sur le terrain pour constater les dégâts et ensuite le chef d’Etat Major Général.

-      Réactions des populations

Les populations congolaises meurtries et abandonnées sont désemparées devant la puissance dévastatrice des évènements et ne sachant à quel saint se vouer, leurs morts dans les bras et leurs maisons détruites, la ville est dans un chaos sans précédent.

                                                                                           I.      2.  LIEU DE L’EXPLOSION

Dès la 1ère heure, les Congolais sont informés que l’explosion provient des casernes de Mpila et dans la journée, le lieu précis est cerné, il s’agit de l’ECRAMMU.

·       Qu’est ce que l’ECRAMMU ?

Anciennement appelé DCAM (Direction Centrale de l’Armement et des Munitions), ECRAMMU est en fait un site situé face à l’intendance, juxtaposé au Régiment blindé et dont le rôle principal est de stocker, conserver, réparer et distribuer l’armement et les munitions à la force publique et gérer la réserve ministérielle.

Nul ne pouvait imaginer en ce temps là que ce rôle avait été galvaudé et que cette structure s’était attribuée un autre rôle illégal qui consistait à stocker et conserver les explosifs et autres substances dangereuses des compagnies privées ESCOM, SGEC, SOCOFRAN, entreprises chinoises et autres en quantités estimées à des milliers de tonnes d’explosifs, d’une puissance destructrice prohibée dans une zone urbaine.

                                                      I.      3.  STOCK PRESENT A L’ERAMMU AU 04 MARS AU MATIN

Marcel-NtsourouCe matin du 04 mars, les magasins de l’ECRAMMU sont bourrés de milliers de munitions de petits calibres, des roquettes d’aviation, de bombes d’aviation de forte puissance, de munitions délabrées prévues pour la destruction, de missiles sol-air et sol-sol, de charges de lancement de RPG9 pour les munitions des FAC, de roquettes de RPG7 et appareils optiques.

Des centaines et des milliers de sacs de nitrate, des cordons détonnant, des détonateurs de cartons d’explosifs divers et des paires de TNT, des sacs de Nitrate d’ammoniaque pour les entreprises avec en plus une dizaine de conteneurs dont 1 de 21M sur chargeur stockés dans l’enceinte du site de l’ECRAMMU et contenant des centaines de cartons de feux d’artifices, de munitions délabrées à détruire, des milliers de cartons de nitrate.

Il faut signaler que devant un magasin stationnaient 04 containers contenant des carburants (gas-oil, essence, pétrole) pour l’entretien des pièces de rechange laissées par les Coréens.

L’enceinte abritait aussi un générateur d’azote et d’oxygène.

En résumé, au 04 mars au matin, ce site abritait une puissance explosive colossale stockée dans une promiscuité totale mélangeant tous les genres, ce qui amplifiait encore le risque de déflagration extraordinaire.

C’était un lieu sensible qui nécessitait une protection particulière idéale.

·       Protection Humaine

o   Personnel de garde :

Un personnel de permanence et de garde disposé à des postes de sentinelles permettant une observation totale et sans angles morts de tout le site.

Un personnel entrainé à faire face à toutes les situations d’incendie pouvant surgir au niveau du site.

o   Documents d’alerte et de protection :

L’existence de documents écrits et de plans d’action du personnel en cas d’incendie ou de nécessité de protection ; (documents opératoires).

L’existence de documents d’alerte, de protection et de défense.

TOUTES CES MESURES DE PROTECTION N’EXISTAIENT PAS

En plus dans ce site, séjournaient des civils des compagnies civiles et y habitait un caporal chef dans un bâtiment dont une partie était réservée aux munitions, le Caporal chef Blood KAKOM.

                       I.      4 CARACTERISTIQUES DEFINITIVES DU SITE DE L’ECRAMMU LE 04 MARS AU MATIN

§  Un site hautement sensible, abritant des milliers de tonnes d’explosifs militaires et civils d’ESCOM, SOCOFRAN, SGEC, et autres ;

§  Pas de protection extérieur convenable ;

§  Pas de protection intérieure fiable des magasins ;

§  Pas de protection anti-incendie, (ni de fortune, ni manuelle, ni automatique) ;

§  Pas de système d’alarme, ni automatique, ni manuel, ni électrique, ni sonore ;

§  Pas de plan d’action anti-incendie, pas de protection ;

§  Donc pas de personnel entrainé à agir selon des plans prévus et donc capable de réactions efficaces.

§  PERSONNEL PRESENT :

o   NGOUOLALI MISSIE (SIC) -------------------- Officier de permanence

o   BOUANDZOBO Abdul (SIC) ------------------- Adjoint

o   ISSANGOU MAMPASSI (C.C) -----------------

o   MANANA NKAYA (Sgt) ------------------------

o   YENGOLOB Rochel (Sgt) ---------------------- de garde au site de l’intendance

o   TSOUMOU Charlie (Sgt) ----------------------- Cuisinier

o   SOUANA André (Sgt) --------------------------- Cuisinier

o   MAFOUA Gladyss (C.C) ------------------------- Armurier

o   KAKOM Blood (C.C) ----------------------------- Logé dans le site

§  RESPONSABLES HIERARCHIQUES ET CORESPONSABLES DE CES MAMQUEMENTS

RESPONSABLES HIERARCHIQUES

§  Le Ministre de Défense ------------------------Responsable du Site

§  L’inspecteur Général     -------------------------Responsable du Contrôle

§  Directeur de la Sécurité Militaire  ------------Responsable de la Protection des Sites

§  Chef d’Etat Major Général -------------------- Responsable des Documents Opérationnels

§  Directeur Général des Equipements -----------Responsable du Site

§  Directeur de l’Arment --------------------------Responsables des Approvisionnements

§  Chef de l’Etablissement ------------------------Responsable du Site

§  Chef des Magasins et leurs Subordonnés------Responsable des Stocks

CORESPONSABLES

§  Responsables d’ESCOM ------------------- Stockage du matériel civil dans un site militaire

§  Responsables de SOCOFRAN ------------- Stockage du matériel civil dans un site militaire

§  Responsables de SGEC --------------------- Stockage du matériel civil dans un site militaire

§  Responsables des Autres Entreprises – Stockage du matériel civil dans un site militaire

§  Les responsables signataires des contrats de stockage avec les Entreprises civiles

                       I.      5.  DES FAITS SURVENUS LE 04 MARS A L’ORIGINE DES EXPLOSIONS A L’ECRAMMU

·      POSITION DES PERSONNELS DE SERVICE AU MATIN

Au matin du 04 mars, le chef de poste, MIERE Raymond, est parti pour des problèmes personnels ; le C/C GANA parti lui aussi avec le C/C KAKOM mandaté par le C/C ISSANGOU à la recherche de 20 000 francs CFA à lui prêter, les a remis à KAKOM et n’est plus revenu. Le Caporal-chef OBA est parti pour des problèmes personnels. Le Caporal-chef KAKOM parti avec GANA est revenu avec les 20 000 francs prêtés à ISSANGOU par GANA.

L’Adjudant OKEMBA, officier de permanence montant, ayant amené 02 bidons est ressorti.

Il reste au service 09 personnes :

-      S/C NGOUOLALI MISSIE (Officier de permanence placé au niveau de la permanence avec le Sergent MANANA venu charger son téléphone portable)

-      S/C BOUANDZOBO Abdul (Officier de permanence adjoint)

-      C/C ISSANGOU MAMPASSI

-      Sgt TSOUMOU Charlie (Cuisinier venu pour nourrir la garde montante)

-      Sgt SOUANA André (Cuisinier venu pour nourrir la garde montante)

TOUS AU NIVEAU DE LA TELEVISION DEVANT LE MCRA

-      C/C MAFOUA Gladyss (Armurier se préparait à se rendre à la douche)

-      Sgt YENGOLO Brochel (venu de l’intendance se changer au poste)

-      C/C KAKOM Blood (dans sa chambre au niveau du magasin qui a pris feu)

§  DU COUPABLE : le Caporal-chef KAKOM Blood

Ce matin là, KAKOM qui était sorti avec GANA pour ramener les 20 000 francs CFA de ISSANGOU s’était acheté à manger et décide de se faire sa cuisine à domicile malgré le fait que le Capitaine BOUKETOMO, chef des magasins, lui avait déjà fait la remarque et que le S/C FERRET, son adjoint avait failli le gifler pour ce genre d’activité.

Il récupère donc son foyer a charbon et se cache pour pouvoir l’allumer.

Le foyer à charbon étant froid, il décide de le chauffer en le tournant d’une main et en tenant dans l’autre main une cigarette.

Dans ce mouvement tournant, le manche du foyer à charbon cède et le foyer cogne les grilles, le charbon ardent se propulse dans le magasin ; il comprend alors sa bêtise.

Il prend une direction pour sortir en cachette et croise une dame et prend la direction par laquelle YENGOLO l’aperçoit et l’interpelle à propos du feu dans le magasin qui est derrière lui.

Il ne répond pas et prend la fuite.

Il l’avouera presque deux (02) mois après à la commission et devant le procureur, au parquet en présence des vingt trois (23) prétendus suspects.

Le feu se répandra dans le magasin du fait de la présence des produits stockés par les sociétés civiles et de l’incapacité des personnels de l’éteindre par manque de dispositifs anti-incendie jusqu’à la 1ère déflagration qui surviendra, selon le personnel, presque vingt (20) minutes après le début de l’incendie.

L’immensité du volume des explosifs accumulés a produit la puissance qui tua les Congolais et détruit les bien meubles et immeubles.

§  DES CONCLUSIONS EVIDENTES DECOULANTS DES FAITS

o   Face à cette évidence, la fameuse commission d’enquête aurait dû conclure que :

-      DES CAUSES :

·       La cause principale découle d’une erreur humaine

·       Les causes secondaires sont :

ü  Le stockage désordonné des milliers d’explosifs militaires et civil dans un site dont les conditions de sécurité anti-incendie n’étaient pas garanti et le personnel de service non entrainé à faire face à la situation qui s’était créée.

-      DES RESPONSABILITES : 

·       Le S/C KAKOM est responsable de l’incendie pour avoir, malgré les interdictions préalables, voulu allumer un feu et faire la cuisine, il s’agit d’un incendie involontaire.

·       Toute la hiérarchie de cette structure de l’ECRAMMU est responsable

-      Le Ministre de la Défense

-      L’inspecteur Général

-      Le Directeur de la Sécurité Militaire

-      Le Chef d’Etat Major Général

-      Le Directeur Général des Equipements

-      Le Directeur de l’Armement

-      Le Chef de corps de l’ECRAMMU

Sont responsables chacun en ce qui le concerne pour n’avoir pas pris les mesures nécessaires afin de garantir la sécurité du site et sa protection anti-incendie, tout comme le système d’alarme.

Tous devraient et doivent être traduits en justice.

Ainsi s’achevait tout, et tous les innocents interpellés doivent être libérés.

L’immensité du volume des explosifs accumulés à produit la puissance qui tua les Congolais et détruit les biens meubles et immeubles.

                                         II.      LA MAUVAISE FOI D’UNE COMMISSION D’ENQUETE INQUISITRICE

Le 06 mars au matin, devant la douleur ces Congolais, la cellule de coordination du Conseil National de Sécurité composé de tous les chefs de services de sécurité et du chef d’Etat Major de l’Armée en présence de deux (02) ministres, de l’intérieur et de la défense se réunit pour mettre en place une commission chargée de découvrir les causes de cette catastrophe et d’établir les responsabilités.

Cette commission dont la liste est publiée portera pour longtemps la honte des services de sécurité pour avoir accepté de devenir un instrument de chasse aux sorcières sur le dos des malheurs du peuple Congolais.

Mise en place et modifiée à cet effet, elle a été rapidement instruite pour être un instrument de persécution du Colonel Marcel NTSOUROU sur qui il fallait à tout prix mettre ce crime.

·       SES GRIEFS :

o   Avoir organisé dans la nuit du 03 au 04 mars son anniversaire sans inviter la nomenclature politique et militaire

o   Avoir invité les membres de la tribu Téké

o   Avoir prononcé un mot de circonstance sans référence au chef de la nomenclature

o   Avoir remercié MILONGO et LISSOUBA pour avoir intervenu dans sa carrière

o   Avoir parlé dans ses conclusions sur l’expérience de sa vie sur les limites de la peur

Un groupe de semi-analphabètes réagissant de manière émotionnelle sans comprendre le véritable sens des mots prononcés qui pourtant n’avaient rien d’extraordinaire.

·       AUTRES GRIEFS :

o   La plupart des personnels de service à l’ECRAMMU étaient de la tribu Téké, comme si le Colonel Marcel NTSOUROU les avait recrutés et les avait affectés à l’ECRAMMU

o   Donc si ce sont des Tékés, particulièrement s’ils sont de Lékana, ils ont agi à la demande du Colonel Marcel NTSOUROU

o   Ainsi, tous ont été torturés pour accuser Marcel NTSOUROU, même ceux qui n’étaient pas de sa contrée

En désespoir de cause, le 30 mars, les membres de cette commission se sont acharnés sur le Colonel Marcel NTSOUROU pour se donner les moyens d’avoir accès à ses domiciles le 03 avril 2012 et voler des armes et des documents, même des faux billets qu’ils lui avaient eux même confiés à des fins d’enquête sur les faussaires.

Partis à la recherche des preuves sur sa participation au 04 mars et ayant échoué, ils veulent sans vergogne prendre les armes et faux billets pour motifs d’inculpation dans le cadre du 04 mars. Le ridicule ne tue pas, il est vrai, pour ces gens.

N’ayant rien contre le Colonel Marcel NTSOUROU, ils prennent prétexte d’une interpellation qu’il a ordonné au sujet d’un de ses propres petits NGAMI Kevin pour en faire un motif d’inculpation alors que ce dernier n’a même pas porté plainte, cherchant ainsi à opposer les frères.

Puis suivent des formulations stupides non matérialisée comme ; atteinte à la sureté de l’Etat ou propos séditieux comme s’ils étaient hors du temps et se croyant encore au temps du monopartisme et de la langue de bois ; temps qu’ils regrettent chaque jour sans le dire ; un groupe d’anachroniques dangereux et pervers.

Ainsi, tout a été tenté en délassant toutes les voies et les options pour mettre ce crime sur le Colonel Marcel NTSOUROU.

Des tortures inhumaines ont été infligées à des jeunes gens ; témoignage d’une haine sans commune mesure contre NTSOUROU Marcel.

Tout le système politique, judiciaire, sécuritaire a été mis en branle pour détruire le Colonel Marcel NTSOUROU jusqu’à ce que soudain, toute la vérité qui a été occultée éclate ; KAKOM Blood a avoué son acte involontaire.

   III.      L’AMERTUME D’UN GROUPE D’ESCROCS FACE A LA VERITE ET LA HONTE, FACE A LA DERIVE ANTI NTSOUROU

Surpris par la vérité, la commission d’enquête s’effondre elle-même et ses chefs humiliés par la dérive anti-NTSOUROU ne sachant plus à quel saint se vouer, l’ont rapidement dissoute.

Au lieu d’établir les responsabilités et libérer les innocents, ils ont recouru à un dernier subterfuge en prenant les pauvres personnes illégalement détenues pour les jeter dans les mains de la justice, les appelant des "suspects" pour que celle-là, puisqu’elle est "libre", reprenne une instruction toujours aussi ténébreuse et essaye de les sortir de l’impasse dans laquelle il se son jetés, dégageant le système sécuritaire et son chef de toute responsabilité.

Le système judiciaire a retenu des inculpations frauduleuses, non fondées et se donne le temps d’organiser d’autres machinations qui seront bien sûr sans succès puisque devant tous, et en face du procureur, KAKOM Blood a reconnu qu’il était l’incendiaire involontaire, qu’il a subi lui aussi des pressions de la part de la commission d’enquête pour accuser le Colonel Marcel NTSOUROU.

Plusieurs de ceux qui sont actuellement en prison avec le Colonel Marcel NTSOUROU sont des simples innocents. Les responsables de la catastrophe sont ceux qui ont été cités plus haut, ils doivent être écroués à la maison d’arrêt et jugés.

                                          IV.      NOMS DES VERITABLES COUPABLES DU DRAME DU 04 MARS 2012

Il s’agit de :

-      Commandant en chef et Ministre de la Défense Titulaire

-      Ministre à la Présidence chargé de la Défense

-      Chef d’Etat Major Général

-      Directeur de la Sécurité Militaire

-      Directeur Général des Equipements

-      Directeur de l’Armement, inspecteur Général

-      Chef de l’ECRAMMU

-      Chef des Magasins

-      Responsable de l’incendie involontaire

-      Le Directeur d’ESCOM, Propriétaire des explosifs

-      Le Directeur de SOCOFRAN, Propriétaire des explosifs

-      Le Directeur de SGEC, Propriétaire des explosifs

-      Les Directeurs des Autres entreprises, Propriétaires des explosifs

-      Les Autorités ayant signé les contrats d’utilisation de l’ECRAMMU avec ces entreprises

-      Tous ceux qui percevaient des fonds auprès de ces entreprises à cet effet

CONCLUSION

Le peuple Congolais a ainsi toute la lumière sur cette triste affaire et sur le complot honteux contre le Colonel Marcel NTSOUROU, complot ourdi et dirigé par le plus haut sommet du système sécuritaire et judiciaire du Congo Brazzaville.

Jean Dominique OKEMBA : LE SUPPOT DE SATAN

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La Main Noire de la République

Les Derniers Jours du Journaliste Joseph NGOUALA

Ceux qui ont le Privilège de Savoir ont le Devoir de ne pas se Taire

Quand on Fait Taire un Journaliste la Démocratie et les Droits de la Collectivité Reculent

Jean Dominique OkembaLe 27 juin 2007, Joseph NGOUALA Directeur de publication du journal le Tam-Tam, correspondant de l’AFP et de Rfi au Congo Brazzaville est retrouvé mort tôt le matin, son corps gît à même le sol sur l’avenue Marien NGOUABI vers le marché de Talangaï dans le 6ième arrondissement de Brazzaville.

Le décès de Joseph NGOUALA est annoncé au journal de 20H00 de la télévision nationale Télé-Congo par un journaliste aux convictions monnayables Jean Claude KAKOU dit "Kakou la girouette""… décès survenu à la suite d’une crise cardiaque", selon les autorités.

Aujourd’hui, après plusieurs mois d’investigations, nous pouvons affirmé que Joseph NGOUALA avait été exécuté parce qu’il connaissait tous les protagonistes et les coupables dans l’affaire des "Disparus du Beach" de Brazzaville et parce qu’il avait refusé de se taire en contre partie d’une forte somme d’argent ainsi que des faveurs du pouvoir inique de Brazzaville.

Journaliste passionné, chevronné et indépendant, Joseph NGOUALA qui dirigeait le journal le Tam-Tam était réputé pour être un bon investigateur ; c’était aussi un défenseur des valeurs Républicaines. Tout Brazzaville savait que c’est Joseph NGOUALA qui découvrit les ossements humains à la présidence de la République pendant la Conférence Nationale, ce qui lui valu déjà à l’époque les foudres des barbouzes du clan de Denis SASSOU NGUESSO.

Pendant tout le règne du Président Pascal LISSOUBA, Joseph NGOUALA n’arrêta jamais de dénoncer les dérives ethniques de celui-ci et surtout la création des milices privées ; là encore, il continua à exercer ce qui pour lui était devenu une sorte de mission céleste malgré les intimidations et les menaces sur sa personne et sur sa famille. Deux adjectifs caractérisait ce personnage haut en couleur : l’impartialité et le patriotisme. Joseph NGOUALA aimait le Congo passionnément au point d’avoir sacrifié sa vie pour le triomphe des valeurs de la République.

Quand en 1999, dans un souci d’apaisement après la guerre civile, Denis SASSOU NGUESSO annonce la réconciliation nationale, il signe dans la foulée des accords avec la R.D.C. et le H.C.R. pour le retour des réfugiés qui s’étaient enfuis à Kinshasa.

Le premier retour des familles (adultes, enfants et femmes) a lieu par la traversée du beach de Brazzaville et comprend environ 1500 personnes placées sous le contrôle du H.C.R. Ces personnes sont interpellés dès leur arrivée à Brazzaville et acheminées par convoi dans des camps dont celui de la présidence selon des nombreux témoignages.

A partir de ce moment, toute trace de ces personnes est perdue. L’affaire des "Disparus du Beach" vient de commencer. Certaines rumeurs parlent de personnes entassées vivantes dans des containers qui auraient été soudés et jeté dans le fleuve. Toutes les opérations étaient coordonnées par le Général Hilaire MOKO.

Quelques personnes échapperont à ce destin tragique et viendront témoigner ; à Brazzaville, le pouvoir en place organise un simulacre de procès en 2005 pour mettre les responsables hors cause.

Alors qu’en France la plainte déposée par un collectif de victimes se heurte à des difficultés politiques, le 10 janvier 2007 la cour de cassation ordonne la poursuite de l’instruction annulée en 2004 par la cour d’appel de Paris pour vice de forme.

C’est à ce moment là que commence le calvaire de Joseph NGOUALA qui contre sa volonté s’était retrouvé témoin du massacre de ces réfugiés qu’on avait amadoués par les accords tripartite (Congo-HCR-RDC) pour qu’ils rentrent chez eux à Brazzaville.

De retour de Kinshasa où il était en séjour rendre visite à sa famille, Joseph NGOUALA se retrouva au beach de Ngobila en RDC avec les réfugiés qui sous la houlette du HCR regagnaient Brazzaville confiants et sereins suite aux accords signés par toutes les parties.

Une fois au beach de Brazzaville, tous les passagers du bateau sont accueillis par le Colonel Jean Aive ALAKOUA et ses hommes, ceux-ci (Jean Aive ALAKOUA –actuellement porte parole de la police- et ses hommes) emmènent les réfugiés vers une direction inconnue par le HCR, mais qui s’avère être le palais présidentiel du Plateau où ils sont dirigés dans la prison souterraine du dit palais en compagnie de Joseph NGOUALA.

Le lendemain, alors qu’ils sont regroupés dans la cour pour être identifier, Joseph NGOUALA qui remarque la présence de Hilaire MOKO et de Blaise Adoua ainsi que son propre cousin le capitaine BANGUI commissaire au PSP de Talangaï à l’époque interpelle un sous officier sur leur présence en ces lieux. ( le Capitaine BANGUI sera muté à Owando en 2005, lors du simulacre de procès de l’affaire des "Disparus du Beach", pour l’éloigner de Brazzaville parce que trop impulsif et incontrôlable).

C’est dans cette confusion que le Colonel Blaise ADOUA reconnaît Joseph NGOUALA et lui demande des explications sur sa présence en ces lieux "je te repose la question Blaise, je rentrais de Kinshasa quand ALAKOUA nous a recueilli pour nous emmener ici". Le Colonel Blaise ADOUA lui fit savoir que c’est à cause de son nom "NGOUALA" qu’il se retrouvait là, car il était confondu à un Sudiste.

Après une concertation entre Blaise ADOUA, Hilaire MOKO et le Capitaine BANGUI, Joseph NGOUALA fut sorti du lot de réfugiés et reconduit chez lui par le Colonel Blaise ADOUA en personne. Avant de monter dans la voiture, Joseph NGOUALA remarqua la présence de Jean François NDENGUET et d’autres officiers qui ne cessaient de se concerter et de se communiquer par talkie-walkie.

Il sied de rappeler que le Colonel Blaise ADOUA avait eu des enfants avec une cousine de Joseph NGOUALA ; une certaine Salomé. Ce qui sans doute l’avait obligé d’intercéder en sa faveur.

A ce moment là, Joseph NGOUALA ignore encore le sort réservé à ces réfugiés et continu sa vie de journaliste honnêtement sans ménager le pouvoir dans son journal.

Il dénonce la mauvaise gestion du pays par Denis SASSOU NGUESSO ; ses articles sur le recensement dérangeaient le pouvoir qui ne comprenait pas pourquoi un Nordiste s’attaquait à eux avec une telle virulence. Pour Joseph NGOUALA il était surréaliste que le Nord du pays soit d’un coup et d’un seul plus peuplé que le Sud du pays.

Ses articles sur la corruption de la filaire du bois au Congo Brazzaville et sur les biens mal acquis lui valu une convocation à la sécurité d’Etat et des menaces de mort s’il ne se taisait pas.

Dans ce méli-mélo dramatique, malgré les critiques et les menaces de ses proches Joseph NGOUALA pu résister jusqu’à l’éclatement de l’affaire des "Disparus du Beach" dont il réalisa qu’il était un témoin gênant après la visite de on cousin le Capitaine BANGUI à son domicile. Celui-ci lui demanda de se taire à jamais et de faire comme s’il n’avait rien vu car après tout ce n’était que les "Babongos" qui étaient mort.

A ce moment là, Joseph NGOUALA est approché par Jean Dominique OKEMBA qui lui propose une importante somme d’argent afin qu’il publie dans son journal une version ménageant le pouvoir, mais, face à son refus, Jean Dominique OKEMBA comprend que Joseph NGOUALA est devenu un témoin gênant et dangereux qu’il faut faire taire par tous les moyens.

Commence alors le calvaire du journaliste qui reçoit constamment et de manière récurrente des menaces téléphoniques émanent directement de Jean Dominique OKEMBA qui envoyait ses barbouzes à son domicile pour intimider sa famille ; ces barbouzes avaient répertoriés et connaissaient tous les noms et les adresses de tous les parents de Joseph NGOUALA ainsi que ceux de ses beaux parents, ses belles sœurs et ses beaux frères ; à mesure que les jours passaient la pression devenait de plus en plus forte autour de lui. Jean Dominique OKEMBA avait fait de son silence une affaire personnelle.

Acculé tel un boxeur dans les cordes prêt du knout-out, mais déterminé, Joseph NGOUALA publia un article dans son journal qui épinglait Jean Dominique OKEMBA ; il le qualifia d’incompétent, de conseiller des tueries et des coups bas ainsi que d’être la main noire de l’Etat.

A ce moment, le Capitaine MBOUALA ancien garde du corps du Président Marien NGOUABI et oncle de Joseph NGOUALA se fâche et transmet un message menaçant à Denis SASSOU NGUESSO "soki sassou a simbi neveu na ngai, na ko lakissa ye ke na zali mobali ngai pe" ; (si sassou touche à mon neuveu, je vais lui montrer que moi aussi je suis un homme). Quelques semaines après avoir proférer ces menaces, le Capitaine MBOUALA est empoisonné, et, depuis 2005 il tente de se faire soigner France.

Tout de même, ces menaces du Capitaine MBOUALA avaient contraint Denis SASSOU NGUESSO de demander au Général Emmanuel NGOUELONDELE, oncle de Joseph NGOUALA de jouer le médiateur. Ainsi, il lui était proposé de demander tout ce qu’il voulait contre son silence. La réponse de Joseph NGOUALA fut sans appel "je veux juste qu’on me laisse faire mon travail en paix et que Jean Dominique OKEMBA arrête de me persécuter" répondit-il à son oncle le Général Emmanuel NGOUELONDELE MONGO.

Mais, malgré la promesse de Denis SASSOU NGUESSO de demander à Jean Dominique OKEMBA de laisser Joseph NGOUALA en paix, celui-ci continua ses menaces, se faisant même amant de Olive la seconde épouse du journaliste pour mieux le contrôler. Rappelons qu’en 2009, Jean Dominique OKEMBA avait usé du même stratagème pour salir le Professeur Marion Michel MADZIMBA EHOUANGO. Cliquez pour lire  http://www.congo-site.com/Mise-au-point-de-Monsieur-Jean-Dominique-Okemba-suite-aux-propos-diffamatoires-proferes-a-son-egard-par-Monsieur-Marion_a2273.html

Joseph NGOUALA fut même victime d’une tentative d’enlèvement en plein jour au siège de son journal le Tam-Tam sur l’avenue Boueta-Mbongo par les hommes de Jean Dominique OKEMBA ; l’enlèvement fut mis en échec par les riverains du quartier qui étaient déterminer à lyncher les barbouzes.

Rendant coup pour coup, Joseph NGOUALA promit de révéler la vérité sur les "Disparus du Beach" avant de voir la foudre s’abattre sur lui ; sentant sa mort proche, Joseph NGOUALA téléphona à sa fille alors étudiante au Maroc, vivant dans la maison de son oncle l’ambassadeur du Congo au Maroc, monsieur Jean Marie EWENGE pour la prévenir qu’au cas il serait mort prématurément, sont ordinateur portable dans lequel était stocké tous ses dossiers sensibles et la cause de son éventuel décès se trouvait à Mikalou dans la rue Mousa-Kanda au N° 41 bis.

Paniquée et inconsciente de l’ampleur de la situation, Estelle NGOUALA qui est devenue une belle jeune femme de 24 ans, se demanda si son père était mourant sur un lit d’hôpital, elle fit part de son désarroi à l’ambassadeur (son oncle) qui aussitôt alerta Brazzaville.

Le jeudi 21 juin 2007 l’ambassadeur du Congo Brazzaville au Maroc, monsieur Jean-Marie EWENGE fut rappelé d’urgence pour se rendre à Brazzaville par le premier vol.

Sommée de révéler l’endroit où était gardé l’ordinateur portable de son père, Estelle NGOUALA obéit à la parole de son père de ne pas révéler le secret ; c’est à ce moment là que les Services Secrets Marocains, sous la demande de Jean Dominique OKEMBA, interpellèrent et incarcèrent dans leurs locaux pendant 4 jours (du vendredi 24 juin 2007 au lundi 25 juin 2007) Estelle NGOUALA la fille de Joseph NGOUALA.

Au cours de la détention, les enquêteurs Marocains avaient tout fait en vain pour arracher à Estelle NGOUALA le secret confié par son père en prétextant que la paix au Congo Brazzaville en dépendait car disaient-ils "… il y avait risque de guerre civile si elle ne parlait pas…".

Du haut de ses 18 ans, Estelle NGOUALA avait conscience qu’elle ne devait sous aucun prétexte trahir le secret que son père lui avait confié et elle était prête à subir les pires sévices. Se rendant compte de sa détermination, les enquêteurs Marocains relâchèrent Estelle NGOUALA.

Deux jours après, le mardi 27 juin 2007, Joseph NGOUALA fut retrouvé mort gisant sur le sol dans l’avenue Marien NGOUABI à Talangaï au niveau du marché, juste après le commissariat.

Une fois libérée, et après la mort de son père,  Estelle NGOUALA quitta la ville de Rabat pour s’installer dans la ville de Meknes loin de son oncle l’ambassadeur Jean-Marie EWENGE.

Dès qu’elle apprit la mort de son père, Estelle NGOUALA téléphona à un de ses oncles de Brazzaville à qui elle livra le secret confié par son père ; ce dernier alerta la famille qui demanda au Général Emmanuel NGOUELONDELE en tant que patriarche de la famille et militaire de se rendre sur les lieux afin de récupérer l’ordinateur portable dans lequel se trouvait tous les dossiers sensibles que traitait Joseph NGOUALA ainsi que les causes de mort prématurée.

Une fois récupéré, tous les dossiers et les fichiers que contenait l’ordinateur portable furent inspectés minutieusement par le Général Emmanuel NGOUELONDELE MONGO le patriarche de la famille, par le Directeur Général des impôts Rais ANDZOUANI un oncle du défunt, par le Président de l’UPRN Mathias DZON et par le frère ainé de Joseph NGOUALA. Comme il est de coutume chez les Bantous, l’ordinateur portable contenant les dossiers sensibles et les causes de la mort de Joseph NGOUALA se trouve toujours chez le patriarche de la famille. Dans sa détresse, Joseph NGOUALA avait eu la lucidité de faire parvenir une copie du contenu de cet ordinateur portable à sa fille.

Selon quelques indiscrétions qui nous sont parvenues, les responsables du massacre des disparus seraient Jean-François NDENGUET, Hilaire MOKO, Blaise ADOUA, Jean Aive ALAKOUA, le Capitaine BANGUI ect…

Rappelons que pendant le simulacre de procès organisé en 2005 par les autorités de Brazzaville,  l’Avocate qui avait défendu Jean Aive ALAKOUA n’était autre que la nièce de Joseph NGOUALA ; après chaque séance, celle-ci répétait à qui voulait l’entendre que son client Jean Aive ALAKOUA était un assassin, donc coupable mais qu’elle le défendait juste parce qu’il n’avait tué que des "Bakongos".

 Les Manœuvres d’un Parvenu Prêt à tout pour le Pouvoir

Le 30 Décembre 2002, le Général-Président Denis SASSOU NGUESSO nomme Jean Dominique OKEMBA au poste de Secrétaire Général du Conseil de Sécurité Nationale, un corps chargé de superviser et de coordonner la sécurité d'Etat ; Jean Dominique OKEMBA conserve son poste de conseiller spécial auprès du Président ; poste qu’il occupe depuis la fin du coup d’état transformé en guerre civile en 1997.

Le Conseil de Sécurité National travaille sous l'autorité personnelle du Général-président Denis SASSOU NGUESSO, tandis que Jean Dominique OKEMBA en conduit les travaux en tant que Secrétaire Général.

Le rôle clé qu’il joue dans la supervision du travail de renseignement  fait de lui l’homme le mieux renseigner du Congo Brazzaville et aussi celui qui décide des brimades, des accidents prématurés, des empoisonnements ainsi que de tous les emprisonnements arbitraires ; le Conseil de Sécurité National a des moyens financiers considérables et il ne recule devant rien pour assurer la sécurité du régime ; Jean Dominique OKEMBA est à lui seul la police politique de Congo Brazzaville.

De par se femme Katangaise mâ Géo, communément appelée "banque de france", Jean Dominique OKEMBA détient une arme fatale qu’il manie avec parcimonie contre tout ceux qui résistent à la corruption et aux intimidations : Le Poison. C’est mâ Géo qui est la spécialiste de tous les mélanges et de tous les produits pour faire taire discrètement ceux qui ne veulent pas de taire

Comme son maître, Jean Dominique OKEMBA aime les marabouts, les sorciers, les féticheurs, les fétiches et les petites fioles de toutes sortes ; en la matière, il a depuis longtemps dépassé son Maître car si Jean Dominique OKEMBA connaît tous les féticheurs de SASSOU NGUESSO, l’inverse n’est pas vrai.

Dans sa famille il y a double jumeaux car après Aimé SAMBILA et Jean Dominique OKEMBA (deux jumeaux) il y'avait deux autres jumelles dont l’une est décédée, il reste une jumelle que (selon les rumeurs) Jean Dominique OKEMBA serait entrain de sacrifier allègrement pour augmenter sa puissance maléfique, les enfants de cette dernière auraient déjà perdu deux ou trois de leurs enfants. La sœur jumelle aurait jurée de l’atteindre mystiquement.

Membre du clan familial, assassin, fétichiste, empoisonneur, affairiste et militaire, il est aussi un franc-maçon célèbre initié dans la très opaque Grande Loge du Congo Brazzaville reconnue par la GLNF et présidée comme il est de tradition dans cette région de l’Afrique par le Général-Président, Jean Dominique OKEMBA est l’archétype idéal de l’arriviste pour succéder à son oncle.

Dans sa quête effrénée de tous les moyens pour arriver au pouvoir suprême Jean Dominique OKEMBA n’a peur que d’une seule personne : Pierre OBA ou le "beau Peter".

C’est Jean Dominique OKEMBA qui avait réussit à marginalisé par des stratagèmes très compliqués puis à remplacé le très puissant ministre de la Sécurité Pierre OBA au cours de l’année 2000. Depuis lors, les deux hommes se méprisent cordialement tout en vantant publiquement leur fidélité et leur reconnaissance au chef. Pour l’instant Jean Dominique OKEMBA garde l’avantage pendant que Peter attend patiemment son heure…

En dépit de son influence et de sa notoriété, toutes les activités de Jean Dominique OKEMBA sont secrètes parce que le Général-Président lui attribut la charge et la responsabilité de toutes les "missions secrètes et les questions discrètes" ainsi d’ailleurs qu’à monsieur Guy NGOYA.

GUY NGOYA  bien connu sous le pseudo de Zékina est l’un des nombreux conseillers occultes de SASSOU NGUESSO ; un homme de l’ombre. Cet ancien des PTT s'occupe aussi des basses besognes du président et il est devenu en quelques années très riche.

Guy NGOYA à entre autres pour mission de gérer les maitresses du chef et surtout de convoyer les mallettes d’argent du chef vers certains opposants. Le budget dont dispose Guy NGOYA est illimité pour assurer la tranquillité du chef en achetant les consciences. Guy NGOYA travaille en étroite collaboration avec Jean Dominique OKEMBA.

Une anecdote juste pour sourire : Jean Dominique OKEMBA a un voisin qui a refuser de lui vendre sa parcelle seulement parce que ce voisin est Kouyous en lui disant "toi OKEMBA jamais mais jamais de la vie, même dans ma pauvreté je ne te vendrais jamais ma parcelle même si tu me donne tous l'or que tu as, jamais ! Je préfère mourir que de ventre ma parcelle à un Mbochis un traitre de Mbochis".

Effectivement jamais il n’a vendu sa parcelle et depuis le vice-président ne peut agrandir sa maison de Talangaï car Jean Dominique OKEMBA, comme le Général-Président ont une peur maladive de la colère des Kouyous pour des raisons que chacun sait (les Kouyous n’ont jamais accepté l’assassinat du Président Marien NGOUABI).

Le 10 février 2011, par décret de Nicolas SARKOZY, l’ambassadeur de France au Congo Brazzaville Jean François VALETTE remet la légion d’honneur au contre amiral congolais Jean Dominique OKEMBA, figure de proue et homme de toutes les combines ainsi que des basses oeuvre du régime de SASSOU NGUESSO. Un scandale sur le continent africain marqué par le rejet croissant des pouvoirs claniques, autocratiques et de leurs complices.

Contrairement à ce qui se dit, ce n’est pas la France qui avait choisit d’honorer directement Jean Dominique OKEMBA. En fait, les légions d’honneurs distribués en 2011 aux africains par le Président Nicolas SARKOZY étaient conditionnées par la présence des militaires africains à la fête nationale française du 14 juillet 2010 pour la commémoration du cinquantenaire des indépendances à Paris.

Ainsi, dans l’année qui suivit, tous les pays africains qui avaient participés au défilé du 14 juillet 2010, reçurent par l’intermédiaire de leurs présidents une médaille de la légion d’honneur, libre aux Présidents africains d’en faire bénéficier qui ils voulaient. C’est donc au Général-Président Denis SASSOU NGUESSO que Jean Dominique OKEMBA doit sa médaille de la légion d’honneur et non pas au Président Nicolas SARKOZY.

La République en Danger / La Plainte de Me MALONGA

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CONGO BRAZZAVILLE : LA REPUBLIQUE EN DANGER 

MalongaJe viens par la présente note, soumettre à la censure du peuple, les faits et les griefs, qui sont mis à tort à ma charge, à la suite de mon arrestation du 9 avril 2012, au domicile du Colonel Marcel NTSOUROU. Souvenez vous chers compatriotes, en 1998, j’avais été arrêté et placé à la maison d’arrêt, par le magistrat instructeur, BAYI Mathurin, au motif d’avoir été membre du conseil constitutionnel sous le régime de Monsieur le Président Pascal LISSOUBA. Aucun procès n’avait été organisé. 

A l’époque, malgré mes explications, j’avais été maintenu en prison durant 11 mois et 16 jours, comme si être Juge au Conseil Constitutionnel pouvait constituer un délit ou un crime. Aucun magistrat n’avait ni protesté, ni levé son doigt pour critiquer l’attitude du magistrat instructeur, et de la justice congolaise.        

14 ans après, le 09 avril 2012, mon confrère Maître HOMBESSA et moi, avons été interpellés en fragrant délit au domicile du Colonel Marcel NTSOUROU et avons été conduit au Commissariat Central de Brazzaville.

Le 10 avril 2012, nous avons été présentés au Parquet et reçus par Monsieur le Procureur de la République, qui sans vérifier les motifs d’interpellation s’est fourvoyé en fondant ses poursuites du chef d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, au travers d’une conférence de presse au domicile du Colonel Marcel NTSOUROU et visé l’article 82 du code pénal qu’est ce que le flagrant délit ?

Il y a flagrant délit lorsque :

"  1- le crime ou le délit qui se commet actuellement ;

   2- dans un temps voisin de l’action, la personne soupçonnée est poursuivie par la clameur publique ou est trouvée en possession d’objets ou présente des traces ou indices, laissant penser qu’elle a participé au crime ou au délit… " 

Le reproche d’avoir tenu une conférence de presse au domicile de Marcel NTSOUROU ne constituant nullement un crime, ni délit, les conditions de l’article 37 C.C.P. ne se trouvaient nullement réunies.

  1. Sur la violation de la Procédure et l’incompétence de Monsieur Le Doyen des Juges d’Instruction, Monsieur NGAKALA-OKO  

Les articles 328 et 329 C.C.P disposent "l’individu arrêté en flagrant délit et déféré devant le procureur de la République, conformément à l’article 56 C.C.P est s’il a été placé sous mandat de dépôt, traduit sur le champ à l’audience du Tribunal".

Si ce jour là, il n’est point tenu d’audience, le prévenu est déféré à l’audience du lendemain, le Tribunal étant, au besoin, spécialement réuni".

Or, il convient de souligner que Maître HOMBESSA et moi-même, avons été pris en procédure de flagrant délit, confirmé le même jour par le Procureur de la République pour atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat.

Le Procureur de la République, au lieu de nous présente devant le tribunal de jugement le même jour ou lendemain, s’est largement trompé, en nous présentant au Doyen des juges d’instruction et ouvert une information.

Le Doyen des juges, s’est lancé aveuglement dans la procédure en s’évertuant à interroger sur le crime d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat et d’usurpation de titre sans se douter de quelque chose. Pour lui, tout était normal.

Mieux, deux mois après, le Doyen des juges, après un réquisitoire supplétif de Monsieur le Procureur de la République, dans le même dossier, m’a inculpé d’un nouveau chef d’escroquerie. Tout ceci, c'est-à-dire la saisine du juge d’instruction et l’ouverture d’une information porte atteinte et violation de l’article 328 C.P.P ce qui incontestablement justifie l’annulation pleine et entière de la procédure contre Maître MALONGA et Maître HOMBESSA l’annulation des mandats de dépôt.

Est-ce que Messieurs le Procureur de ESSAMY-NTATSE et le Doyen des juges d’instruction peuvent-ils expliquer en droit comment ont-ils fait pour passer d’une procédure de flagrant délit à l’ouverture d’une information dans le même dossier ?

Existe-t-il au Congo Brazzaville, un nouveau code de procédure pénale qui ne soit connu que de ces magistrats ?

Rien ne peut le justifier, toute cette procédure est nulle, nulle du fait de l’incompétence notoire et blâmable des notoires chargés du dossier

  1. Atteinte à sûreté extérieure de l’Etat

Pour ce chef d’accusation les magistrats ont visé et retenu les dispositions de l’article 82 du code pénal qui stipule : "Sont également coupables d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat…Tout Français ou Etranger…". En l’espèce, ni Maître MALONGA, ni Maître HOMBESSA personne des deux suspect n’est ni Français, ni étranger.

Dans des conditions, c’est à tort que ce crime a été retenu contre eux, il ne saurait avoir débat sur ce chef d’inculpation, des juges s’étant honteusement trompés ou fait preuve de méconnaissance de droit. Par ailleurs, la conférence de presse de Maîtres MALONGA et HOMBESSA n’avait pas pour but d’ameuter les militaires, mais d’informer les ayants droit de leur client NTSOUROU Marcel.

  1. Sur l’usurpation de titre

Maître MALONGA n’est pas coupable d’usurpation de titre car il a toujours exercé sa profession d’avocat jusqu’au jour de son arrestation en toute légalité.

Il est vrai qu’il a fait l’objet d’une omission du Barreau de l’Ordre National des Avocats, mais cette décision a fait d’un recours en annulation devant la Cour Suprême assortie d’une requête aux fins de sursis à exécution.

C’est fort de cette évidence juridique que le Bâtonnier du Barreau de Brazzaville a adressé au Président du Tribunal de Grande Instance d’Oyo, une correspondance par laquelle, il informe qu’il ne s’appose plus à ce que Maître MALONGA puisse fréquenter les audiences des différentes juridictions jusqu’au prononcé de la décision sur les sursis à exécution.

Il s’ensuit que Maître MALONGA, à l’instar de ses confrères ayant utilisé les voies de recours conserve sa qualité d’avocat, donc l’accusation d’usurpation de titre est sans fondement et doit être écartée.

  1. Sur l’escroquerie

L’article 405 du code pénal définit en ces termes : "quiconque, soit en faisant usage de faux noms, ou de fausses qualités, soit en employant les manœuvres frauduleuses pour persuader l’existence des fausses entreprises d’un pouvoir ou d’un crédit imaginaire, ou pour faire naître de l’espérance, se sera fait remettre…".

Comme cela a été développé pour l’usurpation de titre, Maître MALONGA est avocat, notoirement connu. Il a toujours exercé aussi bien au Congo Brazzaville qu’à l’extérieur.

Le courrier du Bâtonnier du Barreau de Brazzaville du 18 octobre 2011 à Monsieur le Président du Tribunal de Grande Instance d’Oyo en fait foi.

Il n’a pas fait usage de faux nom, ni de fausse qualité. Il n’a utilisé aucune manœuvre frauduleuse, pour tenter de se faire remettre quelque chose de qui que ce soit.

Mieux, personne ne s’est plaint dans cette affaire.

Il n’y a aucune partie civile dans cette affaire, d’ailleurs son client, le Colonel NTSOUROU Marcel a reconfirmé la constitution de Maître MALONGA pour assurer sa défense de ses intérêts, où est donc l’escroquerie ? Si non de la pure imagination des magistrats, seul but de meubler le dossier qui jusqu’à preuve de contraire reste totalement vide.

C’est d’ailleurs à juste titre que Monsieur le Président de la République du Congo, Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, lors de son interview à R.F.I n’a pas voulu indiquer le délit exact ou réel reproché à Maître MALONGA, connaissant bien la légèreté des Magistrats Congolais, qui souvent sont à côté de la plaque au lieu de dire de droit et de faire une lecture correcte des textes.

En effet, il est surprenant et regrettable pour notre pays que les magistrats ne soient pas à même de distinguer la procédure de flagrant délit de l’ouverture d’une information d’une part et, que ces magistrats ne soient pas capables de connaître le crime d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat d’autre part.

Cet exposé à n’en point douter, permettra aux congolais et aux congolaises de se faire une idée de la justice congolaise, du niveau, et de la qualité des magistrats, ceux là qui sont appelés à dire le droit, au nom du peuple congolais.

Comment alors peuvent-ils oublier l’un des principes sacro-saints de leur métier "d’instruire à charge et à décharge" privilégiant le souci de plaire à telle ou telle autre autorité politique, à la quête de gagner facilement de l’argent, au mépris de la règle de droit.

Il nous paraît, dans ces conditions difficiles, si non impossible, de croire un instant à l’indépendance de la justice dans notre pays si les animateurs de cette justice ne changent pas ou ne font aucun effort intellectuel pour se reconnaître comme pouvoir, au même titre que le pouvoir exécutif ou le pouvoir législatif et de prendre en main leur métier pourtant noble. /-

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La Plainte de Maître Hervé Ambroise MALONGA

Me Ambroise Hervé MALONGA dépose une plainte au Doyen des Juges de TGI de Brazzaville pour avoir subi des mauvais traitements et empoisonnement

Monsieur le Doyen,

Dans la nuit du 09 au 10 avril 2012, aux environs de 24 heures (minuit) un véhicule automobile de marque Hilux de couleur blanche, propriété de la Police Nationale a fait irruption au commissariat Central de Brazzaville où se trouvaient deux (02) gardiens appelés MALONGA et sous un ton menaçant, ils intimaient l’ordre aux gardiens de sortir de la cellule du Commissariat Central ; les gardiens s’exécutaient immédiatement sans oser demander quoi que ce soit aux assaillants (policiers).

Je suis sorti en présence de mon confrère Maître HOMBESSA, des pasteurs MALOUNDA et du pasteur

TSIANGUEBENE et bien d’autres détenus.

Ces policiers, de véritables barbouzes, robustes, cagoulés se jetaient sur moi, me menottaient, me cagoulaient et m’embarquaient manu militari dans leur véhicule automobile tout en m’assenant des coups de crosse aux bras, à la tête. Toute cette scène s’est produite devant les personnes que je venais de citer, impuissant, abasourdis.

Les assaillants (policiers) m’avaient ensuite conduit dans une Direction inconnue pendant que mon visage était resté cagoulé les mains menottes et retenu de force par trois (03) policiers, à l’arrière du véhicule automobile. J’entendis à ce moment là une voix qui donnait des instructions au motorola (talkie walkie) en ces termes : "…, le colis est là…, nous l’emmenons à destination…, s’il ne parle pas, nous allons l’achever…, message reçu…".

Pendant le parcours un policier répétait "toujours Maître MALONGA c’est vous pour le procès du

beach, Maître MALONGA, dites nous ce que vous savez du colonel NTSOUROU ? Si vous ne dites rien, si vous ne parlez pas c’est fini pour vous…"

C’est à ce moment qu’ils m’avaient conduit dans des bureaux et pour m’installer sur une chaise de bureau…

Ils m’avaient mis du scotch à la bouche, imbibée de produit, deux (02) papiers, imbibés de produit sur mes 02 épaules et ont commencé à m’interroger.

D’autres policiers avaient mis des balles au canon. Je commençais à ce moment à leur donner, à broder des faits qu’ils voulaient entendre pour me tirer d’affaire.

Une discussion s’était alors engagée dans le groupe, certains voulaient me jeter dans le fleuve, d’autres préféraient me tirer de balles à la tête ? Je les ai supplié c’est par cet artifice que leur chef décidait de me ramener au Commissariat central, 02 heures du matin.

A mon retour, j’ai retrouvé maître HOMBESSA, les pasteurs MOLOUNDA et TSIANGUEBENE, les 02 gardes du Commissariat Central et les détenus qui étaient restés éveillés, fatigués complètement abattus par cette scène désagréable.

Au commissariat central, il m’avait été indiqué que c’étaient des éléments de Jean François NDENGUE, en tout cas leurs noms ci-après ont été cités : DESTIN, BOB, et ERIC… autres ….

Ce sont ces personnes qui faisaient partie du groupe et peut–être bien d’autres.

Ces faits graves, sont prévus et punis par les articles du code pénal et par la constitution.

Que les actes de tortures sont prohibés par la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants du 10 décembre 1984 à laquelle la République du Congo est partie ;

Que l’article 1 de la dite Convention dispose expressément que :

"1. Aux fins de la présente Convention, le terme "torture" désigne tout acte par lequel une douleur

ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou une tierce personne, ou pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu’elle soit, lorsqu’une douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent de la fonction publique ou tout autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec sont consentement des sanctions légitimes, inhérentes à ces sanctions occasionnées par elles.

2. Cet article est sans préjudice de tout instrument international ou de toute loi nationale qui contient ou peut contenir des dispositions de portées plus large".

Qu’il ressort des faits de la cause que les inconnus ont commis le crime de séquestration de personnes prévu et puni par les articles 341 alinéa 1 et 344 du code pénal, les délits de menaces de mort et de coups et blessures volontaires prévus et punis par les articles 307, 308, 309 et 311 du code pénal ;

Que les dits articles disposent respectivement :

"Article 341 alinéa 1 : Seront punis de la peine des travaux forcés à temps ceux qui, sans ordre des autorités constituées et hors les cas où la loi ordonne de saisi les prévenus, auront arrêté détenu ou séquestré des personnes quelconques" ;

"Article 344 : Dans chacun des deux cas suivants :

2° Si l’individu arrêté, détenu ou séquestré, a été menacé de mort ; Les coupables seront punis des travaux forcés à perpétuité. Mais la peine sera celle de la mort, si les personnes arrêtées, détenues ou séquestrées, ont été soumises à des tortures corporelles" ;

"Article 307 : Si la menace faite avec ordre ou sous condition a été verbale, le coupable sera puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 6000 à 72.000 francs. Dans ce cas, comme dans celui des précédents articles, la peine de la surveillance pourra être prononcée contre le coupable" ;

"Article 308 : Quiconque aura menacé, verbalement ou par écrit, de voies de fait ou de violences non prévues par l’article 305, si la menace a été faite avec ou sous condition, sera puni d’un emprisonnement de six jours à trois mois et d’une amende de 4000 à 24000 francs, ou de l’une de ces deux peines seulement" ;

"Article 309 : Tout individu qui, volontairement, aura fait des blessures ou porté des coups, ou commis tout autre violence ou voie de fait, s’il est résulté de ces sortes de violences, une maladie ou incapacité de travail personnel pendant plus de vingt jours, sera puni d’un emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende de 4000 francs à 48.000 francs" ;

"Article 311 : Lorsque les blessures ou les coups, ou les autres violences ou les autres violences ou voie de fait, n’auront occasionné aucune maladie ou incapacité de travail personnel mentionnée en l’article 309, le coupable sera puni d’un emprisonnement de six jours à deux ans et d’une amende de 4000 francs à 48.000 francs ou de l’une de ces deux peines seulement. S’il y a eu préméditation ou guet apens, l’emprisonnement sera de deux ans à cinq ans et l’amende de 12.000 francs" ;

C’est pourquoi je dépose plainte contre les personnes sus indiquées, pour séquestration, tortures enlèvement, tentative d’assassinats et coup et blessures volontaires et je me réserve le droit de me constituer partie civile ultérieurement.

Fait à Brazzaville le 20 avril 2012

Maître A. H. MALONGA

LES FORÇATS DU CONGO BRAZZAVILLE

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Casseuses de Pierres à Mafouta et Kombé

Une mine d’or pour les femmes en quête de travail

Par Annette KOUMBA MATONDO

06Située dans à la sortie-Sud de Brazzaville, les carrières des quartiers Mafouta et Kombé sont devenues des véritables mines d’or pour les femmes en quête de travail. Bien décidées à y faire carrière, ces "caillouteuses" sont devenues les piliers de leur famille. La crise économique, la précarité sociale, la nécessité de joindre les deux bouts voici quelques raisons évoquées par ces femmes soucieuses de donner une vie meilleure à leur progéniture.

Assisses à même le sol, les foulards négligemment noués sur leur tête pour se protéger du soleil, elles frappent inlassablement sur la caillasse. La plupart célibataires ou mères, elles sont souvent accompagnées de leurs enfants. Silencieuses, elles exécutent mécaniquement des frappes, parfois lentes ou rapides mais toujours concentrées sur leur labeur, elles ne voient pas le temps passer.

Au loin, on aperçoit des corps, ce sont des femmes éparpillées en groupes qui cassent des pierres sous un implacable soleil pour "subvenir aux besoins de leur famille", comme l’indiquent à l’unisson Viviane et Rolande.

03Ces sites, hormis la musicalité des pioches et marteaux sur la pierre ressembleraient presque à des îles touristiques. Des tentes grossièrement aménagées ça et là en pagnes et palmes servent d’abri le temps d’une pause ou d’un couffin pour les nourrissons. "Je suis ici parce que mon mari m’a quittée et il m’a laissée avec les trois enfants. C’est une copine qui m’a emmenée ici. Grâce à ce que je gagne j’ai pu inscrire mon enfant à l’école cette année", explique Mireille, 27 ans.

Ces femmes aux mains sèches et calleuses, pleines de cicatrices et parfois d’éraflures n’ont d’autres choix que de travailler dans ces carrières pour subvenir aux besoins de leur famille.

Un labeur qui touche pa09rfois à leur féminité puisque certaines d’entre elles, à force de dure besogne, développent un physique "d’homme" : poignes fermes et fortes, épaules et jambes musclées.

"Avant certaines remarques d’hommes me choquaient, mais à présent peu importe ce qu’ils pensent de moi, je m’en fiche éperdument, l’essentiel est que je sois à l’abri de la prostitution et que je subvienne à mes petits besoins", fait savoir Raïssa qui reconnaît toutefois que si elle avait le choix, elle laisserait tout tomber pour une autre activité.

 A ses cotés, Anne-Marie BASSADIO, le Tee-shirt trempé par la sueur frappe par moment sur un bloc de pierres. A peine lève-t-elle les yeux pour scruter sa voisine qu’elle s’attelle aussitôt dans sa besogne. Elle a visiblement l’air fatigué et son nourrisson accroché à son sein s’agite. Anne-Marie sourit enfin et déclare, "elle est capricieuse ma Nelly, elle veut que je me lève, mais ce n’est pas possible, il faut que je termine cette partie ce soir", explique t-elle avant de se lever encouragée par les autres femmes.

Face à elle, Effie MBELAGANI prend une pause pour s’occuper elle-aussi de son enfant. Il est clair que pour elle, si elle trouvait mieux, elle s’en irait vite de cet endroit, mais pour l’instant elle y reste car dit-elle en souriant, "j’ai quatre bouches à nourrir et je n’ai pas le droit au repos". 

Plus loin, les habits totalement mouillés par la sueur, Solan01ge f rappe d e toutes ses forces sur un bloc de pierre à une cadence lente et régulière. Toujours concentrée sur son travail, elle déclare épuisée : "C’est un métier à risques, à la moindre erreur, on a les doigts ou les mains endommagés".

Une centaine de femmes travaille accompagnée de leurs enfants, certains encore jeunes et frêles dans ces sites. Mais leur fragilité ne constitue pas un obstacle et ne semble guère gêner les parents. Yvette la quinzaine s’exprime : "J’aide maman à la carrière car quand je travaille bien, je reçois ma part lors de la vente". 

Ces femmes, chef de famille bien que conscientes des risques qu’elles encourent (notamment pour leur santé) n’envisagent pas d’arrêter de travailler pour la simple raison que cette corvée leur est salutaire. "J’ai fait un constat, chaque fois que je rentre à la maison, je suis obligée de prendre du paracétamol pour apaiser les douleurs musculaires, mais aussi de prendre beaucoup de lait et de l’eau chaude pour atténuer les maux de gorge et de toux", témoigne OUMBA Marguerite.

Elle énumère la liste des dangers à la fin d’une journée à la carrière : "Courbatures qui à la longue se transforme en rhumatismes chroniques, toux et grippe à répétition, blessures difficiles à cicatriser. A cela, mains rugueuses et calleuses ne donnent plus de touche tendre  aux caresses" déclare-t-elle tristement.

Un travail rude, mais ont-elles vraiment le choix ?

 En plus de la santé, le volume du travail dans ces sites est un autre combat que mènent les "caillouteuses" au quotidien. "Le volume de travail est très élevé par rapport à nos revenus, ce que nous gagnons passe d’abord dans la santé et la nutrition, quant à  faire des économies, c’est une illusion", assure Marguerite OUMBA, la quarantaine, aidée par ses deux aînées âgée02s de 16 et 12 ans.

Pour ces mères majoritairement célibataires, la vente de ces caillasses est l’unique revenu pour assu rer le quotidien de la famille. "Ce n’est pas le jackpot, car pour deux mètres cubes de graviers par semaine, nous obtenons 15 à 20 000 FCFA et ce n’est pas suffisant par rapport à nos charges", rouspète mère Suzy comme l’appellent ses amies de la carrière.

Pilier de leur famille, elles sont conscientes qu’il faudrait qu’elles mettent fin à cette carrière et s’orientent vers d’autres activités. Mais en attendant cette reconversion, elles sont bien heureuses de gagner leur pain, et leur combat pour leur autonomie est une belle leçon de morale pour celles qui n’ont pas encore compris que c’est à la sueur de leur front qu’elles mangeront.

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LE GENOCIDE DES MBOCHIS DE BOLEKO

Les Mbochis de Boléko, entre la Drogue, la Misère et le Pouvoir d'un Gouvernement Sans Pitié

Par Dominique KOUNKOU (Avocat)

Une partie des Mbochis vit dans la région des Plateaux entre OLLOMBO et ONGOGNI. On les appelle les Mbochis de Boléko. On les oppose aux Mbochis qu’on appelle d’Oyo depuis que SASSOU NGUESSO est au pouvoir. 

Ces Mbochis de Boléko vivent des situations de dénis incroyables et une oppression qui pourrait bien s’apparenter à un Génocide. Il est temps que la communauté congolaise et la communauté internationale s’élèvent contre ces pratiques pour les faire cesser.

Prenons seulement trois situations qui en sont le reflet. 

Ollombo est à près de 400 kilomètres de Brazzaville. Alors que les experts avaient conseillé Gamboma, SASSOU NGUESSO a choisi Ollombo pour y construire l’aéroport qui soit en milieu Mbochi.

Mais, voilà que la terre sur laquelle l’aéroport a été construit appartient à la famille OYOMBI TSOLAKO. Elle n’a jamais été indemnisée de l’expropriation pour utilité publique du terrain ayant servi à la construction de l’aéroport.

Un dossier a été constitué pour engager la responsabilité de l’Etat et obtenir l’indemnisation de la famille. SASSOU NGUESSO en fait un dossier personnel et refuse l’indemnisation. L’argument de SASSOU NGUESSO est simple : "moi aussi je fais partie de la famille".

Or, non seulement, il n’y a aucun lien direct entre SASSOU NGUESSO et la famille OYOMBI TSOLAKO, mais en plus c’est l’Etat congolais et non SASSOU NGUESSO qui est sujet de droit dans cette affaire.

Deux problèmes graves de droit et de politique se posent.

-      Le premier est que le droit légitime à obtenir indemnisation pour des propriétaires dont le terrain a été frappé d’utilité publique est nié de façon manifeste.

-      Le deuxième est que SASSOU NGUESSO commet une injustice politique notoire puisque les autres chefs des terres dans le pays sur lesquels des aéroports ont été érigés ont déjà ait l’objet d’indemnisation.

Le dossier de cette affaire est actuellement entre les mains de Monsieur Emmanuel YOKA, fils de la région et actuel Ministre de la Justice. La discussion sur le dossier n’a rien donné avec SASSOU NGUESSO. Il est temps de venir en aide à cette famille spoliée et impuissante. Pourtant dans le grand besoin.

Une deuxième situation éclaire la tragédie des Mbochis de Boléko.

Les fils des Mbochis de Boléko sont sacrifiés pour soutenir et préservés le pouvoir de SASSOU NGUESSO. Saviez-vous que les jeunes gens qui forment la milice des Cobras au service du pouvoir de SASSOU NGUESSO, ont tous été recrutés entre Ollombo et Ongogni ?

Ces jeunes gens ont été pris pour venir à Brazzaville et dans tout le Pool. Beaucoup sont morts. Leurs familles n’ont été que peu ou pas du tout indemnisées. Ceux qui ont survécu sont drogués et occupent des situations subalternes dans l’armée où ils ont été enrôlés de force.

J’attire l’attention de la Nation congolaise et des Organisations internationales pour que cesse cette boucherie de nos jeunes Mbochis de Boléko.

Une troisième situation qui démontre la volonté du pouvoir de ruiner totalement les Mbochis de Boléko.

Avant la région était riche. On y cultivait le café, le cacao et le coton. La région avait des écoles et des hôpitaux.

Toutes ces cultures ont été remplacées par les cultures du chanvre et de la drogue. Le chanvre et la drogue se sont développés à une vitesse incroyable et sur des étendues inestimables.

Le commerce du chanvre et de la drogue est si répandu et si lucratif qu’on l’appelle "nzela ya mokusé", le plus court chemin vers l’enrichissement.

Ollombo n’a même pas un hôpital digne de ce nom. Un homme d’affaires, Monsieur KABA a cru bien faire en rénovant l’hôpital à partir des marchés honnêtement gagnés. Il croupit actuellement en prison à Brazzaville. On lui reproche d’être Ngangoulou. En milieu du pouvoir on dit : alingi alakisa nini yé Mo Ngangoulou : "Que veut montrer ce Ngangoulou". On lui reproche aussi d’être en commerce politique avec Mathias NDZON.

En ma qualité d’avocat, j’ai eu l’occasion de défendre Monsieur Tony BONO qui fut aussi impliqué dans cette lugubre affaire lors du procès en première instance au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville.

Ollombo n’a pas de route, la seule route part de l’aéroport et aboutit à la maison de SASSOU NGUESSO. L’aéroport est recouvert d’herbe folle. 

Mon rôle est de défendre tout Congolais qu’il soit du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest. Je m’insurge contre cet asservissement des Mbochis de Boléko.

La réconciliation de notre peuple commencera quand les jeunes Mbochi de Boléko comprendront qu’ils sont des victimes du système de SASSOU NGUESSO qui vise à détruire le Pool et tout le Congo Brazzaville.

Ce Congo nous a été prêté pour que tous nos jeunes y vivent et réussissent dans la paix. N’ayons plus peur ! Sauvons-le ensemble.

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ACCELERATION DE LA DEPRAVATION DES MŒURS AU CONGO

Prostitution accélérée, Ankourou, pornographie, immoralité et dépravation des mœurs … 95% des filles n’atteignent plus l’âge de 20 ans, sans avoir eu un enfant !

Par Auguste Junior (Talassa)

prostitutionLe plus vieux commerce du monde, la prostitution a atteint des proportions alarmantes à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi, Ouesso, Oyo et Pokola où la délinquance juvénile, sénile, la pédophilie, le proxénétisme et l’homosexualité battent le plein dans les milieux mondains et autres lieux de jouissance et de loisirs nocturnes et diurnes de ces localités au vu et au su des services spécialisés de la police et de la gendarmerie !

Les parents ont démissionné car ils ne veillent plus sur leurs enfants mineurs qui se livrent désormais à "tout". Dans nos quartiers, les films pornographiques sont projetés ici et là dans les vidéoclubs de fortune, au vu et au su, des parents dépassés par les évènements et la pauvreté qui secouent notre société en péril !

Le nombre de bars dancing, de VIP, de petits hôtels de fortune est de plus en plus élevé dans nos villes livrées à la débauche ! Les parents ne surveillent plus les enfants mineurs qui, à n’importe quelle heure de la nuit, se livrent à tout. Où va le pays et où va la jeunesse ?

La tentation est grande dans les grandes villes du Congo Brazzaville, notamment à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi et Ouesso où les professionnelles du sexe offrent des services défiant toutes concurrences, souvent à travers des transactions sur la base du troc, travail contre nourriture ou boisson.

"Ankourou", une racine excitante (qui retarderait l’éjaculation) provoque des ravages dans nos foyers mal gérés.

Pour la plupart des cas, dans chaque ville urbaine à forte concentration démographique, existe le phénomène de prostitution suivant les échelles et les catégories sociales mises en compétition dans ce commerce du sexe où les femmes, les filles et les garçons de diverses nationalités, particulièrement du Congo Démocratique et autres se livrent à cœur joie dans des scènes obscènes frisant l’attentat à la pudeur, la dépravation des mœurs et l’aliénation culturelle à travers la perversion et les actes inciviques d’acculturation.

Il n’est pas rare de constater dans les quartiers les plus réputés et dans les zones à risques, des grandes villes, de nombreux cas de viol, de pédophilie, d’homosexualité et de proxénétisme exagérés, où le fort taux de la sexualité précoce chez les enfants est très accentué dans la tranche d’âges des mineurs, entre 12 et 16 ans. Les parents et les pouvoirs publics ferment les yeux sur ce phénomène très humiliant et aux conséquences très néfastes pour l’avenir de notre pays.

Où est passée la loi Portella ?

Dans certains milieux réputés de Brazzaville et Pointe-Noire, le phénomène de pédophilie bat tous les records, avec le détournement des mineurs par des personnes âgées qui profitent de quelques billets de banque volés ici et là, pour assouvir leurs appétits sexuels très prononcés grâce au fameux produit "Ankourou" qui provoque des ravages dans nos foyers mal gérés.

Ce phénomène est couplé aux actes de proxénétisme constitué en réseaux d’hommes servant d’intermédiaires entre les professionnelles du sexe et leurs clients potentiels, moyennant des frais de commissions sur les taxes relatives aux services rendus.

En outre les grandes professionnelles du sexe sont localisées à des endroits précis et dans les quartiers attrayants, comme chez Mabouaka à Bacongo, Faignond à Poto-Poto, Terminus Mikalou, Kintélé  et Yoro à Brazzaville. Et, à Mahouata, au Moulin Rouge, Sublime, au Centre ville, à G8 au quartier Savon et autres endroits sensibles de Pointe-Noire devenus les sanctuaires de la prostitution.

Cette interrogation fait recours à la mémoire collective citoyenne du Congo Brazzaville des années 60 avec l’application de la fameuse loi Portella, protégeant les mineurs et les abus sexuels à cette catégorie sociale dans le pays.

A ce jour, les policiers ferment les yeux sur ce phénomène car toutes les brigades de routine dans les villes sont plus intéressées aux véhicules de transports urbains et taxis dans les quartiers pour prélever des taxes forfaitaires et arbitraires auprès des usagers des transports terrestres et en commun. Le phénomène de détournement de mineurs est accentué à Pointe-Noire avec la pédophilie rendue classique par des mineures consentantes

L’homosexualité féminine et masculine est à visage découvert dans la ville océane du Congo Brazzaville où des couples sont identifiés et dévoilés dans leur intimité au grand jour dans les quartiers, où souvent des bagarres surviennent pour des scènes de jalousie entre personnes de même sexe.

Des mineurs de 14 à 17 ans proposent des "services spéciaux" aux adultes. Où sont donc passées les brigades des mœurs au Congo Brazzaville ?

Sinon, comment comprendre cette pratique honteuse dans la culture bantoue où les liens de consanguinité sont sacrés et inviolables dans les rites traditionnels des communautés ancestrales de chaque lignée généalogique.

Aux pouvoirs publics d’adopter et de faire appliquer une juridiction pénale pour réprimer les actes inciviques au sein de la jeunesse congolaise exposée à une sexualité précoce, avec un fort taux de risque de contamination aux IST et VIH/Sida, à l’alcoolisme et au tabagisme.

Enfin, dans un pays où le nombre des VIP dépasse largement celui des bibliothèques, de cybercafés et des salles de jeux, la mise en service des brigades des mœurs à Pointe-Noire et à Brazzaville pour régulariser les fréquentations des mineurs dans les VIP, hôtels, et autres lieux publics et privés de jouissance, serait  l’une des solutions dans la lutte contre la délinquance sénile et juvénile dans notre pays.

Ce sera, sans nul doute, à quelques mois des grandes vacances scolaires 2012, l’un des plus grands chantiers des ministres Anatole Collinet MAKOSSO, BOUMPOUTOU, Rosalie KAMA NIAMAYOUA sans oublier les églises, les ONGs et les chefs de famille.

Encore du Rififi à l'UPADS / La Route de la Corniche

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TOUJOURS ET ENCORE DU RIFIFI A L’UPADS

Roulé dans la Farine par Pascal GAMASSA

upads.jpgIl revient du Canada où il a séjourné comme refugié pendant quelques années. Il sillonne les rues de Brazzaville en soutane, comme un Ouestaf. Il a été sous-préfet sous le régime de Pascal LISSOUBA. Il  a été rappelé par Pascal GAMASSA, en vue de récupérer le siège du député KADIA dans le district de Moungoundou Nord. Il ne savait pas que Pascal GAMASSA devait le rouler dans la farine.

Jean Pierre LINDOUBI, ancien sous-préfet de la bourgade de Mayoko dans la région du Niari, rêve d’hériter de la couronne politique du professeur Pascal LISSOUBA. Depuis son exil Canadien, il nourrissait le projet de reprendre l’UPADS des mains des "usurpateurs", ainsi que chantent les pseudos intellectuels et les analphabètes qui le vénèrent.

Loin de construire des châteaux en Espagne, le psychologue a certainement trouvé une thérapie efficace pour sortir le parti de Pascal LISSOUBA de Babylone. Pourtant, "l’étoile" de Moungoundou Nord a tout d’un astre mort. Toute la contrée le sait. Son bilan demeure un cauchemar pour les populations des pays de Mayoko.

Aujourd’hui, dans le secret d’un petit groupe de naïfs, Jean Pierre LINDOUBI assume le choix de revoir la ligne politique de l’UPADS. Il voudrait restructurer "leur parti" ; "le parti des Nzebis". Pour dérouler la bande de son programme ambitieux, le psychologue a estimé qu’il était nécessaire de prendre place à bord de la soucoupe UPADS, dans sa version actuelle. Son plan étant d’y entrer, d’engager une révolte de l’intérieur et en prendre le contrôle. Pascal GAMASSA qui ne le savait pas l’apprend certainement, maintenant.

Or, Pascal GAMASSA avait consulté le Psychologue pour combler le vide laissé par Patrice KADIA, ancien député UPADS de Moungoundou Nord, démissionnaire et ayant créé son propre parti. C’était l’aubaine qui a fait se frotter les mains à Jean Pierre LINDOUBI.

Selon certaines sources, le premier contact entre Pascal GAMASSA et Jean Pierre LINDOUBI aurait eu lieu il y a plusieurs mois, lorsque se tramait un complot contre Patrice KADIA pour son franc-parler qui dérange les Upadésiens associés du PCT.

Jean Pierre LINDOUBI, de son côté, ne savait pas qu’entre le moment où Pascal GAMASSA l’avait consulté et le jour de son arrivée à Brazzaville, beaucoup d’eau allait couler sous les ponts. Un sondage organisé dans le but de trouver le candidat capable de terrasser Patrice KADIA a révélé le nom de Daniel SIOMBINDA YELESSA (L’UPADS l’a d’ailleurs investi parmi ses 69 candidats).

Selon Pascal GAMASSA, Daniel SIOMBINDA YELESSA est un homme du terrain et mieux aguerri pour affronter Patrice KADIA dans le district de Moungoundou Nord. La messe était donc dite pour celui qui réclame l’héritage de Pascal LISSOUBA sous un plan purement ethno tribal.

Déçu, il veut se positionner en indépendant, mais n'a pas les moyens financiers pour battre campagne. Il compterait désormais sur ses petits de confiance dont l’un, vivant aux USA, rêve de devenir Secrétaire Général de l’UPADS. Jusqu’où iront-ils ?

Le parcours politique de Jean Pierre LINDOUBI se résume au poste de membre de l’équipe de campagne de Pascal LISSOUBA en 1992, avant de finir sa course à la tête du district de Mayoko, fief de l’ex président Congolais en exil à Paris en France.

A Mayoko, sa gestion a été scabreuse et artisanale. Seuls les sages du district ont eu une excuse pour lui, plaçant son échec sur le compte de l’inexpérience et de l’amateurisme politique.

Sans assise politique, même dans son propre district, Jean-Pierre LINDOUBI veut tenter l’impossible. L’alternance politique en 2016. Il estime comme tous les autres que l’UPADS demeure la seule machine électorale qui ferait de lui le successeur de Denis SASSOU NGUESSO.

A Moungoundou Nord, un paysan a commenté que "Jean Pierre LINDOUBI veut nous inventer le fil à couper le beurre. Il a toutes les stratégies".

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COOPERATION FRANCE–CONGO

Bientôt la Route de la Corniche

cornicheLa ville de Brazzaville ressemble encore à un village des années 20 quand on la compare à beaucoup des villes d’Afrique, telles que Dakar, Abidjan, Ouagadougou, Cotonou, Bamako.

Le Mali, le Sénégal, le Burkina-Faso, le Rwanda, le Togo, sont des pays à revenu intermédiaire qui tirent leurs revenus parfois de l’aide internationale et n'ont rien de solide comme matières premières mais, ces pays possèdent des infrastructures de qualité. Ces pays qui pour certains sont défavorisés par la nature sont avancés en terme d'infrastructures.  

Ils ont des vraies autoroutes, des échangeurs multiples, des ponts, des viaducs, des passerelles, des artères, des routes, des autoroutes, des corniches souterraines, des universités et surtout des administrations dotées de tous les outils modernes "internet, fax, téléphone", etc... .

Au Congo Brazzaville, pays béni par les Dieux avec une population d’à peine 4 millions d’habitants, pays riche de toutes sortes de minerais rien, absolument rien de tel. Aucune autoroute dans tous le pays, un seul escalator automatique dans tout le pays à l’aéroport de Maya Maya, aucun centre commercial, même pas une station de lavage automatique de véhicule, aucune salle de cinéma, aucune bibliothèque etc…. 

Tous les deux ans, on refait le bitumage des mêmes routes que nous connaissons depuis des lustres, aucun service d’entretien des édifices publics, aucun ordinateur dans les administrations régaliennes ; au ministère de l’immigration ou de l’intérieur par exemple l’archivage des dossiers est un vrai capharnaüm. Au 21ième siècle, à l’heure du tout informatique et du réseautage les services des administrations Congolaises travaillent comme dans les années 20 même quand ils sont dotés de bâtiments ou immeubles neufs et fonctionnels.

Les travaux d'extension de la route de la corniche vont démarrer en 2012. La route de la corniche, pour un montant de 41,9 milliards de francs Cfa, est le plus grand projet de la coopération française, pour la période 2010-2014. Cette route passera au bord du fleuve Congo et reliera le pont du Djoué au centre ville. Un grand projet, avec différents volets, comme l’assainissement des quartiers de Bacongo et de Makélékélé.

La tendance de la coopération française, aujourd’hui, c’est de se concentrer sur des grands projets, en évitant de disperser les efforts sur des petits projets qui ont moins d’impact.

Le financement de la corniche profite du nouveau mécanisme de l’aide de la France au Congo Brazzaville, à travers le contrat de désendettement et de développement, en abrégé, C.2.d.

Après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative P.P.T.E., en janvier 2008, la France avait annulé, au total, 424 milliards de francs CFA de la dette congolaise à son égard, en plus des annulations faites avant. 217,1 milliards de francs CFA vont prendre la forme de C.2.d.

"Le principe du C.2.d consiste à convertir en don, les échéances d’A.P.D (Aide Publique au Développement) restant dues ; le Congo Brazzaville continue d’honorer les échéances de sa dette qui lui sont, ensuite reversées par la France, afin de financer des programmes de développement définis conjointement avec la société civile".

Un échangeur, une route et un viaduc  

Un échangeur, un viaduc et un tronçon de la route de la corniche seront construits au centre ville de Brazzaville. Les études confiées à Egis Bceom après appel à concurrence sont arrivées à terme. 

Les caractéristiques et les maquettes de ces futurs ouvrages avaient été présentées aux potentiels adjudicataires, aux responsables de la Délégation générale des grands travaux, à ceux de la mairie de Brazzaville et aux professionnels de l'information le 4 octobre 2011 à Brazzaville. 

L'exposé avait été fait par trois experts de la société Egis Bceom, au moyen des diapositives projetées illustrant les maquettes des futurs ouvrages. Cette présentation avait été d'un intérêt particulier pour l'auditoire composé des cadres de la Délégation générale des grands travaux, des ministères techniques et de la mairie de Brazzaville, des potentiels adjudicataires et des journalistes.  

Emerveillé aussi bien par la beauté architecturale que par les maquettes que les avantages qui résulteront de leur matérialisation, l'auditoire avait été attentif sur les caractéristiques techniques de ces ouvrages qui métamorphoseront le centre ville de Brazzaville. Les ouvrages présentés étaient aussi variés que complexes.

Il s'agissait, pour un premier temps d'un échangeur sur le boulevard Denis SASSOU NGUESSO, d'un viaduc de 508 mètres derrière la résidence présidentielle et d'un tronçon de la route de la corniche entre la Case De Gaulle et la mairie centrale. Au titre des avantages de ces projets, les techniciens d'Egis international avaient cité l'amélioration et la fluidité du trafic urbain dans la partie sud de Brazzaville, la sécurisation de la zone et la stabilisation du ravin du Tchad (vers le siège de l’actuel ministère de la défense).

La route de la Corniche fait partie du projet d'infrastructures routières de Brazzaville. Son aménagement le long du fleuve favorisera le désenclavement des grands axes du centre ville. Intègrent ce chantier, la création d'un ponton sur le fleuve pour l'usage de la Présidence, l'aménagement d'une marina, le réaménagement du site panoramique à proximité de la Case de Gaulle, la promenade paysagère tournée vers le fleuve.

A son point de départ, la route de la corniche sera une voie double et munie d'un aménagement linéaire de stationnement. L'échangeur, la route de la corniche et le viaduc créeront un aspect nouveau au centre ville, dignes des grandes cités touristiques du troisième millénaire grâce au giratoire qui sera traité comme un grand miroir d'eau et un autre qui marquera la transition entre la route existante et la nouvelle. L'ornement du ravin du Tchad par une succession de jeux de talus et de risbermes et la mise en place d'une scénographie lumineuse autour des giratoires renforceront cet aspect.

MCDDI : L’AGONIE PROLONGEE OU LA DECREPITUDE

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Guy Brice Parfait KOLELAS, le Fossoyeur du MCDDI

guy brice parfait kolelasToujours les mêmes familles pour diriger ou détruire le Congo Brazzaville ; le Congo se transmettrait-il comme un héritage ? Bernard KOLELAS, a laissé trois catégories de personnes : les biologiques, les politiques et les spirituels. Sans disserter, Guy Brice Parfait KOLELAS sait qu’il appartient à la première catégorie pour laquelle il n’a fourni aucun effort. Tout s’arrête à cet accident naturel qui aurait pu faire aussi qu’il soit le fils d’Angoualima, de Dewambert, de Moumbassa, de Mabouaka …

Partisan du moindre effort, Guy Brice Parfait KOLELAS n’arrive pas à se hisser au niveau des deux autres catégories qui nécessitent une introspection et un effort personnel soutenu. Par sa pratique quotidienne, il assoie l’assertion selon laquelle on peut donner naissance à un enfant, mais sa personnalité dépend de sa socialisation et de son intégration à la norme positive. Il en est ainsi du stoïcisme, de la sincérité, de la justice, du partage …

Très tôt, Guy Brice Parfait KOLELAS a tourné le dos au combat politique de son père qui, comme le lui a toujours reproché son grand frère Vital, ne lui aurait pas préparé la vie facile d’enfant insouciant qu’il aurait aimé vivre. Vital a toujours eu le courage et la constance de se tenir assez loin des prébendes et des intrigues générées aujourd’hui par la lutte politique de Bernard KOLELAS.

A 14 ans déjà Bernard KOLELAS avait pris l’option de la dignité et du respect de l’homme, alors que jusqu’à 45 ans révolus Guy Brice Parfait KOLELAS prend toujours le contrepied de l’action de son père. Militant de l’Union de la Jeunesse Socialiste du Congo (UJSC), Guy Brice Parfait KOLELAS est passé au stade suprême du socialisme scientifique en adhérant au Parti Communiste Français (PCF) pas trop loin du Parti Congolais du Travail. Voilà aujourd’hui encore ses véritables attaches philosophiques et politiques. Le libéralisme prôné par son père constitue pour lui une sorte de cyanure.

Comme le Parti Congolais du Travail (PCT), avec l’air du temps, Guy Brice Parfait KOLELAS est devenu social-démocrate ce qui en réalité est le substitut du socialisme altéré. Il doit sa gestion des hommes et la gouvernance du Parti qu’il a hérité à son passage au Front National (FN) de Monsieur Jean-Marie LE PEN en France, car son obsession pour la concentration des pouvoirs n’a pas d’égal.

Sur ce chapitre, Guy Brice Parfait KOLELAS fait pleurer Denis SASSOU NGUESSO de jalousie, lui qui croyait être le champion des pouvoirs sans partage. Au niveau politico-administratif, il s’est accaparé les postes de Ministre, Député et Conseillé local de Kinkala. Au sein du parti, il est Président par intérim, Coordonnateur National, Chargé des Finances et des Stratégies de Développement ; autrement dit il est chargé de l’orientation, de la coordination et du contrôle de tout l’appareil du parti dont il est l’ordonnateur et le comptable des fonds, foulant ainsi au pied la première petite règle de bonne gestion et de transparence. C’est décevant comme pratique pour celui qui se dit être un docteur en économie de transport.

Bombardé Conseiller Technique à la mairie de Brazzaville sous Bernard KOLELAS, sa seule action visible avait été la dilapidation d’un milliard de FCFA pour la construction des abris-bus fictifs d’une société municipale qui n’avait pas plus de 10 bus. Le coup d’état transformé en guerre civile du 5 juin 1997 l’avait absout de toute poursuite puisqu’il n’avait plus eu à se justifier ; il doit sans cesse au fond de lui remercier Denis SASSOU NGUESSO d’avoir précipité la débâcle du pays.

Au MCDDI, Guy Brice Parfait KOLELAS n’arrive pas à se positionner ; il veut être coach et arbitre à la fois, ce qui relève du profil d’un esprit torturé et très peu évolué. Il peut se croiser les doigts, rien n’y fera. Sa pratique laisse transpirer à la fleur de peau sa véritable personnalité : Un timide dangereux, le prototype non-aboutit d’un tyran non éclairé et la caricature idéal d’un dictateur irascible.

Le MCDDI n’a rien à gagner de sa gouvernance. Rompu au centralisme socialisant, il ne veut pas entendre d’autres voix que la sienne et ne voir autre chose que son nombril. Il sait pourtant qu’il est incapable de tenir un discours cohérent pour convaincre les militants, ni même de drainer les masses comme son père naguère, sa seule légitimité est de traîner les béni oui-oui qui l’entourent et qui sont prêts à le laisser tomber à la première occasion.

Ces béni oui-oui affamés, sans envergures et sans ambitions pour le Parti s’accrochent à lui parce qu’il distribue des billets de banque pour acheter leur capacité d’indignation ; quand aux autres mécontents, trop impatient d’être élu pour avoir les 4 millions mensuel de salaire, ils préfèrent démissionner du Parti pour aller se positionner ailleurs alors qu’ils auraient pu poser un acte salutaire en faisant exploser toutes les intrigues de l’intérieur.

Le MCDDI et ses militants sont devenu l’archétype d’un Parti qui a le chef qu’il mérite, un Parti qui décline inexorablement vers sa disparition, un Parti godillot dont en entend les râles de l’agonie jusqu’à Paris et au delà, sous les regards impuissants et indifférents de ses hauts cadres et de ceux qui l’ont battit.

Si les Députés, les ex-Ministres et les autres noms qui ont construit patiemment ce Parti restent uni et publient ne fut-ce qu’un seul texte, ils déstabiliseront Guy Brice Parfait KOLELAS et feront comprendre par la même occasion à Denis SASSOU NGUESSO que son allié à des jambes en bois et qu’il ne vaut pas tous les millions qu’on déverse sur lui pour qu’il retienne ses ouailles ; et, par la même occasion les braves militants en déshérences qui ne jurent que par le passé glorieux du MCDDI reprendraient espoir ainsi que le combat pour un autre Congo.

En attendant, Guy Brice Parfait KOLELAS profite bien du beau temps que lui offre son maître ; il sort de chez Denis SASSOU NGUESSO avec une centaine de millions tous les trimestres ; d’ailleurs, avec son argent (100 millions FCFA), il vient d’acquérir la maison du Général MBOT qu’il louait jusque là au quartier de la glacière. Avec les dividendes de la municipalisation et le partage des marchés dans le Pool qu’ils se sont repartis avec les TCHIBAMBELELA, MVOUBA, MOUGANI et autres, il est entrain de construire son mémorial à Kinkala après avoir créer plusieurs entreprises pour profiter de la municipalisation du Pool, tout cela sur le dos du MCDDI et des populations du Pool ; (MOUGANI en a même profité pour aller fêter son anniversaire à Paris).

Comme Denis SASSOU NGUESSO qui a vidé le pays de toute sa "crème" pour en faire un pays pauvre très endetté, et qui veut maintenant en faire pays émergent en 7 ans ; ce qu’il n’a pas pu faire en 27 ans de règne, Guy Brice Parfait KOLELAS se débarrasse des bibliothèques vivantes (MAKOUTA MBOUKOU, EBOSSO) et tous ceux qui ont évolués avec son père pour conduire à l’abîme le MCDDI que son père avait construit avec opiniâtreté. Il exécute les moindres volontés de Denis SASSOU NGUESSO qui ne veut pas d’un MCDDI fort comme instrument de réveil et de veille du Pool dont il veut garder les populations dans l’obscurantisme.

Guy Brice Parfait KOLELAS doit faire son introspection et se préparer car le châtiment sera cruel pour lui, parce qu’il n’est pas en harmonie avec l’héritage dont il s’est accaparé. Il confond plus les choses. Par exemple, Ntsouélé (village) et la dépouille de Bernard KOLELAS qui s’y repose ne font pas partie des parcelles et comptes bancaires qu’il a usurpés en écartant les enfants KOLELAS d’autres lits.

En définitive, beaucoup de choses le rapprochent de Denis SASSOU NGUESSO ; comme lui, il n’est pas très futé intellectuellement, comme lui, il est une brute agrippée au pouvoir pour le pouvoir, lui qui a vidé les institutions de la République de toute excellence pour atterrir sur une République démocratiquement aphone, socialement terne et un Etat voyou et escroc ; Guy Brice Parfait KOLELAS aussi, n’est qu’un profito-situationniste prêt à mettre le feu à la maison MCDDI pour ses seuls intérêts.

Il se débarrasse de tous ceux qui ont côtoyé son père craignant qu’ils lui fassent ombrage et éventrent ses manigances, il vide le MCDDI de sa substance idéologique en réduisant le développement intégral à la création des "mutuelles", petit comme Denis SASSOU NGUESSO, lui aussi a contribué à la noyade d’un enfant de la famille MOUNTOUARI à Bifouiti à cause de sa mauvaise appréciation des situations. Comme quoi qui s’assemble, se ressemble.

Moralement et anthropologiquement, Guy Brice Parfait KOLELAS est plus proche de Denis SASSOU NGUESSO que de son père. Et avec une telle corrélation et de tels parcours, nous nous demandons comment il ne s’est pas retrouvé au PCT, où un poste au secrétariat permanent de du bureau politique lui serait assuré.

Corrupteur et facilement corruptible, abusant du pouvoir, flambeur sans foi, ni loi, financièrement indélicat, idéologiquement confusionniste et égocentrique, Guy Brice Parfait KOLELAS n’est qu’un imposteur politique qui ramasse les miettes que Denis SASSOU NGUESSO laisse tomber faisant perdre à en échange la combativité du MCDDI.  


EXPLOSIONS DU 04 Mars 2012 : L’ACHARNEMENT

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Quels Liens avec le Colonel Marcel NTSOUROU ?

Le Conseil des Ministres, Aimé Emmanuel YOKA et ses Amalgames Sèment la Confusion

Eclairages de Maître Maurice Massengo Tiassé sur Rfi : http://youtu.be/DFibwjcJnbA

Marcel-NtsourouLe 04 Mars 2012, des explosions se déclenchent à l’ECCRAMU à Mpila. Le 06 Mars 2012, une commission d’enquête est mise en place ; voici le texte institution en annexe. Le but est donc de comprendre les causes de l’explosion des sortes de munitions qui ont causés la mort de plusieurs congolais et détruits tant de biens.

Après presque un mois de travail cette commission profite de la présence du Colonel Marcel NTSOUROU le 30 Mars 2012 à la DGST pour une affaire sans lien avec les explosions pour l’empêcher de Répartir. Le 31 Mars 2012 son chef signe une note de suppression pour lui permettre d’être à la disposition de la commission au sujet des enquêtes sur les explosions du 04 Mars 2012.

Le 1er Avril 2012 le Colonel Philippe OBARA, président de la commission écrit au procureur ESSAMI NGATSE pour lui permettre d’aller perquisitionner dans les domiciles de Marcel NTSOUROU afin de chercher des preuves de sa participation aux explosions du 04 Mars 2012 par lettre N° 100/CNS/SG/PCE.

Par lettre N°564/PR/du 2 Avril 2012, le Procureur ESSAMI NGATSE accorde les perquisitions en exigeant toute fois de se conformer aux procédures légales contenant dans les Articles 40, 41 et autres du Code de Procédure Pénal.

L’Article 41 consiste particulièrement sur l’information du propriétaire et sur sa présence s’il n’est pas empêché. Or en la circonstance le Colonel Marcel NTSOUROU qui est justement à la disposition de la commission par la Note 004/PR/SG/CAB/12 de son chef en date du 31 Mars 2012 est donc disponible pour répondre à cette réquisition comme le stipule les articles ci-dessus cités.

Mais cette commission prend ses véhicules, démarre de la DGST où se trouve Marcel NTSOUROU, ne lui dit rien et se rend dans ses domiciles. Lui n’a désigné personne à cette fin. Les articles du code de procédure pénale indiquent que l’on ne retire que ce qui représente les preuves pour le crime commis.

-      Or eux retirent les Armes des postes de garde ; y a-t-il eu le 04 Mars 2012 l’usage de ces Armes à l’ECCRAMU ?

-      Ils retirent les faux billets d’archives d’une enquête abandonnées dans un domicile depuis 2009 ; y a-t-il eu distribution de faux billets à d’éventuels pyromanes pour que se soit une preuve ?

-      Les armes, les faux billets, l’enlèvement de Kevin NGAMI niée par l’intéressé lui-même, le discours à son anniversaire dont on parle tant comme une charge contre le régime et heureusement qui a été publié par notre confrère de "LA VOIX DU PEUPLE" et qui ne fait heureusement aucune référence aux gestionnaires du Régime, au Régime lui et à son chef, sont ils des preuves de la participation du Colonel Marcel NTSOUROU aux explosions du 04 Mars 2012 ?

Il le faudra bien si non, franchement ça sera la plus grande honte de la justice congolaise.

Les Congolais cherchent à savoir des choses essentielles :

1.  Qui, lesquels ont mis le feu ? Commanditaires et Exécutants ?

2.  Si des individus ne l’ont pas fait, Comment s’est il déclenché ?

3.  Pourquoi la puissance destructive a été si grave pour causer tant de dégâts ?

4.  Pourquoi des précautions n’avaient-elles pas été prises pour que cela n’arrive pas ? Ou pour éteindre le feu ?

Les Congolais ne veulent que cela.

La commission mise en place ne devrait pas traiter que du 4 Mars 2012, mais principalement des causes des explosions si ce n’est pour animer la galerie.

Allez chez une autorité un mois après et chercher ce qui n’a rien à voir avec le drame et d’ailleurs dans l’illégalité absolue et dans son dos. Les problèmes de faux billets dont l’origine est connue et sue, n’ont aucune connexion avec les explosions du 4 Mars 2012.

Les Congolais qui ont rendus visite à leurs parents à la Maison d’Arrêt connaissent les pressions qui ont été exercées sur des personnes pour dire qu’elles étaient en intelligence avec le colonel Marcel NTSOUROU pour une action, ceci pour accréditer la thèse des explosions du 4 Mars 2012 liée à une atteinte à la sûreté de l’Etat à travers un tentative de coup d’Etat dans laquelle les armes et les faux billets seraient des preuves, mais tout le monde est au courant aujourd’hui, cela a échoué.

-      TSOUMOU Charlien’a pas accepté malgré les tortures, d’avoir reçu 43 millions du Colonel Marcel NTSOUROU pour brûler l’ECCRAMU.

-      KAKOM Bloodn’a pas accepté d’agréer la thèse des 6.000.000.000 de francs CFA remis au Colonel SAHOUSS par le Colonel Marcel NTSOUROU et dont il aurait obtenu 800.000 francs CFA avec les autres pour brûler l’ECCRAMU.

Dans la tentative d’inclure l’Armement des postes de garde du Colonel Marcel NTSOUROU et les faux billets ayant servis à une enquête comme base d’un complot visant à brûler l’ECCRAMU, d’exploiter ce fait pour perpétuer un coup d’Etat, s’est déjà écroulée d’elle-même et il est ridicule de garder sans connexion des faits et des objets aucune avec les événements du 4 Mars 2012 qui deviennent subitement des infractions commises dans le cadre des événements du 4 Mars 2012.

Voilà comment s’est foudroyée une commission d’enquête dans l’organisation maladroite des montages et voilà comment se fourvoie la justice congolaise.

Le Ministre de la justice entretient savamment l’amalgame sur les inculpations relatives à ces événements, d’abord, expressément il globalise ces inculpations pour donner l’impression que tout est lié au 4 Mars 2012 et que tout le monde est logé à la même enseigne. Puis il enjolive tout cela par des propos de transparence et d’honnêteté au niveau du système judiciaire alors qu’il sait bien qu’il n’y a pas de connexion entre les explosion du 4 Mars 2012 et certains chefs d’inculpations. La connexion de ces faits est d’ailleurs non justifiées.

Aimé Emmanuel YOKA croit qu’il peut tromper les Congolais en les amadouant et en les amenant comme des brebis vers un autel de sacrifice des personnes qui n’ont rien à avoir avec les événements du 4 Mars 2012.

Il faut amener à l’audience des Congolais réellement liés aux événements du 4 Mars 2012, ceux qui ont mis le feu, ceux qui éventuellement ont commandités les pyromanes si c’est le cas, ceux qui ont contribués à stocker des explosifs et amplifiés la puissance de l’explosion, ceux qui dans la haute hiérarchie n’ont pas veillés à garantir par des précautions nécessaires que cela n’arrive pas.

Il s’agit :

-      Du Ministre de la Défense ;

-      De l’inspecteur général ;

-      Du Chef de l’Etat Major Général ;

-      Du Directeur de la Sécurité Militaire ;

-      Du Directeur Général de l’Equipement ;

-      Du Directeur de l’Armement ;

-      Du Chef de l’ECCRAMU et du Chef de Magasin ;

-      Du Personnel de Permanent et de Gardes descendants et Montants ;

-      Des personnes logées dans l’enceinte du site et présent à ce moment ;

-      Des Responsables des Entreprises ayant stockés des explosifs ou les pyromanes et leurs  commanditaires avérés.

Car, tenter d’y introduire des personnes hors de ce groupe c’est créer de l’amalgame. Le peuple Congolais se rend compte que dans ce groupe, le Colonel Marcel NTSOUROU ne se trouve pas, alors quels liens avec les explosions du 4 Mars 2012 peut on créer en ce qui le concerne ?

-      Concernant les Armes, mais pourquoi on n’est pas parti les chercher chez tous les Responsables de son niveau ?

-      Concernant les faux billets, où y a-t-il eu des perquisitions pour en chercher en dehors de chez lui ?

-      Concernant le prétendu enlèvement de Kevin NGAMI, le conseillé spécial Jean Dominique OKEMBA a fait enlever TSOUMOU Charlie le 19 Mars 2012 à 21 heures, il l’avait fait conduire chez lui à son domicile après l’avoir fait bastonné, menotté et cagoulé puis l’avait interrogé avant de le remettre au Colonel Philippe OBARA pour être encore torturé. Pourquoi n’est il pas interpellé ?

Tous les Congolais se sont rendu compte de la Malice de Monsieur Emmanuel YOKA qui doit arrêté sa comédie d’audience. Le Colonel Marcel NTSOUROU n’a aucune raison d’être à une audience relative aux événements du 4 Mars 2012 parce qu’il n’a aucun lien avec ces explosions.

La manœuvre consiste à l’y amener, manipuler le jury, prononcer sans raison aucune une condamnation pour dire que ce n’est pas l’exécutif mais la justice et que tout le monde doit accepter les décisions de justice.

Monsieur Emmanuel YOKA vous avez été l’éminence grise de votre clan hier, mais vous n’êtes pas le plus malicieux ou le plus intelligent de ce pays. Le Colonel Marcel NTSOUROU doit être purement et simplement remis à son domicile parce qu’il est loin des événements du 4 Mars 2012, les réquisitions illégales contre le Colonel Marcel NTSOUROU effectuées chez lui sont frappées de nullité, sa détention à la DGST et à la Maison d’arrêt est illégale telle est la vérité des faits.

ANNEXE :

TEXTE SUR LA COMMISSION NATIONALE D’ENQUETE DU CONSEIL NATIONAL DE SECURITE

Il est mise en place au sein du Conseil National de Sécurité, une Commission d’Enquête sur les événements du 04 mars 2012. La Commission d’Enquête a pour mission de :

·       Cerner de manière détaillée et précise les causes des explosions des dépôts d’armes et de munitions des casernes de MPILA et établir les responsabilités ;

·       Dresser de manière exhaustive le bilan des dégâts humains et matériels ;

·       Proposer des mesures à court et moyen terme pour éviter que ne se reproduisent de tels événements.

La commission d’enquête est composée de :

Le Président ………………………………… Colonel Philippe OBARA (DGST)

Le vice président ……Colonel MONGO Pierre (DGRE), remplacé par Philippe OBOUANDE (DGST)

Le Rapporteur…………………...Commissaire ONGABA (DES/CNS) remplacé par (un civil) (DST/CNS)

Membres……………………………………Colonel Norbert DATSE  (CNS/DSI)

Membres……………………………………Colonel ELENGO Jean  (CNS)

Membres……………………………………Colonel ATIPO (Gendarmerie)

Membres…………………………………Colonel NDINDA (DSM)

Membres………………………………….Colonel KOUMI (DPJ-Police)

Membres ………………………………….Colonel LONGUEGNEKE (Etat major/Opération)

La commission peut faire appel à tous sachant et devra déposer son rapport dans un délai de 10 jours (au 26 mars 2012). La commission peut écouter toute personne susceptible de l’être dans le cadre de l’objet de la mission.

Signature

Le Conseillé Spécial Président, Secrétaire Général du CNS.

Contre Amiral Jean Dominique OKEMBA

Post Scriptum :

Qui est ONDON Isaac ? C’est le 26ème suspect inconnu dans l’affaire des explosions du 04 Mars

Le Procureur ESSAMI-NGATSE et le Doyen des Juges OKO NGAKALA cachent actuellement au sein de la Maison d’arrêt un certain ONDON Isaac, citoyen Congolais, civil travaillant au foyer du Régiment Blindé près de l’ECCRAMU.

Ce Monsieur avait été entendu à la DGST puis libéré, il avait été rappelé et conduit à la Maison d’arrêt sous le prétexte des 3 Millions obtenu frauduleusement comme prime pour les dommages subis le 4 Mars 2012.

En réalité il s‘agit du fameux 26ème Suspect qui a pour mission de nouveau de citer le Colonel Marcel NTSOUROU comme commanditaire de l’incendie de l’ECCRAMU.

Ainsi, après TSOUMOU Charlie, NGOUOLALI, KAKOM Blood, voici le dernier Manipulé mis en scène.

Les Auteurs de ce complot monté de toute pièces sont toujours les même Jean François NDENGUE, Philippe OBARA, Jean Dominique OKEMBA cette fois avec la complicité des Deux du Parquet plus haut- cité.

Tintamarre au Congo Brazzaville

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 Une Atteinte Quotidienne aux Libertés Publiques

Par Annette KOUAMBA MATONDO

luvuentendu.jpgOn n’y prête plus attention. Les nuisances sonores (dans les débits de boissons et petits bistrots de la place), ce fléau qui sévit dans les villes congolaises fait désormais partie du quotidien des Brazzavillois. A l’origine des disputes et bagarres entre les consommateurs, voisins, ce phénomène est aussi à la base de plusieurs maladies (maux de têtes, tension artérielle, crise cardiaque comme en témoignent certains riverains de ces nouveaux bars communément appelée Nganda).

Tapages nocturnes dans les bars et Ngandas de la place, radios Matanga (espèce de grosses baffles qui crachent de la musique à travers des hauts parleurs tout au long de la soirée lors des veillées mortuaires), veillées de prières dans les églises, cris et disputes des passagers aux heures tardives dans les ruelles, bruits excessifs des télévisions et radios provenant des ciné clubs… La liste est longue.

"J’habite à coté d’un bar et ce n’est pas toujours évident pour moi de lire dans la soirée. J’ai donc trouvé une stratégie pour ne pas être dérangé par les cris des danseurs et de la musique. Je me lève très tard dans la soirée et je fais mes devoirs, l’inconvénient de ce rythme est que je suis vraiment fatigué le matin", fait savoir Eric SOUAMI, habitant de Mpissa, en classe troisième qui avoue que ce débit de boissons à proximité de sa maison est un véritable poison pour sa vie estudiantine.

Certains bars s’érigent du jour au lendemain dans un coin de la place, au détour d’une ruelle, devant un kiosque. "Mon voisin dont je tairai le nom, a décidé d’un coup de tête d’ériger un bar sans prendre la peine de nous consulter", s’emporte Mireille, enseignante d’une cinquantaine d’années qui avait décidé de porter plainte auprès du chef du quartier, mais elle en a été dissuadée par ses proches : "De toute façon, comme le dit mon mari, cette plainte serait sans suites dans la mesure où les pouvoirs publics ne s’en préoccupent pas, à voir le nombre de Ngandas qui poussent comme des champignons dans la ville", fait savoir mémé Mimi (comme l’appellent ses petits fils), décidée à vider son sac.

Des cas qui ne sont pas isolés

Ursule MBOUNGOU, douanière et ayant un nouveau-né à la maison est angoissée chaque soir à l’idée des disputes, bagarres et bruits qui sortent du bar de son voisin. "Admis à la retraite, mon voisin a longtemps vendu la boisson pour le bonheur de ses voisins mais il s’est transformé en montre en passant du statut du simple vendeur de boissons à l’enseigne de Nganda", a fait savoir cette dernière qui ne comprend pas ce phénomène et s’insurge du silence des pouvoirs publics qui ne prennent pas non plus de décisions en ce qui concerne les radios Matangas (baffles géantes qui diffusent de la musique au travers des haut-parleurs) lors des veillées mortuaires.

"Ce n’est pas que je sois insensible au deuil des autres, au contraire. Mais vraiment, souffrant d’hypertension artérielle, ce bruit me met tout simplement hors de moi, en plus il empêche mon bébé de s’endormir, résultat, nous veillons toute la soirée et le matin je suis extenuée, mais je dois aller travailler. C’est franchement invivable, le gouvernement doit prendre des mesures conséquentes pour venir à bout de ce phénomène", explique cette jeune dame, les yeux tirés par la fatigue.

Suite aux plaintes des populations proches de ces bars et à la recrudescence des comportements inciviques dans ces Ngandas, François IBOVI et Pierre OBA respectivement ministre de l’Administration et de la Décentralisation du Territoire et ministre de la Sécurité de la Police, ont conjointement signé une circulaire relative à l’ordre public.

Une loi dont les dispositions, ont un objectif : garantir les libertés fondamentales. Cette loi pointe du doigt les responsables des débits de boissons et des tenants des activités culturelles. En effet, la loi 033/91 du 23 avril 1991 relative à la protection de l’environnement, qui complète la loi du 05 avril 1884 relative à la police municipale et à l’ordre public interdit tout bruit causant une gène pour le voisinage ou nuisible à la santé de l’homme.

"S’il existe une législation pour punir ces comportement inciviques, elle ne sert pas à grand-chose car elle est méconnue de la population congolaise. De ce fait, beaucoup de Congolais souffrent en silence, en attendant la fermeture d’un bar, d’un restaurant ou d’une église, par exemple", s‘insurge Eugène MOUANGA, membre de l’Association des Jeunes Sociologues (AJS). "Les nuisances sonores constituent en effet une atteinte à la tranquillité publique, c’est-à-dire au repos paisible des habitants et de leur santé. Aussi, la tranquillité publique doit faire l’objet d’une surveillance toute particulière de la part des services d’ordre" conclut-il.

Aucun bruit ne peut donc dépasser l’environnement d’exercice d’une activité quelconque, sauf autorisation expresse de l’autorité compétente précise l’article 61 de la même loi.

Des exigences qui ont du mal a être appliquées sur le terrain comme l’explique monsieur Moise, habitant de Makélékélé : "On peut porter plainte auprès du chef du quartier, au commissariat, mais on se rend vite compte que ces personnes appelées à appliquer la loi sont de connivence avec les responsables de débits de boissons. Et comment voulez-vous que ce phénomène stoppe ?"

A ce jour, malgré quelques fermetures de quelques bars, les sempiternelles revendications des citoyens sont restées lettres mortes.

"En outre l’implantation anarchique des églises dans les quartiers de Brazzaville, fait que les citoyens sont obligés de supporter les alléluia par ici des cris des pleurs de délivrance par là, des transes suivies des louanges interminables", renchérit Brunel, étudiant en faculté de droit et désireux de voir disparaître toutes ces constructions et espérant de tout son cœur que l’article 60 interdisant ce bruit entre enfin en vigueur.

Pour arriver à cette étape, comme le fait savoir Brunel, "il est actuellement impératif que le gouvernement organise des campagnes de sensibilisation pour une meilleure connaissance de ces lois".

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Le Paradoxe de la Pauvreté dans la Croissance Economique

Par Noël KODIA

Mal partie depuis les indépendances selon René DUMONT, l’Afrique, après une période aléatoire des années 70 et 80, commence à se redresser économiquement. Le Congo Brazzaville pour sa part connait ces dernières années un essor économique (avec un PIB par habitant de 4000 dollars, soit plus d’un million de francs CFA) qui malheureusement ne profite pas totalement aux populations : 70% des Congolais vivent avec moins d’un dollar par jour. Pourquoi ce paradoxe dans un pays riche et en croissance ?

Etat des lieux : pauvreté sur le plan sanitaire et éducatif

Le Congo Brazzaville connaît l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés au monde avec une prévalence de 69% et avec la résurgence des maladies presque éradiquées il y a quelques années comme la poliomyélite et le choléra.

En matière de santé, les dépenses ne dépassent guère les 3% du budget. Au niveau de l’éducation, les royalties provenant de la commercialisation du pétrole n’ont pas vraiment un impact louable sur la population ; le taux de scolarité de 99% en 1960 est passé aujourd’hui à 86% (statistiques de 2006-2007).

Le Congo Brazzaville qui consacrait 10% de son budget à l’éducation dans les années 60, n’en réserve plus que 4%. En cinq décennies d’indépendance, le budget congolais a connu une croissance exponentielle, surtout au cours de ces dernières années avec la rente de l’exploitation du bois et du pétrole. Mais malgré le PIB qui avoisine celui de certains pays émergents, le pays peine à améliorer le social de ses populations.

Esquisse d’explication de ce paradoxe

Avec une croissance fondée essentiellement sur la rente du bois et du pétrole, celle-ci ne peut qu’être très inégalitaire. Cette exploitation ne bénéficie en effet qu’à ceux qui profitent de ces secteurs, et avec des effets d’entraînement faibles, les dividendes réservés à la population s’avèrent maigres.

Pour qu’il y ait un vrai développement, il faut une politique d’entreprenariat qui, dans sa mise en œuvre, favoriserait l’échange et la division du travail, saines fondations d’une croissance solide et durable.

Cette politique manque malheureusement au Congo Brazzaville : selon la Banque mondiale et d’après les indicateurs de corruption de Doing business, le Congo Brazzaville est classé 181ème place sur 183 pays.

Bureaucratie pléthorique, odieuse et même tribaliste. Les Congolais aspirent en majorité à devenir agents de l’administration publique. Or un tel modèle étouffe le développement qui devrait se réaliser par le biais de l’entreprise. Dans les institutions économiques du pays, la corruption se présente comme source de difficultés pour lancer des projets.

Seuls les multinationales ou les réseaux d’investisseurs étrangers ont le pouvoir de négocier avec la bureaucratie corrompue, en faisant fi parfois, notamment pour ce qui est des multinationales de l’extraction, des préoccupations élémentaires des populations.

Un constat amer : l’absence notoire des Congolais dans le secteur du grand commerce (alimentation, pièces de rechange des véhicules, matériaux de construction…) qui est à 90% aux mains des étrangers comme les Ouest-africains, les Libanais et aujourd’hui les Chinois. Sans doute cela peut-il s’expliquer aussi par l’habitude des Congolais ancrés plus dans les activités d’autoconsommation alors que les "autres" se sont toujours remarqués par la recherche d’un ailleurs propice pour le grand commerce.

Dans ces conditions, la corruption appelle la corruption. A ce propos, la Commission de lutte contre la corruption mise en place en 2007, spécifie dans son premier rapport publié le 15 octobre 2011 qu’aucun secteur d’activité (économie, structures publiques, partis politiques, Eglise…) n’est épargné par la corruption.

De 2003 à 2007, quelques 265 marchés publics d’un montant de 82 milliards de francs CFA n’ont pu être exécutés convenablement. La richesse des uns n’entrainant pas celle des autres dans ce jeu à somme nulle, certains Congolais sont obligés de vivre dans la précarité.

Pas d’initiative active à l’entreprenariat

Au Congo Brazzaville, l’essor économique ne peut pas largement profiter aux populations car fondé sur le cercle vicieux de la rente du bois et du pétrole. Et il ne peut y avoir de développement soutenable avec une mal gouvernance des institutions économiques.

De la corruption au niveau de la rente pétrolière, on peut cogiter par exemple sur l’exploitation de cette matière première par les multinationales pendant la guerre de juin 1997, celles-ci n’ayant pas besoin d’un climat sain des affaires que souhaiteraient pourtant les autres entreprises. Elf, par exemple, pouvait pomper le pétrole à sa guise, alors que les institutions économiques du pays étaient paralysées.

Le paradoxe entre l’essor économique et le faible niveau de vie que nous présente le Congo Brazzaville ne peut être effacé que par la lutte contre la corruption qui gangrène les institutions nationales. Celles-ci doivent en même temps assouplir les réglementations trop complexes ou onéreuses qui apparaissent comme un frein à l’éclosion de l’entreprenariat.

Compter sur la rente du bois et du pétrole pour améliorer convenablement le social des Congolais est un leurre car gérée d’une façon opaque par les institutions nationales, souvent "en complicité" avec certaines multinationales.

Le Congo Brazzaville, comme la plupart des pays africains, se trouve confronté aux dégâts causés par l’abus du pouvoir, l’enrichissement illicite, le népotisme, des maux que devraient dénoncer à tout moment les pays partenaires, les ONG qui luttent pour le développement du continent, mais aussi la diaspora congolaise, trop silencieuse.

LE PARADOXE DES SEPARATISTES ETHNIQUES

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Comment Mettre Fin aux Séparatismes et aux Sécessions en Afrique ?

Par Alexis DIETH

congo-mapSoulignons pour commencer la contradiction que la montée de l’agitation séparatiste et ethnique en Afrique représente en ce début du XXIème siècle dans un monde en pleine restructuration supranationale. Mettons en évidence le paradoxe que soulève le développement du nationalisme séparatiste dont l’objectif est de diviser et de partitionner les Etats selon le modèle de l’homogénéité ethnique et linguistique, alors que partout ailleurs dans le monde, la tendance historique est à l’union et à la fédération des Etats-nations en de grands ensembles supranationaux multiethniques et multilinguistiques, économiquement et politiquement intégrés.

Cette évolution de l’Afrique, à contre-courant du mouvement de l’histoire, fait alors ressortir la pertinence et l’urgence des questions suivantes :

-      Que faut-il faire aujourd’hui pour conjurer la dislocation des Etats d’Afrique Noire par les nationalismes séparatistes ?

-      Faut-il opposer une politique de répression aux mouvements séparatistes ?

-      Faut-il maintenir, par le contrôle policier ou rétablir par la force militaire, l’unité du territoire de l’Etat dont ils veulent se séparer ?

-      Faut-il engager des discussions avec les séparatistes pour négocier des compromis fondés sur le partage du pouvoir d’Etat et sur des concessions aux particularismes ethniques, régionaux, culturels et confessionnels ?

-      Faut-il laisser les tentations centrifuges ethniques et régionales suivre leur cours pour que les frontières se recomposent par la dynamique des séparatismes afin que des Etats ethniquement, linguistiquement et culturellement homogènes naissent en lieu et place des Etats multiethniques hérités de la colonisation ?

-      Ou faut-il au contraire entreprendre activement une politique constructive de la nation dans les Etats multiethniques hérités de la colonisation pour unir organiquement les différentes ethnies en un peuple-nation afin d’éviter les séparatismes et les sécessions ?

L’histoire prouve que la voie de la politique de la répression policière et de l’écrasement militaire des mouvements séparatistes est toujours une voie d’échec. Si l’écrasement militaire des mouvements séparatistes peut, à court terme, permettre de résoudre le problème d’une partition, il ne saurait en aucun cas tenir lieu de solution définitive.

La solution du partage du pouvoir gouvernemental dans l’Etat avec les mouvements séparatistes assorti de concessions aux particularismes et d’avantages matériels substantiels aux leaders, elle aussi, ne met pas fin aux nationalismes ethniques et aux dissidences séparatistes.

Quant à la voie de la recomposition des frontières coloniales par la dynamique des séparatismes sous le mot d’ordre wilsonien de l’autodétermination des peuples, elle produirait une multitude d’Etats minuscules ethniquement homogènes mais économiquement et politiquement non-viables à un moment où la tendance historique est à la restructuration des Etats en de grands ensembles multiethniques et multilinguistiques économiquement et politiquement intégrés !

La mise en œuvre de la recomposition des frontières coloniales ouvrirait de surcroît la porte à la dislocation de tous les Etats d’Afrique, à la guerre civile et à d’interminables conflits intérieurs manipulés par les Etats extérieurs et les Grandes puissances en quête de terres et de matières premières comme l’on en a un avant-goût en République Démocratique du Congo.

-      L’unique solution possible au problème du séparatisme dans les Etats multiethniques d’Afrique subsaharienne, hérités de la colonisation, se trouverait-t-elle alors exclusivement dans une politique constructive de la nation ?

-      Pour empêcher les séparatismes et pour conjurer la dislocation des Etats multiethniques d’Afrique sub-saharienne dans des conflits intérieurs et dans des guerres civiles faudrait-il que ceux-ci deviennent effectivement des Etats-nations ?

-      Qu’est-ce donc qu’une nation pour que la transformation des Etats multiethniques africains en Etat-nation puisse constituer la solution au problème du développement des nationalismes séparatistes et des mouvements sécessionnistes ?

Au sens ancien du terme, la nation désigne les unités existentielles préétablies fondées sur les lignages que sont les ethnies. De ce point de vue, au sein des Etats multiethniques africains actuels, il existe plusieurs nationalités ethniques séparées par des frontières intérieures plus ou moins fermées en raison des fractures historiques comme l’esclavage précolonial intra-africain, la division et l’atomisation sociales héritées de la colonisation et les antagonismes ethniques utilisés et exacerbés par les compétitions au sein de la classe politique dans les Etats postcoloniaux.

Au sens moderne du terme, par contre, la nation est l’unité politique créée par le choix politique de ses citoyens potentiels qui consentent à vivre ensemble selon des lois communes qui excluent l’ethnie, les liens de parenté et le patois.

La nation désigne dans ce sens la communauté politique nouvelle voulue pour elle-même qui résulte du dépassement consentie de ces unités existentielles premières par les membres des diverses ethnies s’unissant alors autour de nouvelles valeurs suprêmes communes par lesquelles ils se sentent liés ensemble, éprouvent un sentiment de fraternité, de commune appartenance et sont prêts à sacrifier leur vie pour défendre la nouvelle société politique qu’ils forment par leur union.

Une société multiethnique devient donc une nation au sens moderne du terme quand ses membres s’arrachent, chacun, à leur milieu familial, tribal, lignager, régional, et consentent à s’unir dans une nouvelle communauté politique en partageant des représentations et des valeurs communes qui supplantent les représentations géopolitiques correspondant à leurs diverses provinces et aires linguistiques et culturelles.

Dire qu’un Etat poly-communautaire X est un Etat-nation c’est dire que les membres des diverses ethnies en son sein forment par-delà leurs communautés naturelles une unité organique nouvelle liée par des valeurs économiques juridiques et morales suprêmes communes et par un sentiment d’appartenance. C’est dire qu’ils se sont donnés un Etat pour incarner cette unité politique et un gouvernement constitué par une partie d’entre eux pour servir ces valeurs et défendre l’intérêt général.

C’est dire enfin que les anciennes loyautés coutumières qui liaient les membres de la nation à leurs ethnies sont supplantées par une nouvelle loyauté patriotique qu’ils adressent désormais l’Etat national qu’ils ont créé volontairement.

Si l’on retient cette définition moderne de la nation, il est possible d’en déduire que les Etats africains postcoloniaux hérités de la colonisation ne sont pas encore devenus des nations au sens moderne du terme. Il ne suffit pas de qualifier de "nations" les Etats issus de la décolonisation surtout depuis 1945 ni de "nationalistes" les mouvements qui ont abouti à leur décolonisation.

Le nationalisme de situation qui unissait les divers peuples opprimés dans la lutte anticolonialiste ne suffit pas à faire naître une nationalité. L’unité de situation dans la lutte contre l’oppression étrangère et la colonisation ne suffit pas pour fonder l’unité nationale de la diversité ethnique tant que les valeurs pour lesquelles il était préférable de risquer sa vie, de même que la culture qui cimentent la cohésion de la collectivité et fondent le sentiment de commune appartenance par-delà les particularismes ethniques, n’ont pas été structurées et diffusées dans une éducation soutenue par l’exemplarité des élites.

Le parti unique instauré par la plupart des dirigeants africains au lendemain des Indépendances ne fut ni l’incarnation étatique de l’unité nationale ni celle du parti du peuple uni dans la lutte contre la multiplicité des tentations centrifuges, sociales ethniques et régionale.

Loin de mobiliser les peuples sur un programme de construction nationale, il servit à légitimer la domination de classe des élites qui avaient investi les appareils d’Etat au départ des colons et à reconduire ses attributs répressifs à leur profit. Le caractère centralisé de l’Etat jacobin a été importé en Afrique comme instrument de pouvoir et de contrôle public sous la forme du parti unique sans servir à construire la nation.

Contrairement à ce que pensent certains auteurs, ce n’est donc pas le modèle unitaire centralisé de l’Etat-nation jacobin qui génère les sécessions et les séparatismes en provoquant une crispation identitaire et un mouvement centrifuge des ethnies parce qu’inadapté et opposé au modèle de gouvernement plural de l’Afrique précolonial. Est-il besoin de souligner que l’Etat centralisé jacobin français est l’Etat que s’est donné la nation française ?

Les nationalismes séparatistes et les mouvements sécessionnistes sont en Afrique les conséquences de la carence de la nation. Ils résultent de l’absence d’une unité politique de la diversité des peuples. Ils émergent de la vacance d’une union nationale consentie sur des valeurs juridiques et morales communes partagées et incarnées par un Etat que les membres de la nation se sont donnés eux-mêmes pour servir et défendre l’intérêt général.

La réactivation du mouvement centrifuge des ethnies qui conduit au nationalisme ethnique générateur des séparatismes, répond aux exactions d’Etats répressifs clivant, corrompus et prédateurs. Les mouvements séparatistes africains sont plutôt suscités par des injustices d’Etat. Ils naissent en réaction à l’hégémonie d’un Etat hétéronome, perçu par les peuples comme une entité étrangère et prébendière. Ils sont provoqués par l’exclusion, la marginalisation et l’oppression économique sociale et politique dont sont victimes, de la part des Etats et des groupes ethniques qui en prennent possession, les ethnies et les régions qui ne participent pas au pouvoir où n’en sont pas les clientèles. Du Nigeria au Mali en passant par le Sénégal et la République Démocratique du Congo, cette grille de lecture de la genèse des séparatismes et des sécessions semble pertinente.

Les séparatismes et les mouvements sécessionnistes dans les Etats multiethniques d’Afrique sub-saharienne posent donc la question de la construction de l’unité politique des peuples. Ils font émerger la question urgente de la création d’une nation consentie, voulue par elle-même, constituée par le choix politique délibéré de ses citoyens potentiels.

Ils soulèvent la question d’un Etat autonome que cette nation se donne elle-même à elle-même ; d’un pouvoir public suprême qui est voué au service de l’intérêt général et gouverné par les membres de la nation conformément aux valeurs suprêmes selon lesquels elle veut être dirigée.

La nation moderne qui n’a pas encore été construite dans les Etats multiethnique d’Afrique subsaharienne reste donc entièrement à bâtir avec la Truelle. Rendant possible l’unité collective des citoyens sur d’authentiques projets historiques, unité indispensable au développement économique, la nation est sûrement le chaînon manquant qui le bloque. "Les nations sont le plus souvent la conséquence de l’établissement d’un Etat qu’elles n’en sont le fondement" écrit Eric HOBSBAWM. "Mais la simple fondation d’un Etat ne suffit pas à créer une nation" ajoute-t-il.

En Afrique sub-saharienne, l’unité nationale artificielle décrétée par les maîtres d’œuvre des partis uniques dans les Etats multiethniques, n’a pas construit un peuple-nation. L’existence des Etats indépendants n’a pas non plus produit un patriotisme citoyen parce qu’ils furent créés "à partir de régions existantes sous administration coloniale au sein des frontières coloniales" "tracées sans que les habitants aient eu leur mot à dire, parfois même sans qu’ils le sachent" comme le souligne fort pertinemment Eric HOBSBAWM.

Ce qui caractérise le patriotisme citoyen est la fidélité des membres de la nation à l’Etat qui a été créé par le peuple souverain et qui exerce le pouvoir en son nom pour servir l’intérêt général.

Ce qui caractérise le peuple-nation est qu’il représente l’intérêt commun contre les intérêts particuliers, le bien commun contre les privilèges.

Or Le règne de la corruption, des conflits d’intérêts et des antagonismes ethniques dans les Etats multiethniques africains trahit la carence d’un peuple-nation. La prédominance du loyalisme et de la préférence ethnique y dénonce le manque d’un patriotisme citoyen.

Il est donc urgent d’engager immédiatement une politique constructive de la nation dans les Etats multiethnique subsahariens pour éviter les partitions, les sécessions et les séparatismes.

En dépit du caractère désormais obsolète de l’Etat-nation dans un monde qui est de nos jours celui de la supranationalité, des grands regroupements économiques et politiques transnationaux, il est néanmoins nécessaire d’entreprendre, urgemment, dès maintenant, la construction d’Etats-nations en Afrique sub-saharienne pour inscrire la région dans la nouvelle restructuration supranationale du globe au risque d’une régression de cette portion du continent dans les partitions et dans l’infra-nationalité.

Telle devrait être, en Afrique, l’objectif immédiat de la démocratie qui réalise, à la différence du parti unique, les conditions concrètes dans lesquelles peut être diffusée la représentation géopolitique, somme toute, nouvelle de la nation et de son unité et dans lesquelles peuvent être mis en œuvre les débats, les discussions et les actions propres à résoudre les crises qui suscitent les séparatismes.

La question de la nature de ces débats, de ces discussions et de ces actions qui doivent être menés pour cheminer dans ce sens reste donc entièrement posée.

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COMMENT DEVIENT-ON TRIBALISTE ?

Par Emile KENMOGNE

Comment en vient-on à être tribaliste. Est-ce une donnée naturelle de la réalité humaine ou une sécrétion sociale liée par conséquent à l'expérience existentielle de l'individu ?

Aujourd'hui, les penseurs sociaux sont fondés à investiguer les notions de citoyenneté post nationale ou transnationale, de cosmopolitisme.

Ces notions s'illustrent par la porosité de l'État-nation, l'implantation méthodique de l'union européenne, l'exigence de l'union africaine, l'implacable mondialisation qui met en difficulté les divers particularismes, l'exigence de la mondialisation des droits humains, etc.

Mais parallèlement à cette fissuration de l'État-nation, socle théorique du contrat social et de l'idéal démocratique, l'on pourrait rassembler toute une série d'éléments qui témoignent d'un processus contradictoire qu'est la progression des micros ensembles, des formes communautaires et tribales d'existence.

Que ce soit d'une manière violente et sanglante dans certains pays, que ce soit d'une manière plus policée et plus douce dans d'autres pays, le repli tribal, communautaire ou identitaire est la première démarche vers le tribalisme qui doit être considéré comme un problème actuel pour la pensée politique.

Tribu, conscience tribale et tribalisme

La tribu est un ensemble humain homogène et plus ou moins organisé qui se distingue par une tradition de descendance, une culture, une langue et un nom communs. Pour les analystes, controverse sans conséquence, elle est tantôt une subdivision de l'ethnie, tantôt son équivalent. Ainsi définie, la tribu ne constitue pas un problème pour qui que ce soit.

C'est une donnée anthropologique, une réalité physique, historique et culturelle. Il en est de même de la conscience tribale ou la tribalité qui est le sentiment d'être de quelque part, d'appartenir à telle région ou à telle culture originelle ; la conscience tribale est donc la connaissance et l'acceptation de ses sources ; c'est la maîtrise de ses repères spatiaux-culturels.
Le tribalisme est la forme pervertie que prend une conscience tribale. C'est un ensemble d'attitudes discriminatoires basées sur les origines tribales. De même souche que le racisme, l'apartheid ou la xénophobie, le tribalisme est une déchéance morale soutenue par la mentalité qui détermine un Moi à voir en Autrui, une menace, un ennemi ou un contre homme simplement parce qu'il est d'une autre tribu que la sienne.

Aussi, le sujet tribaliste n'accorde-t-il de valeur qu'aux hommes qui sont issus de sa propre tribu. C'est là, en pratique du tribalisme, que la peur de l'autre laisse place à l'impression de sécurité. Soulignons que la conscience tribale ne conduit pas nécessairement aux attitudes tribalistes. De l'une à l'autre, il faut passer par une déchéance dont nous nous penchons plus loin sur les modalités. Il y a donc cette différence à noter entre conscience tribale et conscience tribaliste. 
C'est sous cette différence qu'il faut souligner que le tribalisme pose un problème moral parce qu'il fait d'emblée de la relation interindividuelle dans toute société multi tribale ou dans l'Etat-nation une relation belliqueuse et conflictuelle, rendant ainsi chaotique la vie communautaire.

Aussi, se poseront-ils toujours, dans une société où règne le tribalisme des individus ou le tribalisme d'Etat, des problèmes de justice sociale qui engendrent la violence ouverte ou larvée sous sa double forme physique et morale. Qui plus est, on ne saurait parler d'une véritable démocratisation, d'unité, de paix, d'intégration ou de développement dans un Etat miné par le tribalisme. Celui-ci est synonyme de désaveu ou de haine des compatriotes ; c'est l'antithèse du patriotisme.
Et pourtant, sur le plan théorique, le multiple ou la diversité n'est pas nécessairement un obstacle pour l'un. Dans certains cas, c'est la multitude qui édifie et consolide l'unité. Ce qui illustre parfaitement la dialectique du particulier à l'universel du philosophe allemand Hegel.

La dialectique du particulier à l'universel c'est le trajet de la conscience qui part de ses formes immédiates, subjectives (impression, sensation, perception), jusqu'aux manifestations spirituelles les plus élevées, les plus objectives. Par ce principe théorique, on montre que l'hétérogénéité ethnique, linguistique, culturelle, sociologique et politique d'une nation est un atout et non un handicap à la dynamique unitaire et à la cohésion de l'ensemble de cette nation. Cette hétérogénéité ne peut être un handicap que si la clôture des tribus pousse les citoyens à la dérive tribaliste.
C'est dire qu'au lieu de prétendre livrer une illusoire bataille contre les tribus - position qui ne manque pas de défenseurs - afin d'aplanir les spécificités et les différences tribales, le projet national de tout Etat moderne doit être conçu comme un lieu de dialogue, d'échange et d'enrichissement mutuel pour les diverses tribus. Dans ce contexte, la nation, si l'on emprunte une image de Senghor, sera "un véritable rendez-vous du donner et du recevoir". A la lumière de cet éclair conceptuel, abordons la question majeure qui nous préoccupe : Comment devient-on tribaliste ?

Investigation des processus de la déchéance tribaliste

La nature Devenir tribaliste ! Ce verbe sous-entend déjà un processus, un déploiement dans le temps. Ce qui laisse penser qu'on part de la considération selon laquelle nul ne peut naître tribaliste. On devient tribaliste peut-être par la force des choses. Mais un certain naturalisme démentirait cette idée et montrerait que la nature même nous Comment en vient-on à être tribaliste.

Est-ce une donnée naturelle de la réalité humaine ou une sécrétion sociale liée par conséquent à l'expérience existentielle de l'individu ?

Il y a d'abord cette attitude naturelle qu'est l'ethnocentrisme culturel. L'ethnocentrisme culturel est une tendance universelle qui consiste dans le fait de juger, sous estimer, dévaloriser et condamner les cultures étrangères à partir de sa propre culture tenue, plus à tort qu'à raison, pour supérieure.

L'homme de l'autre culture apparaît dès lors comme un "barbare", un "sauvage", une étrange personne, un sous-homme. Ce phénomène, s'il est mal contrôlé, entraîne le racisme, la xénophobie, le tribalisme parce qu'il perturbe considérablement la perception objective d'autrui.

En effet, si l'on cherche plus loin, on trouvera que la société, primitive ou industrielle, s'impose à l'homme d'abord et toujours sous le mode de la fermeture ou de la clôture. Le philosophe français Henri BERGSON, dans Les deux sources de la morale et de la religion (1932), établit la célèbre distinction entre la "société close" et la "société ouverte".

"La société close est celle dont les membres se tiennent entre eux, indifférents au reste des hommes, toujours prêts à attaquer ou à se défendre, astreints enfin à une attitude de combat. Telle est la société humaine quand elle sort des mains de la nature. L'homme était fait pour elle, comme la fourmi pour la fourmilière" (p. 283).

La distinction bergsonienne du "clos" et de l'"ouvert", plus nécessaire pour l'analyse sociale qu'elle n'indique une réalité spatiale, s'opère au triple niveau de la société, de la morale et de la religion. La morale de la société close est une morale dont l'obligation consiste essentiellement dans la pression du groupe sur l'individu, faisant ainsi de ce cadre le lieu de prédilection de ce que Emile DURKHEIM, sociologue français, nomme la "solidarité mécanique".

Le tribalisme serait donc l'effet d'une solidarité sélective, élémentaire, d'un mauvais nationalisme si étriqué qu'il fait déchoir dans la haine spontanée de l'autre homme, étranger à ma tribu.

L'intérêt et la peur

Mais si la nature explique des tendances anthropologiques universelles, l'ethnocentrisme, la clôture de la société primitive ou évoluée, elle ne justifie en aucun cas une déchéance morale comme le tribalisme, le racisme, la xénophobie.

En effet, toute attitude morale est une résistance à la nature. La morale relève donc de la culture, tout comme l'absence ou le rejet de la morale. Le tribalisme est un rejet de la morale ; il se cultive, alimenté par la recherche de l'intérêt d'une formation tribale qui se particularise. Le souci d'hégémonie, de la domination des autres tribus, l'intérêt pour une tribu de contrôler vaille que vaille l'appareil étatique d'une nation, l'arithmétique politicienne, conduiront ses membres à un tribalisme d'Etat aussitôt qu'ils accèderont au pouvoir.

Ainsi, la peur de l'autre, de la menace qu'il représente, bien plus que sa haine, explique le souci de le dominer et de l'écarter des centres de décision. Cette peur de l'autre peut prendre des formes extrêmes et morbides qui intègrent le besoin radical de le supprimer pour se mettre davantage en sécurité.

L'incapacité et la jalousie

Si l'on s'efforce de comprendre cette peur de l'autre sous laquelle on devient tribaliste, on verra qu'elle repose elle-même tantôt sur l'ignorance totale de l'autre, tantôt sur une bonne conscience de ses valeurs et de ses perspectives de progrès, de succès et d'avenir.

Dans ce second cas, la peur découle naturellement de l'incapacité et de la jalousie de celui qui la développe. De là à ce que le tribaliste soit méchant et sadique afin de compromettre consciemment l'advenue de ce qui demain sera la preuve tangible de son incapacité, il n'y a qu'un pas, franchi sans hésitation.

Voilà pourquoi on ne peut être tribaliste sans être méchant, parce qu'on s'estime incapable et qu'on se sent jaloux.

Le mimétisme, la mode, le conformisme

On peut enfin devenir tribaliste par mimétisme et par conformisme social ou moral. Pour être bien vu par les siens et ne pas être mis au ban de sa propre tribu, il faut en connaître les ennemis, l'idéologie et s'imposer de se "ranger" dans la bataille tribocentrique. Agir autrement serait héroïque et l'héroïsme n'est pas la chose du monde la mieux partagée. Il est exceptionnel.

Avec le conformisme, l'idée d'autonomie qui était constitutive de la modernité laisse place à autre chose. On pourrait parler d'hétéronomie, désignant par là le fait que je ne suis plus ma propre loi, la source de mes normes. Ma loi c'est l'autre. Je n'existe que dans et par l'esprit de l'autre, que dans et par le regard du groupe tribal.
Le "devenir mode du monde", pour emprunter cette formule de Michel MAFFESSOLI, professeur à la Sorbonne, est à cet égard intéressant : mode vestimentaire, mode langagière, mode corporelle, mode sexuelle. Il y a, comme dans le phénomène mode, quelque chose qui s'établit dans la société, ne reposant plus sur la volonté, mais reposant sur la contamination. C'est quelque chose de l'ordre de la viralité.

La mode c'est du viral ; cela donne lieu à des épidémies. Il y a donc quelque chose de cet ordre qui se met en place dans tous les domaines, y compris dans la propagation du tribalisme.

Pour aller plus loin

Cette question, "Comment devient-on tribaliste ?", comporte déjà une indication thétique. La recherche d'une réponse fait émerger cette thèse qu'on ne naît pas tribaliste, mais on le devient.

Si le tribalisme est un produit social, quelque chose qui s'ajoute à la société, il n'en est pas moins un mal dont souffre le corps social et dont on peut le débarrasser par une thérapie appropriée.

Le défi lancé à la science politique, à la philosophie politique, à la religion et à l'éthique aujourd'hui est celui de savoir comment soigner l'Etat-nation de cette maladie virale, mortelle, qu'est le tribalisme.

Comment penser le post tribal et la transtribalité (le dépassement de la tribu) en contexte de fière progression du tribalisme ? Cette question est évidemment un autre sujet.

DROIT DE REPONSE DE Clément MIERASSA

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 Droit de Réponse de Clément MIERASSA à l’article de Monsieur Casimir MALONGA Intitulé "Ignace NGAKALA et les Dessous Des milliards soi–disant alloues au CHU"

clement_mierassa.jpgJe me suis senti personnellement interpellé par cet article et j’ai jugé nécessaire d’apporter des éclairages pour une bonne compréhension.

En effet, j’y ai relevé le passage suivant : "on comprend qu’au cours d’une conférence de presse un homme politique ait parlé de certains chiffres et que la presse ait relayé ses propos. Mais, si de tels propos étaient tenus par le Ministre des Finances, ce qui ne peut être le cas puisqu’il connait le dossier, on lui aurait accordé un crédit, mais venant d’un opposant, cela peut être compréhensible".

J’ai tenu à réagir à ces propos pour faire une mise au point afin d’éclairer ma pensée. Ceci pour les trois raisons qui suivent :

-      La première parce que j’ai tenu une conférence de presse relative à l’analyse de la situation inhérente à la catastrophe du 04 Mars 2012, le vendredi 04 mai 2012.

-      La deuxième parce qu’au cours de cette rencontre je me suis une nouvelle fois poser la question de savoir où va l’argent du pétrole ? Et dans ce cadre je me suis vu dans l’obligation de parler de la situation sanitaire de notre pays et l’état du CHU ce jour tragique en particulier.

-      La troisième parce que les chiffres sont des monstres froids et des outils précieux pour la prise des bonnes décisions, la bonne gouvernance et la transparence.

Dans ce cadre j’ai souligné avec force que la question de l’utilisation de l’argent public dans notre pays tourmente sérieusement les esprits des congolais qui découvrent le 04 Mars 2012, l’état de délabrement dans lequel se trouve leur système sanitaire.

Le Centre Hospitalier et Universitaire qui avait bénéficié d’une dotation financière de 1.650.000.000 francs CFA en 2006 et qui devait faire l’objet d’une réhabilitation dans le cadre du programme prioritaire 2007–2009 avec une enveloppe globale de 20 milliards de francs CFA n’a ni ambulances, ni matériels de chirurgie, ni équipements adéquats et surtout ni médicaments pour faire face à la situation d’urgence due à la catastrophe.

Par ailleurs, l’année 2012 a été déclarée année de la santé pour tous. Mais, jusqu’au 04 mars 2012 il n’y avait aucun changement palpable dans l’accueil des malades au CHU, ce qui ne nécessite plus de commentaires. Tous les Congolais ont été témoins de cela. D’où l’aide multiforme que nous avons connue et reçue. 

Cette situation de mon point de vue a occasionné beaucoup d’interrogations et mérite des réponses claires. J’ai été peiné de constater une fois de plus le paradoxe entre les discours du Chef de l’Etat et leur mise en application. 

Je signale que, tout opposant que je suis, sur des questions aussi importantes qui touchent la vie de toute une Nation, je ne me permettrai jamais, alors jamais d’avancer des chiffres ou des choses que je ne maîtrise pas. Dans ce contexte en ma qualité de statisticien, je m’efforce toujours à être le plus rationnel possible. Qu’à cela ne tienne ce que j’ai énoncé n’est pas une vue de l’esprit.

Il sied donc, de signaler que selon l’article 85 de notre Constitution le Président de la République adresse, une fois par an, un Message au Parlement réuni en Congrès, sur l’Etat de la Nation.  

Dans ce cadre :

1.  Le Président SASSOU NGUESSO a déclaré ce qui suit dans son Message sur l’Etat de la Nation 2006 :

"La qualité de notre système de santé est pour le gouvernement une préoccupation de tous les instants. D’importants investissements sont consacrés à la construction, à la réhabilitation et à l’équipement des structures sanitaires, comme l’attestent les acquis du processus de municipalisation accélérée. 

Des efforts sont entrepris pour lutter contre les maladies infectieuses, les pathologies maternelles et infantiles, les maladies émergentes et réemergentes. Le budget consacré au secteur de la santé augmente d’une année à l’autre.

Il dépassera 50 milliards des francs CFA en 2006. Il faut, cependant reconnaître que beaucoup reste à faire.

Au regard de l’urgence et de la nécessité, j’ai donné des instructions aux membres du Gouvernement d’accélérer la réhabilitation du Centre Hospitalier et Universitaire de Brazzaville. Une dotation financière, dont la première tranche arrêtée à 1 milliard 650 millions de francs CFA, a été allouée à cet effet….."

Il apparait que le chiffre de 1,650 milliard n’est pas une invention mais une dotation qui devrait bel et bien débloquée.

2.  Dans le message sur l’Etat de la Nation 2007 le Président de la République a déclaré ce qui suit :

"Dans les secteurs de la santé, le plan National de Développement Sanitaire a été validé.

En plus de l’intensification de la lutte contre le VIH/SIDA, la schistosomiase ; le cholera, les efforts dans le secteur de la santé ont ces derniers mois, touché particulièrement les volets ci-après :

·      la mise en œuvre du programme d’Action Prioritaire de réhabilitation du Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville pour la période 2007-2009 évalué à 20 milliards de francs CFA à raison de 4 milliards 600 millions en 2007, 10 milliards en 2008 et 5 milliards 400 en 2009. Ce programme vise principalement :

-       la réhabilitation des infrastructures de base ;

-       la réalisation de grands travaux d’assainissement ;

-       la mise en fonctionnement des ascenseurs ;

-       la dotation en équipements techniques, médicaux et en véhicules ;

-       la relance des services de restauration, de maintenances biomédicales.

·       La réhabilitation du CHU qui se poursuivra au-delà de ce programme terminal sera accompagnée par les rénovations de la construction des Hôpitaux périphériques à Brazzaville et autres établissements sanitaires à l’intérieur du pays".

Les choses ont été clairement dites mais le constat sur le terrain est cinglant au-delà des déclarations.

Par contre, j’ai cru comprendre d’après l’article en référence que le CHU n’a pas vu passer tout  cet argent. C’est là où se situe tout l’intérêt des inquiétudes et des interrogations des Congolais : où est donc parti tout cet argent ? Et j’ajoute à quoi l’a-t-on utilisé réellement ?

Sur ce même créneau, il y’a visiblement le même débat sur les 300 milliards destinés à la délocalisation des casernes. Ceux qui pensent comme moi, ont besoin d’un éclairage là-dessus afin, de savoir et de comprendre.

C’est pour cela, que je pense à juste titre que le Ministre de la Santé, celui des Finances et du Budget comme bien d’autres doivent être interpellés dans le cadre de la catastrophe du 04 mars 2012 pour permettre aux Congolais de comprendre le fonctionnement de nos Institutions. Ce fonctionnement qui me paraît personnellement très opaque.

Avec les propos cités plus haut du Chef de l’Etat devant le Parlement réuni en Congrès, comment expliquer l’état de délabrement dans lequel se trouve notre système sanitaire ?

Je dis pour conclure que les chiffres que j’ai donnés ne sont pas une invention de ma part. Et je souligne avec force qu’ils ont été tirés des Messages sur l’Etat de la Nation 2006 et 2007 du Président de la République. C'est-à-dire des documents officiels.

J’ose espérer qu’ils ne sont pas faux et s’ils l’étaient, je n’ai aucune responsabilité là-dessus. Cela devrait faire prendre conscience aux Congolais que la recherche de la bonne gouvernance et de la transparence a des exigences. L’une d’entre elles est de disposer d’un bon système d’information et d’un service statistique national performant, efficace, indépendant et qui doit être à l’abri des pressions surtout politiques.    

TCHICAYA MISSAMOU : REBÂTIR LE RÊVE CONGOLAIS

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REBÂTIR LE RÊVE CONGOLAIS

http://www.hopeforcongofoundation.org/index.php

tchicaya-missamouTCHICAYA MISSAMOU invite la Diaspora congolaise de France à une séance de travail qu’il tiendra de 14H00 à 18H00, le Samedi 30 juin 2012 à l’hôtel Holiday Inn Paris - Gare de l’Est, 5 rue du 8 mai 45 Paris 75010.

Le président de Hope for Congo, TCHICAYA MISSAMOU se rendra à Brazzaville du 2 au 13 juillet 2012 pour acheminer et distribuer les dons colleter par sa fondation aux Etats Unis en faveur des populations congolaises. La valeur marchande de ce don est estimée à plus de 800 000 dollars soit l’équivalent de 300 millions de francs CFA. TCHICAYA MISSAMOU sera accompagné par des hommes d’affaires et des investisseurs américains pour évaluer les besoins du Congo Brazzaville.

Jamais un congolais n’aura été aussi généreux avec ses deniers personnels envers ses compatriotes et impliqué pour son pays.

Au cours de ce voyage, monsieur TCHICAYA MISSAMOU MBA aura l’occasion de s’entretenir avec les plus hautes autorités du Congo Brazzaville pour parler du rêve des congolais et faire des propositions concrètes.

L’apport de la diaspora africaine au développement de l’Afrique est indispensable ; d’ores et déjà, les flux financiers des membres de cette diaspora dépassent notablement - dans certains pays - les apports financiers extérieurs tels que l’aide publique au développement, l’investissement direct étranger et dans certains cas les recettes d’exportation.

Les compétences et les expertises acquises par la diaspora peuvent se substituées aux nombreux expatrier dont nos pays ont besoin pour assurer leur développement avec un coût moins élevé.

L’Afrique a besoin non seulement d’une diaspora africaine active sur le continent mais également bien intégrée dans le monde et ayant une certaine capacité d’influencer positivement les politiques africaines des pays hôtes.

Grâce à ses états de service d’instructeur dans l’armée américaine et d’ancien Marine rompu à toutes les guerres qu’à mener les USA ces dernières années, monsieur TCHICAYA MISSAMOU MBA parle de son pays régulièrement avec les autorités du Pentagone et du Congrès américain ; ressuscité le rêve congolais après avoir construit son rêve américain, tel est son ambition.

Membre de la diaspora congolaise des Etats-Unis, monsieur TCHICAYA MISSAMOU MBA à toujours rêver d’établir des ponts entre son pays et le reste du monde, de partager sa réussite, son expérience et ses nombreuses relations avec tous ses compatriotes afin de rétablir le rêve congolais.

Ecouter et échanger avec la diaspora congolaise de France puis parler des ambitions et des objectifs de sa fondation Hope for Congo, tels seront les thèmes de la rencontre proposée par monsieur TCHICAYA MISSAMOU MBA avant de se rendre à Brazzaville.

Hôtel Holiday Inn Paris Gare de l’Est

5 rue du 8 mai 45

75010 Paris

14H00-18H00

Merci de bien vouloir confirmer votre présence

Téléphonez au 06 99 09 68 95

Pour en savoir plus sur TCHICAYA MISSAMOU

Cliquez : http://www.mampouya.com/article-tchicaya-missamou-hope-for-congo-100828182.html

Hugues NGOUELONDELE : ESCROQUERIES ET MAGOUILLES A LA MAIRIE

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Après PRO-BRAZZA, voici l’alliance Ville de Brazzaville et SATAREM

Par Jean Claude BERI

Ngouélondélé"L’insalubrité à Brazzaville est une grosse épine qui cause tant de dégâts qu’il n’est plus permis de tolérer que son traitement puisse souffrir d’une quelconque légèreté coupable". Jean Claude BERI.

L’épineux problème d’assainissement, traitement et revalorisation des déchets dans la ville de Brazzaville aurait trouvé une solution selon la Mairie de Brazzaville faisant suite à son compte rendu de sa douzième session ordinaire du conseil municipal de la ville tenue ce 31 Mai 2012.

La mairie de Brazzaville excelle dans l’art de l’opacité des contrats nébuleux 

La société SATAREM, une entreprise française intervenant dans la valorisation des déchets solides et qui a été créée en 1992, aurait été choisie suite à un appel d’offre dont les contours sont restés jusqu'à présent plus obscurs que douteux.

Loin de nous ici l’idée de préjuger de la bonne foi de cette nouvelle entreprise qui se lancerait tambours battant dans la résolution du calvaire des déchets dans la ville de Brazzaville. Ni encore moins de mettre en doute "sa bonne expérience dans le secteur de la collecte des ordures ménagères".

SATAREM a cessé toute activité en France à la suite de sa radiation au Registre de Commerce des Sociétés (RCS) de Paris le 18-11-2010. La liquidation judiciaire de cette société a été prononcée pour "insuffisance d'actif" (1)

-      Comment une société liquidée judiciairement peut-elle remporter un appel d'offre au Congo.  

-      Comment le Conseil Municipal de Brazzaville et Hugues NGOUELONDELE peuvent-ils confier la gestion des ordures à une société française dont l'ensemble des activités ont été judiciairement liquidées.  

A tous Congolais de se faire une idée sur la capacité de Hugues NGOUELONDELE de conduire les affaires de la ville de Brazzaville. 

A n'en point douter la caution bancaire produite par cette société à Brazzaville mérite des égards. Nous osons croire qu'il s'agit d'un chèque en bois. N'étant pas solvable, SATAREM va profiter de l'avance de l’État Congolais pour s'équiper en Chine ou en Turquie.

Sans la protection du système clanique, Hugues NGOUELONDELE aurait été, sans doute, déjà emporté par le scandale des ordures.  

Ce qui frappe c'est aussi la manière de l'apparition de cette entreprise dans le paysage économique qui interpelle plus d’un congolais notamment sur l’acquisition de ce marché juteux de plusieurs milliards de Fr CFA par mois.

D’aucun prédit déjà un nouvel épisode d’escroquerie et de magouille dont la mairie de Brazzaville s’illustre bien sur pas mal de dossier : Le Chantier de la construction des marchés de Brazzaville, la collecte de taxes journalières, l’entretien de l’espace urbain des marchés… Bref toutes ces transactions mafieuses qui polluent tant le dossier d’assainissement, collecte et traitement des déchets depuis une dizaine d’année. Les autorités municipales n'ont pas communiqué aux citadins de Brazzaville le cahier des charges qui est exigé à cette société SATAREM et le montant que la ville doit payer à cette dernière pour l'ensemble des prestations demandées.

La transparence des fonds publics n'est pas une vertu pour l'équipe municipale dirigée par Hugues NGOUELONDELE. Depuis une dizaine d'années, nous ne cessons de dénoncer l'opacité et la gestion scabreuse ou l'art de "tailler dans l'os" les fonds publics par l'équipe municipale en place qui bénéficie du soutien du gouvernement à travers des relations politiques incestueuses. 

Les informations qui nous parviennent soulèvent déjà pas mal d’interrogation sur la fiabilité de la nouvelle société en charge du dossier "Traitement de déchets". Elle serait déjà en conflit d’intérêt avec la ville d’Abidjan, la première ville africaine à avoir soumissionnée SATAREM dans le projet "dite de collecte de déchets". Ce qui en ressort n’est pas très réconfortant pour la suite.

Certains observateurs affirment que "SATAREM ne fait pas de collecte d’ordures. C’est un cabinet d’ingénierie avec une branche dans la valorisation des déchets ménagers c’est-à-dire leur transformation en énergie renouvelable. Elle ne ramasse pas d’ordures et ne serait spécialisée que dans la transformation des déchets". (2)

Connaissant le roman rocambolesque entre la ville de Brazzaville et Pro-Brazza sur les malversations ayant occasionné la situation catastrophique non seulement en termes d’images, de probité morale et surtout de l’insatisfaction en terme du service rendu auprès des congolais, il serait prudent que les gestionnaires de la ville de Brazzaville qui ont accordé ce marché à SATEREM s’imprègne du dossier ivoirien et redouble de vigilance pour éviter que cette scabreuse affaire baptisée : AFFAIRE "Satarem-Greensol" : OULOTO ET BICTOGO PRIS « LES MAINS DANS LE SAC », ne se répercute à Brazzaville.

La mairie de Brazzaville et la SATAREM pour quel contrat d’objectifs ? 

Pour l’heure, nous ne pouvons mettre, par anticipation, en doute le savoir faire de la société SATAREM qui n’a que moins d’un mois d’exercice sur ce dossier congolais. C’est pourquoi notre sagesse nous oblige au respect et à l’observation sur le terrain de la conduite qu’affichera l’alliance SATAREM et la ville de Brazzaville.

Pas besoin de le rappeler que l’insalubrité à Brazzaville est une grosse épine qui cause tant de dégâts qu’il n’est plus permis de tolérer que son traitement puisse souffrir d’une quelconque légèreté coupable. Le nombre de morts causé par l’absence d’hygiène et de traitement de ces déchets est là pour nous imposer une rigueur exemplaire. Il appartient à chacun de nous de veiller à ce que nos responsables aient une attitude responsable dans leur choix. La moindre erreur de jugement ni encore moins de concussion dans ce genre de dossier entraine souvent des dégâts irréversibles.

Nous exigeons donc une transparence et une concrétisation efficace sur le terrain de l’alliance ville de Brazzaville et SATAREM pour offrir aux congolais une vie saine au quotidien. Ensemble nous pouvons combattre la mal gouvernance, l’affairisme et l’inexemplarité qui sont érigés en principe de gouvernance.

La résiliation de plein droit du contrat Ville de Brazzaville-SATAREM 

On était habitué aux affaires de terrains urbains vendus à plusieurs personnes. Hugues NGOUELONDELE et le conseil municipal viennent de faire la preuve d'une légèreté épouvantable en signant un contrat avec une société qui n'a aucune personnalité juridique.

L'adjudication de ce marché de la gestion des ordures à SATAREM n'obéit à aucune règle d'octroi des marchés publics au Congo Brazzaville. Et cela au terme d’une procédure d’appel d’offre qui a allègrement mêlé délit d’initié et clientélisme.

La stratégie de Hugues NGOUELONDELE qui a consisté à cacher l’identité des vrais propriétaires de l’entreprise aux autres membres du Conseil Municipal de Brazzaville ressemble beaucoup plus à un acte de grand banditisme qu’à la transparence chantée par le gouvernement de Denis SASSOU NGUESSO. Et puis, comment une société radiée en France peut-elle subitement devenir la meilleure au Congo Brazzaville ?

La décision de concéder à SATAREM la gestion des ordures a été adoptée le 31 mai 2012 par le conseil municipal et département de la ville, à l’issue de sa douzième session ordinaire.

Le préfet de Brazzaville doit exercer un contrôle de légalité. Le ou les responsables de SATAREM ont trompé la Ville de Brazzaville sur le fait que cette société était judiciairement liquidée.

Hugues NGOUELONDELE doit de plein droit résilier ce contrat car SATAREM est une société qui a été liquidée le 18-11-2010 et SATAREM ne pourra percevoir d’indemnisation.

 (1) - SATAREM (RCS Paris B 388 837 510). Entreprise radiée en FRANCE

Renseignements juridiques  

Activité

Ingénierie, études techniques
7112B

Catégorie

Ingénierie

Siège social

8 Rue des Immeubles Industriels
75011 PARIS

google map

Forme juridique

SA à conseil d'administration

 

SIRET

38883751000030

RCS

Paris B 388 837 510

Capital social

50.000,00 EURO

Immatriculation

12-10-1992

Radiation

18-11-2010

Nationalité

France

 

Décision de justice (3)

Depuis le 18-11-2010

Clôture pour insuffisance d'actif

 

Représentant des créanciers:

 

SELAFA MJA en la personne de Me Valérie LELOUP-THOMAS

 

 

Liquidateur:

 

SELAFA MJA en la personne de Me Valérie LELOUP-THOMAS

 

 

Depuis le 06-01-2006

Liquidation judiciaire

Depuis le 01-12-2005

Redressement judiciaire

 

Représentant des créanciers:

 

SELAFA MJA en la personne de Me Valérie LELOUP-THOMAS

 

 

Liquidateur:

 

SELAFA MJA en la personne de Me Valérie LELOUP-THOMAS

 

 

 

Dirigeants (4)

PCA

M. Jerome FRILER

DG

M. Jerome FRILER

Administrateur

Mme Sandrine FRILER

Administrateur

M. Lucien FRYDLENDER

 

 

(2) - AFFAIRE "Satarem-Greensol" : OULOTO ET BICTOGO PRIS « LES MAINS DANS LE SAC »,

UN DOCUMENT A LIRE ABSOLUMENT ! : ASSAlE Tiémoko : Source : L’Eléphant Déchaîné

DRAME DE MPILA / PARODIE d'ELECTIONS AU CONGO

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DRAME DE MPILA : LES RESPONSABILITES POLITIQUES

Les officiers Généraux, Mondjo, Dabira et JDO au Tribunal

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

MpilaQuelques officiers supérieurs ont commencé à défiler au tribunal de grande instance de Brazzaville. Parmi ceux-ci, on peut citer : Jean Dominique OKEMBA, Norbert DABIRA, Charles Richard MONDJO et bien d’autres. Côté gouvernement, on note le ministre BOWAO qui est en train d’être entendu au moment où nous bouclons cette édition. Ces derniers ont apporté leur part de vérité, mais sans pour autant être incarcérés à la maison d’arrêt de Brazzaville. Alors que le colonel Marcel NTSOUROU qui souffre actuellement d’hypertension, y est écroué.

Le ministre d’Etat Emmanuel YOKA ne devrait-il pas donc convenir avec tous ceux qui plaident pour l’interpellation de tous les hauts responsables civils et militaires qui avaient la charge de contrôler toutes ces armes et de prendre des mesures indispensables pour qu’elles soient entreposées dans des conditions idéales.                      

Le commun des Congolais n’arrête toujours pas de se poser la question de savoir pourquoi quelques officiers de commandement ont été interpellés, pendant que d’autres sont toujours libres. N’ont-ils pas une part de responsabilité dans les manquements liés aux mauvaises conditions d’emmagasinage et d’entreposage de ces importants stocks d’armes de guerre, parmi lesquelles se trouvaient celles dites de destruction massive ?

Parlant justement de ces armes et minutions à destruction massive, Talassa s’est rapproché de quelques spécialistes nationaux et internationaux qui lui ont dit être surpris de voir ces armes au Congo Brazzaville et la légèreté dans la gestion de celles-ci comme le démontre la catastrophe qui a fait autant de dégâts.                     

Les faits sont têtus ! Notre armée est en crise. Cette crise est très profonde et vient de produire de grands effets. C’est ainsi qu’il ne sert à rien de la minimiser, en tentant de masquer certains faits gravissimes qui sautent aux yeux.

En effet, l’onde de choc, les luminosités, les détonations et les bruits assourdissants des explosions survenues à Mpila prouvent à suffisance que ces armes en très grande quantité, très puissantes, très dangereuses, étaient des armes de destruction massive. Personne ne peut mettre cela en doute. Ce sont les signes des armes spéciales.

La formation d’un grand champignon de type nucléaire au cours de ces explosions laisse croire à la présence des substances toxico-chimiques de type atomique ou des explosifs puissants ; de la nitroglycérine dérivée de la glycérine, entrant dans la composition de la dynamite, peut-être du nitrate aussi, très nuisibles à l’homme et à l’environnement. Ces signes et explosions font plus pensé à des bombes pour aviation, des milliers d’obus explosifs perforants et autres, avec toutes leurs charges fortes, notamment de calibre 1, 2, 3, 4 ; beaucoup de fusées instantanées et beaucoup d’anneaux de freinage stockés à la va-vite et mal.

Au regard de tout ce qui précède, il est donc temps que les responsabilités politiques et techniques des uns et des autres soient établies. Plusieurs questions sur le drame du 4 mars ne relèvent-ils pas du secret-défense ? Ce qui sous-entend donc que si le secret-défense n’est pas levé, le procès sur l’affaire du 4 mars va connaître beaucoup d’entorses.

Qu’à cela ne tienne,  la présence au tribunal de grande instance de Brazzaville devrait permettre de faire la lumière sur le drame de Mpila, sinon à quoi cela va-t-il servir ?

Selon le journal "Le Canard Enchaîné", le régime de SASSOU NGUESSO avait fait une commande importante d’appareils de communication et des tenues militaires chinoises ;  d’armes chinoises de combat à savoir des QBZ-95 et 97, des AK-47 et 74, ainsi que des FAMAS de l’armée française achetées à Singapour en 2007, par le fils de SASSOU NGUESSO et de son conseiller spécial, Jean Dominique OKEMBA.

Il faut noter que toutes ces armes avaient été acheminées au port de Pointe-Noire à la fin de l’année 2008, puis livrées au Congo Brazzaville la même année, grâce aux contrats signés entre le gouvernement de Pékin et le pouvoir de Brazzaville qui, en contrepartie, avait accepté de livrer d’importantes cargaisons de pétrole à la Chine. "Le Canard enchainé" avait aussi dévoilé que les livraisons avaient débuté en mars 2004.

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Parodie d’Elections Législatives au Congo Brazzaville

Le Président Rigobert NGOUOLALI Annonce les Couleurs en Demandant le Boycott des Prochaines Législatives au Congo Brazzaville

Par Cécilia France MASHITA (Talassa)

urne.jpgAu regard des pesanteurs qui caractérisent les prochaines élections législatives de juillet 2012, beaucoup des leaders des partis politiques de notre pays, tant de l’opposition que de la mouvance présidentielle, ne cessent de prophétiser que ces échéances électorales ne seront que la copie conforme, en bonne et due forme de celles organisées antérieurement à savoir celles de 2005 et 2007, tout en dénonçant l’hégémonie du Parti Congolais du Travail (PCT), la formation politique au pouvoir, mais aussi les tricheries, les tripatouillages et les fraudes devant être perpétrés dans ce cadre pour le plus grand intérêt du régime de SASSOU NGUESSO qui lutte, coûte que coûte, pour sa pérennisation.

Parmi ces leaders des partis politiques qui ne mâchent plus leurs mots concernant les prochaines élections législatives de juillet 2012, figure le président de l’Action pour la Renaissance du Congo (ARC), président du Front des Partis de l’Opposition Congolaise (FPOC) M. Rigobert NGOUOLALI qui, au cours de la communication qu’il a faite le 9 juin 2012 à Brazzaville, a demandé aux militants et sympathisants de son parti de boycotter ces législatives en restant à leurs domiciles, avant d’annoncer qu’il ne sera plus candidat à ce scrutin, jugé par lui, non transparente, impartiale, non équitable et dont les résultats définitifs sont d’avance bien connus.  Pour lui, "l’abstention massive et organisée est la seule arme pacifique et démocratique que le peuple congolais peut brandir face aux gouvernants qui le méprisent et le paupérisent".

Ce qui sous-entend que l’achat des consciences et la corruption seront de la partie pour que les candidats du pouvoir à ces élections législatives passent à n’en point douter dès le premier tour. Des phénomènes que Denis SASSOU NGUESSO a du mal à éradiquer puisque l’aveu d’impuissance qu’il avait exprimé en la matière en 2009 lors de son investiture, est, on ne peut plus clair, comme l’eau de source.

A cette occasion, il avait  dit : "En dépit de nos efforts multiples, notre pays n’est pas encore, hélas exempte de corruption, de concussion, de fraude, de détournement de deniers publics et d’autres actes autant répréhensibles que néfastes à l’accomplissement du bonheur collectif. Ici, ce sont les gouvernants qui sont interpellés. Parmi les premières attentes de notre peuple, il y a l’espoir que s’arrête la dérive morale qui gangrène notre pays".

N’ont-ils pas raison tous ceux qui croient que sans la corruption, la fraude, la concussion, et l’achat des consciences organisés à tous les échelons au niveau de l’Etat, le régime de Brazzaville vacillant serait déjà en débandade. En témoignent toutes les péripéties barbares et indignes des personnes civilisées auxquelles on assiste pendant les différentes échéances électorales qui se déroulent dans notre pays.

Si le pouvoir de SASSOU NGUESSO voulait des élections transparentes, équitables, justes et pouvant offrir à tous les candidats les mêmes chances pourquoi s’entête-t-il, s’est interrogé le président Rigobert NGOUOLALI, à organiser des parodies d’élections sans la tenue d’un recensement fiable pour réaliser selon les lois et règlement de la République une vraie révision des listes électorales, la mise en place d’un découpage électoral reflétant les réalités des différentes circonscriptions administratives.

Pour éviter le statu quo, comme toujours, le Président Rigobert NGOUOLALI dans la correspondance qu’il avait, pour le compte du FPOC, adressée le 10 février 2012 au chef de l’Etat, M. Denis SASSOU NGUESSO, pour lui "demander, dans l’intérêt supérieur de la nation, de convoquer d’urgence à Brazzaville une rencontre avec tous les acteurs politiques pour trouver des voies politiques adéquats afin d’assurer la pérennité et le bon fonctionnement des institutions de la République du Congo".

Il a dénoncé à cette occasion les vaines promesses faites le 14 mai 2011 par le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, M. Raymond Zéphyrin MBOULOU, aux leaders des partis de l’opposition sur la réalisation d’un recensement administratif spécial de façon consensuelle qui devait se concrétiser à partir de novembre 2011.

Ce recensement administratif spécial organisé de façon consensuelle avait pour but de permettre l’établissement d’un corps électoral fiable au-dessus de tout soupçon et un découpage électoral qui tient compte du poids démographique.

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BRICOLAGE ET TRICOTAGE des ELECTIONS AU CONGO BRAZZAVILLE

SASSOU NGUESSO, Coince par l’Article 185 de sa Propre Constitution 

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa) 

sassou_demon.JPGC’est dans un climat délétère que M. SASSOU NGUESSO s’apprête à organiser sa énième parodie d’élection pour renouveler la chambre basse du parlement comme le prouve le recensement général de la population, base d’une élection transparente mais qui a été curieusement foulée au pied.

C’est un secret de polichinelle. Le décret présidentiel qui convoque, pour les échéances des élections législatives 2012, le corps électoral sur l’étendue du territoire national a été publié le 25 mai 2012. Le premier tour aura lieu le 15 juillet 2012. Le dépôt des dossiers de candidatures à ces élections législatives a été annoncé après la publication d’un arrêté ministériel et fixe ainsi la date du 1er au 11 juin 2012.

La carte électorale qui a fait déjà couler beaucoup d’encre et de salive, attise aujourd’hui la polémique dans les rangs de l’opposition qui voit, derrière cette opération, se profiler une fois de plus un hold-up électoral avec un recensement non fiable, alors qu’un recensement crédible est un gage d’une élection transparente.  Or, les élections législatives de 2012 représentent un enjeu politique majeur pour notre pays.

En effet, une élection constitue le mode le plus légitime pour désigner les représentants de la République. Elle suppose une liberté de choix, symbolisée par la multiplicité des candidatures, un corps électoral fiable, une loi électorale impartiale, une commission électorale non partisane, l’égalité de traitement entre les compétiteurs.

Comme à l’accoutumée, au lieu de prendre acte du drame de Mpila pour repenser une nouvelle manière de gouverner, le pouvoir a plutôt opté pour une retraite tactique, réfléchie par crainte de perdre le pouvoir. La politique du tout armement nous a conduits droit au mur, et l’inévitable s’était immanquablement produit. La mémoire traumatisée des Congolais, suite au drame de Mpila est encore toute fraîche, et voilà les politiques embarqués dans une voix de discorde à la place de celle de l’apaisement et du dialogue pour la sauvegarde de la paix et la justice dans l’unité de la République.              

Les causes de discorde sont symptomatiques du climat de défiance et de manque de confiance mutuelle que traverse depuis longtemps notre pays. Le pouvoir aurait pu organiser un dialogue politique avec les acteurs politiques de tous bords pour dissiper ce climat de méfiance et convaincre les Congolais sur sa volonté politique d’organiser les élections libres, démocratiques et transparentes.

Recensement administratif, la machine à fraude est en plein régime ? 

Le gouvernement qui devait mettre un accent particulier sur la maîtrise du corps électoral, l’élaboration des listes électorales, la mise en place du fichier électoral et d’une commission électorale nationale indépendante afin de surseoir sa crédibilité d’organiser des élections législatives transparentes, a refusé un vrai dialogue entre les acteurs politiques des deux bords. 

Il sied de noter que tout le monde s’accorde à dire que les élections de 1992  étaient démocratiques et transparentes parce qu’elles étaient organisées par un organe indépendant.

Quelques questions subsistent sur le nouveau recensement administratif, pour plus d’un opposant, il est permis de penser qu’à partir de cette opération, les élections de 2012 ne seront pas libres, démocratiques et transparentes. Sauf à être dupe, le gouvernement nous prépare à un nouveau hold-up électoral. 

Il apparaît clairement que les départements des Plateaux, de la Cuvette ouest et de la Cuvette centrale sont plus peuplés en 2001 qu’en 2007 c’est à dire sept (7) ans auparavant. Ce qui constitue là un premier "indice" du "gonflement des données" par le "recensement administratif" de 2001.

L’écart entre les "données théoriques" de la population en âge de voter et le corps électoral donné par les organisateurs s’accroît au fil des années et atteint 448.351 électeurs en juin 2008. Ce chiffre nous permettra (de savoir à quoi il a servi) de démontrer et de déduire le nombre réel de votants à l’élection présidentielle. Le corps électoral aux "élections locales" de juin 2008 de 2.277.144 électeurs correspond plutôt à une population de 4.712.632 habitants environ, chiffre de projection de la population du Congo Brazzaville vers 2015.

Le  ratio "corps électoral/population" est pour toutes les élections, supérieur à 55%, ce qui aurait tendance à remettre en cause la structure démographique de notre pays dans laquelle la population jeune est majoritaire et représente près de 52%.

Découpage électoral

Au-delà des bisbilles politiques habituelles, la question se pose sur la pertinence du découpage électoral. Ce découpage ne respecte aucune logique démographique ou territoriale, aucune consistance historique. Il n’assure pas une répartition équitable des sièges à l’Assemblée nationale.  Le gouvernement est intervenu avec des petits ciseaux et le rendu est surprenant. C’est un déni de démocratie, et le grand perdant, c’est la République. 

A titre d’exemples,  au niveau des départements : le département de la Bouenza qui est le plus peuplé du Congo Brazzaville, avec  une population de 309.073 habitants, n’a que 11 circonscriptions électorales, autant que le département de la Cuvette qui n’a que 156.044 habitants ; moins que le département des Plateaux qui ont 13 circonscriptions avec 174.591 habitants ; moins que le département du Pool qui a 14 circonscriptions pour 236.595 habitants, et moins que le département du Niari qui a 17 circonscriptions avec 231.271 habitants.

Au niveau des districts : les districts d’Epena avec 17.499 habitants, Mvouti avec 18.094 habitants, Ewo avec 20.165 habitants, Ollombo avec 21.272 habitants, Mossaka avec 25.636 habitants ont chacun deux circonscriptions, alors que  les districts de Bétou avec 29.736 habitants, Loudima avec 32.775 habitants,  Kinkala avec 34.608 habitants, Mouyondzi avec 36.815 habitants, Impfondo avec 47.451 habitants, Madingou avec 62.800 habitants, Nkayi avec 71.620 habitants n’ont qu’une seule circonscription.

Au niveau des communes, on note qu’à Pointe-Noire, la commune Lumumba avec 109.456 habitants a trois circonscriptions comme les communes de Tié-Tié avec 257.255 habitants et Loundjili avec 260.927 habitants. 

S’agissant de Brazzaville, on relève que la commune de Poto-Poto, la moins peuplée avec 93.000 habitants a trois circonscriptions, alors que Bacongo avec près de 99.000 habitants et Mfilou avec 196.440 habitants n’ont que deux circonscriptions. Paradoxalement, Moungali avec une population de 116.719 habitants a trois circonscriptions et que Ouenzé avec 182.057 habitants a quatre circonscriptions.

Un pouvoir unilatéral de commandement

Le gouvernement qui doit s’efforcer à ramener la quiétude aux Congolais, s’obstine à être intransigeant quant à l’amorce d’un dialogue national pour des élections libres et transparentes. L’autorité légitime du pouvoir en place n’est pas contestée, mais dans une démocratie, les forces vives du pays doivent être associées pour l’harmonisation des institutions de la République.

La politique du pouvoir unilatéral de commandent ne favorise pas la transformation de nos compatriotes en citoyens responsables pour œuvrer dans l’intérêt national de la République. Le gouvernement doit faire montre de capacité républicaine à discuter avec les citoyens afin de trouver des compromis mutuellement avantageux dans l’intérêt général de la République.

L’autorité qui est simplement la force brute, matérielle et physique n’est pas un déclencheur de conciliation et de dialogue. Aujourd’hui, les investigations sociologiques nous révèlent des phénomènes beaucoup plus complexes que le simple exercice de coercition externe, de la domination du poing ou du fouet. Psychologiquement, une analyse tant soit peu poussée du phénomène de l’obéissance politique constate l’insuffisance de la seule force matérielle.  

En effet, à l’extrême limite, il faudrait un policier derrière chaque citoyen, et un policier derrière chaque policier. "Qui gardera le gardien lui-même ?" comme il est déjà demandé dans l’Ecriture.

Que se cache-t-il derrière les élections législatives ?

La stratégie du Parti Congolais du Travail (PCT) de présenter plus d’une centaine de candidatures sur l’étendue du territoire national n’est pas de bon augure. Cette posture d’hégémonie laisse à penser que l’ambition affichée de ce parti d’obtenir la majorité absolue au Parlement, étant donné que le Sénat lui est déjà acquis, dénote la mise en œuvre des combines politiques à l’horizon des présidentielles de 2016. 

Mais cette manœuvre court le risque d’une dissidence ou d’une implosion à l’intérieur du front des partis de la majorité présidentielle. Il est sans dire que les fissures s’accentuent au fur et à mesure que les échéances s’approchent. A défaut de trouver des compromis avec son allié, le PCT et certains partis de cette alliance vont à la bataille en rangs dispersés, soit en maintenant leurs candidats dans les circonscriptions à litige, soit en se présentant en indépendants.

Il sied de noter que Me Martin MBERI a esquissé un scénario dans "Elections législatives 2012", qui soutient que le vote du président de la République soit au suffrage uninominal indirect à un seul tour. Vu sous cet angle, on voit profiler à l’horizon 2016 le diable à la longue queue. Ainsi, toutes les rumeurs ou hypothèses émises jusqu’à présent sur le choix du dauphin du souverain inéluctablement sont en passe de se matérialiser. Les grands électeurs, le parlement et le sénat, étant déjà acquis à la cause, il ne restera que le bon vouloir du souverain pour désigner qui il veut pour que la cause soit entendue.

Le régime de Mpila a l’unique souci de régenter la société pour perdurer et faire fructifier sa rente.  C’est dans ce contexte chaotique que le pouvoir, épaulés par certains partis politiques dits de  l’opposition qui ont participé à la concertation d’Ewo, compte organiser les prochaines élections législatives. C’est à se demander si par ce subterfuge, la fraude attendue aidant, le parti au pouvoir ne cherche pas à imposer un jeu d’alliances, même contre nature, une nouvelle carte politique à la mesure des ambitions du président. Cette opération a été pour le régime en place, un préalable à ces élections législatives à venir.

Malgré le prêchi-prêcha ressassé du pouvoir de Mpila et de l’opposition dite "non radicale" sur la concertation d’Ewo, les faits sont têtus et donnent raison au Front des Partis de l’Opposition Congolaise qui n’avait cessé de décrier que cette concertation relevait d’une mascarade politique et n’accoucherait que d’une souris. 

En effet, l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (U.Pa.D.S) qui avait fait le déplacement d’Ewo, aujourd’hui dénonce l’application des conclusions de la concertation d’Ewo et constate que "les lois et les textes réglementaires pris par le gouvernement, en application des conclusions d’Ewo, sont loin de l’esprit d’Ewo, qui lui-même, est en deçà des standards africains en matière d’élections ; le recensement administratif spécial tant demandé n’a pas été accepté par le gouvernement ; le découpage électoral reste inique ; le retrait des préfets et des sous-préfets de la présidence des commissions locales ne change en rien à la chose, puisque les secrétaires généraux des districts, des arrondissements, des mairies ou les hauts fonctionnaires qui sont pour les remplacer sont nommés par le pouvoir, et donc leur loyauté et leur allégeance sont dévolues au pouvoir en place".

Mais, les partis membres du Front des Partis de l’opposition Congolaise, tout en dénonçant les manœuvres politiciennes mises en place par le pouvoir de Mpila, s’accordent à penser que la politique de la chaise vide ne paie pas et pour déjouer les pièges du pouvoir et constater les imperfections, leur présence sur le terrain s’avère nécessaire.

Alors, le démocrate congolais s’arroge le droit de s’interroger sur la participation à ce scrutin qui risque de mettre en selle un pouvoir illégitime et honni de la population pour avoir détruit la société civile et les partis politiques crédibles qui jouent un rôle d’intermédiation entre le pouvoir et la population afin d’éviter toute explosion sociale dont personne aujourd’hui, même un mage, ne peut prévoir les conséquences.  Le risque de la participation vaudrait-il la peine d’être pris ? A vous de jouer.

Loin de nous, l’idée de prôner le boycotte électoral, cependant, il sied de dire haut et fort, à partir du moment où les candidats de l’opposition s’engagent dans la course, il ne faut donc pas crier à la tricherie. Il est souhaitable de veiller dans tous les bureaux de vote question de comparer tous les procès verbaux.                    

Par ailleurs, pour ne pas paraphraser M. MAKAYA, face à la misère endémique qui sévit dans le pays, accentuée par le drame de Mpila, M. SASSOU NGUESSO n’a même pas exigé la solidarité de ses députés et ministres. Pourtant, il aurait dû revoir à la baisse le traitement de ces individus dont les émoluments culminent mensuellement à plus de cinq millions de francs CFA. Bref, l’égocentrisme, la mauvaise foi, et l’escroquerie politique, comme on le voit, ont été érigés en système de gouvernement en République du Congo.

La vérité c’est que, le changement tant souhaité au Congo Brazzaville, passera sans nul doute d’abord par le changement des mentalités, le patriotisme, l’amour du prochain et la prise en main du destin de notre pays par une nouvelle génération d’hommes et de femmes, en s’appropriant les appareils politiques historiques confisqués par des personnes cupides et vendeurs d’illusions. L’esprit de sacrifice et d’ouverture vers d’autres forces de progrès dans une logique de synergie sont, à n’en point douter, les gages d’un succès inéluctable contre les forteresses de l’obscurantisme incarnées par le pouvoir de Brazzaville.

N’oublions pas que M. SASSOU NGUESSO est coincé par l’article 185  de la Constitution qui stipule : "L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au président de la République et aux membres du Parlement. Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire. La forme républicaine, le caractère laïc de l’Etat, le nombre de mandats du président de la République, ainsi que les droits énoncés aux titres I et II ne peuvent faire l’objet de révision".

Ainsi, pour éviter demain, des poursuites judiciaires et autres, M. SASSOU NGUESSO a refusé d’organiser des élections législatives libres et transparentes comme le prouve la non organisation du recensement des populations moins encore le toilettage du fichier électoral avec un découpage falsifié dans le seul but d’obtenir une nouvelle assemblée qui sera la pierre angulaire permettant de modifier la Constitution scélérate de 2002, assurant à son clan de le succéder, faisant ainsi de la République du Congo une pseudo-monarchie républicaine.


L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions…

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Discours du Président Barack OBAMA le 11 Juillet 2009 à Accra

Voici un discours fort que beaucoup d’Africains et de Congolais étaient impatients d'entendre. Il semble d’ailleurs s'adresser et interpeller directement le Royal Cobra, un certain Denis SASSOU NGUESSO et le Congo Brazzaville. Même si le nom de ce dernier n'est pas prononcé.
Bruno OSSEBI, seul dans son salon, avant que la chambre dans laquelle dormaient sa compagne et ses deux enfants ne s'embrase, suivait l'investiture de Barack OBAMA à Washington.
Il rêvait sûrement du jour où ce Président afro Américain s'adresserait aux dictateurs Africains dont SASSOU NGUESSO.
C’était le 11 juillet 2009 devant le Parlement Ghanéen….
Barack-ObamaJe vous parle à la fin d'un long voyage. Je l'ai commencé en Russie par une réunion au sommet entre deux grandes puissances. Je me suis rendu en Italie pour la réunion des grandes puissances économiques du monde. Et me voici, enfin, au Ghana, pour une simple raison : le XXIe siècle sera influencé par ce qui se passera non seulement à Rome ou à Moscou ou à Washington, mais aussi à Accra.
C'est la simple vérité d'une époque où nos connexions font disparaître les frontières entre les peuples. Votre prospérité peut accroître la prospérité des Etats-Unis. Votre santé et votre sécurité peuvent contribuer à la santé et à la sécurité du monde. Et la force de votre démocratie peut contribuer à la progression des droits de l'homme pour tous les peuples.
Je ne considère donc pas les pays et les peuples d'Afrique comme un monde à part ; je considère l'Afrique comme une partie fondamentale de notre monde interconnecté (...). Ce partenariat doit se fonder sur la responsabilité mutuelle et sur le respect mutuel
(...) Nous devons partir du principe qu'il revient aux Africains de décider de l'avenir de l'Afrique. Je dis cela en étant pleinement conscient du passé tragique qui hante parfois cette partie du monde. Après tout, j'ai du sang Africain dans les veines, et l'histoire de ma famille englobe aussi bien les tragédies que les triomphes de l'histoire de l'Afrique dans son ensemble.
Certains d'entre vous savent que mon grand-père était cuisinier chez des Britanniques au Kenya, et bien qu'il fût un ancien respecté dans son village, ses employeurs l'ont appelé "boy" pendant la plus grande partie de sa vie. Il était à la périphérie des luttes en faveur de la libération du Kenya, mais il a quand même été incarcéré brièvement pendant la période de répression. Durant sa vie, le colonialisme n'était pas simplement la création de frontières artificielles ou de termes de l'échange inéquitables ; c'était quelque chose que l'on éprouvait dans sa vie personnelle jour après jour, année après année.
(...) Il est devenu adulte à un moment de promesse extraordinaire pour l'Afrique. Les luttes de la génération de son propre père ont donné naissance à de nouveaux Etats, en commençant ici au Ghana. Les Africains s'éduquaient et s'affirmaient d'une nouvelle façon. L'histoire était en marche.
Toutefois, malgré les progrès obtenus - et il y a eu des progrès considérables dans certaines parties de l'Afrique -, nous savons aussi que cette promesse est encore loin de se réaliser. (...)
Dans de nombreux pays, l'espoir de la génération de mon père a cédé la place au cynisme, voire au désespoir. Certes, il est facile de pointer du doigt et de rejeter la responsabilité de ces problèmes sur d'autres. Il est vrai qu'une carte coloniale qui n'avait guère de sens a contribué à susciter des conflits, et l'Occident a souvent traité avec l'Afrique avec condescendance, à la quête de ressources plutôt qu'en partenaire.

Cependant, l'Occident n'est pas responsable de la destruction de l'économie Zimbabwéenne au cours des dix dernières années, ni des guerres où des enfants sont enrôlés comme soldats. Durant la vie de mon père, ce sont en partie le tribalisme et le népotisme dans un Kenya indépendant qui, pendant longtemps, ont fait dérailler sa carrière, et nous savons que cette forme de corruption est toujours un fait quotidien de la vie d'un trop grand nombre de personnes.
Or nous savons que ce n'est pas là toute l'histoire. Ici (...) le peuple Ghanéen a travaillé dur pour consolider la démocratie. (...) Ce progrès ne possède sans doute pas l'aspect dramatique des luttes de libération du XXe siècle, mais que personne ne s'y trompe : il sera, en fin de compte, plus significatif.

(...) C'est une nouvelle période de grande promesse. Seulement cette fois-ci, nous avons appris que ce ne seront pas de grandes personnalités telles que Nkrumah et Kenyatta qui décideront du destin de l'Afrique. Ce sera vous, les hommes et les femmes du Parlement Ghanéen et le peuple que vous représentez. Ce seront les jeunes, débordant de talent, d'énergie et d'espoir, qui pourront revendiquer l'avenir que tant de personnes des générations précédentes n'ont jamais réalisé.
Maintenant, pour réaliser cette promesse, nous devons tout d'abord reconnaître une vérité fondamentale, (...) à savoir que le développement dépend de la bonne gouvernance. C'est l'ingrédient qui fait défaut dans beaucoup trop de pays depuis bien trop longtemps. C'est le changement qui peut déverrouiller les potentialités de l'Afrique. Enfin, c'est une responsabilité dont seuls les Africains peuvent s'acquitter.
Quant aux Etats-Unis et au reste de l'Occident, notre engagement ne doit pas se mesurer uniquement à l'aune des dollars que nous dépensons. (...) Le véritable signe de réussite n'est pas de savoir si nous sommes une source d'aide perpétuelle qui aide les gens à survivre tant bien que mal, mais si nous sommes des partenaires dans la création des capacités nécessaires pour un changement transformateur.
Cette responsabilité mutuelle doit être le fondement de notre partenariat.

Aujourd'hui, je parlerai tout particulièrement de quatre domaines qui sont essentiels pour l'avenir de l'Afrique et de tous les pays en développement : la démocratie, les possibilités économiques, la santé et le règlement pacifique des conflits.
Premièrement, nous devons soutenir les démocraties puissantes et durables.
Comme je l'ai dit au Caire, chaque nation façonne la démocratie à sa manière, conformément à ses traditions. Mais l'histoire prononce un verdict clair : les gouvernements qui respectent la volonté de leur peuple, qui gouvernent par le consentement et non par la coercition, sont plus prospères, plus stables et plus florissants que ceux qui ne le font pas.
Il ne s'agit pas seulement d'organiser des élections - il faut voir ce qui se passe entre les scrutins. La répression revêt de nombreuses formes et trop de pays, même ceux qui tiennent des élections, sont en proie à des problèmes qui condamnent leur peuple à la pauvreté. Aucun pays ne peut créer de richesse si ses dirigeants exploitent l'économie pour s'enrichir personnellement, ou si des policiers peuvent être achetés par des trafiquants de drogue. Aucune entreprise ne veut investir dans un pays où le gouvernement se taille au départ une part de 20 %, ou dans lequel le chef de l'autorité portuaire est corrompu.
Personne ne veut vivre dans une société où la règle de droit cède la place à la loi du plus fort et à la corruption. Ce n'est pas de la démocratie, c'est de la tyrannie, même si de temps en temps on y sème une élection ça et là, et il est temps que ce style de gouvernement disparaisse.
En ce XXIe siècle, des institutions capables, fiables et transparentes sont la clé du succès - des Parlements puissants et des forces de police honnêtes ; des juges et des journalistes indépendants ; un secteur privé et une société civile florissants, ainsi qu'une presse indépendante. Tels sont les éléments qui donnent vie à la démocratie, parce que c'est ce qui compte dans la vie quotidienne des gens.
(...) Dans toute l'Afrique, nous avons vu de multiples exemples de gens qui prennent leur destinée en main et qui opèrent des changements à partir de la base. (...)
Alors ne vous y trompez pas : l'histoire est du côté de ces courageux Africains, et non dans le camp de ceux qui se servent de coups d'Etat ou qui modifient les constitutions pour rester au pouvoir. L'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, mais de fortes institutions.
L'Amérique ne cherchera pas à imposer un système quelconque de gouvernement à aucune autre nation. La vérité essentielle de la démocratie est que chaque nation détermine elle-même son destin. Ce que fera l'Amérique, en revanche, ce sera d'accroître son aide aux personnes et aux institutions responsables, en mettant l'accent sur l'appui à la bonne gouvernance (...) et d'isoler ceux qui ne le font pas.
Cela nous conduit directement à notre deuxième domaine de coopération - le soutien à un développement qui offre des débouchés aux gens. Avec une meilleure gouvernance, je ne doute pas que l'Afrique tiendra sa promesse de créer une plus vaste base pour la prospérité.
(...) Ce continent est riche en ressources naturelles. (...) Mais il faut également rompre avec de vieilles habitudes. La dépendance vis-à-vis des matières premières - ou d'un seul produit d'exportation - a tendance à concentrer la richesse au sein d'une minorité, laissant la majorité vulnérable à la récession.

Au Ghana, par exemple, le pétrole crée de magnifiques possibilités. (...) De la Corée du Sud à Singapour, l'histoire montre que les pays réussissent lorsqu'ils investissent dans la société et dans leur infrastructure ; lorsqu'ils multiplient les industries d'exportation, se dotent d'une main-d ‘oeuvre qualifiée et font de la place aux petites et moyennes entreprises créatrices d'emplois.                           
Alors que les Africains se rapprochent de cette promesse, l'Amérique va leur tendre la main de façon plus responsable. En réduisant les sommes qui vont aux consultants occidentaux et aux gouvernements, nous voulons mettre plus de ressources entre les mains de ceux qui en ont besoin, tout en apprenant aux gens à faire plus pour eux-mêmes. C'est pourquoi notre initiative de 3,5 milliards de dollars en faveur de la sécurité alimentaire est axée sur de nouvelles méthodes et technologies agricoles, et non pas sur la simple expédition de biens et services Américains vers l'Afrique. L'aide n'est pas une fin en soi. (...)                      
Un secteur qui représente à la fois un danger indéniable et une promesse extraordinaire est celui de l'énergie. L'Afrique émet moins de gaz à effet de serre que toute autre région du monde, mais elle est la plus menacée par le changement climatique. Une planète qui se réchauffe propagera les maladies, réduira les ressources en eau, épuisera les récoltes, et créera les conditions favorables à plus de famines et plus de conflits. Nous avons tous - en particulier le monde développé - le devoir de ralentir ces tendances, en réduisant les effets du changement climatique et en changeant la façon dont nous utilisons l'énergie. Mais nous pouvons également coopérer avec les Africains pour transformer cette crise en occasion de progrès.                       
(...) Pensez-y : dans l'ensemble de l'Afrique, il existe de l'énergie éolienne et solaire en abondance, ainsi que de l'énergie géothermique et des biocarburants. De la vallée du Rift aux déserts de l'Afrique du Nord ; de la côte de l'Afrique de l'Ouest aux récoltes de l'Afrique du Sud - les dons inépuisables que procure la nature à l'Afrique peuvent lui permettre de créer sa propre énergie et d'exporter de l'énergie propre et rentable à l'étranger.                            
(...) De même que la gouvernance est une condition essentielle du progrès économique, elle revêt également une importance cruciale dans le troisième domaine que je voudrais à présent aborder, l'amélioration de la santé publique.                       
Ces dernières années, des progrès énormes ont été accomplis dans certaines parties de l'Afrique. (...) Mais trop d'Africains périssent toujours de maladies qui ne devraient pas les tuer. (...)                            
Or, du fait des incitations, souvent fournies par les pays donateurs, beaucoup de médecins et d'infirmiers Africains s'en vont à l'étranger, ou travaillent à des programmes qui luttent contre une maladie unique. Cette situation crée des lacunes en matière de soins primaires et de prévention de base. Par ailleurs, il appartient à tout un chacun de faire sa part. Il faut faire des choix responsables de nature à prévenir la propagation de la maladie et à promouvoir la santé publique dans la collectivité et dans le pays.                         
(...) En même temps que nous unissons nos efforts en faveur d'une meilleure santé, nous devons également stopper la destruction causée non pas par la maladie, mais par les êtres humains.

(...)  C’est pourquoi le dernier domaine que je vais aborder se rapporte aux conflits.
Soyons bien clairs : l'Afrique ne correspond pas à la caricature grossière d'un continent perpétuellement en guerre. Mais si l'on est honnête, pour beaucoup trop d'Africains, le conflit fait partie de la vie ; il est aussi constant que le soleil. (...)                    
Tous ces conflits pèsent sur l'Afrique comme un véritable boulet. Nous sommes tous répartis selon nos identités diverses, de tribu et d'ethnie, de religion et de nationalité. Mais se définir par son opposition à une personne d'une autre tribu, ou qui vénère un prophète différent, cela n'a aucune place au XXIe siècle. La diversité de l'Afrique devrait être source de force et non facteur de division.               
(...) Il n'est jamais justifiable - jamais justifiable - de cibler des innocents au nom d'une idéologie. C'est un arrêt de mort, pour toute société, que de forcer des enfants à tuer dans une guerre. C'est une marque suprême de criminalité et de lâcheté que de condamner des femmes à l'ignominie continuelle et systémique du viol. (...) Aucune religion, aucune culture ne doit excuser les atrocités qui leur sont infligées.                    
(...) Nous nous félicitons des mesures que prennent des organisations telles que l'Union Africaine et la CEDEAO en vue de mieux régler les conflits, de maintenir la paix et de soutenir ceux qui sont dans le besoin. Et nous encourageons la vision d'un cadre sécuritaire régional puissant, capable de mobiliser une force efficace et transnationale lorsque cela s'avère nécessaire.                 
Il incombe aux Etats-Unis de travailler avec vous en tant que partenaire à promouvoir cette vision (...). Lorsqu'il y a génocide au Darfour ou des terroristes en Somalie, ce ne sont pas simplement des problèmes Africains :

Ce sont des défis mondiaux à la sécurité, exigeant une riposte mondiale.              C'est pourquoi nous sommes prêts à agir en partenariat, tant par la diplomatie que par l'assistance technique et l'appui logistique, et que nous soutiendrons les efforts visant à contraindre les criminels de guerre à rendre des comptes.

En outre, je tiens à le dire clairement : notre Commandement pour l'Afrique ne vise pas à prendre pied sur le continent, mais à relever ces défis communs afin de renforcer la sécurité des Etats-Unis, de l'Afrique et du reste du monde.

Traduction fournie par le département d'Etat Américain

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Pourquoi certains pays sont-ils plus riches que d’autres ?

Unmondelibre.org

Le paysage économique contemporain est marqué par d’importantes inégalités de revenu entre les habitants des différents pays du monde. En 2011, l’Américain moyen est neuf fois plus riche que le Sri Lankais moyen et soixante fois plus riche que le Sierra Léonais moyen. Pourquoi de telles différences de niveau de vie existent elles ? La compréhension de l’origine de ces inégalités est l’un des enjeux centraux, sinon l’enjeu central, de la science économique.

Les ingrédients fondamentaux de la croissance économique sont bien connus. Le niveau de vie des citoyens d’un pays peut augmenter de deux façons : soit par l’accumulation de capital par tête, c’est-à-dire par l’épargne et par l’investissement ; soit par l’amélioration de l’efficacité des techniques de production, dans le jargon des économistes, soit par l’augmentation de la "productivité totale des facteurs".

Ce qui explique que les américains soient plus riches que les Sierra Léonais, c’est que les premiers disposent d’un stock de capital par tête plus élevé et de méthodes de production plus efficaces. Mais cette explication, à elle seule, n’est pas suffisante pour rendre compte des écarts de niveau de vie entre les habitants des différents pays du monde. Elle ne permet pas de comprendre pourquoi certains pays disposent d’un stock de capital par tête plus élevé et de méthodes de production plus efficaces. Quels sont les "déterminants profonds" (l’expression est de Dani RODRIK) de la croissance économique ? Pourquoi les citoyens de certains pays ont-ils, au cours de l’histoire, plus épargné, plus investi et plus innové dans de nouvelles techniques de production ?

La réponse à cette question tient au rôle des institutions dans le développement économique. Les institutions sont les "règles du jeu" de la vie économique que les êtres humains s’imposent à eux-mêmes, selon la célèbre définition de Douglass NORTH. Certains pays disposent d’institutions de qualité, qui encouragent la prise de risque, le commerce, l’esprit d’entreprise, l’investissement. D’autres pays, en revanche, sont dotés d’institutions qui ne possèdent pas, ou possèdent moins, ces vertus. Parmi les institutions qui encouragent le développement économique, le respect de la propriété privée et la liberté économique occupent une place centrale. Par exemple, l’Index of Economic Freedom de l’Heritage Foundation permet de montrer qu’il existe une forte corrélation entre la liberté économique dont jouissent les citoyens d’un pays et le PIB par habitant de ce pays.

Pour convaincante que cette réponse puisse être, elle ne fait pas pour autant consensus. Après tout, les sceptiques peuvent arguer que corrélation n’est pas causalité. Il est logiquement possible que la causalité soit inverse, c’est-à-dire que la prospérité conduise à l’adoption d’institutions de qualité.

Il est également possible que d’autres facteurs interviennent. La culture, la religion, la géographie ou la qualité du système d’éducation sont autant d’éventuels candidats concurrents pour expliquer le développement économique. Fort heureusement pour l’économiste soucieux de découvrir empiriquement le lien de causalité, l’histoire fournit quelques expériences à grande échelle.

Ces expériences montrent que les doutes sur l’origine institutionnelle de la prospérité économique sont, sinon infondés, du moins exagérés. Après la seconde guerre mondiale, la Corée fut séparée en deux zones. En tous points similaires lors de leur séparation en termes de culture, de niveau de vie, de religion, les deux zones ont adopté des institutions politico-économiques drastiquement opposées. La Corée du Nord est devenue communiste, alors que la Corée du Sud a choisi la route du marché libre. L’évolution économique des deux zones est bien connue : la Corée du Sud est un des pays les plus dynamiques d’Asie, alors que les habitants de la Corée du Nord souffrent de la pauvreté de masse et sont régulièrement victimes de disettes. La séparation des deux Allemagne fournit une expérience similaire, bien qu’à certains égards moins dramatiques.

La réforme agraire chinoise offre également un exemple frappant de l’importance de l’institution des droits de propriété pour le développement économique. Pendant les années 1950 et 1960, l’agriculture chinoise était organisée selon les principes du collectivisme. Les planificateurs centraux du gouvernement décidaient des quantités à produire, des prix à fixer et restreignaient les migrations au sein des régions. Les ménages des campagnes, forcés de s’organiser en "coopératives agricoles" puis en "communes du peuple" à partir de 1958, ne disposaient pas d’incitation pour améliorer les méthodes de production.

Entre 1978 et 1983, sous l’égide du réformateur Deng Xiaoping, le gouvernement chinois introduit le "système de responsabilité" ("household responsability system"), basé sur le respect des droits de propriété des fermes individuelles. Grace à cette nouvelle politique, les ménages purent récolter les fruits de leur travail. Alors que la production agricole décroissait pendant la période collectiviste, le système basé sur la propriété privée engendra une croissance rapide : "la production de céréales (riz, blé, maïs) a bondi, passant de 247 millions de tonnes en 1978 à 339 millions de tonnes en 1984".

Cette croissance et les gains de productivité qui l’ont accompagnée ont libéré la main d’œuvre agricole pour le secteur industriel, générant le décollage économique que l’on sait. La preuve de l’efficacité d’un système économique respectant les droits de propriété ne peut guère être mieux établie que par l’expérience agraire chinoise.

Ces évidences montrent que les institutions de qualité jouent un rôle prépondérant dans le développement économique. Elles fournissent la clé de la compréhension de l’origine de la prospérité des nations. Certes, cette idée n’est pas nouvelle.

Déjà en 1776, Adam SMITH affirmait que "l’effort naturel par lequel chaque individu cherche à améliorer sa propre condition, lorsqu’on lui permet de l’exercer librement et en toute sécurité, est un principe si puissant qu’à lui seul et sans aucune assistance, il est capable […] de conduire la société à la richesse et à la prospérité". Mais une idée juste ne perd pas à être répétée.

Maux de Crânes et Céphalées au Congo de Denis

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"Na Congo ya Denis ka kudila"

Les Congolais n’ont plus que leurs yeux pour pleurer

Par Wallys KIMBATSA 

Bonjour Tristesse au Congo de Denis.

wallys_kimbatsa.jpgLa réalité actuelle pour les Congolais d’en bas dépasse la fiction. C’est est un vrai calvaire sur l’incertain et ténébreux "chemin d’avenir" qui les conduit tout droit en enfer. "Na Congo ya Denis ka kudila..."  (Les Congolais n’ont plus que leurs yeux pour pleurer) tellement la détresse psychologique quotidienne est devenue le mal Congolais.

Le Congo Brazzaville a-t-il eu un problème avec Dieu ?

"Mwan ! Léki ! Yaya ! Itou ké na kou sala mounou passi...!"(Mon fils ! Cadet ! Grand frère!... J’ai mal à la tête). Cela je l’ai entendu, urbi et orbi, avec une fréquence quasi obsédante. Dans le jargon clinique, nous appelons ce symptôme banal "céphalées". Il est le plus souvent signe d’une perturbation psychologique et qu’il fait partie de ces maladies courantes dites psychosomatiques.

Durant mon séjour au Congo de Denis, frappé par l’extraordinaire répétition de ce symptôme, j’ai dû me départir d’une rigueur clinique de bon aloi et je me suis vu obligé de me demander : mais qu’est-ce que cela signifie ? Tout Congolais se plaignant de la tête en ma présence (en famille, entre amis etc...) avait donc, droit à une écoute psychologique bienveillante (sans jugement) et gratuite. De la bonne psychanalyse péripatéticienne, en somme.

Je fus donc bien obligé de réfléchir, et surtout d’écouter. Encore et encore mes très chers compatriotes partout où je suis passé... Voilà le malade Congolais et la litanie de sa détresse quotidienne au Congo de Denis.

"Soni" (Honte ou Humiliation) "Léki, Itou ké na kou sala mounou passi..."(Cadet ! J’ai mal à la tête...)  

Je "cuisine" le Grand ! La vertu cathartique de la parole étant reconnue par Freud. Et le compatriote ne demande que cela... Parler... Enfin, parler à quelqu’un qui soit disposé à l’écouter. Les mots se pressent dans sa bouche et la voix tremble. J’ai du mal à suivre. Il tourne d’abord autour du pot, puis c’est l’aveu. Une histoire banale.

Un accrochage à Vélo avec une femme "Ngué ti vrai" (bourgeoise) et fille de X ou la maîtresse de Y dans son 4X4 Prado (Toyota) au "marché Savon" à Tié-Tié (Pointe-Noire). Un policier en uniforme arrive sur les lieux. La bourgeoise a raison... Prado contre Vélo, il n’y a pas match ! Prado a raison... Vélo proteste... Le policier en uniforme s’énerve "Oyo mboka na yo..." (Le pays là t’appartient !) Vlan, "Mbata" (une grosse gifle) pour apprendre à Vélo le respect de l’ordre des choses. "Depuis lors, «Léki», J’ai terriblement mal à la tête... Cela fait des mois". Brusquement, le Grand se met à sangloter. La gifle continue quelque part à lui brûler le cerveau.

"Mbata"(Gifle). Qu’associer à ce terrible mot : indignité, humiliation, dépréciation de soi, amertume, haine, volonté de vengeance, désir de détruire, de s’autodétruire ? Mon compatriote n’a jamais oublié. Qui vengera l’humiliation de l’homme au vélo? N’a-t-on pas dit que les pires des injustices sont celles que vous font subir vos proches, vos semblables ?

Mais, me suis-je dit en l’écoutant, pourquoi tant d’histoires, tant de dégâts pour une humiliation de plus ? Est-ce une question de forme ou de dose ? Après tout ce que j’avais écouté par ici et par là, l’humiliation est certainement la chose la mieux partagée et la plus fréquente au Congo de Denis. La dignité, elle est à jamais bannie. La fierté n’est donnée qu’à celui qui a l’argent, qui a des relations avec le pouvoir, et qui, a le plus grand pouvoir d’humilier.  

L’aîné, le nez dans son mouchoir, était toujours en sanglots. Je l’écoute en silence, ne sachant que faire, tout en essayant de cacher mon émotion. Puis c’est le passage à l’acte. Il faut en finir avec... Comment lui dire que les "politichiens Congolais" n’ont pas encore inventé la pilule anti-humiliation...

"Kiadi" (Misère) "Mwan ! (mon fils !) Béto awa kaka passi..."(Misère quand tu nous tiens !). "Itou ké na kou sala mounou passi..." (J’ai mal à la tête). Son pagne est si troué, si sale... Elle a aux pieds des sandales en caoutchouc (tongs), son "munukutouba" féru (langue nationale) dit son origine, sa misère, son ignorance de la jouissance de la manne pétrolière par Denis et son clan. Je l’écoute. Je n’ai pas besoin de lui tirer les vers du nez.

Seigneur ! Que les Congolais ont donc soif de parler, d’être écoutés ! Un reste de pudeur la fait tourner autour du pot, puis c’est l’aveu. "Mwan !" Si vous saviez, mon mari n’arrive pas à trouver du travail. J‘ai cinq enfants. Nous vivons à sept dans une chambre... au "mbondikilage" (pain et à l’eau) presque tout le temps. C’est qu’avec dix mille francs CFA par mois !

Incrédule, je la reprends. Dix mille francs CFA (environ 15 euros) allons, vous exagérez maman! Elle jure : "Tata kufua !" (Sur la tête de mon père.) Rien que dix mille francs CFA. J’imagine cette femme harassée par les cinq enfants affamés, les fournitures scolaires, la maladie etc... Comment résoudre la quadrature du cercle et comment une telle femme n’aurait-elle pas mal à la tête ? Le chiffre me transperce. Dix mille francs CFA, c’est à peu près mon budget de la semaine pour le pinard! Maudite maman! Non seulement elle me pose un problème sans solution, mais de plus elle me culpabilise...

Je pense aux enfants (un petit geste à l'africaine). Une prescription de vitamines aurait-été salutaire pour les petits...Ils sont sûrement dénutris, et mal réveillés en classe. Dix mille francs CFA pour sept personnes. Dire que je trouve mon salaire dérisoire ! Je reviens chez moi et je m'assois, accablé. Quand est-ce que Denis et sa cabale inventeront la pilule anti-misère au Congo Brazzaville pour que l'on soit réellement sur le "chemin d'avenir" ? Assurément, pas demain. 

Bonjour Tristesse

Maman-congolaise-en-pleurElle n’a que 19 ans...lui 23 ans...l’autre 42 ans (Doctorat à Paris Dauphine) tous, ont mal à la tête...Et, eux aussi, ne demandent qu’à parler. "Mon père me «pousse» à tapiner. Il ne veut pas que j’étudie, que je travaille...Il me surveille...Alors, je fais des crises...et après, je reste prostrée plusieurs jours, avec cet horrible mal de crâne..." "J’ai une maîtrise en économie...mais je ne trouve pas du travail..." "Je suis rentré au Congo Brazzavile dans l’espoir de servir mon pays mais hélas! Il n’y a rien... C’est plus que la galère ici...tu veux tenter de faire quelque chose...tu trouves un marché...on te dit c'est réservé aux fils et filles de ...on n'est pas libre d'entreprendre ...on n'est vraiment cabossé... "

J’ai été frappé par la fréquence des troubles psychosomatiques au Congo de Denis, et pour cause. Dans ce Congo là ! Ce n’est pas le travail qui est la plus belle conquête des Congolais, mais le manque de travail (chômage). Certains sont à la fois pauvre (chômeur) et chef de famille qui plus est, tout en appartenant à une majorité de Congolais d’en bas souffre-douleur de la petite minorité bourgeoise au pouvoir! Allez vous étonner après cela que les Congolais d'en bas soient les affligés de la céphalée.

Quand ils expriment ce malaise de tout leur être toute cette souffrance, le pouvoir de Brazzaville a pour eux un diagnostic fin prêt : régionalisme. Ce terme péjoratif est aujourd’hui synonyme de contre le pouvoir clanique de Denis, de mensonge... Ô tribalisme, quand tu nous prends !

Le Congo de Denis n’à pas de quoi être fier de posséder du bois, du pétrole à foison etc. Entre le prétendu "chemin d’avenir" des Congolais d’en bas toujours plus pauvre et, le "chemin de l'avenir" de la famille de Denis toujours plus riche, il y a encore un gouffre immense.

J'ai rencontré plusieurs compatriotes. Ils m’ont paru ligotés, prisonniers, non par l’autorité d’un code juridique inexistant au Congo Brazzaville, mais par une dictature qui se veut désormais monarchique plus que redoutable.Ajoutez à cela l’effarante pauvreté du quorum des Congolais et vous aurez une explication plausible de ce terrible mal de tête dont ils souffrent presque tous au Congo Brazzaville. Mais il y a pire.

Il y a le tabou des tabous... La peur subie et non vécue de la folie meurtrière de Denis. En famille, avec des amis ou avec des compatriotes, je n’aborde que très exceptionnellement ce point, et pourtant il est là, tapi au fond de leur être meurtri.

Comment peut être vécue la prétendue démocratie, par les Congolais, au Congo Brazzaville, quand le terme "démocratie" avec Denis et son PCT signifie aussi dans le parler courant dominer, arnaquer, écraser, soumettre et surtout humilier ?

J’ai la question au bord des lèvres. Mais je laisse tomber. A quoi bon, et que puis-je leur apporter ? Peut-être certains avaient-ils la même question sur le bout de la langue et, eux aussi, effrayés et découragés, ont-ils préférés continuer à se taire ?

A ces trois jeunes Congolais frustrés, je prescrivis des antidépresseurs (par la pensée)...Et, volontiers, une pilule de liberté... Je pars de Brazzaville, en me disant : avec toute la pauvreté... la misère... le mal de crâne qu’il y a au Congo de Denis (un pouvoir fou, un peuple fou), on n’est pas près de manquer de travail quand on n’est Psy. Il me faut songer sérieusement à m’installer à mon compte au Congo de Denis. Ah ! Les belles villas en perspective à OYO !

"Défaut de taille" : La corruption

"Yaya ! Beto awa, kaka façon ina" (Nous ici, c’est toujours comme cela !)

Pointe-Noire : (Ngoyo). Un matin, je prends un taxi pour me rendre en ville. Il est 10H...Un banal contrôle routier... N’ayant sûrement pas trouvé un billet de C.F.A. dans la pochette (documents du véhicule), le policier s'est mis a tancé le taximan. "Ya mé kuma 10H donc mu ké kudia vé ?" (Il est 10H ! Donc je ne vais pas manger ?) Comprenne qui pourra.

Arrive l’incroyable! Le policier s’exclame : "Ah mu mé zua ngué... (Je t’ai eu, je t’ai eu...tu pensais t’échapper comme cela ! Je vais te verbaliser..." Le taximan dit " mais pourquoi ? J’ai tous mes papiers en règle". Le policier, cyniquement, lui dit : "je vais te verbaliser pour défaut de taille...Ngué ké trop koufi... (tu es un nain)...qui t’a délivré le permis de conduire ...?"

Verbalisé pour un défaut de taille. Comprenne qui pourra. C’était à se tordre de rire si ce n’était sinistrement décadent.

A la Douane (vers le port maritime de Pointe-Noire). Le dossier est dans tel bureau... et le chef a dit... "Il faut lui acheter les unités pour son portable..." Pourquoi ? "C’est comme cela ici, si tu veux que ton dossier avance..." Naïf, je me dirige vers les jeunes qui font le "SAP SAP" (vendeurs ambulants des cartes de recharges). On m’a ri au nez. "Il ne s’agit pas d’une recharge téléphonique. Il faudrait que tu trouves quelque chose pour lui donner. Au moins, 50.000 ou 100.000 franc CFA..."

Corruption quand tu nous tiens ! En sus de cela, il faut payer la douane... J’exige une facture. En face, on me regarde l’air étonné, et on me dit : "facture ! Pourquoi faire ? Ta facture c’est moi..." C’était à se tordre de rire si ce n’était sinistrement décadent au Congo de Denis.

Brazzaville. Je rentre dans un taxi, direction Nkombo. Arrivé au rond point "Moungali", un policier siffle à tue-tête pour que le chauffeur de taxi puisse immobiliser sa voiture pour un contrôle routier. Le taximan, baisse sa vitre, ne s’arrête même pas et, tout en continuant sa route, il crie au policier : "Vieux, Vieux na zo ya...na zo ya..." (Très cher ami...je reviens...) Je demande au taximan : "mais pourquoi vous ne vous êtes pas arrêté ?" Réponse : "Il cherche l’argent...Je reviendrais lui donner un petit billet de 1000 ou 2000 frs CFA… ". Pathétique ! C’était à se tordre de rire si ce n’était sinistrement décadent au Congo de Denis.

Débilité

Pointe-Noire : Tiens, je l’aurais parié !  C’est qu’avec l’habitude, je me suis toujours trouvé là où il y a un problème. A Siafoumou, vers l’arrêt de bus le manguier, un bon matin vers 8H00, sur ma route, je remarque un attroupement devant un "Nganda" (un bistrot). Un homme, la trentaine, veut à tout prix, boxer le propriétaire du bar.

« Il faut mu boula yandi..." (Je vais lui casser la gueule...) Mais "iki" (Pourquoi ?). "Balumbu tatu mu mé kunua vé Ngok ya munu..." (Parce que, ça fait 3 jours que je n’ai pas pris ma "Ngok" (la bière du pays). Le propriétaire du bistrot explique : "depuis les explosions de Mpila qui ont rasé l’usine Kronenbourg de Brazzaville, il n’y a que l’usine de Kronenbourg de Pointe-Noire qui fonctionne et donc, la "Ngok" devint rare ...» Peine perdue pour lui, le client rétorque : « moi je veux ma "Ngok" sinon...mou ké boula ngué... »  (Je veux boire ma bière sinon, je vais te taper...)

Si ce n’est de l’aliénation c’est quoi d’autre ? Voilà comment Denis a crétinisé les Congolais.

Une note d’humour encore dans cette interminable litanie de misère, c’est toujours cela de gagner quand on n’est au Congo de Denis.

Ça se passe toujours à Pointe-Noire : Le "Contre mur". Le saviez-vous ? La Ngok et la Primus (bières locales) ne faisant plus trop d’effet pour certains, (les Congolais inspirés), à la recherche des sensations fortes afin d’oublier le passé, le présent et le futur très douloureux sur l'ombrageux "chemin d’avenir", boivent désormais, le "contre-mur".

C’est une boisson énergisante qui provoque l’aliénation (un trouble) de l’esprit. (Boisson traditionnelle dont le nombre de degré d’alcool est inconnu). Un seul verre et, vous vous mettez à rechercher un mur en soutien pour poser la main afin d’éviter la chute. D’où le nom de "contre-mur". C’est tout simplement irrationnel. Si vous voyez des gens (hommes) contre les murs au Congo, vous aurez donc compris pourquoi. C’est à se tordre de rire si ce n’était sinistrement décadent. Comment ne peut pas avoir mal à la tête avec tels breuvages !

Environnement

"Petit frère (Cadet), j’ai mal à la tête".

L’aîné (le Grand) qui s’adresse à moi ainsi, paraît pourtant solide et bien normal. L’origine de sa migraine est simple, elle a pour nom : bruit ; des groupes électrogènes de ses voisins. Le bruit, ce toxique des toxiques, je l’ai plus d’une fois entendu dès que survient le sempiternel délestage à Pointe-Noire ou à Brazzaville. Quel Brouhaha immense!

Au Congo de Denis, les klaxons des "100/100" (taxi qui ne font que des courses de petites distances en circuit fermé) vous écrasent les tympans, les "Nganda" (bistrots) d’à côté vous martèlent le crâne, les fameux groupes électrogènes paraissent spécialement conçus pour faire un maximum de bruit qui vous dressent les cheveux sur la tête... Les soulards, bagarreurs, chômeurs, vendeurs à la sauvette etc... Participent eux aussi, à la cacophonie du mieux qu’ils peuvent. Les mariages ne sont pas en reste non plus. Fête par-ci, par-là... Alors, allez trouver le sommeil entre les rythmes endiablés des groupes folkloriques, le concert des noces, et la disco-partie des églises de réveil qui vous cassent les tympans.

Les Congolais sont devenus, un peuple, klaxonneur, tapageur, hurleur (avez-vous les jeunes qui remplissent les 100/100 et les bus !), de vrais spécialistes du bruit en tout genre et en tous décibels. A ce fait, il y a certes plusieurs explications : notre tempérament africain (joyeux et festif), l’encombrement des villes Pointe-Noire et Brazzaville mal dessinées et j’en passe. Mais j’en ajouterais un autre la volonté politique.

Tout peuple a besoin de pain et de jeux, et ça, Denis le sait. Il faut donc bien à la frustration que son pouvoir occasionne, un exutoire, surtout en période pré-électorale. Fespam et autres... Donc, qu’ils hurlent dans leur micro leurs chansons (ya nzala) tristes, du moment que cela leur fait croire qu’ils sont en fête ! Alors qu’ils ne sont que les dindons de la farce. Jusqu’à quand encore ? Entre-temps, cela provoque biens des maux de tête.

A la pollution par le bruit et le gaz des "100/100", des bus et cars, se surajoute un autre facteur tout aussi grave : l’entassement. Quelqu’un a dit très justement que les humains ont ceci de commun avec les pommes de terre qu’ils pourrissent tout aussi vite quand on les empile les uns sur les autres.

Or les Congolais, sont empilés les uns sur les autres, dans des taudis et la "pourriture" des humains a pour symptômes malaise, tension nerveuse, stress, céphalées, bref souffrances. Imaginez l’état psychologique de (familles nombreuses) congolaises, qui vivent dans des lapinières où aucune isolation n’a été prévue, et, dites-moi, quelle vie peuvent espérer ces gens ? Oui, la maladie psychosomatique a un grand avenir au Congo de Denis. Curieux que le pouvoir de Brazzaville n’encourage pas les Psy à s’installer.

A Pointe-Noire, et à Brazzaville, villes surpeuplées par la surnatalité et par l’exode rural, les Congolais d’en bas sont malades de frustration, d’agressivité, d’humiliation. Ils sont mal dans leur peau, car ils vivent dans un environnement social étouffant, stérilisant, décourageant.

Ne peuvent survivre dans cette jungle ou règnent l’argent fou, le passe-droit, la pistonite, la gabegie, l’absence de conscience professionnelle et de patriotisme, que les membres du clan du pouvoir de Brazzaville et leurs amis de la bourgeoisie "Oyocratique" qui a fleuri depuis le 5 juin 1997 comme une plante vénéneuse et dont on dira un jour qu’elle fut, non la plus bête, mais la plus vulgaire du monde.

Au Congo Brazzaville, désormais, les rapports humains sont avant tout régis par la force et l’argent. En plus, les Congolais sont écrasés par l’affairisme et l’autoritarisme, le trafic d’influence et l’injustice.

Certes, il est illusoire de croire que l’urbanisme intelligent du nouvel aéroport de Brazzaville, de la grande route nationale Pointe-Noire-Brazzaville en construction (appelée à tort autoroute), le cadre de vie physique protégé des maisons sociales de Bacongo ou celui futur des maisons Mpila, des relations humaines pacifiées entre Congolais feraient disparaître, ipso facto, les désordres nerveux au Congo de Denis. Le cabalistique "chemin d’avenir" n’y parviendra pas.

Pas d'eau potable, pas de courant

Au Congo de Denis, l'eau à la pompe, c'était autrefois. Incroyable mais vrai. Plus d'un mois durant, le robinet de la pompe est resté ouvert mais, même pas une seule goutte d'eau potable n'est tombée. Un miracle ou un sacrilège dans un pays qui regorge de fleuves (Alima, Congo, Niari, Kouilou etc...).

Le courant là aussi, voilà une autre épine au Congo de Denis. Délestage sur délestage...et le peuple Congolais vit à la lueur des bougies et à celle de la lampe tempête apparue en 1853 et dire que nous sommes en 2012. Quelle régression vers les 19ième siècle.

Comment expliquer le manque d'eau potable et le courant dans un pays où le pétrole et son argent coulent à foison. Et, où, Denis lui même, ses enfants et autres collaborationnistes roulent en Prado, Lexus (Toyata), Infinity, Hummer etc... C'est à se tordre de rire si ce n'était sinistrement décadent. Comment ne pas souffrir des céphalées dans la jungle de Denis pardon lire (au Congo de Denis) par manque d'eau potable et de courant) ?

Un proverbe Kouyou dit: "Trop de malheur finit par faire rire". Alors rions du mystérieux "chemin d’avenir" de la famille de Denis vers la monarchie, de sa bourgeoisie grossière et vorace, sans charme ni discrétion, que, le manque de patriotisme a sécrétée au Congo Brazzaville.

La chute, je l’emprunte à mon grand-père. Si haut qu'on monte, on finit toujours par "des cendres". Comprenne qui pourra.

Je ne peux rien pour qui ne se pose pas des questions après avoir visité le Congo de Denis.

C’est mon point de vue. Si vous ne l’aimez pas, j’en ai d’autres.

LES AMBIGUÏTES DU NATIONALISME AFRICAIN

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Alexis-DiethPar DR Dieth ALEXIS

En quel sens est-on nationaliste dans les Etats multiethniques africains ?

Les leaders des fronts de la lutte anticolonialiste durant la colonisation étaient-ils des nationalistes ou des internationalistes ?

Le panafricanisme est-il une version du nationalisme ?

Peut-on, dans un Etat multiethnique africain, être nationaliste au sens moderne et libéral du terme, c’est-à-dire patriote, lorsqu’une nation citoyenne n’est pas encore dûment construite et qu’un Etat national incarnant le bien commun et la souveraineté du peuple n’est pas édifié ?

Peut-on, a contrario, être encore nationaliste lorsque la nation citoyenne est bâtie et qu’un Etat démocratique et républicain matérialisant la souveraineté du peuple et l’intérêt général est fondé ?

Ce questionnement nécessaire et indispensable est provoqué les contradictions que soulèvent les actions politiques et l’exercice du pouvoir des nationalistes africains.

Beaucoup de leaders politiques africains se prévalent d’être nationalistes et s’octroient une légitimité internationale de chefs de la cause des peuples africains en se revendiquant panafricanistes. Mais leur nationalisme et leur panafricanisme suscitent des interrogations justifiées dans la mesure où, bien souvent, leur pratique du pouvoir entre en contradiction avec les titres qu’ils se sont attribués.

Faisant peu de cas du bien commun et de l’intérêt général, le nationaliste d’hier se révèle être, aussitôt le pouvoir conquis, un ethno-nationaliste âpre qui a pris le gouvernement pour le profit exclusif de sa famille et de son ethnie. L’unificateur devient un diviseur des peuples qui pratique le clivage social, dresse les ethnies les unes contre les autres. Jetant à bas la liberté qui fut qui le leitmotiv de son combat anticolonialiste, il devient un tyran corrompu qui opprime impitoyablement les peuples de son Etat et les soumet à une colonisation ethnique intérieure.

Sous le vêtement du nationaliste intransigeant se dévoile un dictateur qui ne recule pas devant la confiscation du pouvoir, les meurtres de masse et le génocide. Le panafricaniste qui préconisait le fédéralisme et l’unité internationale des peuples africains devient un politicien xénophobe qui prône la préférence ethnique dans son Etat.

L’internationaliste socialiste ou libéral devient un nationaliste des frontières ethniques, un adepte de la purification ethnique qui stigmatise les ressortissants des autres pays d’Afrique ; qui n’hésite pas à fermer les frontières de l’Etat contre l’immigration africaine, qui désigne les étrangers à la vindicte populaire à la moindre contestation sociale, lance des expéditions punitives contre eux et les expulse en masse. Le socialisme ou le libéralisme ne sont plus que des masques sous lesquels l’idéologie et les valeurs universalistes sont évacuées au profit d’un mode de gouvernement personnel où la concentration du pouvoir dans les mains d’une oligarchie politique ethnique dominante le dispute à un affairisme effréné caractérisé par les conflits d’intérêt.

Cette transformation du nationaliste africain en ethno-nationaliste est-elle accidentelle ou est-elle la conséquence nécessaire du nationalisme ? En fait, loin d’être fortuite, la conversion du nationaliste et du panafricaniste en tyran corrompu et en xénophobe attitré dans l’Etat multiethnique est la conséquence logique du nationalisme.

Dans les Etats multiethniques africains, le nationalisme se change nécessairement en ethno-nationalisme et en xénophobie car, en l’absence d’une nation citoyenne construite sur l’abrogation et le dépassement de la multitude des nationalités ethniques, le nationalisme désigne un faux patriotisme. Son contenu n’est ni le bien commun ni le peuple organiquement uni mais l’identité ethnique. Il renvoie en fait à la prééminence accordée aux particularismes ethniques et aux loyautés coutumières sur le patriotisme et la fidélité à un Etat qui serait au service de l’intérêt général et incarnerait la souveraineté du peuple uni. Quand un Etat-national autonome véritablement républicain et démocratique n’existe pas encore, comme c’est le cas dans la plupart des Etats multiethniques africains, le leader nationaliste est nécessairement un ethno-nationaliste qui conquiert le pouvoir au profit d’une ethnie, d’une famille, d’une tribu ou d’un clan au détriment de toutes les autres composantes ethniques de l’Etat territorial.

Conscients de cette dérive possible du nationalisme en ethnicisme, les leaders des fronts de la lutte anticolonialiste durant la colonisation avaient adopté la conception libérale et révolutionnaire du nationalisme qui provient de 1789 et ne furent pas, pour une grande majorité, des nationalistes mais des internationalistes.

Leur lutte contre le colonialisme se plaça sous le signe de l’unification nationale citoyenne des divers peuples africains dans des Etats autonomes et sous le signe du fédéralisme de ces Etats multiethniques en lesquels la construction de la nation citoyenne était le projet cardinal. Le panafricanisme des pères des Indépendances africaines ne fut pas la version internationale du nationalisme ethnique mais la version supranationale du patriotisme des Etats-nations.

On ne peut être panafricaniste sans être patriote au sens où l’on a, en tant que tel, résilié le nationalisme ethnique et la fidélité antérieure aux coutumes pour adhérer et être loyal à un Etat démocratique qui incarne le bien commun et la souveraineté d’un peuple de citoyens.

Si le panafricanisme présuppose le patriotisme, qui repose lui-même sur un Etat-national démocratique et républicain, l’on est alors fondé à mettre en doute le panafricanisme proclamé des élites nationalistes africaines actuelles. Leur panafricanisme est sans contenu car leur nationalisme est en vérité un ethno-nationalisme qui croît sur l’absence d’une nation citoyenne et d’un Etat-national véritablement démocratique et républicain.

Comment, en effet, pouvoir être l’architecte d’un Etat cosmopolitique africain fondé sur les valeurs de l’universalité lorsque l’on hypostasie, absolutise et cristallise les identités ethniques ? Comment être le bâtisseur d’une communauté internationale citoyenne africaine lorsque l’on est l’architecte de la fermeture des frontières ethniques ? Il n’est pas inintéressant sur ce registre d’attirer l’attention sur le malaise qu’a suscité au sein de l’opinion publique française, dans le cadre d’un Etat-nation, la conversion d’une frange de la droite républicaine pro-européenne aux thèses nationalistes du FN.

Il est éclairant de tourner le regard sur le débat qui s’amorce dans la droite républicaine française après les dernières élections présidentielles sur la problématique d’un renouvellement de ses valeurs ; de remarquer le souci qui émerge, au sein du parti, d’un nécessaire aggiornamento, qui permettrait à la droite française de retrouver ses valeurs universalistes et son essence républicaine et patriotique.

Il est indispensable de rappeler qu’a contrario, en Côte d’Ivoire, le Front Populaire Ivoirien revendiquait ouvertement son nationalisme lors de l’élection présidentielle de 2010, s’adonnait à l’épuration ethnique, recevait symptomatiquement le soutien du FN xénophobe français et refusait au terme de la crise post-électorale, jusqu’aujourd’hui en 2012, de remettre en cause son programme identitaire et xénophobe.

Dans un Etat ethniquement et culturellement hétérogène sans nation citoyenne, le contenu du nationalisme est nécessairement constitué par les valeurs et les loyautés coutumières d’une ethnie particulière. Le nationaliste y défend fatalement des intérêts ethniques sectoriels et particuliers au détriment d’une nation citoyenne constituée par l’intégration de la diversité ethnique sous un Etat républicain.

Dans un Etat ethniquement et culturellement homogène, par contre, le nationalisme repose sur un contenu constitué par la totalité du peuple de l’Etat territorial. Le nationaliste se bat pour sauvegarder et garantir les prérogatives et les intérêts du peuple ethnique en sa totalité. Dans un Etat multiethnique, par contre, le nationalisme s’englue nécessairement dans l’ethnicisme et les particularismes communautaires quand les divers peuples qui composent la population de l’Etat ne sont pas encore organiquement unis et quand une nation citoyenne n’est pas encore construite.

Lorsque la nation citoyenne s’édifie dans un Etat-multiethnique, le nationalisme devient caduc. Il cède la place au patriotisme d’Etat. Ainsi le nationalisme est hautement suspect dans les Etats multiethniques africains sans nation.

Il désigne toujours une régression vers le stade pré-politique des replis, des antagonismes et conflits identitaires qui divisent et déchirent toutes les communautés polyethniques.

Jean Alfred ONANGA BLOQUE CINQ NAVIRES DE DELMAS

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Le scandale du port de Pointe-Noire menace-t-il les relations franco-congolaises

Par Ghys Fortuné Dombé Bemba (Talassa)

ghys fortune dombe bembaL’une des très grandes firmes françaises de transport maritime "Delmas" vient d’être frappée d’interdiction d’opérations en douanes en République du Congo. Selon l’Etat congolais, DELMAS CONGO doit payer pour "falsification des manifestes et sortie illégale des containers".

Comme un couperet sur un morceau de viande, la note de service n°0346/MFBPP-DGDDI-SD signée le 20 juin 2012, par M. Jean Alfred ONANGA, Directeur Général des Douanes et Droits Indirects au Congo Brazzaville, portant "suspension des opérations" en douane de la société "DELMAS CONGO", doit actuellement faire mal aux responsables de cette société. Mais la sanction semble être à la mesure du désastre.

Dans ce document, l’administration douanière congolaise reproche aux responsables de DELMAS CONGO d’avoir sorti frauduleusement des containers du Port Autonome de Pointe-Noire (PAPN), en utilisant de faux manifestes. D’après des sources dignes de foi proches du dossier, cette sortie frauduleuse des marchandises aurait occasionné un manque à gagner de plus d’un milliard de francs CFA, soit plus de 1,5 millions d’euros.

Un montant que la douane tient, coûte que coûte, à récupérer et reverser au trésor public. À l’issue des réunions initiées le 25 avril 2012 et le 25 mai 2012 par la douane, le staff dirigeant de la société incriminée a pris l’engagement de réparer le préjudice financier causé à l’Etat congolais. Mais à en croire les autorités douanières du Congo Brazzaville, DELMAS CONGO n’a pas tenu parole. Les autorités de cette société ont "plutôt brillé par l’arrogance et l’indifférence", comme l’a déclaré, sous couvert d’anonymat, un responsable de la direction départementale des douanes du Kouilou. 

Le conseil de la société DELMAS nie en bloc les faits qui lui sont reprochés. La preuve, il  a cherché en vain à rencontrer la direction générale des douanes dans le cadre de cette affaire qui ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive depuis plusieurs mois.

Ainsi, DELMAS continue à justifier son innocence, en disant qu’il n’est ni transitaire, ni une administration, mais plutôt un simple transporteur qui ne peut donc être mouillé dans la sortie frauduleuse des containers au Port Autonome de Pointe-Noire. 

Pire encore, tous les procès-verbaux relatifs à cette affaire opposant d’un côté les agents de douanes et de l’autre, les responsables de DELMAS CONGO ne portent aucune griffe de reconnaissance de dette de la part de la direction de DELMAS. Alors, sur quelle base doit-elle payer une dette qu’elle ne reconnait pas ? La direction générale de DELMAS CONGO aurait relevé tout de même toutes les personnes suspectées dans la falsification des documents de l’entreprise.

Selon nos informations, si la direction générale des douanes ne lève pas cette mesure, elle serait immédiatement attaquée par la Cour suprême du Congo ou, soit, la société DELMAS plierait tout simplement bagages avec toutes les conséquences qui pourraient en découler. Jusqu’au moment où nous bouclons cette édition, le Directeur général des douanes et des droits indirects, M. Jean Alfred ONANGA, a refusé de lever la mesure, nonobstant les multiples pressions des tiers qui pensent que les navires bloqués de DELMAS devaient être libérés. Car DELMAS perd beaucoup d’argent. Il n’est donc pas exclu aussi que ceux qui ont des marchandises dans ces navires se dressent contre le gouvernement.

Devrait-on condamner le DG Jean Alfred ONANGA qui ne fait que son travail conformément aux lois et règlements en vigueur dans notre pays ?

Tout le monde sait qu’au Congo Brazzaville des transitaires étaient impliqués dans cette magouille, dont le plus important et redoutable n’est autre que Moulayis. La question qu’on peut se poser est celle de savoir, comment se fait-il qu’aucun de ces transitaires et de ces douaniers, n’est incarcéré pour ces crimes économiques très graves.

Mais, cette affaire purement économique pourrait empoisonner les relations diplomatiques entre le Congo Brazzaville et la France. Selon certaines indiscrétions, des opérateurs économiques français se seraient regroupés autour d’une coalition pour amener le gouvernement français à faire plier l’Etat congolais. Or, celui-ci se montre ostensiblement intransigeant sur ce dossier.

Et qu’adviendra-t-il entre le Palais de l’Elysée et celui des Plateaux, si aucune solution n’est trouvée ? Seul l’avenir nous le dira. La suite dans notre prochaine édition.

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Qui de BOWAO, des Généraux MOKOKI et BOUKAKA vole l’argent des Gendarmes ?

Depuis quelques semaines, des éléments de la gendarmerie nationale en poste à la frontière du Congo Brazzaville avec l’Angola et à l’aéroport Agostino Néto de Pointe-Noire seraient victimes d’un "mauvais traitement" de la part de leur hiérarchie.

Selon des sources proches du commandement de la gendarmerie de Pointe-Noire, beaucoup d’élément de la gendarmerie se plaignent de la prime qui leur est versée pour la garde.

5000 francs CFA, c’est la somme que chaque gendarme ayant pris la faction au niveau de la frontière du Congo Brazzaville avec l’Angola, devrait percevoir officiellement. Malheureusement, nombreux sont les agents de la force publique évoluant à l’aéroport et/ou  à la frontière de Nzassi déplorent le retrait de la somme de 2000 francs CFA opéré au niveau de cette prime de 5000 francs CFA.

Voilà pourquoi, les gendarmes concernés et d’autres agents de la force publique de Pointe-Noire se posent la question de savoir, où va donc la somme qui est retirée de leurs primes ? Ainsi, le commandement de la gendarmerie de Pointe-Noire et les autres responsables militaires, à commencer par le ministre de la défense, Charles Zacharie BOWAO, les Généraux Gilbert MOKOKI et BOUKAKA, respectivement commandants de la gendarmerie nationale et de la compagnie de la gendarmerie de Pointe-Noire, seraient, de près ou de loin, visés par les accusations formulées contre eux par les gendarmes et les autres agents de la force publique évoluant à Pointe-Noire.

S’estimant léser, ils n’hésitent pas à taxer l’attitude de leur hiérarchie de laxisme coupable et/ou complice. Dans cette optique, on assisterait à des multiples cas d’insubordination de la part de certains éléments de la force publique congolaise.

Les primes de mission soutirées par des officiels véreux renforceraient les accusations de malversations portées contre certains chefs militaires congolais. En témoigne le cas de l’argent versé par la compagnie aérienne Air-France pour la sécurisation de ses appareils. Pour cela, un montant de près de cinq millions de francs CFA perçu par la gendarmerie nationale.

N’ont-ils donc pas raison tous ceux qui s’interrogent sur les motivations qui conduisent les responsables de la brigade de la gendarmerie de l’aéroport Agostino Neto, à ne verser que 10.000 francs CFA de prime à certains gendarmes ? Le commandement de la gendarmerie a-t-il oublié le principe, un homme, une mission et des moyens ?

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Le Congo Brazzaville n’a pas encore vaincu les déchets en plastique

Par PASSI BIBENE (Talassa)

Malgré l’interdiction du commerce et de l’utilisation des sacs en plastique, le Congo Brazzaville est loin d’avoir réussi la lutte contre les sachets et tous les plastiques qui représentent une menace pour l’environnement. L’omniprésence des sachets encore utilisés comme emballage aujourd’hui, doublé de l’usage des bouteilles en plastique dans la commercialisation de l’eau représentent autant de raisons de s’inquiéter sur la gestion des déchets plastiques à Brazzaville.

Les sachets, toujours trouvables sur le marché congolais, ont cédé la place aux bouteilles en plastique aujourd’hui utilisé, après le premier usage, dans la vente de "l’eau glacée" à Brazzaville et dans d’autres villes du Congo Brazzaville.

Désormais, à côté des sacs en plastique qui bordent quasiment tous les trottoirs de la capitale, les déchets de bouteilles en plastique aussi se font très remarquables au point où, il est tentant de dire que le Congo Brazzaville fait toujours figure de mauvais élève en matière de protection de l’environnement. En effet, dans les marchés domaniaux ou autres comme le marché de "total" à Bacongo, il est très facile de trouver des jus de "bissap", de gingembre ou le "fou-fou" emballés dans des sachets. "Les sachets que nous utilisons pour emballage viennent de Kinshasa. Nous nous en procurons très discrètement", affirme Clotilde, une vendeuse de jus de "bissap" et gingembre à Bacongo. La forte présence des déchets plastiques, sur toute l’étendue du territoire national en général et à Brazzaville en particulier, renforce  les doutes sur les capacités des autorités municipales et celles ayant en charge les questions environnementales à gérer les déchets en plastique ; étant entendu qu’à ce jour il n’existe pas d’usine de recyclage au Congo Brazzaville.

Et si l’on considère la menace que les déchets des appareils électroniques tels que les ordinateurs et/ou les téléphones représentent pour l’Afrique, le continent africain dans l’ensemble court le risque de se transformer en un tas de déchets plastiques et électroniques.

L’échec des multiples sommets mondiaux sur l’environnement et le réchauffement climatique ne peut que renforcer ces craintes. Pris à part, le Congo Brazzaville, rangé dans la catégorie des pays à faible performance sur le plan international en ce qui concerne l’évolution de sa performance écologique entre 2010 et 2012, doit se doter des services de voirie urbaine efficaces et efficients. Car son classement à la 95e place sur 132 Etats, selon le dernier rapport de l’Indice de Performance Environnementale (IPE) 2012, révèle que des efforts restent à fournir en matière de gestion de l’environnement et donc des déchets plastiques.

Les bouteilles en plastique, un danger pour l’environnement et la santé

Si les conséquences environnementales sur la santé de l’homme, et la vitalité de l’écosystème, qui mesure l’état de santé et l’exploitation des ressources naturelles, ne sont plus à démontrer à ce jour, il convient  de rappeler que la vente et la consommation de l’eau dans les bouteilles en plastique déjà utilisées, tel que pratiquées dans notre pays, représente un danger public en ce que cette pratique peut exposer la population aux maladies contagieuses telles que la tuberculose et l’asthme.

Il suffit de constater que les bouteilles en plastique qui servent de récipients pour vendre l’"eau glacée", les jus de bissap et/ou de gingembre, sont les mêmes utilisées, quelques fois sans être nettoyées, pour servir de l’eau ou du jus à tout autre client à qui le pouvoir d’achat ne permet pas de se procurer une bouteille d’eau minérale ou de jus venant de la brasserie. De quoi interpeller les services d’hygiène, les ministères en charge de l’environnement et de la santé en République du Congo.

Ainsi, si l’on n’y prend garde, ne doit-on pas craindre la recrudescence des maladies telles que la tuberculose ? Il est certes vrai que l’interdiction des sacs en plastique sur toute l’étendue de territoire national congolais constitue un pas considérable dans la protection de l’environnement, mais cela n’est pas une fin en soi. Car la lutte pour la sauvegarde de l’environnement ne devrait souffrir d’aucune entorse ni faiblesse susceptible de profiter à certains commerçants opportunistes.

Congo Brazzaville : LES ORIGINES DE LA CRISE

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Une "certaine" Conception d’un Etat Démocratique est à l’Origine de la Crise de Représentation Démocratique au Congo Brazzaville

Par Timothée M’BEMBA 

luvuentendu.jpgL’Etat congolais comme tous les Etats nés de la colonisation est "une institution juridique arbitrairement définie, et essentiellement identique à l’Etat de lointaine naissance". Ces Etats ont adopté les modèles institutionnels par mimétisme constitutionnel. Au-delà d’une instabilité politique qui a suivi indubitablement le processus d’intégration de ces sociétés sociologiquement hétérogènes, une tendance vers un nouveau constitutionnalisme s’est affirmée et est révélatrice d’une conception différente de l’Etat.

Dans l’usage courant, le vocable "Etat" reste ambigu puisqu’on lui reconnaît deux significations valables : "les uns voient dans l’Etat, une société, une forme de vie collective, une certaine manière d’être des communautés humaines ; les autres limitent l’Etat à l’un des éléments, à un pouvoir, à une organisation de la contrainte, à un appareil de la coercition ou de coopération forcée".

L’autre aspect de l’Etat est son assise territoriale : au million d’hommes, répondent des millions ou des milliers de kilomètres carrés. La rencontre d’une population et d’un territoire adéquat peut engendrer une communauté naturelle, elle ne crée pas d’elle-même un Etat.

A cet égard, il faut écarter, comme scientifiquement non fondé, un certain déterminisme géographique. Le lien étroit de la terre et de l’Etat n’entraîne pas le passage obligatoire de l’unité physique à l’unité politique. En fait, "l’instinct national, s’il est un facteur politique puissant, il est par lui-même dépourvu des moyens de constituer l’unité politique qu’est l’Etat". (V.S. Chevalier, l’Etat-nation).

Le pouvoir, par ses forces de persuasion et de contrainte, construit l’Etat. Ce pouvoir, élément formateur, est aussi le facteur permanent de cohésion de la société politique, qui est une association obligatoire pour ses membres lui appartenant pour d’ordinaire, non pas par adhésion, mais par situation. On ne choisit pas d’ordinaire son Etat, on y naît, on y vit, on y meurt, parfois même on meurt pour lui. Le pouvoir, lui seul, est en mesure de faire jaillir de l’unité sociale plus ou moins spontanée et formée par la vie commune sur un même sol, l’unité politique et juridique qu’est l’Etat. 

On doit plutôt penser qu’un Etat naît, non de l’unité géographique, mais de la diversité.  "Tous les Etats sont des amalgames, des fragments, des assemblages de morceaux détachés des régions naturelles diverses, qui se complètent les  uns les autres et qui se cimentent, et qui font une unité réelle de leur diversité associée". (L. Febvre, la terre et l’évolution humaine, introduction géographique à l’histoire).

Alors le destin unitaire d’un Etat reste incertain si une volonté puissante etconstante ne s’exerce à un moment donné sur les éléments "plastiques" de l’Etat. C’est grâce à elle que naît un Etat. La population fournit la substance à laquelle l’Etat donne sa forme.

Aujourd’hui, les Congolais sont confrontés à une situation politique imméritée. La crise de la démocratie représentative que traverse notre pays est née d’une "certaine" conception d’un Etat démocratique.

Lorsque dans un Etat démocratique, le pouvoir n’est plus capable d’assurer sa mission de justice, au plus haut sommet de l’Etat, la société toute entière est sous le coup d’une rivalité sociale négative pour le plus grand nombre, et surtout pour ceux de plus en plus nombreux, qui en sont exclus. L’Etat rentre alors en crise. Son autorité est de plus en plus remise en question et perd pour autant sa légitimité. Les citoyens, quand ils ne refusent pas la démocratie, en transforment profondément la signification. L’intérêt général n’est plus perçu comme une fin en soi. L’Etat ne peut rien demander au nom d’un intérêt général de plus en plus problématique. L’état ne peut même plus exiger de faire et de se préparer à faire la guerre. L’idée de sacrifice pour l’Etat et la collectivité entre en crise profonde de légitimité. Les individus ne s’identifient plus à la communauté nationale. L’idée de patriotisme s’efface, c’est à dire l’exigence du sacrifice personnel au profit du bien commun. 

La question de ce décalage dans un état démocratique exige donc des corrections permanentes par des revendications et des luttes pour les faire aboutir. Or ces luttes ne peuvent aboutir que si les citoyens ont la possibilité de s’exprimer directement et de participer et éventuellement de contrôler, à la limite de contester le travail des élus.  Donc, l’exigence de la démocratie délibérative est à la source de la formation de l’opinion, et en conséquence de la démocratie électorale et représentative.

Il devient donc nécessaire, face à ces contradictions qui animent la vie démocratique, de savoir quel usage il conviendrait de faire de l’idée de la démocratie électorale et représentative pour qu’elle ne soit pas purement un mythe.

Il est clair que la démocratie indirecte présente des limites dès lors que la représentation est manipulée par un mode de scrutin et un fonctionnement des partis qui tendent à réduire les expressions minoritaires et à substituer une politique politicienne et démagogique qui caresse dans le sens du poil, les penchants collectifs hétérogènes et plus souvent irréalistes, voire dangereux pour la paix civile pour gagner contre l’adversaire, à la place d’une politique réelle qui pose des questions de fond.

La procédure de la représentation est toujours menacée de détournement au profit d’une caste politique aux intérêts de pouvoir propres. Un tel détournement est susceptible de conduire les citoyens à se détourner de la vie politique, voire à contester même l’idée de représentativité au profit de la rue, ou dans les cas d’extrême détresse politique et sociale, de l’influence d’un chef qui tente de mythifier la vie politique autour d’une image charismatique classique du chef incontestable, sinon  incontesté, et exploite cette détresse.

Pour sortir de cette impasse, Il sied de développer les médiations discursives entre les citoyens et les représentants élus en édifiant des instances du débat public raisonné dans lesquelles les différentes options pourront envisager pour permettre aux citoyens de prendre conscience des termes des débats sociaux et de leurs enjeux.

Ce faisant, pour éviter les illusions, il faut faire participer les citoyens au débat politique raisonné, sachant que les choix à faire sont toujours des défis incertains sur l’avenir et qu’ils peuvent échouer non seulement par la faute des dirigeants, mais aussi par la résistance des rapports de forces sociales, qui n’a pas été suffisamment prise en considération dans la définition des objectifs et des programmes.

En plus, la pratique des partis politiques et des syndicats devra aller dans ce sens pour renforcer la démocratique indirecte, et par conséquent, limiter le risque de voir la réaction contre la démocratie se transformer en un refus violent de la démocratie. Il est nécessaire de privilégier une optique plus pragmatique qu’idéologique de la vie politique. 

Deux visions philosophiques de la politique s’affrontent. Une vision qui voit une élite qui connaît à priori ce qui relève du bien commun et cela contre les opinions spontanées de la foule, qui sont nécessairement particulières et illusoires. Une autre vision de la politique qui considère qu’il n’ y a pas de vérité exclusive possible en politique, que toute opinion argumentée et rationalisée participe d’une justesse politique à construire par un examen critique dans le but de déterminer ce qui est conforme à l’intérêt du plus grand nombre, ce qui convient à savoir, et ce qui est à la fois souhaitable et possible dans telle ou telle situation concrète complexe.

Cette position est plus démocratique et suppose un débat public permanent raisonné et correctif pour décider de ce qui est convenable. Vu sous cet angle, un choix politique est toujours celui d’un moindre mal et la définition de celui-ci peut et doit évoluer, car une majorité peut être remplacée par la minorité de demain qui devient une nouvelle majorité, et ça, les gouvernants le savent. L’arbitraire de leur pouvoir est limité et non supprimé par le pouvoir de voter des citoyens.

S’il ne peut y avoir de vérité unique et claire en politique démocratique, pas plus qu’il n’y a de peuple unanime, il ne peut y avoir que plus ou moins de justesse, à savoir que des essais, des erreurs et des correctifs fréquents plus ou moins risqués et avantageux pour le plus grand nombre. Une démocratie indirecte se gouverne toujours plus ou moins au centre pour lui convenir. Encore faut-il qu’il y ait très peu de pauvres et de très riches et qu’une mobilité sociale effective puisse donner à tous l’espoir et le désir de progresser.

Le Choix de la démocratie indirecte est vital pour la survie de notre république. Le grand avantage de cette démocratie est le maintien d’un jeu politique ouvert entre ces intérêts et valeurs divergents. Elle permet aux citoyens de chasser les dirigeants qui ne leur conviennent plus à un moment donné. Elle assure donc aux citoyens un pouvoir de contrôle et de sanction, indispensable à l’adaptation souple de la politique concrète aux désirs évolutifs du plus grand nombre. Elle permet aussi de corriger les excès de pouvoir ou les tentatives extrémistes qui auraient la prétention de résoudre définitivement les contradictions inhérentes à la vie sociale.

La faiblesse de la démocratie indirecte réside dans son incohérence à long terme, car toute majorité peut défaire ce que la majorité antérieure a fait. Mais, cette incohérence est elle-même modérée par le souci des représentants élus à ne pas se couper de leur base électorale majoritaire ou temporairement minoritaire pour la réélection, et aussi du fait que les luttes politiques ne cessent pas après les élections et que de surcroît les citoyens et les organisations politiques ou syndicales qui les représentent, peuvent se mobiliser, y compris dans la rue, contre telle ou telle décision qu’ils estiment injuste.

Ainsi la démocratie réelle se définit d’abord par les droits de l’homme et du citoyen qui autorisent et garantissent l’expression plurielle des opinions et les droits de les faire valoir, contre les dirigeants du moment, par des actions de sensibilisation efficaces.

En cela, la démocratie réelle est mieux adaptée aux sociétés individualistes à évolution rapide dont le fondement politique n’est plus traditionnel et qui ont fait du contrat libéral une condition de la légitimité des relations humaines du changement, et donc la condition même de leur existence.

Les sociétés communautaristes traditionnelles sont en général sources de violences et d’échecs sanglants. La démocratie réelle est, non pas exportable, mais importable dans toutes les sociétés qui refusent la solution suicidaire du tribalisme ou de l’ethnicité. 

Cette adaptation sera longue et sinueuse, mais elle est inéluctable pour préserver les chances de la survie de la république contre l’internationalisation irréversible des conflits engendrée par la mondialisation.

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